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L'heure la plus sombre vient toujours avant l'aube
7/10 Jean-Claude, routier d'âge mûr, aperçoit une serveuse d'aire d'autoroute se faire violenter par son patron. Ni une ni deux, il fout un pain au c***ard et embarque la femme dans son camion. Il propose d'héberger Nouria chez des amis. Se sentant redevable, elle accepte ce deal, sans trop savoir où ça va la mener.
Un récit intimiste sur la rencontre de deux âmes fatiguées par la vie sublimé par le dessin de Moynot, tout dans les teintes violettes et ocres.07/01/2025 à 18:46 2
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Avec ou sans moustache ?
6/10 Le point de départ est top, avec Rochielle, cet ancien acteur qui se rase la moustache pour passer (et réussir) le casting pour jouer son propre rôle en se faisant passer pour son sosie. Sans être non plus laborieux, j'ai trouvé que le scénario s'essoufflait assez vite. Les rebondissements sont moyens et/ou convenus. Un sympathique moment de lecture mais rien de transcendant. Dommage, avec ce pitch il y avait matière à faire mieux je pense.
07/01/2025 à 18:37 1
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Gauloises
7/10 Un polar classique dans le fond (tueurs à gages, mafia) mais moins dans la forme, qui ne conviendra probablement pas aux amateurs de thriller échevelés. Si la confrontation semble peu à peu inéluctable entre le tueur aux gauloises et « l'autre », Igort prend son temps. On est là plus dans une BD d'ambiance, pour ne pas dire d'attente, portée de main de maître par les pastels subtils d'Andrea Serio. Pour autant ce n'est pas long, 88 pages et peu de texte. Une belle découverte.
06/01/2025 à 17:53 2
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Les fantômes du vieux bourg
8/10 Dans la lignée de Putain d'usine, Levaray et Efix s'intéressent ici à la vie d'un quartier prolétaire dépendant quasi exclusivement de l'usine voisine. On suit plusieurs personnes dont la vie est liée d'une façon ou d'une autre à l'usine, et ce sous forme de petites tranches de vie, rarement joyeuses. Malgré la noirceur du propos et le noir et blanc du dessin (qui colle parfaitement à l'ambiance), le récit n'est pas totalement désespéré et souvent poignant. De la BD « sociale » bien faite, dans la lignée de Davodeau ou Squarzoni.
06/01/2025 à 17:27 3
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Miami
7/10 Effectivement, j'ai été un brin déçu par ce troisième (et dernier ?) tome des aventures de Tyler Cross. Il y a toujours pas mal d'action et quelques rebondissements mais le scénario est moins enlevé que dans les deux premiers opus et même convenu par moments. Ça reste très honnête, ceci dit.
06/01/2025 à 17:18 2
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Angola
8/10 J'abonde dans le sens des camarades sur le fait que ce deuxième opus est au moins aussi bon que le premier. Le scénario est très solide, c'est maîtrisé et l'on a grand plaisir à dévorer cette BD. Certains trouveront peut-être à redire sur le dessin ou les couleurs, mais c'est un parti pris qui ne m'a pas gêné du tout. En le terminant, on n'a qu'une envie, lire la suite.
06/01/2025 à 17:15 2
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Sombre sentier
8/10 Le premier roman de Dominique Manotti, paru il y a 30 ans, était déjà une réussite et préfigurait ce qu'allait être la suite de sa longue carrière littéraire. Inspirée de faits réels (la régularisation des sans-papier travaillant dans le domaine du textile dans le quartier du Sentier), l'intrigue s'intéresse rapidement à l'assassinat d'une jeune asiatique, laissée pour morte dans un atelier clandestin. Première enquête de Daquin (qu'on retrouvera dans quelques autres romans dont Or noir et Marseille 73), Sombre sentier est sans doute aussi l'un des premiers romans noirs français à mettre en scène un commissaire homosexuel (ayant qui plus est une liaison avec un de ses indics). Un premier roman solidement documenté et habilement construit.
06/01/2025 à 17:03 4
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Mon ami Dahmer
9/10 Prix SNCF du polar Bande dessinée en 2014, Mon ami Dahmer est une excellente BD autobiographique de Derf Backderf. L'auteur nous raconte ses années lycée et notamment ses rapports avec Jeffrey Dahmer, un de ses camarades de classe « original » qui allait devenir quelques années plus tard « le cannibale de Milwaukee », un tueur en série ayant finalement avoué les meurtres de 17 jeunes hommes.
Soyons clair, la BD ne parle pas du tout des meurtres, s'intéressant à ce qui se passe à l'adolescence, avant que Dahmer ne devienne tueur en série. Pour autant, elle fait froid dans le dos car on se rend compte que personne (famille de Dahmer, amis, camarades de classe, enseignants...) ne s'est particulièrement inquiété de la santé mentale du jeune homme, qui était pourtant déjà très perturbé. Soit on s'intéressait à ses comportements bizarres de manière humoristique (ça faisait rire la galerie) bien que ce ne soit pas toujours drôle, soit on préférait l'ignorer totalement. Lecture à compléter, pour ceux que ça intéresse par la minisérie documentaire Jeffrey Dahmer : Autoportrait d'un tueur (Netflix).05/01/2025 à 18:41 3
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STYX, saison 1 : La mémoire refait surface
7/10 Titre audio lu un peu par hasard car il était mis en avant (et gratuit) dans l'application Audible. Titre très immersif (sans jeu de mot) avec de nombreuses voix et moult effets sonores. A ne pas lire juste avant de dormir, ça faisait limite peur par moment. C'est construit comme une série, avec différents épisodes qui se terminent systématiquement sur un rebondissement important donnant envie de poursuivre l'écoute. J'ai trouvé ça bien foutu et j'ai apprécié la lecture mais quelques mois plus tard, je dois bien avouer qu'il ne m'en reste plus grand chose et que les personnages n'étaient pas particulièrement marquants.
05/01/2025 à 18:29 2
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Kalmann
8/10 Très belle découverte que ce roman récompensé par le Prix Découverte Polars Poupres. Le personnage de Kalmann est attachant et j'ai beaucoup aimé découvrir la vie austère de Raufarhöfn, loin du confort et de la modernité de Reykjavik. Une vie plutôt rude mais sans chichis qui peut avoir de bons aspects. Je ne conseillerai pas ce roman aux amateurs de thrillers et de suspense échevelé mais je n'ai pas trouvé mon temps long et je lirai volontiers la suite, qui vient tout juste de sortir.
05/01/2025 à 18:21 6
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Le Silence de l'Amoco
8/10 Livre lu dans le cadre du boulot, je ne savais pas trop à quoi m'attendre et j'ai été agréablement surpris. Ça commence par un roman quasi initiatique. On suit un adolescent, aidant l'été ses parents gérants de camping, qui découvre les tourments de l'adolescence, les premiers béguins, les premières soirées d'ivresse... Survient la marée noire de l'Amoco Cadiz et d'autres rebondissements peu prévisibles, apportant au récit une teinte plus noire. Je ne m'attendais pas à ce final, réussi. Pascal Millet a une belle plume et livre ici un roman étonnant et abouti.
05/01/2025 à 18:13 3
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Comme si nous étions des fantômes
7/10 Difficile de ne pas penser à Un long dimanche de fiançailles en ouvrant ce roman. Pour autant, malgré les similitudes thématiques, on se rend compte rapidement qu'il ne s'agit pas d'une resucée de l’œuvre de Sébastien Japrisot. J'ai particulièrement aimé le contexte historique, bien décrit, et l’opiniâtreté d'Amy Vanneck, une femme avec un sacré caractère.
Effectivement, comme bien des premiers romans, Comme si nous étions des fantômes n'est pas exempt de quelques défauts (quelques longueurs aurait pu être évitées) mais qui n'ont pas entamé mon plaisir de lecture. Ce roman mêlant histoire, polar et romance, très visuel, pourrait faire un excellent film je pense.05/01/2025 à 15:01 5
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12 enquêtes de Sherlock Holmes
7/10 C'est toujours un plaisir que de retrouver Sherlock Holmes et le Dr Watson. Ce livre-audio, bien interprété par Nicolas Planchais, regroupe 12 nouvelles, un peu inégales en terme de longueur et de qualité mais globalement agréables à découvrir (ou de redécouvrir pour certaines). Pour ma part, une replongée dans l'univers holmesien qui m'a donné envie de poursuivre la découverte de l’œuvre policière de Sir Arthur Conan Doyle.
05/01/2025 à 14:51 2
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Le Noir qui marche à pied
8/10 Depuis quelques mois, des enfants disparaissent à la sortie des écoles de Pretoria. Bien souvent, il s'agit d'un kidnapping suivi d'une demande de rançon et l'affaire est résolue dans les 48h. Ici, l’inspecteur Zondi est circonspect. C'est le 5e enlèvement sans demande de rançon avec un modus operandi similaire dans son secteur. Qui enlève ces enfants et pourquoi ? Zondi va se mettre en traque, espérant malgré tout les retrouver sains et saufs.
Un roman noir sud-africain très abouti avec quelques petites touches de thriller. Une enquête passionnante sur fonds de grande pauvreté et de mysticisme.05/01/2025 à 14:47 3
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Rois du monde, tome 1 : Première branche – Même pas mort
7/10 J'ai d'abord eu un peu de mal à entrer dans ce premier opus, ou même dans cet univers, et ce pour plusieurs raisons. De par le nombre de personnages, de par les multiples noms celtes, et peut-être aussi de par l'époque lointaine. Mais grâce à la magie du livre audio et à la chaude voix de Jean-Christophe Lebert, j'ai persévéré et bien m'en a pris. Grâce au charisme de Bellovèse aussi, le personnage principal, assez attachant malgré ses défauts.
C'est de la fantasy bien faite, à base de rivalités familiales, de trahisons, de batailles... Ce cycle (qui compte déjà 5 tomes à ce jour), est, si on devait résumer à très gros traits, un espèce de Game of Thrones chez les Celtes du premier âge du fer (vers 600 avant J.-C.). Pas facile d'accès mais passionnant.18/12/2024 à 17:21 2
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Hey Djo !
Geoffrey Delinte, Marzena Sowa
9/10 C'est les grandes vacances pour Djo. À 13 ans, il aime surtout zoner avec ses copains. Son père, chauffeur-routier, passe très peu de temps à la maison. Un peu contre l'avis de ses deux hommes, la mère de Djo décide qu'il passera une partie de l'été avec son père, à sillonner les routes d'Europe. Alors que les paysages défilent, il découvre un monde à part, qui n'est pas sans danger... et se prend à apprécier la parenthèse estivale, entre grande aventure et sentiment de liberté.
Obligé de partager l’exiguïté d'une cabine de camion et tout ce qui va avec, Djo et André vont pour ainsi dire apprendre à se connaître.
Par la scénariste de Marzi et Petit Pays, une BD très touchante sur les relations père/fils et l'adolescence.15/11/2024 à 16:02 3
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Azur asphalte
8/10 L'ambiance est différente de celle de L'été des charognes mais le dessin de Sylvain Bordesoules fait toujours des merveilles. Qu'il fait bon s'attarder sur ces planches mettant en scène Nice, la Méditerranée et ces personnages à la fois ordinaires et attachants. Pour autant, l'auteur continue de s'intéresser à la France d'en bas. Non pas rurale cette fois-ci, mais celle qui, malgré sa proximité avec les ultrariches possédant villas et autres yachts, n'a que des miettes. On suit deux jeunes femmes dans leur quotidien. Mélissa souffre d'endométriose et alterne chômage et petits boulots sans grande perspective d'un avenir meilleur. Candice élève tant bien que mal ses deux enfants seule, jonglant entre son boulot et leurs loisirs, tentant de leur offrir le meilleur. Ces deux femmes semblent plus vraies que nature. Et pour cause, j'ai appris après avoir lu la BD qu'il s'agissait des sœurs de l'auteur. Un bel hommage à la famille donc !
13/11/2024 à 18:35 3
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L'été des charognes
9/10 J'ai découvert l'auteur avec cette adaptation en BD du roman éponyme de Simon Johannin. C'est dur dans le propos mais j'ai trouvé ça très intéressant et le rendu graphique est excellent et même beau (il y a quelques planches magnifiques). Le dessin de Sylvain Bordesoules, au feutre aquarelle, est aussi atypique que maîtrisé. L'été des charognes parle d'une amitié entre deux gamins qui vivent au milieu de nulle part, entre parents ivrognes et chiens errants. La France d'en bas dans ce qu'elle a de plus raide. De par son sujet, le titre ne plaira pas à tout le monde mais c'est du grand art. Ça m'a donné envie de poursuivre avec l’œuvre de l'auteur comme de lire le roman dont est issu la BD.
13/11/2024 à 17:40 3
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Petit pays
9/10 Excellente adaptation BD du non moins excellent premier roman de Gaël Faye. Marzena Sowa (connue pour sa série Marzi et auteure récemment du super Hey Djo !) a réussi à condenser le roman en 128 pages sans perdre trop de choses en route et sans trahir l'auteur pour un sou. Les dessins de Sylvain Savoia, assez doux dans le style et les tons, viennent atténuer la dureté du propos. Comme dans le roman, malgré le sujet dont il est question (le génocide rwandais), le livre peut se lire quelle que soit sa sensibilité. En effet; l'horreur indicible est là, jamais loin malheureusement, mais elle n'est pas détaillée devant nos yeux par le menu.
12/11/2024 à 15:02 4
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Personne ne meurt à Longyearbyen
7/10 Agréable à lire (notamment dans sa version audio), je suis un peu partagé sur ce titre. C'est un très honnête thriller avec des personnages qu'on a du plaisir à suivre et des rebondissements. Mais je l'ai trouvé un cran en-dessous de De bonnes raisons de mourir et suis donc resté sur ma faim. Peut-être en attendais-je trop. Je l'ai trouvé un cran en-dessous à plusieurs niveaux, que ce soit au niveau du fond (plus léger) comme de l'intrigue. Je continuerai à lire Morgan Audic avec plaisir.
09/11/2024 à 23:31 7