Hoel Modérateur

1141 votes

  • De bonnes raisons de mourir

    Morgan Audic

    9/10 Après un premier roman paru aux éditions du Rouergue, voici Morgan Audic de retour avec un thriller ambitieux rappelant les meilleurs textes de Jean-Christophe Grangé. Pas étonnant donc, qu’il ait fait la quasi-unanimité des jurés du Prix Polars Pourpres, qui lui ont décerné leur Prix Découverte.
    Le cadre, déjà, est atypique. Sans doute y en a-t-il d’autres, en cherchant bien, mais les romans se déroulant en grande partie dans les environs de Tchernobyl ne doivent pas être légion. L’auteur s’est solidement documenté sur cette région d’Ukraine, la catastrophe et ses conséquences mais ne tombe pas dans l’écueil de faire une démonstration de connaissances qui nuirait au récit. On apprend des choses sur l’Ukraine, la période soviétique, le nucléaire, etc. mais tout cela est très bien fait et jamais au détriment de l’intrigue.
    Cette dernière est solide, avec son lot de rebondissements, dont certains sont particulièrement bien sentis. Les aller-retour entre aujourd’hui et 1986 sont bien dosés, la construction de l’ensemble concourant à l’efficacité du récit. Les personnages ne sont pas inoubliables mais assez charismatiques pour qu’on prenne plaisir à les suivre. Seul bémol ou presque, le personnage de Sokolov, milliardaire misanthrope et acariâtre persuadé que l’argent achète tout, est classique pour ne pas dire un peu « facile ».

    Passionnant et efficace, De bonnes raisons de mourir se dévore admirablement malgré ses quelque 500 pages. Nous suivrons attentivement le parcours de Morgan Audic et en attendant, pour ceux qui seraient comme nous passés à côté, n’hésitez pas à lire Trop de morts au pays des merveilles.

    22/04/2020 à 00:30 16

  • C'est l'histoire de la Série Noire (1945-2015)

    Ouvrage collectif

    8/10 Riche des nombreuses explications et autres anecdotes passionnées et passionnantes de spécialistes du genre, abondamment illustré, cet album est un must read pour tout amateur de la Série Noire.
    Il comblera aussi sans doute chaque passionné de polar ayant un tant soi peu de curiosité pour l'histoire du genre et le monde de l'édition.
    De la bien belle ouvrage.

    30/03/2018 à 15:01 5

  • Grossir le ciel

    Franck Bouysse

    8/10 Campagne profonde, rigueurs hivernales, protagoniste solitaire amoureux des bêtes... : Grossir le ciel partage bien des points communs avec l'excellent Julius Winsome. Et Franck Bouysse n'a même pas à souffrir de la comparaison avec Gerard Donovan car là aussi, l'écriture est belle, parvenant sans mal à dépeindre la rudesse de la nature et de ses habitants. À tel point que le titre n'aurait pas dépareillé dans la collection française de Gallmeister, si tant est qu'elle existât.

    17/09/2015 à 15:53 14

  • Hôtel du Grand Cerf

    Franz Bartelt

    9/10 Certains romans policiers brillent par leur intrigue, d'autres par leur humour ou par la qualité de l'écriture. Franz Bartelt parvient, chose assez rare, à mixer ces ingrédients à merveille. Et le lecteur se retrouve, parfois hilare, à tourner frénétiquement les quelque 350 pages de cette petite merveille noire, aussi riche en rebondissements qu'en cocasseries.
    Une belle découverte qui en amènera sans aucun doute d'autres si l'on en juge par l'impressionnante bibliographie de l'auteur.

    03/06/2018 à 20:54 14

  • Une Erreur de parcours

    Franck Biancarelli, Denis Robert

    9/10 J'ai beaucoup aimé cette bande dessinée. Le dessin est de qualité et l'intrigue, assez étoffée pour ce support, est diabolique, tout comme l'est la tueuse en série, Mathilde. Le vieux juge à deux doigts de la retraite est quant à lui plutôt attachant. Le scénario est particulièrement travaillé et les ultimes rebondissements sont exceptionnels. Une très belle découverte.

    13/02/2021 à 11:01 7

  • City of Windows

    Robert Pobi

    8/10 Après L'Invisible et Les Innocents, parus chez Sonatine, Robert Pobi débarque chez Les Arènes avec cet épais thriller annoncé comme « le premier d’une longue série » mettant en scène Lucas Page.
    En matière de thriller, l’auteur sait visiblement y faire. Le premier chapitre, mettant en scène la double mort due au sniper, est un modèle du genre. Le lecteur est happé d’entrée et Robert Pobi ne relâche pas son étreinte, tant et si bien qu’on ne voit pas les 500 pages passer. Les quelques temps plus calmes, qui nous apprennent à en savoir plus sur Lucas, sont intéressants car le personnage lui-même est atypique. Enfant « spécial » qui a changé de famille plusieurs fois, il est désormais lui-même le patriarche d’une famille composée de nombreux enfants accueillis avec sa nouvelle épouse, chirurgienne pédiatrique, qu’il a rencontrée dans le cadre de sa rééducation. Ayant perdu l’usage d'une jambe, d'un bras et d'un œil après le drame qui aurait dû le tuer mais dont il s’est miraculeusement sorti après un long coma, Lucas Page est décidément un personnage étonnant et attachant. Le lecteur pourra éventuellement trouver certaines scènes peu crédibles mais pardonnera facilement ces quelques facilités tant le rythme est soutenu et les fausses pistes abondantes et ingénieuses.

    Redoutable d’efficacité et mettant en scène un personnage charismatique, City of Windows est un thriller convaincant qui donne envie de poursuivre l’aventure aux côtés de Lucas Page.

    28/04/2020 à 11:59 13

  • J'irai tuer pour vous

    Henri Loevenbruck

    8/10 Vous n’aimez pas trop les romans d’espionnage ? Vous n’êtes pas contre un peu d’aventure mais la taille des romans de DOA vous fait aussi froid dans le dos que des listes d’acronymes qui sont presque du chinois pour vous : DGSE, DST, DGSI… ? La politique-fiction ne vous rebute pas mais vous peinez à vous attacher aux personnages de Thomas Bronnec ou Dominique Manotti ? Ce roman d’Henri Loevenbruck est peut-être fait pour vous.

    Largement inspiré de la carrière hors du commun d’une personne que l’auteur connaît bien, J’irai tuer pour vous allie rigueur documentaire et souffle romanesque. On sent que l’auteur, qui a longuement interrogé « Marc », s’est intéressé de très près à toutes ces questions de renseignements sensibles et au traitement de ceux-ci jusqu’aux plus hauts sommets de l’État, notamment en temps de crise ou d’élections. Ici, la gestion des otages au Liban tout particulièrement, avec ce que les calculs politiciens peuvent avoir d’abjects quand des vies sont en jeu, et pas seulement celles des journalistes capturés. Pour autant, Henri Loevenbruck ne nous donne pas à voir de manière trop froide ces évènements. Marc a de sacrées fêlures dans la carapace et sa rencontre avec Pauline après des années de beuveries et d’histoires d’un soir est une révélation. Certains passages avec son grand-père, à qui la famille allait rendre visite en Bolivie depuis Lorient, sont assez émouvants. La figure de Papi José a beaucoup compté pour Marc et a sans doute largement contribué à développer son côté intrépide et rebelle.

    S’il nous apprend parfois des choses, sur les services secrets notamment, l’auteur fait la part belle à l’action et au suspense. Certains lecteurs trouveront peut-être, comme souvent dans ce genre littéraire, que le protagoniste, sans être un James Bond non plus, se sort parfois très bien de situations pourtant mal embarquées.

    Rappelant par moment Je suis Pilgrim, le côté américanophile un peu pénible en moins, J’irai tuer pour vous est un récit d’espionnage d’excellente facture. Après avoir abordé le Moyen Âge, les sectes, l’alchimie ou encore avoir écrit plusieurs romans de fantasy, Henri Loevenbruck démontre une fois de plus, s’il en était encore besoin, qu’il a plus d’une corde à son arc.

    10/05/2020 à 14:40 13

  • Juste après la vague

    Sandrine Collette

    7/10 Si le potentiel de départ était énorme, on a parfois l'impression qu'il n'a pas été exploité au mieux. L'intrigue pêche parfois un peu par facilité. Plutôt linéaire, la seconde partie du roman manque de rebondissements et les quelques péripéties proposées par l'auteur sont globalement si téléphonées qu'elles ne surprendront guère les lecteurs aguerris, qui resteront peut-être sur leur faim.

    Il n'en demeure pas moins que grâce à l'écriture de l'auteur et au charisme de certains personnages – on pense à Louie notamment – on est vite embarqués dans cet univers post-apocalyptique aussi singulier qu'universel. Une fois ferré, Juste après la vague – pageturner efficace et non dénué de sentiments – ne relâchera pas le lecteur, prisonnier des rets tressés par Sandrine Collette.

    18/01/2018 à 01:27 13

  • La République des faibles

    Gwenaël Bulteau

    7/10 J'attendais peut-être beaucoup de ce roman ayant déjà reçu le Prix Landerneau Polar et en lice pour le Prix du Roman Cézam. Le Lyon de la fin du XIXe siècle est bien décrit, c'est certain, mais j'ai trouvé l'intrigue policière un peu faible en elle-même. D'autre part, je n'ai pas réussi à accrocher aux personnages, notamment de policiers, tous plus ou moins horribles avec leur femme, leurs enfants... C'est sans doute tout à fait assumé par souci de réalisme par rapport aux mœurs de l'époque et au(x) rôle(s) attribué(s) à la femme, mais ça n'aide pas à s'identifier aux protagonistes. Le contexte historique de l'époque est lui aussi exécrable – montée de l'antisémitisme, affaire Dreyfus... – et bien intégré par Gwenaël Bulteau dans son histoire. Malgré une légère déception, j'ai trouvé ce roman très intéressant et je poursuivrai avec cet auteur si l'occasion se présente.

    17/01/2022 à 17:38 13

  • Shit !

    Jacky Schwartzmann

    9/10 Globalement, je me méfie des bandeaux et autres blurbs.
    A propos de ce livre, l'humoriste Thomas VDB (dont j'apprécie le style assez absurde soit dit en passant) a écrit : « Un Breaking Bad hilarant à Besançon »
    Je trouve que c'était dur d'aussi bien résumer le livre en aussi peu de mots. Il y a évidemment le côté Breaking Bad, avec ce CPE très Monsieur Tout-le-monde qui se retrouve, plutôt malgré lui et à cause d'un concours de circonstances, à brasser du shit et beaucoup d'argent. Il y a, comme dans tous les romans de Jacky Shwartzmann, un côté humoristique assumé. Dans celui-ci, les situations désopilantes ne manquent pas. Ce qui n'empêche pas l'auteur de glisser des critiques à peines voilées sur certains aspects de la société et même de s'autoriser quelques tacles glissés notamment sur l'éducation nationale. Enfin, Besançon, où a grandi l'auteur, est véritablement le personnage principal du bouquin, en particulier le quartier de Planoise.
    En résumé, ce livre c'est des barres garanties : d'immeubles, de shit, de rire...

    04/10/2023 à 12:01 13

  • La Loterie

    Miles Hyman

    9/10 Très belle et très fidèle adaptation par Miles Hyman, coutumier du genre (Nuit de fureur de Thompson, Le Dahlia noir d'Ellroy), de la célèbre nouvelle éponyme de Shirley Jackson, qui n'est autre que sa grand-mère paternelle. Nouvelle qui défraya la chronique en 1948 au point que des lecteurs choqués résilièrent du jour au lendemain leur abonnement au journal qui la publia alors.
    La nouvelle, tout comme la BD sont à lire absolument !

    08/11/2017 à 17:20 6

  • Moi, René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag II B

    Jacques Tardi

    9/10 Ultra documentée, cette BD historique de Tardi, dans la lignée de ses ouvrages sur les guerres (notamment la Première Guerre mondiale), est aussi sans doute la plus personnelle. En effet, l'auteur part ici sur les traces de son père, fait prisonnier par les Allemands. C'est grâce aux carnets de son père, qui a tout noté ou presque, que Tardi peut suivre son parcours. Une excellente BD historique, rendue émouvante par la proximité de l'auteur avec son propos.

    02/04/2016 à 12:09 6

  • 1793

    Niklas Natt och Dag

    8/10 Premier roman de Niklas Natt och Dag, descendant d’une des plus anciennes familles de la noblesse suédoise, 1793 est présenté par Sonatine comme un « thriller historique ». Sans que cela ne soit tout à fait faux, gageons qu’il conviendra davantage aux amateurs de romans historiques qu’aux aficionados de thrillers purs et durs.
    Bien que certaines parties s’étirent un peu plus que d’autres, le suspense est présent. Mais l’auteur ne nous fait pas véritablement nous attacher à un personnage pour lequel on frissonnerait véritablement. Le cadre – la Suède des années 1790 – est en revanche très bien rendu par l’auteur, qui s’est semble-t-il abondamment documenté. L’action se déroule donc quelques années après la guerre qui a opposé les troupes de Gustav III à l’armée russe de Catherine II et l’année suivant la mort du monarque suédois. La Révolution française est dans toutes les têtes et la monarchie suédoise craint une propagation. Le roman, on l’imagine, ne souffre pas d’approximations tant tous les éléments semblent plus vrais que nature. Niklas Natt och Dag explique en fin d'ouvrage qu'il a même vérifié les noms d'époque de chaque lieu mentionné. En outre, il a fait le choix de faire évoluer de vrais personnages historiques, comme le chef de la police Johan Gustav Norlin, aux cotés de ses propres protagonistes.
    Le roman se découpe en plusieurs parties, inégales en taille comme en intensité. Mettant en scène divers personnages, on ne saurait en dire beaucoup plus sans faire de révélations dommageables pour le plaisir de lecture. L’intrigue, habilement construite, est globalement de qualité bien que certains pourront lui reprocher quelques longueurs. La confrontation finale est en revanche excellente et l’on se rend compte dans les ultimes pages que l’auteur, roublard, en avait encore gardé sous la semelle.

    Efficace et passionnant malgré quelques temps plus faibles, 1793 est un premier roman de très bonne facture, qui rappelle par moments des œuvres telles que Le Parfum ou La Religion, et qui devrait ravir les amateurs de polars historiques.

    25/04/2020 à 11:29 11

  • Elle le gibier

    Élisa Vix

    8/10 Concentré mais on ne peut plus efficace, Elle le gibier est une nouvelle petite bombe signée Elisa Vix et effectivement, sans aucun doute l'un de ses romans les plus personnels. Une auteur trop peu connue qu’on ne peut que vous engager à découvrir.

    03/04/2019 à 09:09 11

  • Entre fauves

    Colin Niel

    9/10 Elisa Vix, Colin Niel... Les éditions du Rouergue prennent du plaisir à publier de belles plumes françaises adeptes du roman choral. Et lorsque c'est si bien fait qu'avec ces auteurs, elles auraient tort de s'en priver, de nous en priver.
    Ici, on suit Martin, garde dans le parc national des Pyrénées et particulièrement en charge du suivi des ours. Déprimé par le manque de moyens, obsédé par les chasseurs qui s'en vont tuer des animaux protégés pour la gloriole, et face à l'inaction des gouvernants, il décide de traquer ces chasseurs sur la toile pour les pointer du doigt. On suit Apolline Laffourcade, fille de bonne famille à qui le père, riche chasseur, offre un arc de haute précision et un séjour en Afrique pour son 20e anniversaire. On suit aussi Kondjima, un jeune himba qui rêve de conquérir le cœur d'une femme trop riche pour lui. Enfin, on voit évoluer Charles, un vieux lion mâle chassé par des plus jeunes.
    Le départ est peut-être un peu plus exigeant en terme de concentration que les autres romans de l'auteur, le temps d'appréhender les différents personnages et les milieux très différents dans lesquels ils évoluent. Ensuite, la narration semble accélérer sans cesse et le derniers tiers est exceptionnel d'intensité et de suspense. Du grand polar, qui en dit beaucoup sur notre société actuelle bien que Colin Niel reste finalement assez impartial dans ses propos, nous donnant simplement à voir différents points de vue, sans spécialement juger.

    20/11/2021 à 15:24 11

  • L'Année du lion

    Deon Meyer

    9/10 L'Année du lion est un excellent roman post-apocalyptique contenant néanmoins une intrigue criminelle – on ne se refait pas. Véritable page-turner, sa lecture est d'une fluidité totale et le dénouement, à la hauteur, nous permet de mieux saisir les motivations profondes qui ont poussé Deon Meyer à ressentir la nécessité d'écrire un tel texte. À lire sans aucun doute !

    01/12/2018 à 18:36 11

  • Là où chantent les écrevisses

    Delia Owens

    9/10 J'ai adoré ce bouquin et le personnage de Kya. S'il s'agit souvent de survie et que tout n'est pas gai, loin de là, je n'ai jamais trouvé le texte plombant, Kya étant la résilience faite femme. S'il a été édité au Seuil, ce titre aurait parfaitement eu sa place au catalogue Gallmeister, aux côtés de Dans la forêt, My Absolute Darling et autres Idaho tant la nature, aussi bien la faune que la flore, y a la part belle. Je n'ai pas encore eu l'occasion de voir l'adaptation cinématographique récente, mais je conseille vivement le roman. Superbe !

    14/12/2022 à 16:37 11

  • Le Diable en personne

    Peter Farris

    8/10 Dans Dernier appel pour les vivants, premier roman de Peter Farris paru chez Gallmeister en 2015, il était question de braquage et de néonazis. Ici, le point de départ est on ne peut plus classique : une jeune fille fuit des hommes prêts à tout pour faire d'elle un cadavre. Pourtant rebattu, l'auteur rend le sujet passionnant, en grande partie grâce aux deux personnages principaux, tous deux attachants à leur manière. Il y a donc Maya, jeune fille un brin candide mais pas bête, pleine de ressources quand il s'agit de sauver sa peau. Et il y a Leonard. L'ancien vit comme un ermite dans sa cabane avec un mannequin à qui il parle et fait à manger et une bonne collection d'armes à feu. Lors de ses rares virées en ville, il est autant raillé que craint et l'on ne sait plus très bien séparer légende et réalité à son propos. La sombre histoire de corruption mouillant le maire d'une grande ville jamais citée – Atlanta sans doute – n'est pas détaillée et n'est clairement pas le centre du propos. Elle est surtout prétexte à amener les divers personnages dans la présente situation. S'ensuit cavales, y compris souterraines, fusillades et autres scènes d'action dans lesquelles l'auteur est on ne peut plus à son avantage. Mais aussi quelques moments plus intimes et émouvantes, notamment dans la relation entre ces deux êtres solitaires chacun à leur manière, comme ce passage mémorable où Leonard part en ville avec son mannequin pour lui acheter des serviettes hygiéniques, à moins que ce ne soit pour Maya...
    On sent que Peter Farris prend beaucoup de plaisir à jouer avec les codes du genre – méchants retors à souhait, dialogues bien sentis, etc. – et le lecteur n'est pas en reste.

    Sans révolutionner le genre, Peter Farris nous propose avec Le Diable en personne un très bon roman noir, plaisant et diablement efficace.

    21/11/2018 à 16:51 11

  • Le Verdict

    Nick Stone

    8/10 Passionnant du début à la fin, Le Verdict est un procédural comme on en fait peu. Nick Stone y mêle avec talent un côté « whodunit » à l'ancienne et les codes du thriller : chapitres courts se terminant bien souvent par des révélations, rythme trépidant... Une véritable réussite, dans un registre différent de ses premiers romans. Nombreux devraient être les curieux à se demander ce que nous réservera Nick Stone la prochaine fois.

    30/12/2018 à 13:04 11

  • Les Lieux Sombres

    Gillian Flynn

    8/10 Un thriller très efficace, entre présent et passé. Si les personnages, qui ont vécu un drame atroce, ne sont pas des plus sympathiques, la construction, maline, nous fait néanmoins tourner les pages à grande vitesse pour être bien sûr de ce qui s'est vraiment passé.

    10/11/2017 à 05:58 11