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Qui veut la peau de Roger Rabbit ?
9/10 Les Humains et les Toons se côtoient (s’apprécient, s’entraident, se détestent). Eddie Valiant est un détective, bourru, amer et solitaire, qui accepte à contre cœur de s’occuper de l’affaire que lui confie Roger Rabbit, personnage de second plan et de bande dessinée et faire valoir des stars dont Baby Herman (qui avoue être âgé de 36 ans). Une histoire de contrat qui le conduit au studio des frères DeGreasy – Rocco – la tête pensante - et Dominick, - (relégué aux s besognes.
Eddie Valiant enquête en rencontrant et en interrogeant divers protagonistes. Du classique. Et parmi eux.
Jessica la pulpeuse toon humanoïde, mannequin, chanteuse (peut-être), héroïne de bande dessinée, à la plastique absolument parfaite qui fait fondre Eddie Valiant. Et qui a posé pour une Bande dessinée obscène et dont les négatifs ont refait surface.
Carol Masters photographe qui cache beaucoup de choses, défendant les Toons face aux Humains et qui fait semble être capable de faire fondre Eddie Valiant.
Le directeur d’une galerie d’art, fils de Rocco. Sordid, l’éditeur de la bande dessinée, »Vulgaire… »
Rocco est tué puis Roger est retrouvé refroidi sur la rampe de son escalier, écrasant son ultime bulle de dialogue.
Eddie Valiant aidé par alter de Roger jusqu’à sa désintégration, va poursuite son enquête en se demanda pour quelles raisons certains s’intéressent à un bouilloire, accessoire d’un dessin animé.
Une histoire nettement plus sombre que l’adaptation. Où le détective semble être proche de Sam Spad, de la Continental Op ; Philip Marlowe ; Lew Archer – les Privés les plus connus de la Californie. Sans oublier; Toby Peters et le flic Lloyd Hopkins.
Une belle rencontre avec cet Ovni littéraire.23/01/2025 à 14:31 3
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L'hiver dans le sang
8/10 Années 60. Une réserve des indiens Blackfeet, entre Malta, Dodson, Harlem, dans le Montana. Le narrateur est un jeune indien. Plutôt homme encore jeune âgé de 32 ans. Il vit avec sa mère – Teresa – qui lui rappelle régulièrement qu’à ses yeux il est toujours un gamin, de Lame Bull qui a épousé sa mère, de sa grand-mère. Il a ramené avec lui une jeune femme de la Nation Cree, qui, s’est tirée avec son fusil et son rasoir électrique.
La grand-mère en se balançant dans on rocking-chair évoque le désir de la tuer sous le prétexte que c’est une Cree. Le narrateur, qui a 32 ans, désire la retrouver, peut-être la ramener, mais surtout récupérer son rasoir et son fusil.
Entre une virée à Malta, Harlem, échouant dans des bars où il picole et se soûle, prend une raclée/ et atterrit dans des hôtels miteux, le narrateur que j’imaginé sous les traits de Dustin Hoffman, oscille entre présent et son passé, chevauchant le Bird (cheval de trois/vingt-trois ans, à côté de son frère, Mose. quatorze ans et lui douze. Rassemblant le troupeau, ramenant les vaches et veaux fugueurs. Hanté par son père et de son frère.
Il s’efforce aussi de rendre visite au vieux Yellow Cal, aveugle et habitant une cabane à trois milles de leur maison. Yellow Calf porte en lui un secret.
Roman inégal certes. Cependant le retour dans le passé du narrateur et ses virées pathétiques sont particulièrement efficace et intéressantes.
L’hiver dans le sang rappelle à des degrés moindres Larry Mc Murtry, Tony Hillerman, Lance Weller, Edward Abbey, Chris Offutt, Howard Fast…et beaucoup d’autres.14/01/2025 à 18:47 1
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La Fille de Diogène
7/10 Une jeune fille ou plutôt une jeune femme (ayant fréquentée l’université quelque part dans l’hexagone) fuit le monde social, et erre dans une forêt aux abords d’un village où elle a vécu. Pour survivre elle s’installe dans des granges, une caravane, un abri de fortune. Elle surveille, toujours à l’affût, commet des larcins : nourritures en vidant les réfrigérateurs, bouteilles de vin et d’alcool, des vêtements, un couteau qui lui plait, des livres, des couvertures. Dérobe ce qui mijote sur les gazinières ou les cuisinières. Mange le repas d’un agriculteur solitaire pendant qu’il laboure son champ. S’’installe dans les maisons vides de campagne et de vacances. S’approprie les lieux.
Sa mère lui dépose tous les dix jours dans le creux d’un arbre, le long d’un sentier, un sac rempli de nourriture et d’une lettre.
Les villageois, - les victimes des vols, les chasseurs armés de fusils-, et les gendarmes la traquent.
La vagabonde, sauvageonne et asociale, a toujours réussi à passer à travers les mailles du filet. Jusqu’au jour où une battue est organisée, les chiens flairant sa piste et toujours de plus en plus proche.
Un roman court et curieux, inspiré de faits réels.08/01/2025 à 09:48 2
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Lune froide sur Babylone
8/10 Sur le Styx, une rivière sombre, aux eaux boueuses, qui baigne la bourgade de Babylone (en Floride), Jim et Jon-Ann Larkin; le 14 juillet 1965 sont dans leur canot aux abords de leur propriété. Ils chavirent et meurent attaqués par des serpents.
Quinze ans plus tard, Les Larkin – La grand-mère, Evelyn, 70 ans ; Jerry et Margaret les petits –enfants – vivotent dans la ferme, tandis que la récolte de myrtilles sont de plus modestes au fil des ans. Ne permettant pas de faire face aux emprunts bancaires.
La veille d’une nouvelle récolte, la tempête s’annonce. Margaret ne rentre pas. Quelques jours plus tard on retrouve le corps de la jeune fille âgée de 14 ans, dans le Styx, ligotée à son vélo, ses vêtements lacérés.
Ambiances de thriller, de fantastique et d’horreur. Roman sombre et violent. Pas le chef-d’œuvre de l’auteur.
Mais après les quatre premiers chapitres, il vous absorbe.
Les protagonistes sont plus ou moins recommandables.
Chez les Redfield, Nathan, le fils aîné, directeur de la banque est un sociophate et un ivrogne n’ayant qu’un attrait, l’argent ; Ben son frère cadet est sans grande intelligence, manipulade ; lepère, James, vieux, ancien directeur de la banque, est alité.
Chez les Larkin, Evelyn est certaine de la culpabilité du fils aîné des Redfied, Jerry est surtout inquiet pour la récolte.
Chez les Hale : Ted, le shérif, ami de Nathan, timoré, peut-être lâche et sans grande envergure, refuse de croire la grand-mère de Jerry. Même lorsque l’on retrouve les corps mutilés d’Evelyn et de Jerry. Sa fille Belinda, 16 ans, un peu en chair, « Miss Pie » pour James Redfield. Elle est une sorte d’aide-soignante, une cuisinière et proche de Nathan, et, Pom-Pom Girl..
Chez les Barrish, Charles est un avocat guère scrupuleux. Gerry sa femme, enseignante au collège de la ville.
Et les autres ? Ed Geiger est la plus grand commère de Babylon, comme sa nièce. Warren, un professeur, est un bouc-émissaire et locataire de Ted Hale.
Revenons aux victimes. Au-delà de la mort, Elles défendent, hantent, pourrissent la vie de Nathan Redfield
Pour conclure, une intrigue solide et bien menée.06/01/2025 à 15:36 3
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Le tour du monde en 80 jours
7/10 Phileas Fogg ; 40 ans, demeurant au 7 Savile Row, l’ancienne résidence de Sheridan, n’exerçant aucun métier, pur rentier londonien, une fortune s’élevant à quarante mille livres déposées à la Banque d’affaires Baring, est un membre du cercle politique Reform Club, qu’il fréquente chaque jour. Le 12 octobre 1872, il apprend en lisant un article du Moning Chronicle qui est possible de faire le tour du monde en quatre-vingt jours. Une vive s’engage entre les membres présents au terme de laquelle Phileas Fogg parie la moitié de sa fortune qu’il fera le tour du monde en quatre-vingts jours faisant route vers l’est par Paris, l’Inde, Hong Kong, le Japon Il décrit comme un maniaque, est un excentrique, possédant une effrayante régularité. L’auteur le compare aux trains ou vapeurs qui partent à l’heure dite et arrivent à l’heure. C’est l’archétype du gentleman anglais. Lors d’une réunion au club après avoir lu un article dans le
A 20 heures 45 ce même jour, Fogg quitte Londres, traverse la Manche, gagne Paris et continue vers l’est (L’Inde Hong Kong, le Japon) en compagnie de son nouveau domestique, Jean Passepartout ancien chanteur ambulant, écuyer dans un cirque, professeur de gymnastique, pompier de Paris,
Fix, détective anglais qui soupçonne Phileas Fogg d’être le voleur de la Banque d’Angleterre est aux trousses du gentleman qui ne se doute de rien.
Le voyage va être jalonné d’embûches, de contretemps, d’affrontements, de rencontre avec une princesse d’une exceptionnelle beauté sauvée du bûcher, avec un colonel dans un train traversant les Etats-Unis.
Le scénario (malgré quelques impasses, raccourcis, oublis de certains épisodes) respecte la trame de l’intrigue, en moins de 50 planches.05/01/2025 à 17:27 1
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Les Misérables tome 2
7/10 Jean Valjean, sous l’identité d’Ultime Fauchelevent, a été un aide-jardinier dans un couvent qu’il a quitté en 1829 avec Cosette. Il va s’installer dans plusieurs maisons qu’il loue dont celle proche du Jardin du Luxembourg. Un endroit où Cosette, au bras de Monsieur Leblanc, et Marius se croiseront régulièrement. Marius membre des Amis de l’A.B.C., croisera encore Cosette et Jean Valjean (Monsieur Leblanc) dans la masure Gorbeau, où il loue une mansarde.
Javert flic, né dans une prison, respectant la lettre plutôt que l’esprit de la loi, traque sans cesse Valjean.
Un deuxième tome réussi. L’insurrection républicaine de 1832 est bien rendue02/01/2025 à 18:29 2
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Les Misérables tome 1
7/10 C’est toujours délicat d’adapter un monument littéraire. On heurte souvent les spécialistes de l’œuvre. On déçoit toujours les admirateurs du Maître.
Le scénario de Daniel Bardet, ne trahit pas le roman et en usant de raccourcis suit parfaitement la trame du - sans omettre l’arrestation de Jean Valjean et son retour au Bagne de Toulon, puis, son évasion en novembre 1823 ; avant de remonter à Paris et sauver Cosette de l’enfer Thénardier, tenanciers de au sergent de Waterloo, le soir de Noël. Le dessin de Bernard Capo est classique.
C’est une bonne adaptation.02/01/2025 à 18:28 1
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L'Etoile du Nord et autres enquêtes de Maigret
7/10 Trois nouvelles issues du recueil « les nouvelles enquêtes de Maigret » et prépubliées dans Paris-Soir-Dimanche ou Police-Roman.
« Rue Pigalle », une histoire et banale, met en en scène des petits malfrats dans un bistrot cher à Jules Maigret, qui mène ses investigations, pipe au bec, un verre de blanc.
« Stan-le-tueur », est la plus élaborée. Maigret et ses inspecteurs sont en planque rue Birague, qui commence au 26 de la rue Saint-Antoine et finie à la Place des Vosges. Le brigadier Lucas en vieillard est en faction dans une chambre face à l’hôtel Beauséjou, l’inspecteur et l’un des garçons du Tonnelet Bourguignon. Une intrigue dont le canevas rappelle « Maigret et son mort ».
Dans « L’Etoile du Nord », Jules Maigret, à deux jour de la retraite et délaisse ses cartons, pour se rendre dans un hôtel proche de la gare du Bord, où, un représentant de commerce a été poignard& ? Le commissaire bougon doit faire face à une jeune de bonne famille de province. Une petite « Dinde » selon lui. Une de ces jeunes filles sottes et prétentieuses. Belle ambiance et Simenon, marqué par le départ en retraite de Jules Maigret, a parfois la plume dure.
27/12/2024 à 08:11 2
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K.O. en 9 rounds
7/10 Cet album est composé de neuf histoires courtes, parues dans le supplément Tintin sélection.
Coups de soleil, Le village de ma peur, L’assassin fantôme, Silence… clinique !, Comme une lettre à la poste… Péril en la demeure…, Le Traître malgré lui, Qui a volé le Tintin en or, Les otages.
La structure de certains scénarios est classique et ont un canevas comparables. Le commissaire Bourdon et Ric Hochet sont en balade, en vacances, sont en semble pour filocher ou lorsqu’un barrage est dressé. Ils tombent sur des malfrats, des criminels, des agresseurs, des faux-monnayeurs. De même qu’Hochet et le Professeur Hermelin, sortant d’un restau après y avoir tortoré.
Parmi ces neufs intrigue sortent du lot « Qui a volé le Tintin d’or ». Où Hergé est croqué et apparaissent au hasard des cases les personnages Kid Ordiin, Robin Dubois, Olivier Rameau, Mr Magellan des héros, Et, « Le Traître malgré », Ric Hochet affrontant une nouvelle fois « les Compagnons du Diable ».
De bonne histoires… mais, très bavardes.19/12/2024 à 22:18
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Le disparu de l'enfer
8/10 Une semaine après avoir reçu une carte postale et découvert un mort poignardé chez lui, Ric(hard)k Hochet, journaliste à La Rafaleest , est à Varaiso, un pays de l’Amérique Latine, soumis à la dictature, à la milice du président Zaroz, à des « disparitions », à la terreur. Zaroz doit faire face aux partisans de Rodriguez, l’ancien président. Et Pilar Aruna et son fils, Luis…
Violence, ambiance sombre, machination politique, trahison. Ric Hochet délaisse son costume de Rouletabille, pou endossé celui de Bob Morane et de celui du héros créé par André Fernez.
Un très bon album, hors des sentiers battus et des pavés parisiens. Nouvelle rencontre père fils, Le commissaire Bourdon qui rêve dès qu’il sera en retraite d’en découdre avec Borniche, par romans interposés.
Du travail solide.17/12/2024 à 17:52 1
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Hurlements
8/10 En 1846, la Californie est l’eldorado. L’Eden de toutes les opportunités pour de nombreux pionniers atteints de l la Fièvre de l’Ouest.
Fin mai ou début juin, une centaine de personnes, avec chariots bâchés, leurs mules, leurs chevaux, leurs biens, leurs dollars, et leurs espoirs d’une nouvelle et meilleures, ont quitté Springfield dans l’Illinois et rejoint Indepence, en Missouri. Parmi eux la famille Donner et celle des Reed, Tamsen la femme de Donner, Charles Stanton, Edwin Bryant
Malgré de multiples mise en garde, ils optent pour un tracé plus rapide, le raccourci de Lansford Hasting, les obligeant à traverser la chaîne de montagne Wasatch en Uta et le désert du Grand Lac Salé. Les plus influent (George Donner et James Reed), « Le chemin le plus direct serait de quitter la route de l’Oregon, à deux cents milles à l’est du fort Hall ; de-là se diriger de l’Ouest-Sud-Ouest, jusqu’au Lac Salé… »
Puis tout bascule peu à peu dans cette transhumance vers l’Ouest.
Tout passé de chacun refait surface, tandis que la mort rode, et, surtout les cannibales indiens ou non.
Thriller horrifique qui s’inspire de faits historiques et dramatiques. Les personnages fictifs côtoient d’autres qui ont réellement existé. Tous sont bien brossés.
La démence, la soif de la viande humaine, la peur, la violence, le chacun pour soi et des amourettes.
Belle ambiance. Belle atmosphère effrayante, même si cette dernière n’est pas assez poussée/.
La nature hostile ne fait pas de cadeau. Les hommes monstres ou non ne sont pas entre eux.
La mort semble être l’issu inéluctable du raccourci Hasting. Qui donc va vraiment s’en sortir ?10/12/2024 à 13:23 5
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Spa 1906
Patrick Weber, Olivier Wozniak
8/10 SPA, en 1902, Rubino un anarchiste italien, quitte la villa Hortensia dans le but de commettre un attentat. Quatre ans plus tard, Hendrikus Ansor, commissaire de police à Ostende, débarque dans cette ville d’eaux belge, via la gare du Nord de Bruxelles, et une rencontre avec la Princesse Clémentine, à l’hôtel Belle-Vue, place Royale.
Hendrikus Ansor enquête sur un mystérieux maître chanteur qui se signe Pierre le Grand, et sur un bijou royal qui a disparu, tandis que les victimes se suicident et notre commissaire échappe à une tentative d’assassinats.
Enquête au sein d’une intrigue classique d’un commissaire, - proche d’un Hercule Poirot et plus encore d’un certain Jules Maigret de la tour Pointue.
Un très bon opus. Un scénario qui mêle subtilement faits historiques. Et le dessin maîtrisé d’Olivier Wozniak met valeur un Ostende du début du vingtième siècle.03/12/2024 à 19:51 1
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Maison du peuple 65
Deville Baudoin, Patrick Weber
8/10 En 1964, Kathleen Van Overstraeten devenue journaliste à la RTB couvre le congrès international des architectes et des techniciens des monuments historique. Elle doit rencontrer dans un hôtel Serge Durand est fervent défendeur de la Maison du Peuple à Bruxelles, de l’architecte Victor Horta, menacé de la destruction.
Serge Durant est retrouvé mort dans la chambre d’hôtel. La police vénitienne pense à une mort naturelle. Une crise cardiaque.
Kathleen est d’un avis contraire.
De retour à Bruxelles elle on lui remet le mystérieux et énigmatique testament de Victor Horta.
Des promoteurs immobiliers, des entrepreneurs louche, des architectes entre le gris et le noir, qu’ils veulent faire table rase du passé architectural bruxellois. Et construire de très hauts immeubles.
Scénario est crédible. Le dessin de Beaudoin Deville permet, (offre), une admirable promenade dans la capitale belge et son patrimoine du début du 20e siècle.01/12/2024 à 22:32 1
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Le mystère de Monsieur Ernest
8/10 Au lecteur qui aime du rythme et de l’action il est conseillé qu’il passe son chemin. Pour l’autre qui cherche à découvrir d’autres horizons littéraires la porte est grande ouverte. Et le restera.
Ce polar, - car c’est un polar-, est un surtout celui de la narration policière.
Le corps d’Ernest Bonaventure de kerambon de kermarchand est repêché dans un bras de la Bousseron qui arrose la ville fictive du Sud-Ouest, (Auch, en réalité), non loin de la gendarmerie.
Au Grand café Décherolles et des Ambassadeurs, le lieu où les élites et « têtes pensantes » de la ville, Le capitaine Labourboule qu’on appelle familièrement « Commandant », le Percepteur, le Premier clerc de l’étude de notaire, le Professeur de rhétorique du collège, ont pris l’habitude de se réunir à l’heure de l’apéritif, devisent sur le sort du d’Ernest, un type endetté et paresseux - suicidé ou tué -, des suspects, et du coupable.
Le mystère s’épaissit quand on apprend la mort du vieux Charles-César Desarraigado, qui a rédigé un testament.
Parallèlement à celle de la gendarmerie, Benoît Bandan, vague étudiant en droit descendu de Paris et Avoué à défaut d’être avocat, enquête. Il en profite pour règlement le comte de Sherlock Holmes, et idolâtre le Chevalier Auguste Dupin.
Benoît Bandan a des faiblesses. Il est Rouletabille, Holmes, Dupin, peut-être également l’inspecteur Lecoq.
Le narrateur est George de la Barèche. Moins proche de l’enquêteur de Buch que le docteur Watson envers le Détective privé consultant du 221B Baker Street.
L’affaire se terminera au tribunal où Bandan, comme le reporter du journal l’Epoque, exposera la solution de cette affaire.
Un très bon roman dans lequel l’auteur et son héro se moquent de Sherlock.01/12/2024 à 20:19 2
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Ainsi va le monde
9/10 Profitant que son mari et son fils sont partis assister à un match de Base-Ball, Alice Hardy, - la première narratrice - qui est professeur dans un lycée religieux, délaisse ses copies qu’elle est en train de corriger, et, part rejoint Jason, son amant. Après une dispute de vieux couple entre amants, Alice en sortant de l’immeuble elle se fait agresser.
Un couteau à la longue lame tombe au sol. Elle le récupère et blesse son agresseur à la gorge. Et le laisse pour mort dans une ruelle.
Alice Hardy, le chemisier souillé de sang et déchiré, ainsi que ses bas, un genou douloureux, file retrouver Jason.
Le corps a disparu. Le couteau également.
Owen Pall, détective privé, minable et à la dérive, spécialisé dans les affaires matrimoniales, le second narrateur, est témoin de l’agression. Il n’est guère apprécié par les flics. A causse d’une affaire, où il n’a pas eu le beau rôle. La vielle, il s’est fait tabassé par un certain Joi Vukop, en tentant de coller un raceur GPS sous la caisse d’une El Camino 1967, mettant en l’affaire l’enquête des fédéraux.
La jupe, le chemisier, les bas, le couteau et la vidéo sont des pièces de conviction, et, des éléments de channtage, et, une garantie de fric. Ces pièces « précieuses » de convictions sont dans son coffre.
Erik Reid, le troisième narrateur, est le plus inquiétant sous un masque de moralité. Ancien secouriste, Aide-infirmier à domicile. Faux ami de Ronnie , détestant toutes femmes, et, surtout Heidi, l’épouse de son collègue. Méthodique et calculateur.
Puis Mary Margaret Holding, Veuve, logeuse…
Un polar qui débute comme un thriller classique et dérive au gré des rebondissements.
Rythmé, sulfureux, et ironique sur l’hypocrisie des petits bourgeois(es), sur l’hypocrisie religieuse américaine.
Owen Pall, le privé, n’est pas le plus minable de tous.
Génial.24/11/2024 à 20:27 8
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Hélène en danger
8/10 Lors d’une soirée, Hélène Chatelain, la secrétaire de Nestor Burma, lors d’une soirée, danse avec, un ami du journaliste Marc Covet, qui fait dans le Marché noir. Elle refuse une danse à un certain Herr Krauss, un officier de la Propaganstaffel.
Quelques jours plus tard, Hélène est arrêtée, soupçonné de faire partie d’un réseau de résistance, Marc Covet parvient à la faire libérer, en intervenant personnellement.
Une semaine encore plus tard, Pascal Azéma, clerc de notaire à l’étude Darnoux , meurt empoisonné dans les locaux de Fiat-Lux. Dans l’entrée on retrouve un journal et une adresse. « 25, rue Lepic, Bagneux.
Nestor se rend donc au 25, rue Lepic. C’est une villa abandonné...
Court roman à l’intrigue solide ; avec son lot de cadavres.22/11/2024 à 15:34 2
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Un Bénédictin pas ordinaire
7/10 Le recueil de trois nouvelles qui clôture la saga du Frère Cadfael est en fait une préquelle – ou des présuites –de la série.
Cadfael, devenu moine sur le tard – à l’âge de quarante-cinq ans, à l’abbaye (Saint-Pierre et Saint-Paul) de Shrewsbury, en 1120, fait office de médecin, est l’herboriste, et, également détective.
Les nouvelles sont de facture classique – avec son lot de tout-venant. Tromperie, vol, guet-apens, agression, tentative de meurtre. L’ordinaire d’un moine-détective.
Dans « Une lumière sur la route de Woodstock », on apprend de quelle manière il devient moine, après avoir porté les armes.
Dans « Témoin oculaire », le Moine-détective tend un piège, afin de démasquer un agresseur et voleur.
« Le prix de la lumière » est la plus intéressante. Le frère Cadfael a des allures d’un certain Jules Maigret. Un être qui observe, comprend, compatit, et découvre la vérité.
Un bon moment de lecture.18/11/2024 à 17:56 1
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Les Milanais tuent le samedi
7/10 Quatrième et dernière enquête.
Donatella Berzaghi, un mètre quatre-vingt-quinze, quatre-vingt-quinze kilos, 28 ans et une intelligence d’une fillette de huit ou dix ans et souffrant de nymphomania, admirablement belle, qui vivait recluse au 15 viale Tunizia, portes verrouillées, fenêtres cadenassées, a disparu depuis cinq mois. Enlevée. « Livrée » aux proxénètes selon la police.
Duca Lamberti, reçoit le père – Amazio –, ancien chauffeur-routier et employé au sein de le la Société Gontrand.
Lamberti hérite donc de l’affaire.
Une semaine plus tard on en retrouve, le cadavre de Donatella brûlé dans des broussailles, et au bord d’une route. Pas très loin de Lodi.
Aidé par Lucia et Mascaranti, Duca, toubib radié de l’ordre devenu flic à sa sortie de prison, chemine vers la vérité. D’un jeune « rabatteur », d’une prostituée qui tient le coup en picolant.
Roman noir de la face cachée des Milanais.
En-dessous de Vénus Prive et des « Enfants du massacre ».16/11/2024 à 13:27 2
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Tirez sur le pianiste !
9/10 Eddie (Edward Webster Lynn) est pianiste de bar au Harriet’s Hut, dans un quartier de la section River Wards de Philadelphie. Eddie ne se consacre qu’à la musique et son piano. Six jours par semaines, de 18 heures à deux heures du matin, pour trente dollars et quelques pourboires. Il est indifférent à ce que l’entour, étranger de de lui-même. Pas d’histoire, pas de relations, une petite chambre dans une pension.
La soudaine apparition de son frère Turley, ne change rien. Les ennuis ou les sérieux enmerdes du frangin, qui aux trousses deux malfrats – Feather, le volant, et Morris, le flingue - le laisse indifférent.
Pourtant, il va permettre à son frère de s’enfuir.
Dès lors, sa vie peu à peu basculer, en compagnie de Lena la serveuse du troquet, de sa voisine à la pension, contorsionniste et qui fait des passes. Et face à Wally Plyne, le videur, ancien catcheur, un peu balance, un peu faux-jeton.
Eddie, qui fut un concertiste s’étant produit au Canergie hall, marqué par le suicide de sa femme, va être contraint de fuir et gagner une baraque dans le Sud du New Jersey. Y retrouvé son frère aîné, Clifton, et, dans le salon délabré le vieux piano.
Roman noir et sombre des loosers, du désespoir et de la déchéance. Tout Goodis est déjà là.13/11/2024 à 11:30 5
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Du Rififi à Ménilmontant
9/10 Fin décembre 1957, juste avant Noël, Nestor Burma, mal en point à cause d’une grippe sévère, enquête et parcourt au volant de sa Peugeot 2003, parcourt le vingtième arrondissement/
Malgré qu’il soit malade, le directeur de Fiat Lux, reçoit madame Manchol qui avoue avoir tué son mari dans leur salon, reposant encore sur le tapi, près du piano. Les aveux expédiés, la visiteuse sort un flingue et se suicide.
Un cadavre dans son burlingue. Nestor Burma ne peut qu’appeler Faroux...
Pendant que Burma picole trop chez Léon et Marcel en compagnie de Biture, un ancien de chez Burlet, vomit, et, qu’il tourne en rond dans les quartiers de Belleville, de Charonne, de Saint-Fargeau et du Père-Lachaise, tandis que les macchabées s’additionnent, Jacques Tardi en profite pour croquer les immeubles dans la grisailles du 20e et rendre plusieurs hommages.08/11/2024 à 20:49 2