Max

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  • Les métamorphoses de la Chouette

    Jacques Baudou, Jean-Jacques Schleret

    9/10 Le riche inventaire du Détective-Club. Une collection de polars que je lisais adolescent. Les couvertures curieusement me fascinaient. Frédéric Ditis cherchait à contourner la censure de Vichy. Il a réussi en éditant en Suisse. Le logo est dû au graphiste Sam Junod.
    Très bonne qualité littéraire dont « L’homme de nulle part » de Geoffrey Holyday Hall ou « Bonnes à tuer » de Patricia McGerr ou « La police est accusée » de David Goodis ou encore « Drôle de Sabbat » de Frédric Brown. Ce fut insuffisant pour faire face au Masque et à la Série Noire – deux mastodontes incontournables. (114 titres côté édition suisse, 97 de l’autre côté des Alpes). Tirage à 4000.
    Jacques Baudou était à l’époque un chroniqueur, chargé de mission audiovisuelle à la ville de Reims, animateur à la Maison de la Jeunesse André Malraux, et l’un créateur du Festival Polar de Reims. Et proposait des soirées découvertes dans un cinéma qui rappelait les années 50 - un chouette endroit.
    Un ouvrage à posséder. Il est très instructif.

    08/05/2025 à 16:22 3

  • Le Ministère de la peur

    Graham Greene

    8/10 En plein Blitz, la vie semble vouloir continuer à Londres en partie en ruine. Arthur Rowe psychiquement fragile, lors d’une kermesse – qui lui rappelle des brides de son enfance, après avoir consulté une diseuse de bonne aventure, gagne un gâteau « fait avec des vrais œufs et du vrai beurre » en donnant son poids, devient la cible des membres du ministère de la peur.
    Roman d’espionnage hallucinatoire – où les protagonistes bavards sont vaguement dessinés - à l’atmosphère (hitchcockienne) inquiétante qui s’attarde et suit le fragile Arthur Rowe. Et s’achève sur une histoire d’amour qui s’est construite sur une ambigüité.
    Lu dans la nouvelle traduction de Claro.

    05/05/2025 à 19:57 2

  • Qu'un sang impur

    Michaël Mention

    8/10 Paris, 10e arrondissement. Matthieu Panel, cadre bancaire s’offre un moment de répit et une bière à la terrasse d’un café lorsque tous les arbres perdent leurs feuilles en même temps. Puis, une onde choc surpuissante, ébranle la capitale, l’Hexagone, l’Europe.

    Un volcan, une centrale nucléaire, ou autre chose.
    On panique, on se rue sur les derniers RER pour pouvoir rentrer chez soi, on se bat pour accéder à une voiture. Matthieu comme les autres.
    Le soir même, lors de son intervention télévisée le président de la république impose un confinement… ceux du Covid est encore présent dans les esprits. Conscients de la menace extérieure, et, après les premières attaques cannibales, Chantal Labiche, 65 ans, retraitée (rez-de-chaussée gauche) ; Yannick, Fatima, 31 et 28 ans, deux enfants de 7 et 5 ans lui chauffeur Uber, elle mère au foyer (rez-de-chaussée droite) ; Joël Gaillaud, 47 ans, écrivain ; (1er droite) ; René et Jacqueline 85 et 86 ans, lui encore actif, elle atteint de la maladie d’Alzheimer (1er gauche) ; Matthieu, Clémence Pantel, 37 et 39 ans, un fils de 4 ans, barricadent l’accès de leur immeuble, calfeutrent les fenêtrent, ferment les volets, verrouillent les portes.
    L’enfer ne fait que commencer.
    Dystopie, roman noir, thriller post-apocalyptique prenant qui passe au scalpel notre société.
    Il y a que chose de « Je suis une légende », du film « The Crazies, réalisé par George Romero ; une ambiance « Malevilienne ».

    01/05/2025 à 15:53 4

  • Le Signe des quatre

    Arthur Conan Doyle

    8/10 Une jeune femme- Mary Morstan - se présente au 221B Barker Street. Avec une énigme à élucider. Il y a dix ans son père, le capitaine Arthur Morstan, a disparu mystérieusement dès son retour à Londres. Elle a contacté le major Sholto, un ami de son père qui lui affirme qu’il ne l’a pas vu. Depuis quatre ans après sa disparition, elle reçoit chaque année une perle précieuse. La dernière et récente était accompagnée d’un lettre qui lui propose un rendez-vous.
    Holmes accepte l’affaire qui va la résoudre. Tandis, que Mary Morstan et Watson tombent amoureux. Le bibliographe de Sherlock Holmes la demande en mariage. Elle accepte. Ce qui agace le détective.
    Une très bonne enquête Holmésienne. Et, un excellent moment de lecture.

    29/04/2025 à 13:27 1

  • Une Etude en rouge

    Arthur Conan Doyle

    8/10 Le docteur Watson - médecin militaire qui a un vétéran de la seconde guerre anglo-afghane, qui a des revenu modestes, est à la recherche d’un logement. Un ami l’informe qu’un certain Sherlock Holmes cherche un colocataire.
    Holmes et Watson, visite un logement au 221B Barker Street et s’y installent.
    Holmes reçoit un télégramme et il se rend, en compagnie de Watson, dans une maison abandonnée sur Brixton Road. Les inspecteurs de Scotland Yard (Lestrade et Gregson) sont déjà présents. Un meurtre y a été commis. La victime est Drebber, américain. Pas de traces de lutte, ni de blessures.
    Puis un second meurtre dans un hôtel.
    Première enquête (résolue !) de Holmes.
    Le docteur Watson, sans clientèle, devient son bibliographe, avec ce premier opus
    Modeste succès littéraire lors de sa publication en Angleterre. Un véritable succès ailleurs.

    29/04/2025 à 13:26 1

  • La Chambre mortuaire

    Jean-Luc Bizien

    8/10 1888. Un cadavre disparait de la morgue qu’on retrouve quelques temps plus tard dans une rue de Paris, le corps mutilé. Ses tatouages ont disparu.
    Un individu s’est défénestré de la lucarne de sa chambre, entièrement nu.
    Une jeune femme anglaise longe la rue Mazarine et frape deux coups avec le heurtoir la porte de la maison qu’occupe l’aliéniste Simon Bloomberg
    L’inspecteur Léonce Desnoyer et son adjoint, qui a besoin de lever le coude pour cheminer vers des lambeaux d’indice, et, son adjoint Raoul Mesnard enquêtent sur les deux affaires.
    Spiritisme, égyptologue, meurtre, convoitise, jalousie, malades mentaux, machination.
    Une ambiance proche de Gaston Leroux, Claude Izner et quelques autres.
    Les personnages sont bien campés, qui fonctionnent en duo. Notamment les deux flics qui mènent l’enquête, la gouvernante et l’aliéniste, les domestiques du docteur Bloomberg, sans oublier le jeune colosse Ulysse.
    L’intrigue avance lentement avec des digressions (surtout chez Sarah) qui nuisent au déroulement du récit que sauve le dénouement.
    En résumé en un très bon polar – malgré ses quelques défauts.

    29/04/2025 à 12:02 3

  • Le crime du bon nazi

    Samir Machado de Machado

    9/10 1933. Hitler nouveau chancelier vient d’obtenir les pleins pouvoirs.
    Le dirigeable LZ 127 Graf Zeppelin, qui la ligne Berlin – Rio de Janeiro, est amarré au mat du terrain de Jiquiá à Recife, et les voyageurs font escale à l’hôtel Central dont Bruno Brückner, inspecteur à la kriminalpolizei, et Otto Klein futur passager et importateur de café..
    Le soir même
    Dr Kart Kass Vöegler Bruckner, adepte de l’eugénisme et hostile à l’art dégénéré, Bruno Bruckner
    William Hay ressortissant anglais
    La baronne Fridegunde Van Hattem, dont le mari est l’un des apporteurs de fonds pour la campagne électoral du parti nazi ; détestant le jazz ; et Otto Klein dînent à la même table.
    Ils sont servis par Kubis le chef steward.
    Le lendemain Otto Klein est retrouvé mort d’un empoisonnement au cyanure, dans les toilettes hommes passagers.
    Suicide ou crime ?
    L’enquête est confiée à Brüchner, secondé par e Commandant Eckener qui affiche une hostilité publique aux nazis.
    Huis clos dans un dirigeable, un hommage à Agatha Christie (mêlant ou conjuguant « Le crime de l’Orient Express et « la mort dans les nuages »)/
    Egalement un polar engagé et réussi qui met l’accent sur les persécutions que subirent les (femmes et hommes) homosexuels par les nazis et ses partisans.
    On va finir par la vérité au terme du di 10e et dernier chapitre.
    A lire.

    28/04/2025 à 20:05

  • Week-end à Zuydcoote

    Robert Merle

    9/10 Juin 1940. Le terminus de ma débâcle française. Une roulotte.
    La vie d’un groupe de soldat prix dans le piège de la Poche de Dunkerque : Serge Maillat, sergent ; Pierson, le prêtre ; Dhéry, le combinard du groupe ; Alexandre, ingénieur et le cuisinier – tous du 110e RI. Un certain Pinot flanqué de son fusil mitrailleur MAC 24, les rejoint.
    Serge Maillat est le principal protagoniste. Il fait plusieurs rencontres cocasses, insolites, dramatiques – sauvant notamment une jeune fille de deux soldats-violeurs ; ou croisant un soldant transportant une femme morte jusqu’à la mairie.
    Pendant ce temps l’opération Dynamo s’organise côté anglais.
    Premier roman de l’auteur et Prix Goncourt 49. Entre les moments détente et la réalité de la guerre
    Pour l’anecdote, le curé de l’époque de Zuycoote avait brûlé en public, interdit la vente et avait mené une enquête parmi ses ouailles pour savoir quelles « folles ou égarées » avaient servi de modèles. Puis avait contesté le prix reçu par l’auteur.
    Quand on a rien vécu de l’intérieur…
    Un excellent roman. En fait un coup de maître.

    26/04/2025 à 15:46 2

  • Résurrection de Sherlock Holmes

    Arthur Conan Doyle

    9/10 Treize nouvelles composent ce recueil.
    Agréables à lire, inégales parfois sans être médiocres.
    Parmi ces nouvelles les plus réussies :
    « La maison vide »
    Le docteur Watson, le soir du 30 mars 1894, intrigué par le meurtre d’un homme sans histoires, se rend au domicile de la victime - 427 Park Lane, le lieu du crime. Devant la propriété, il y une foule de badauds dont un vieux bouquiniste que Watson bouscule. Quelques temps plus tard, ce vieux bouquiniste débarque chez le docteur qui a la surprise de sa vie. Le vieil homme n’est autre que Sherlock Holmes. Il a simulé sa mort et sillonné le monde en fuyant les hommes du Génie du mal.
    Watson et Sherlock se retrouvent dans une maison vide à surveiller leur ancien appartement.
    Il a tendu un piège contre le lieutenant, tenace, et tueur efficace du professeur Moriarty.
    « Les Hommes dansants »
    Hilton Cubitt propriétaire du manoir à Thorpe. Marié depuis un an avec Elsie, une jeune femme américaine..
    Après que sa femme ait reçu une lettre des Etat-Unis et qu’elle a brûlée, d’étranges dessins enfantins, représentant des hommes en train de danser, ont fait leur apparition. Dessiner à la craie sur les murs et les bords de fenêtres. Sur des bouts de papiers. Leur découverte terrifie la jeune épouse.
    Sherlock Holmes va parvenir à casser le code secret. Mais, réussir à éviter le drame.
    « Charles Auguste Milton »
    Holmes est engagé par une jeune femme devant se marier bientôt et doit faire face à un adversaire qui n’est qu’un maître-chanteur redoutable.
    Avec l’aide de Watson, il cambriole la maison du Sieur Milton, et est témoin de son meurtre.
    Ils n’ont que temps que de brûler dans la cheminée les documents trouvés dans le coffre-fort et décaniller au plus vite. Lors de leur fuite par le jardin, Sherlock Holmes et Watson sont repérés par le secrétaire du maître chanteur…

    25/04/2025 à 16:57 1

  • L'Etoile filante

    Jean-Luc Delvaux, Thierry Dubois

    8/10 Paris. Octobre 1956. Jacques Gipar alors qu’il retrouve Petit-Breton au Café de la Paix, il croise une jeune femme et plonge dans son passé…
    Quand, en 1944, il était qu’un livreur à bicyclette, du journal « L’Indépendant. Sous la menace d’une dénonciation et averti par des employés du journal, il décide filer à la campagne. Il rentre chez lui, prévient sa mère et prend ses affaires.
    Au même moment, une rafle a lieu dans l’immeuble menée par la milice. Une famille juive est arrêtée. Sarah, la fille de 6nze ans, s’est réfugiée chez une famille qui occupe un logement.
    Jacques Gipar récupère Sarah et tente de s’enfuir par les toits.
    On lui fournit des faux papiers. Des réseaux vont lui venir en aide pour gagner Limoges… malgré que Sarah souhaite rejoindre Nice où elle a de la famille.
    Le périple sera semé d’embûches. « Faux amis », Miliciens, Gendarmes zélés, Collabos, « Bons français qui font du commerce avec l’occupant et plis si affinités ». Mais également de l’entraide, le secours de paysans, résistants, de braves gens.
    Ce périple qui a commencé gare d’Austerlitz, avec l’aide de cheminots, s’achèvera dans le Maquis du Mont-Ventoux.
    Un album loin des enquêtes de Jacques Gipar. Une immersion dans un Paris occupé où il est nécessaire de se méfier des amis et des autres.
    Un album original. Une réussite.

    24/04/2025 à 11:41 1

  • Sanglantes rotatives

    René-Charles Rey

    7/10 Le Super un hebdo qui ressemble à d’autres des années70-80 qui peut s’enorgueillir de son succès. Trente tiercés en moins d’un an et du scandale à la une en déterrant des vilaines affaires oubliées de puis des années.
    C’est pour une de ces affaires que Max Bichon débarque dans le sud de la France après un coup de fil d’un des correspondants du Super. Et mène son enquête sur un type plutôt louche en 1944, devenu moine
    Un bon polar d’un auteur aux intrigues solides.

    14/04/2025 à 20:39 1

  • Contrebandiers

    Michèle Pedinielli, Valerio Varesi

    8/10 Fin de saison dans un refuge italien. Le patron s’apprête à fermer et à filer à Milan pour rejoindre sa maîtresse qui s’impatiente. Remo Brusotti devra surseoir à ce projet. Le Douanier lui apprends qu’un cadavre d’un homme a été retrouvé non loin du col, que son établissement va devenir le QG des enquêteurs et qu’il va être contraint d’offrir momentanément l’héberger le macchabée – un certain Leonardo Morandi.
    De l’autre côté français un garde forestier découvre un jeune migrant. Qui a payé pour gagner la mer, qui a payé pour la franchir, qui a payé pour se retrouver dans les Alpes, à moitié gelé.
    Un très bon polar engagé et efficace – « le petits commerces lucratifs des Passeurs - Migrants, Contrebande, écrit à deux.
    Valerio Varesi délaisse un instant le commissaire Franco Soneri, et, Michèle Pedinielli, la détective Diou Boccanera. Cependant, on peut envisager que ces deux auteurs renouvelleront cette belle expérience… ce défi.

    12/04/2025 à 23:03 2

  • Apache

    Alex W. Inker

    9/10 En 1915, dans un désert de la Tunisie, aux pieds d »un militaire, deux hommes sont couchés sur le sol, les mains menottées dans le dos, un lien entravant leur cou, des cadennes emprisonnant leurs chevilles reliées aux menottes.
    19 ans plus tard, devant un rade parisien, une Renault Reinastella, qu’occupent un couple et un chauffeur, flanche. Pendant que le larbin à la tâche du moulin, le couple entre dans le troquet. Le taulier, l’un des deux hommes ficelés dans le désert tunisien, remonte de la cave. L’homme, gros, julot, désagréable, colle son oreille contre la TSF. Il s »efforce avec nervosité de suivre une course de canasson. Il a misé sur un tocard. Pendant, qu’il angoisse nerveux et fustige sa compagne d’être plus ou moins dénudée.
    La poule d’Eddy – Nue souvent et le reste du temps en déshabillé - commande un Picon Citron et discute avec le bistroquier.
    Une plongée dans le Paname de l’entre-deux guerres que le graphisme érotise. Un scénario brillant, efficace. Un monde à la Francis Carco.
    Quand, il y un paquet du grisbi en jeu, c’est chacun pour soi.

    08/04/2025 à 20:29 2

  • Mater Dolorosa

    Jurica Pavicic

    7/10 Roman à mi-chemin du roman de société et le polar, avec trois points de vue. Katja, femme de ménage et mère de Mario. Ines, une jeune femme et sœur de Mario, bossant comme réceptionniste dans un hôtel de Split. Zvone, un flic d’une trentaine d’année qui vit seul avec son père, souffrant de la prostate et déjà vieux à soixante ans.
    En septembre 2022, dans un atelier d’une usine désaffectée en périphérie de la ville, le corps d’une jeune fille. Elle a été violée et tuée. Il s’agit de la fille de notables
    Zvone ; Tomaš, un inspecteur de 60 ans, obtu, qui fabrique des preuves pour piéger un témoin – une femme qui est tombée pour une affaire de drogue ; Krivić, un jeune flic carriériste qui balance au gré de ses humeurs des infos aux médias sont chargés de l’enquête.
    Une enquête difficile. Ils ont peu d’indices.
    L’intrigue a du mal à prendre de l’élan, tourne en rond. L’enquête semble particulièrement secondaire.
    Zvone, le plus intéressant des protagonistes, mène sa propre enquête et s’intéresse à Mario.
    L’auteur se perd et perd le lecteur. Pas son meilleur. Il manque quelque chose, pour en faire un super polar.

    08/04/2025 à 18:20 3

  • Le club des vieilles contre-attaque

    Margaret Atwood

    8/10 Chrissy, Myrna et Léonie, sont des vieilles femmes, amies depuis de longues années, anciennes universitaires, titulaires d’un doctorat et en retraites. Elles ont pris l’habitude de se retrouver chez l’une d’entre elles, chaque jeudi. Ce jour-là, elles sont dans le jardin de Lénonie, protégées du pommier des voisins et des écureuils, par un parasol. Les trois amies sirotent leurs verres ( Chrissy un spritzer au vin blanc Léonieun giintonic et Mirna un coca Ligh ), en listant tous les manières de commettre plusieurs meurtres. Pour quelles raisons, trois honorables vieilles dames planifient, chaque jeudi dans un jardin, neuf auteurs has been.
    Elles veulent venger leur amie Fern, écrivaine dont l’état aijourd’hui empire, coupable – il ya une dizaine d’années - aux yeux d’un certain Humphrey Vacher d’avoir réalisé une anthologie sans y inclure l’un des textes. Ce qui avait provoqué une attaque en règle du cercle de l’auteur courroucé, une véritable « lapidation », une « conjurations de mâles ».
    Trois vieilles dames rebelles.
    Une nouvelle grinçante et réjouissante.

    06/04/2025 à 12:37 2

  • Cité interdite

    Léo Malet

    7/10 Leo Malet avec le détective Mike Rowland – un cousin de Nestor Burma - s’inspire des Privés « Dure-à-cuire » et fauché. Dans cette intrigue, Mike Rowland, - sans une affaire et sans fric - avoir reçu un curieux télégramme décide de se rendre à Highcity.
    Des gangsters, des faux monnayeurs, des flics corrompus, la femme plus ou moins fatale et des cadavres…
    La vie n’est pas vraiment simple chez Mike Rowland.
    Une lecture agréable.

    01/04/2025 à 19:01

  • Derrière l'usine à gaz

    Léo Malet

    7/10 Une intrigue entre Poe et Irish. Sébastien Rossignol, chanteur de Montmartre, dans les années 30, débarque à Montpellier afin de rencontrer un ami artiste peintre et donner un spectacle pour des étudiants. Entre temps, il est approché par un certain Tcheng qui l’engage pour jouer au piano un morceau intitulé « Laura Strageson », dans une maison isolée – Celle qui est derrière l’usine à gaz. L’artiste, qui fume une pipe à la tête de taureau et se balade jamais son flingue, s’attique de sa dernière tâche… puis les ennuis commencent.
    Après avoir échappé à une mort certaine, ficelé en travers d’une voie ferrée, il se voit contraint de faire appel à la police.
    Un bon polar.

    01/04/2025 à 18:58

  • Le Petit Caporal

    Yann Zolets

    8/10 « Le petit caporal » de Yann Zolet est l’un des trois romans qui inaugurent la nouvelle collection de « La Manufacture de Livre.
    L’auteur nous plonge pendant près de quatre cents pages dans l’espionnage et le contre-espionnage. D’un côté les méchants – Les Russes – et de l’autre les Français et les Américains, alliés et faux amis. La CIA et le renseignement américain, qui ont recueilli un transfuge débarque à Paris. Les Américains informes leurs collègues que des taupes sont dans leurs services, et, qu’une opération d’envergure de déstabilisation est menée par les Russes. Au Français de trouver la cible un clandestin « Le petit caporal ». DGSI, DRSD et DGSE, ainsi que d’autres services, vont devoir travailler ensemble et éviter de cloisonner.
    Chez les Russes, le GRU et le SNVR, se font des « cachotteries » et se font une guerre de chef et d’agents, à coups de recrutements.
    Tous les nombreux protagoniste sont louches et ont des doubles vies.
    Parmi ces protagonistes, la capitaine Sally Demoreno, incarcérée dans un centre pénitentiaire du Nord de la France – dans l’attente de son procès -, est attendue au parloir par le colonel Lestang, du contre-espionnage français
    Cela se lit bien. Malgré tout le dénouement et l’épilogue laissent particulièrement perplexe. Désorientent.
    (Un petit 8, donc..)

    25/03/2025 à 16:48 1

  • Effroyables jardins

    Michel Quint

    8/10 Ce court roman d’une soixantaine de pages s’ouvre et se ferme sur le procès de Maurice Papon.
    Le Narrateur, se souvient de sa jeunesse – ne supportant pas son père, instituteur et Auguste avec son nez rouge et la Panhard, encore moins les innombrables spectacles que le paternel enchaîne sans être payés, ni sa sœur, ni sa mère effacée et toujours prête pour accompagner son mari, refusant d’apprendre à danser le nez dans les seins de Nicole, la femme de Gaston, le cousin de son père..
    Jusqu’au jour, après avoir assister au film « Le Pont » ; - l’histoire de sept jeunes gens membre de la milice allemande un peu avant la fin de la guerre -, de Bernhard Wiki, Gaston, raconte avec ses mots, leur guerre, leurs faits de résistance, les quatre otages, dont eux, et, un militaire allemand qui les surveille. Un clown, un auguste, dans une vie d’antan.
    La petite histoire des gens, dans la guerre. Touchant.

    23/03/2025 à 19:04

  • Le Juge et son bourreau

    Friedrich Dürrenmatt

    9/10 Dans la matinée du 3 novembre 1948, Alphons Clenin, flic à Douanne, une commune au bord du lac de Bienne, découvre sur le bord d’une route, une Mercedes bleue, dans laquelle il y a un cadavre. Il s’agit d’un certain Ulrich Schmied, inspecteur de Berne.
    L’affaire est confiée au vieux commissaire Hans Bärlach qui est très malade. Il fait équipe avec Tschanz, un jeune flic ambitieux.
    Les deux enquêteurs vont être confrontés au mystérieux Gastmann, un criminel et l’ennemi juré du vieux commissaire. Roman qui prend son temps. Mais, il faut se méfier de cette lenteur. Le dénouement est subtil.
    Le soupçon,
    Hans Barlach, vieux commissaire atteint d’un cancer opéré dans une clinique, par son meilleur ami/ la lecture d’un vieux ‘Life » et une photo va le mettre sur la piste d’un médecin. Un criminel qui sévissait déjà dans le camp de Stutthof, un camp de concentration en Pologne – non loin de Danzig - où il opérait sans anesthésie.
    Le vieux flic va enquêter depuis son lit, aidé par Fortschig, un directeur d’une revue littéraire, et le géant Gulliver, un juif russe, qui fut l’un des patients du toubib de Stutthof.
    La quête d’un flic en fin carrière et au bout de sa vie. Avec comme une ultime ligne de conduite, la traque d’un criminel et surtout celle de la vérité.

    15/03/2025 à 21:02 5