Coco Lamartre

139 votes

  • Là-bas, c'est Marseille

    Jérémie Guez

    8/10 Découverte sympathique de ce jeune auteur à l'écriture qui colle à l'ambiance, au code. Une bonne immersion dans Marseille même si on ne découvre pas vraiment la ville. Les péripéties s'enchainent très vite. Le personnage n'a pas eu besoin d'une cérémonie dans une hutte à sudation pour transpirer, mouiller la chemise et découvrir son totem. Le "corbeau" lui va comme un gant : noir comme son costard, malin, débrouillard, excellent briseur de noix et annonciateur de mort mais mauvais chanteur. Quand il tient un fromage, il ne risque pas de le lâcher, pas besoin de l'ouvrir. Les illustrations soignées collent à l'atmosphère. Dommage tout de même pour le RPK 7.62 (c'est une AKs-47) : crosse, canon trop courts et le tenir à bout de bras vu le poids chargé avec le recul, ça pique un peu ! Au fait, c'est quoi l'animal totem de l'Indien ? La taupe ?

    12/08/2020 à 15:14 1

  • Delicious Foods

    James Hannaham

    9/10 Quelle formidable salade de fruits ! Je me suis délectée de toutes cette explosion de ces saveurs fruitées épicées à souhait... J'en redemanderais bien un bol si j'osais. Je me voyais bien lire ce truc là, sous la véranda, avec les chênes du sud, enlacés par la mousse espagnole qui se balance. Un petit thé glacé, la chaleur moite, une petite pluie fine... Et puis, quelle écriture ! Y'a du Steinbeck, du Tennessee Williams, un peu de James Lee Burke et Toni Morrison... Des gars et des filles qui cherchent un monde meilleur, des pourris jusqu'à la moelle, un môme formidable, une mère qui a perdu une moitié !
    Bon, en bref, c'est ce que j'ai lu de mieux depuis quelques mois ! Ce roman, c'est plus qu'une découverte, c'est un grand prix avec mention spéciale !!!
    (Bravo à la traductrice !)

    08/04/2021 à 19:55 5

  • L'Enigme de Saint-Olav

    Indrek Hargla

    4/10 J’ai tenu jusqu’à la page 188 et encore, j’avais déjà fait quelques bonds pour éviter la litanie des histoires d’ivrognes, les beuveries à n’en plus finir… Je n’en savais pas plus qu’au début à propos du meurtre. C’est d’un ennui mortel. Ça n’avance pas. Le personnage principal est insipide, les autres encore plus. Enfin bref, il prenait la poussière sur l’étagère, il va y retourner.

    31/12/2021 à 19:26 4

  • Chère petite

    Romy Hausmann

    8/10 Pour une fois, depuis quelque temps, je n’ai pas été déçue par les annonces dithyrambiques sur ce roman, un véritable page-turner. Il n’y a pas d’incohérences, tout s’imbrique parfaitement. Le lecteur s’élance sur plusieurs pistes au fur et à mesure. Le dénouement est vraiment inattendu.

    03/01/2024 à 13:42 4

  • Le Dévouement du suspect X

    Keigo Higashino

    10/10 Quand les mathématiques rencontrent la physique, quand la logique est défiée et poussée dans ses retranchements, quand Ishigami le Dharma rencontre Yukawa le Karma, on a un chef d’œuvre ! Ishigami le mathématicien de génie vivait replié dans sa tanière semblable à la graine de lotus au fond de l'étang. Yasuko, belle comme un lotus, lui a fait entrevoir le soleil. Comme la graine, il s'est frayé un chemin, son dharma, pour sortir de son marécage vers la lumière. Mais l'unalome vers le nirvana est long, tortueux. Il faut son génie pour écarter les pièges du parcours et préserver le magnifique lotus à tout prix. L'ami Yukawa, physicien hors paire, s'interroge, veille, observe, comprend, démontre. Les chemins sont noirs et chacun doit réaliser son karma même aux prix de son âme. On ne peut ôter la vie sans en payer le prix.

    16/07/2020 à 19:23 8

  • Le Nouveau

    Keigo Higashino

    8/10 Et bien, moi, je l’aime bien le petit nouveau. Ce n’est pas encore le grand amour comme avec Kusanagi et Yukawa mais ça viendra, je le sens. Il est peut-être trop jeune encore. Il a besoin de mûrir encore. Par contre, quelle maestria pour résoudre cette affaire complexe. Ce n’est pas le meilleur de mon cher Higashino mais de peu…

    06/08/2023 à 20:14 7

  • Les Miracles du Bazar Namiya

    Keigo Higashino

    10/10 Comme j’ai longtemps hésité à le lire, il m’attendait sur la pile. Je voyais bien cette jolie couverture mais regarder dessous, non ! Puis le déclic ! Après tout, tu es une vraie fanatique de ses polars, pourquoi serais-tu déçue ? Tu penses qu’il n’est pas capable d’exceller dans le fantastique, se lancer dans le bizarre (ce n’est pas de moi), Keigo ? J’aurai vraiment été complète stupide de le laisser prendre la poussière. Impossible à lâcher ! Que d’intrigues, de bonheur, de hasard, de réconciliations, de réponses… Un chef d’œuvre, tout simplement !

    06/08/2023 à 20:22 6

  • Les Sept Divinités du bonheur

    Keigo Higashino

    8/10 Le revoilà, il n’est plus le nouveau et on s’y attache. Pourtant, il est spécial ce gars-là : Observateur, pointilleux, pugnace, jusqu’aux moindres détails, indices, que les faits, l’objectivité… J’avais lâché la lecture depuis trop longtemps, il m’a remis le pied à l’étrier. Ce Keigo, il est trop fort !

    06/08/2023 à 20:30 5

  • Un café maison

    Keigo Higashino

    10/10 Ce "café maison" est un délice, un grand cru, un arabica unique, certainement pas un mélange fait de tout venant. Non, il provient de la même plantation, de la même terre. Il est subtil, un peu boisé avec une agréable note fleurie, long en bouche mais sans accroché, sans tanin. Peut-être est-ce un maragogype au gros grain désaltérant, un sigri fruité, un yirgacheffe aux notes de jasmin ? Il a muri très longtemps, a été torréfié très lentement par la gracieuse Ayané. Elle a attendu patiemment pour qu'il obtienne sa robe de moine. La belle mante religieuse raffinée, aux longues jambes, aux doigts de fée, a voulu de tout son coeur que Yoshitaka, son mari, le filtre goutte à goutte. "Elle avait cessé de le sauver" pour qu'il boive la tasse jusqu'au marc. Le café avait la couleur d'une veuve noire. Le sympathique inspecteur Kusanagi est tombée sous son charme. Yukawa, le scientifique, va découvrir que pour un bon café, il faut aussi une bonne eau.

    21/07/2020 à 15:05 7

  • Celui qui n'était pas un meurtrier

    Michael Hjorth, Hans Rosenfeldt

    8/10 Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’aucun des personnages n’est sympathique. Ils ont tous quelque chose de désagréable, de psychorigide, sûrs d’être le ou la meilleure ou complètement tourmentés… sauf peut-être Torkel, le chef, et encore. La palme revient à Sebastian Bergman, le protagoniste ! Ce type est une horreur ! Mais j’ai retrouvé l’ambiance de la série « Bron » que j’adore avec la drôle de Saga. Je me dis qu’après tout, on n’est pas obligés d’apprécier les héros pour rentrer dans l’intrigue bien ficelée et pour ne pas laisser ce polar au coin de la table. On ne le lâche pas.
    Pour terminer à propos de Bergman, je me suis juste dit à la fin, à la dernière page : « Bienfait pour ta gueule ! On verra comment tu vas t’en sortir ! » J’aurais presque ri. J’entendais presque la petite musique des « Tontons flingueurs »… Ravie de ma lecture !

    18/08/2023 à 15:07 8

  • Outresable

    Hugh Howey

    9/10 Un autre livre-monde, un autre univers aussi oppressant que celui de Silo. Une mer de sable qui recouvre tout, s’emporte et se meut à la moindre tempête. J’ai plongé comme les personnages ! Quand on est claustrophobe, ça marche à tous les coups !

    09/10/2023 à 18:42 5

  • Phare 23

    Hugh Howey

    6/10 Lecture agréable mais ayant dévoré la trilogie "Silo" auparavant, je n'ai pas été très emballée. Le thème de l'isolement dans une station spatiale est récurrent et facile dans la science-fiction moderne, en littérature comme au cinéma, tant et si bien je n'ai pas eu de surprise !

    17/07/2020 à 16:40 3

  • Une Colonie

    Hugh Howey

    5/10 Que dire de cette dystopie ? Bien, pas grand chose ! Une bande d’adolescents programmés lâchés sur une planète à l’allure de Terre. Ça pinaille, sans vraiment de suspense. Tout est convenu et est un mélange de séries télés… Rien d’extraordinaire !
    On tourne en rond, on monte, on descend des arbres ou dans la mine. Ça se lit. Les lecteurs emballés se trouveront plutôt dans la catégorie Jeunesse.
    Un conseil : vous qui avez adoré Silo (à juste titre) ou Outresable (comme moi), passez votre chemin ! Howey est passé à côté du sien !

    12/10/2023 à 18:17 2

  • La Boule Bleue

    Dorothy B. Hughes

    10/10 Un pur délice, un véritable cocktail à l'Américaine avec le juste dosage : suspense, rebondissements, crimes, poursuites, chantage, enlèvements... On plonge dans le New-York huppé des années 40. Le décor est planté de belles gonzesses, stars d’Hollywood, de la mode ou femme de banquier jusqu'au bout des ongles vernis, emballées dans des robes fourreaux, perchées sur des escarpins, pomponnées dés le matin, élégantes, raffinées. Des gars, en sweater en début de soirée pour un cocktail ou smoking le soir pour un dîner sur Madison, on suit le protocole. Mais tout ce monde s'emballe, les filles, les flics, le FBI, les escrocs tueurs sans scrupule. Pas un temps de pause ! L'écriture subtile est à déguster avec un "Old fashioned on the rocks" ! Une grande dame du crime, minutieuse mais avec un brin de fantaisie !

    24/07/2020 à 13:37 6

  • Voyage sans fin

    Dorothy B. Hughes

    10/10 On monte à bord du "Chief" comme à bord de l'"Orient-Express" et on ne descend pas. On file à travers les Etats-Unis pour ce long voyage où aucun répit nous est offert. Tout s'enchaine à la vitesse d'un TGV. Que se passe-t-il derrière les portes des compartiments de luxe ? Une magnifique étoile d'Hollywood enveloppée de vison a peur de s'éteindre dans sa robe fourreau de satin noir. Un producteur mégalomaniaque, omnipotent brise les obstacles, sans aucun frein à sa boulimie. Il fait et défait les stars. Un grand reporter, un Don Quichotte alcoolique et délabré, marqué par la guerre, vole aux secours des dames en détresse épaulé par son pote de galère, musicien célèbre, en extase devant une pure jeune fille. Une fidèle secrétaire veille. Il ne manque même pas l'écrivain éconduit, désabusé, fauché. Tout ce monde est entrainé dans un huis-clos haletant, sans échappatoire. Attention, lecteurs non avertis ou imprudent, une fois lancés, impossible de descendre en cours de route ou d'appuyer sur la sonnette d'alarme ! Encore un chef d’œuvre d'une des reines du crime.

    27/07/2020 à 11:28 3

  • Une Soirée de toute cruauté

    Karo Hämäläinen

    1/10 Je crois n'avoir rien lu d'aussi mauvais ! J'ai tenu à le lire jusqu'au bout (en sautant des phrases inutiles), en espérant trouver un truc mais rien... Je me demande comment le comité de lecture d'Actes noirs a pu laisser passer ce roman. Peut-être parce-que l'auteur avait eu un prix avec un précédent bouquin en Finlande ? La quatrième de couverture vend bien l'affaire. Chapeau à celui ou celle qui a écrit l'accroche ! Il ou elle n'a pas dû lire le bouquin et s'en est tenu-e aux synthèses des lecteurs. On peut lire page 259 : "J'ai du mal à concevoir qu'on puisse supporter Agathie Christie. Ses livres sont une interminable Tea party, et le cours des évènements n'a pas d'autre but que de susciter des soupçons, tour à tour, à l'encontre des personnages." Et bien, ce livre est juste l'histoire d'une interminable (seul point commun) soulographie party, dans un appartement de luxe londonien entre vieux amis finlandais qui tourne mal. C'en est même ridicule. Il n'y a absolument aucune intensité, aucun mystère, aucun suspense... et absolument aucun soupçon suscité. Les personnages sont des caricatures inintéressantes. Aucun n'attire un brin de sympathie. L'auteur se répète à longueur de phrases et de chapitres, du remplissage. Pour couronner le tout, c'est mal écrit ! Le style, le vocabulaire sont médiocres. J'espère que la critique d'une des reines du crime n'est que de l'ironie ou, alors, il croit que son intrigue atteint le niveau de la Britannique ! Il n'a ni l'art ni la manière de la dame. Hämäläinen est spécialiste d'économie et passionné par la Bourse même ses explications sur les marchés, les transactions, les escroqueries par le banquier sont incompréhensibles. En fait, le crime réside juste dans l'ennui mortel qui achève le lecteur !

    03/08/2020 à 11:20 7

  • Ce que savait la nuit

    Arnaldur Indridason

    9/10 J’ai aimé cette rencontre avec Konrad, le passé qui le ronge comme Erlendur, l’intrigue, les liens avec le nazisme... Pourtant, j’ai l’impression qu’Eric Boury n’a pas été aussi performant dans la traduction que d’habitude: que de lourdeurs !!!

    17/06/2020 à 22:17 5

  • Dans l'ombre

    Arnaldur Indridason

    9/10 Qu’il est attachant ce nouveau binôme ! Un Islandais pur et dur et un beau gosse débarqué du Canada attaché à ses racines, Islandais de l’ouest, l’intrigue à tiroirs, l’ambiance, tout est en place pour le levé de rideau !

    18/06/2020 à 08:32 4

  • La Femme en vert

    Arnaldur Indridason

    10/10 Certainement mon préféré, celui qui m’a fait aimer Erlendur et partir sur ses traces !

    17/06/2020 à 17:55 4

  • Les Nuits de Reykjavík

    Arnaldur Indridason

    9/10 Se retrouver avec un jeune policier, dans ses premiers pas à Reykjavik et au sein de sa police, découvrir Erlendur à ses balbutiements, un plaisir ! On devine le flic qu’il deviendra, la personnalité et le caractère se forment... On entrevoit ce passé tragique et douloureux qui lui colle à la peau.

    01/07/2020 à 12:11 5