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Gone, Baby, Gone
9/10 J'ai repris la série de livres, je ne voulais pas voir le film avant d'avoir lu le livre. Dennis Lehane charge peut-être un peu la mule en compliquant son intrigue mais ça reste un excellent roman noir.
Comme d'habitude chez l'auteur, c'est sombre et il n'aime pas les happy-ending. Ça tombe bien, moi non plus !19/04/2020 à 13:26 8
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Phare 23
8/10 Hugh Howey aborde au début de son roman un sujet très intéressant : le bruit dans un endroit confiné au fin fond de l'espace.
Roman sur la solitude mais pas que, j'ai apprécié les touches d'humour.
Une belle fable au final, ma première incursion dans l'univers de cet auteur.06/04/2020 à 11:45 8
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Bonne nuit maman
4/10 Seonkyeong est criminologue. Vraiment ? J'ai du mal à le croire, tant l’héroïne passe son temps à passer à côté de son sujet.
Les mentions au Silence des Agneaux sont dans le roman mais n'aident pas la romancière sud-coréenne à atteindre le niveau de Thomas Harris.
J'ai tourné les pages en espérant trouver l’élément dingue qui allait enfin donner du sel à l'histoire. Mais je suis resté sur ma faim...
Ça reste un cadre atypique et je vais poursuivre mon exploration de cette maison d'éditions, Matin Calme, en espérant trouver la perle rare.14/03/2020 à 12:09 6
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L'Institut
6/10 Je reste sur ma faim avec ce nouveau roman de Stephen King. Les personnages sont attachants, l'histoire intrigante mais j'ai l'impression que King ne rentre jamais dans le vif du sujet. Je m'attendais à quelque chose de plus percutant, plus sombre et surtout, je m'attendais à une connexion plus importante avec l'univers de la Tour sombre. La seconde partie alterne les points de vue de manière quasi-syncopale dans une belle montée en puissance pour finalement accoucher d'une conclusion décevante.
25/02/2020 à 15:00 6
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Meyer
8/10 Meyer est un album de 120 pages, disponible en français depuis le 23 octobre aux éditions H1 Comics. Traduit par Alex Nikolavitch, l'album est illustré par Andrea Mutti sur une histoire de Jonathan Lang.
Belle surprise en ce qui me concerne. En tournant les premières pages, j'ai apprécié d'emblée la qualité des dialogues de Jonathan Lang et la verve de sa narration.
Très littéraire, le ton nous embarque immédiatement dans l'univers de Meyer. Pas étonnant alors d'avoir vite l'impression de se retrouver dans un roman de Donald Westlake. Les héros enchainent ainsi les galères et les leçons d'humilités, en conservant évidemment un sens de l'humour à toute épreuve.
Andrea Mutti fait le job (même si on peut lui reprocher des décors assez light), appuyé par les couleurs d'Andre Szymanowicz. La couverture est signée Shawn Martinbrough.
Jonathan Lang s'inspire du mafieux américain Meyer Lansky, et invente pour nous son dernier coup.
Au cinéma, c'est Harvey Keitel qui va l'incarner dans le long métrage Lansky, réalisé par Eytan Rockaway et dans les salles en 2020.
Meyer est le premier d'une série de one-shot traduit par H1, je suis curieux de découvrir les autres à venir.26/11/2019 à 17:31 2
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Brume
9/10 Une belle déclaration d'amour au genre et aux lecteurs de la part de Stephen King.
J'ai lu Brume dans le recueil de nouvelles du même nom, je ne peux que conseiller aux gens d'en faire de même et de faire l'impasse sur cette édition.
10/11/2019 à 12:39 3
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Seule dans l'espace
9/10 Un vaisseau-mère, qui protège son passager.
Gros coup de cœur pour ce roman ! Et même si j'ai trouvé les derniers développements un peu décevant, j'ai adoré chacune des pages de ce livre.
C'est captivant, l’héroïne et l'ensemble du casting sont particulièrement attachants. Impossible de ne pas avoir de l'empathie pour May & Stephen.
S.K. Vaughn fait une entrée fracassante dans le genre. Un auteur à suivre.
Ruez-vous dessus !03/11/2019 à 12:41 4
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Dry Bones
9/10 Les pages 168 et 169 du nouveau roman de Craig Johnson, Dry Bones, sont le parfait exemple de ce qui me motive depuis des décennies quand je pars à l'aventure d'un nouveau livre. Ici, quelques mots qui parviennent à créer la chaleur et la page suivante, la glace. Le sourire d'un côté, les yeux qui piquent de l'autre.
Deux pages bouleversantes qui forment les deux faces d'une même pièce dans l'art qu'est celui de l'auteur de partager des bouts d'humanité.
À nouveau, Craig Johnson réussit à créer ce pont d'empathie entre lui, ses personnages et ses lecteurs.
Et que dire de cette conclusion avec un festival de guests !
Vivement le prochain.11/10/2019 à 18:35 6
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Les Rivières de Londres
8/10 Je me suis régalé !
Un plaisir de découvrir un nouveau personnage aussi sympathique.
J'ai aimé la bienveillance qui plane dans l'écriture de Ben Aaronovitch.
Malgré quelques longueurs à la fin, c'est un bon premier opus, vivement la suite.
09/09/2019 à 00:16 5
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Les nombreuses vies de Frankenstein
8/10 "Le Monstre, la Créature : il n'a pas de nom et a désormais emprunté celui de son créateur, le Docteur Frankenstein."
Ce septième volume de la collection de la bibliothèque rouge vous propose de plonger dans la biographie de l'une des créatures les plus fascinantes de la sf, en passant par son créateur fictif mais aussi par sa romancière Mary Shelley, son mari, le poète Percy Bysshe Shelley, Lord Byron. Biographie fictive qui fait aussi des liens avec Monsieur de la Mettrie, Erasmus Darwin et le docteur Moreau de H. G. Wells.
Fascinant opus que l'on doit à André-François Ruaud sur une couverture de Sébastien Hayez.30/08/2019 à 17:49 3
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Les nombreuses vies de Dracula
Isabelle Ballester, André-François Ruaud
8/10 Huitième opus de la collection de la bibliothèque rouge des éditions des Moutons électriques. Isabelle Ballester et André-François Ruaud nous présentent Dracula sous la forme d'une biographie du célèbre vampire. Un premier chapitre qui revient sur les premières mentions de ces créatures à l'époque de l'antiquité grecque, un second chapitre qui se charge de dérouler une chronologie de 789 à 2003. Et un troisième et dernier court chapitre qui nous présente les romans Anno Dracula signés Kim Newman.
255 pages sous une superbe couverture de Sébastien Hayez, ponctuées de croquis, dessins photos et références bibliographiques.
Fans de Dracula, foncez !30/08/2019 à 13:40 3
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Cari Mora
8/10 Avant de commencer à rentrer dans le vif du sujet, je vais vous raconter une petite blague, okay ? Savez-vous avec quelle est la compagnie aérienne préférée de Cari Mora ? Air Maroc.
Voilà, c'est fait.
Cari Mora est le sixième roman de Thomas Harris, après 12 ans d’absence dans les rayons des librairies. Difficile de passer à côté de cette publication traduite par Bernard Cohen pour les éditions Calmann-Lévy.
Malgré un début d'histoire à l'écriture particulièrement froide et quasi clinique se cache un redoutable roman. Ponctué d'ellipses permettant de resserrer l'intrigue et lui donner un côté incandescent, l'histoire avance à un rythme de plus en plus rapide.
Comme dans l'excellent film You're Next, l’héroïne de Thomas Harris cache bien son jeu et les malfrats qui vont vouloir l'éliminer vont vite se rendre compte de leur erreur de jugement.
Il m'aura quand même fallut bien avancer dans le livre pour définitivement comprendre que j'ai bien eu raison de poursuivre ma lecture.
Alors si dans la forme, Thomas Harris commence son roman d'une manière peu engageante, il retourne progressivement la gêne du lecteur pour le faire entrer de plein pied dans un redoutable roman à suspense.
Et il parvient à intégrer dans son histoire une poignée de "monstres" qui on parfaitement leur place dans le panthéon des psychopathes de Thomas Harris.
Si comme moi, vous avez eu des doutes sur l'intérêt de lire ce roman, j'espère que cette chronique les aura dissiper.
Bon vol !29/08/2019 à 12:52 4
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Recluse
9/10 Toujours un immense plaisir de replonger dans l'univers de Benedict Jacka. Cet opus commence comme une véritable enquête policière. Et ce termine sur des moments très intenses. Voir Alex Verus se sortir de situations particulièrement inextricables est un régal. Vivement le prochain opus !
24/08/2019 à 11:44 3
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Vaste comme la nuit
8/10 Après Comme de longs échos publié en 2017, Vaste comme la nuit disponible ce 22 aout dans toutes les librairies, est la seconde enquête de la capitaine Mathilde Sénéchal écrite par Elena Piacentini.
Ce n'est pas un hasard si Elena Piacentini a trouvé l'inspiration pour les deux titres de ses romans dans ce sonnet de Charles Baudelaire :
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
— Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.
— Charles Baudelaire
Un sonnet qui trouve écho dans la prose de la romancière. Comme dans son précédent roman, elle parvient à nouveau à transporter son lecteur dans une histoire riche en saveurs et en parfums.
Complètement atypique dans sa forme et dans son fond, Elena Piacentini prend le temps de faire respirer ses personnages. Elle fait aussi l'étonnant choix de nous révéler dès le second tome les origines du traumatisme de son héroïne. Enfin, étonnant dans le cadre d'une série, mais parfaitement logique dans le cas d'un diptyque (si c'en est un !).
Philippe Pollet Villard a dit : "Dans un voyage ce n'est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru, et les détours surtout. "
Vaste comme la nuit est belle expérience de lecture et une nouvelle invitation d'Elena Piacentini à prendre les chemins de traverses.22/08/2019 à 19:50 4
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Persécution
7/10 Alex Verus doit toujours veiller à bien assurer ses arrières. Et même son don de divination ne le met pas à l’abri du stress. Un opus plus sombre et plus "froid" que les autres. Mais toujours un plaisir à lire !
20/08/2019 à 15:27 2
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Les Élus
9/10 Certainement le meilleur des quatre premiers tomes, Alex Verus et les partenaires de ses aventures sont toujours aussi attachants. Impossible à lâcher !
20/08/2019 à 15:24 1
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Surface
8/10 Avec son prologue particulièrement percutant, Surface d'Olivier Norek donne naissance à une héroïne à la fois touchante et détonante.
Mais en la sortant du contexte urbain habituel, Olivier Norek propose à son lectorat un décor rural qui devient l'un des éléments majeur de son roman.
Le lecteur se retrouve à accompagner la convalescence de Noémie, à découvrir en même temps qu'elle son cadre de travail inédit et arpenter cet autre quotidien.
On tombe très rapidement sous le charme de cette No 2.0 ainsi que de son équipe de travail.
Les différents rebondissements nous tiennent en haleine jusqu'à la dernière page. Impossible d'échapper au petit pincement au cœur de la dernière révélation.
Une belle prise de risque maitrisée par Olivier Norek pour ce roman rural noir. Il démontre à nouveau la volonté de son auteur de sortir des sentiers battus et de plonger à cœur perdu dans ce nouvel environnement.
26/06/2019 à 22:01 5
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Gunpowder Moon
8/10 Gunpowder Moon est la premier roman de David Pedreira, est pour une première, cet ancien journaliste met la barre assez haute.
Si l'éditeur promet sur la quatrième de couverture - POUR TOUS CEUX QUI ONT AIMÉ SEUL SUR MARS - la filiation ne se fait pas forcément avec ce roman d'Andy Weir mais plutôt avec son second, Artemis (chronique ICI).
Même si en lisant les premières pages, on pense rapidement à l'excellent film Outland de Peter Hyams (un ancien policier/marine affecté à une base minière, enquête sur un meurtre), David Pedreira propose des enjeux différents qui font très rapidement monter la tension dans son livre.
L'auteur propose une histoire impossible à lâcher avant son dénouement.
Son casting est très attachant, on tremble pour ces personnages qui ne doivent leur survis qu'à leur incroyable capacité à échapper à une mort imminente (certainement cet ingrédient qui a amené Bragelonne a évoqué Seul Sur Mars, outre le succès de ce dernier).
358 pages d'un récit d'un techno-thriller d'aventure qui vulgarise parfaitement bien les éléments scientifiques sur lesquels il s’appuie.
Mention spéciale à la traduction de Jacques Fuentealba qui contribue à cette parfaite immersion du lecteur dans cette incroyable aventure lunaire.
Mes seuls bémols : certains flashbacks terrien du héros qui nous arrachent inutilement des lieux de l'intrigue. Et le fait que des supports visuels, à la manière des cartes utilisées dans Artemis d'Andy Weir, nous auraient permis de prendre conscience de la géographie des lieux.
En attendant de trouver des informations sur la prochaine publication de l'auteur, j'espère que David Pedreira nous racontera la prochaine vie de son héros Dechert !
POUR TOUS CEUX QUI ONT AIMÉ ARTEMIS25/06/2019 à 20:51 1
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Saison frivole pour un tueur
8/10 6 ans après Vadim Royal, Stephan Ghreener parvient avec brio à conclure la trilogie du French Bricolo. C'est d'une redoutable efficacité, j'ai lu les 140 dernières pages sans reposer le livre.
01/06/2019 à 12:41 2
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Et le mal viendra
9/10 Époustouflant ! À chaque nouveau roman des CamHug, je suis épaté par leur capacité à gérer l'ampleur d'un tel récit.
Il m'a fallu quelques pages pour arrêter de vouloir situer Isla Nova dans ce présent récit.
Si Thilliez glisse l'idée dans sa dernière intrigue, les CamHug explore plus en profondeur l'idée du manifeste prenant la forme du livre. Ou du moins un manifeste qui s'appuie sur le témoignage d'un de ses personnages.
C'est à la fois captivant et tourmentant comme expérience de lecture.
Je reste encore chamboulé après avoir tourné la dernière page.
Un roman des CamHug qui, encore une fois, va confronter notre conscience à la triste réalité du 21e siècle.
Pessimiste et poignant.22/05/2019 à 10:44 5