Dany33

535 votes

  • Chasseurs d'esprit

    Isabelle Bourdial

    8/10 Il est surprenant à plus d’un titre ce premier roman d’Isabelle Bourdial. Cette journaliste scientifique n’a pas son pareil pour nous donner l’impression d’avoir tout compris. Tant sur le plan des neurosciences que sur la faune amazonienne, elle nous balade gentiment (ou presque) au fil de ses 488 pages et nous fait envisager moultes pistes sur ce qui va se révéler être une belle arnaque internationale. C’est bien par cette précision de l’écriture que j’ai été séduite car l’intrigue policière est assez simple au départ : une disparition et la traque des auteurs de l’enlèvement à travers l’Espagne dans un tout premier temps, au Venezuela puis enfin en Amazonie. A ceci ajoutons les nouvelles techniques d’investigation, l’observation comportementaliste et les plongées dans les cerveaux, bien éloignées de mes apprentissages de la PNL dans les années 90 qui ressemblaient déjà à de la magie … On n’arrête pas le progrès mais espérons qu’il sera utilisé par des personnes bien intentionnées ! La manipulation est tentante dans ce domaine et les enquêteurs de la toute nouvelle brigade madrilène sont parfois tentés de franchir la ligne blanche ou du moins de s’accommoder de la législation.
    Mention spéciale pour la découverte des peuples amérindiens confrontés aux orpailleurs en notant que ce thème a été traité par Colin Niel dans ses romans guyanais et notamment Sur le ciel effondré.

    Un roman plein de découvertes et très documenté, des personnages surprenants et ambigus, des familles soudées, des amérindiens menacés et la moiteur qui suinte de ces pages … à lire !

    11/07/2021 à 09:06 1

  • Sale temps pour les grenouilles

    Isabelle Bourdial

    8/10 C’est aussi noir que jubilatoire … la chronique qu’une chute en deux épisodes. Le premier : le chef a toujours raison ; le second : les faits ont toujours raison.
    Dans une entreprise de l’édition les dirigeants font les comptes et décident de mandater un nouveau chef pour « dégraisser » en lui donnant carte blanche. S’en suivent de funestes manœuvres visant l’isolement de ceux qui détiennent la compétence, le départ des incompétents, la promotion des incapables … le principe de Peter en fait !
    J’ai été particulièrement sensible à la première partie de cette aventure, ayant été touchée par ce type d’agissements lors de ma dernière étape professionnelle. Ce que l’on appelait à l’époque harcèlement moral, jusqu’à ce que l’expression sinistre de « burn out » entre dans notre vocabulaire, est une maladie ni rare, ni orpheline.
    Pour essayer d’en sortir il faut savoir en parler, difficile car le premier temps est celui de la culpabilisation et des doutes : qu’ai-je fais de mal, que n’ai-je pas réussi à faire, pour mériter ça ?
    J’ai souffert avec Hadrien, j’ai voulu le secouer plus d’une fois. J’ai été soulagée de constater sa résilience et celle de ses collègues. J’ai apprécié cette galerie de personnages atypiques, quoique… dans une situation de crise réaliste, malheureusement réaliste. Ca sent le vécu du côté de l’auteure qui a su mettre son talent au service de cette histoire.
    J’ai ri avec la résilience loufoque de l’équipe d’Hadrien et ses collègues. Une fois que l’eau est chaude, les grenouilles peuvent quitter la casserole …Ceci donne espoir à ceux qui souffrent au travail !
    Ne vous trompez pas lecteurs, ce roman est optimiste après un début très noir, il donne raison à l’amitié, à la confiance en l’autre et restera pour moi un très bon souvenir de lecture, un intermède salutaire entre deux polars plus glauques !

    29/04/2019 à 13:34 1

  • La Renaissance des ombres

    Simon Boutreux

    8/10 Pendant quatre ans, Tom s’est fait oublier, laissant endosser les méfaits du Cupidon par un autre. Il n’a tué que pour assurer sa couverture pendant que l’inspecteur Verne s’est installé dans la dépression. Un jeune flic doué le remplace.
    Tom va ressentir l’appel pressant de la ville et le Cupidon va se décider à afficher de nouveau ses œuvres d’art, ses compositions morbides et sanglantes. Cependant son mode opératoire évolue. Le message artistique construit et réfléchi va évoluer en fonction des circonstances vers des crimes plus opportunistes, où la matière précède le message. C’est ce qui va troubler les journalistes et faire dire à la hiérarchie du jeune flic que le Cupidon est bien mort et qu’il n’y a pas lieu de réveille Verne. Une nouvelle complicité entre enquêteurs va voir le jour douloureusement.
    Un rythme soutenu, des rebondissements surprenants, une maitrise du suspense éprouvante pour les nerfs des lecteurs confirment que Simon Boutreux a tout d’un grand et que vous devez retenir son nom si vous souhaitez passer un très bon moment de lecture dans un lieu indéfinissable, avec des individus attachants ou sordides.
    Ce thriller fait partie d’une trilogie dont les deux premiers volumes sont parus et je vous conseille de lire le tome 1 (Le bourreau des cœurs) avant d’aborder La renaissance des ombres et ainsi savourer pleinement … cette renaissance du bourreau !

    13/02/2020 à 09:31 2

  • Le Bourreau des coeurs

    Simon Boutreux

    8/10 C’est l’histoire de trois mecs qui se cherchent … Dès le début de ce roman très noir, le lecteur connaît Tom, le méchant sans ambigüité et le condamne sans états d’âme, sans circonstances atténuantes. Puis c’est l’histoire d’une fascination de la part de Ben, l’animateur de radio qui voit dans la relation malsaine qu’il peut faire des événements, le vecteur d’une reconnaissance professionnelle. Enfin il y a Verne, le flic, multirécidiviste du divorce à la paternité non assumée, qui plonge dans l’alcool et la traque 24h/24. Des alliances contre nature vont même se tisser entre nos trois protagonistes et de fait ajouter du piment à l’intrigue. Tout n’est en fait que mise en scène, mais mise en scène artistique !
    Que dire de plus sans spolier le lecteur : un suspense très prenant et bien mené, bien flippant, des retournements dignes de meilleures signatures du genre et une fin … même si elle confirme le pressentiment du lecteur coutumier du noir, du plus bel effet !
    J’ai beaucoup aimé de premier polar de Simon Boutreux et ne regrette pas d’avoir répondu à son invitation à le lire. Merci l’auteur pour cette belle découverte, merci de cette confiance !
    J’attends les tomes suivants de cette trilogie annoncée …

    22/12/2019 à 15:26

  • Buveurs de vent

    Franck Bouysse

    8/10 La sortie du Franck Bouysse de l’année est toujours attendue. Un événement pour les amoureux du beau langage, des histoires bien noires et bien sordides, de la belle nature et ses grands espaces. J’avais donc hâte de retrouver cette plume exceptionnelle avec Buveurs de vent, toute disposée à me laisser porter au fil de ces 400 pages. Comme à l’accoutumée j’y ai trouvé des personnages attachants ou répugnants, avec une empathie acquise d’avance.
    Tout aurait dû être parfait si ce n’est la fin … non qu’elle déplaise à la lectrice de fiction que je suis, mais tout simplement abrupte, tronquée, sans vraiment solder les comptes des protagonistes comme si le développement de l’épilogue qui s’annonçait grandiose n’aurait rien apporté à l’histoire. Soit, mais une fin plus fouillée, élaborée, aurait permis à nos émotions de s’éteindre autrement que brutalement avec le mot « fin ».
    Dans une petite vallée, un barrage, une carrière et une micro-société dominée par un propriétaire entouré de ses sbires qui ne cherchent qu’à en découdre avec les villageois, un bar et ses habitués. Puis une famille, un patriarche amputé, une mère bigote, un père qui a démissionné devant son épouse et une fratrie de quatre jeunes, otages de cette vallée. Leurs destins vont basculer sous nos yeux. Une chronique villageoise, moins intimiste que Né d’aucune femme plus proche dans son esprit des précédents romans de Franck Bouysse, Plateau ou Glaise par exemple.
    Ne vous méprenez pas, Buveurs de vent est bien un Bouysse pur jus, avec son ambiance, ses jeunesses malmenées, ses ados pleins de promesses, ses nantis méprisants, ses dominants et ses dominés, ses personnes « différentes » pleines de charme, ses familles aux générations mal assumées, sa ruralité … un vrai Bouysse !
    A lire malgré ma réserve, j’y ai pris un vrai plaisir de lectrice de noir !

    20/09/2020 à 09:50 5

  • Glaise

    Franck Bouysse

    10/10 Presque une chronique villageoise sauf que ça n’est pas si simple … L’action se passe au début de la première guerre mondiale, Joseph un jeune garçon de seize ans va devoir endosser le rôle de chef de clan et qu’il va révéler sa formidable énergie à l’épreuve des faits.
    Dans un village du Cantal, les jeunes hommes sont au front et il ne reste que les femmes, les enfants, les handicapés et les vieillards. Les anciennes rancœurs refont surface avec ce qu’elles amènent de cupidité, de malveillance et de manipulations. Pas vraiment une balade de santé dans ces paysages à couper le souffle, décrits par un auteur conteur et poète, au mieux de sa forme.
    Après « Nous rêvions juste de liberté » de Henri Loevenbruck en 2015, « le garçon » de Marcus Malte en 2016, assurément mon coup de cœur 2017, ce roman noir est tout simplement inclassable !

    03/12/2017 à 17:38 11

  • Grossir le ciel

    Franck Bouysse

    7/10 Etrange roman que cette chronique campagnarde à la manière de celle qu’aurait pu écrire Giono s’il avait vécu dans les Cévennes. La dure réalité du monde « agriculteur » attaché aux bêtes plus qu’aux hommes et qui mijote pratiquement en vase clos quoiqu’en plein air. La vie de Gus va être bousculée alors que la télévision rend hommage à l’abbé Pierre qui vient de mourir. Ces presque 240 pages toutes épurées, dans un style précis, nous déroulent les états d’âme de ce solitaire qui, se complaisant dans sa routine rassurante, va découvrir ses origines … trop tard.

    06/11/2016 à 17:41 6

  • Né d'aucune femme

    Franck Bouysse

    10/10 Comme à son habitude, l’auteur ancre son action dans la ruralité. Pour autant les horreurs qu’il nous décrit ne sont pas l’apanage de la campagne. En effet le thème principal est proche de celui qu’évoque Karine Giébel dans Toutes blessent, la dernière tue à une époque et dans un lieu différents. La nature humaine est capable des plus grandes perversités et la domination en est une des armes les plus efficaces.
    Rose est vendue par son père et devient l’esclave d’un maître de forges affublé d’une épouse malade et d’une mère intransigeante. Le lecteur vit l’effondrement moral de cette jeune fille de quatorze ans, partage ses quelques moments de répit avec une jument et sa relation salutaire avec Edmond. Tout s’emballe quand elle cherche à connaître LA vérité, elle va se confronter aux secrets de famille les plus obscurs.
    L’auteur nous avait déjà convié à une quête des origines dans Grossir le ciel, une quête du père et ici il s’agit d’une quête de la mère. Il entretient la confusion sur ses personnages au point où la fin de l’intrigue, le dénouement du suspense peut paraître improbable … quoique …
    Enfin on a connu l’auteur plus descriptif de la nature, plus bucolique, plus contemplatif. Ici le ton est différent puisqu’il y a avant tout, « enfermement » des êtres et des esprits, domination, asservissement, bassesse et lâcheté. Le style est tout aussi efficace qu’en pleine nature, la noirceur peut inviter à la rêverie, au cauchemar.
    Si la ruralité s’avère un environnement propice à ce type d’intrigue, parce que tout le monde y connait tout le monde, on peut cependant valablement redire que ça aurait pu se passer en ville, de nos jours et pourquoi pas à côté de chez nous ? La lâcheté est une « valeur » partagée par les témoins passifs de tous temps et en tous lieux !

    19/01/2020 à 11:01 7

  • Plateau

    Franck Bouysse

    9/10 Avec la poésie de son style atypique, Franck Bouysse nous emmène sur le plateau corrézien, soumis au climat changeant et rude, ce qui n’est pas sans affecter le caractère rugueux de ses habitants.
    Un amour formidable unit Virgile et Judith, au bout de leur chemin et pourtant incapables de vivre l’un sans l’autre. Une belle leçon de fidélité sans faille qu’ils nous donnent ces deux-là !
    Karl, l’intrus est arrivé il y a trois ans et s’est fait accepter par les habitants du hameau. Maintenant c’est à Cory de faire son entrée dans le microcosme du plateau et de bouleverser Georges. Et qui donc se profile derrière le fusil du chasseur ?
    L’auteur prend tout son temps, pour notre plus grand plaisir, pour planter les décors et les personnages avec une précision que l’on a pu noter dans ces précédents romans Grossir le ciel ou Glaise. Le suspense se déroule calmement, à son rythme, sans être pour autant moins efficace car le lecteur trépigne dans ces paysages grandioses. Et les pièces du puzzle prennent petit à petit leur place … mêlant souvenirs et secrets d’enfance, les mêmes somme toute qu’à la ville mais moins anonymes car ici tout le monde connait tout le monde.
    J’aime beaucoup cette plume et ce vocabulaire extrêmement riches et précis, à la fois apaisants et destructeurs, au service d’une histoire noire, bref un vrai talent de conteur !

    09/06/2019 à 18:18 5

  • Au bout de la nuit

    Bruno Bouzounie

    7/10 Damien, fils d’immigré, aurait bien aimé prendre son nouveau poste tranquillement à la crim’ de Bordeaux, en poursuivant sa relation amoureuse avec Véronique. C’était sans compter avec ce qui ressemble fort à une série de meurtres ritualisés. Et s’il était au centre de l’énigme ? Passer du statut d’enquêteur à celui de suspect n’est pas à son goût ! Ses secrets d’adolescence, partagés avec Fred en sont-ils l’origine ? Sa mémoire refuse de lui montrer la voie.
    On se perd dans les couloirs de Casteja, l’historique commissariat central d’avant l’invasion des téléphones portables, on s’attend même à y croiser Le flic de papier de Guy Rechenmann.

    Avec ce premier roman, Bruno Bouzounie nous invite dans une intrigue aux multiples rebondissements, un thriller bien mené, au cœur de Bordeaux qu’il se plaît à nous dépeindre de façon détaillée et documentée, mêlant secte, drogue et « milieu » local.
    Premier roman donc, les lecteurs ne manqueront pas le suivant … en cours d’écriture parait-il !

    15/10/2019 à 11:26 3

  • Goliat

    Mehdy Brunet

    8/10 Il y a de la souffrance pour la perte d’une compagne, d’un enfant et parfois de la jalousie.
    Il y a de la violence, en série sans lien apparent et c’est ce lien que vont tenter d’établir les agents du FBI et leur collègue de terrain.
    Il y a du crash aérien, de l’hémoglobine, des éviscérations et plus …
    Il y a de l’aventure en milieu hostile, sur une plateforme pétrolière off-shore et sur grand écran.
    Il y a du choc post-traumatique lié à la guerre en Irak.
    Il y a tout ça et beaucoup plus dans ce troisième roman de Mehdy Brunet. Un talent de conteur confirmé. Certes l’auteur reprend ses thèmes de prédilection : la vengeance, la famille, l’impatience et l’incompréhension des victimes confrontées aux lenteurs de ceux dont la mission est de trouver.
    La construction de ce trop court roman est complexe mais le lecteur ne s’y perd pas, le suspense est au rendez-vous et le dépaysement garanti.
    En fait 3 parcours de vie vont s’entrechoquer … et le mot est faible !
    Chronologiquement, un crash aérien va semer la panique chez Franck qui va perdre ses raisons de vivre et Maggy ses espoirs. Plus tard, deux flics, un Amérindien et un Latino vont lier plusieurs meurtres particulièrement sanglants. Pendant ce temps David agent de sécurité, ancien du FBI et Abigaël scientifique, essayent de maintenir leur couple à flot, y parviennent difficilement et s’embarquent sur une plateforme pétrolière. Et là … impossible d’en dire plus sous peine de risque de spoil aigu !!!

    03/09/2020 à 09:02 4

  • Le Fruit de ma colère

    Mehdy Brunet

    7/10 Une suite du premier roman de cet auteur où l’on retrouve avec plaisir Paul Ackerman, flic démissionnaire et Josey Kowalski exilé en Espagne. Ils sont bien mal en point nos deux personnages rescapés de leur précédente aventure. Cette fois c’est Paul qui va solliciter Josey pour retrouver son frère jumeau Eric. AU bout du chemin, y aura-t-il vengeance ? Quelle vengeance peut être légitime quand la maltraitance est au cœur des rapports humains, des modes opératoires diront certains ? Qui a raison, qui a tort et surtout jusqu’où serions-nous prêt à aller si nous étions à leur place ? C’est cette question que nous pose encore une fois Mehdi Brunet, sous un angle cependant différent du premier opus. Néanmoins on y retrouve l’importance de la famille. Un bon moment de lecture, rythmé et douloureux … même si je me suis un peu perdue dans la construction de la multinationale matriarcale et dans la traque finale, je ne regrette pas et je constate que l’auteur confirme son talent de conteur.

    05/05/2018 à 16:24 4

  • Sans raison...

    Mehdy Brunet

    9/10 C’est quatre générations qui réclament vengeance car elles savent que la justice ne pourra apaiser la peine de ce père qui vient de perdre sans raison sa femme enceinte et sa fille. La traque le mènera de Bordeaux à Paris et au hasard de ses planques il renouera avec son père. Une galerie de personnages très intéressants, des gentils (ou presque car certains cachent bien leur jeu) et des méchants (et bien plus que méchants), des flics perdus et sans moyens et qui paient de leur personne, bref une fresque contemporaine qui nous fait douter de l’humanité, au rythme soutenu dans ce trop court premier roman d’un auteur dont on attend le deuxième ! Le lecteur pour sa part est interpellé … jusqu’où serait-il prêt à « sombrer » pour pouvoir encore regarder son fils dans les yeux ?
    Une découverte … un régal !

    12/09/2016 à 13:47 3

  • Le Manoir de l'écureuil, deuxième partie

    Serge Brussolo

    7/10 Ces 91 pages nous mènent à la fin de cette mini-série et apporte au lecteur les réponses à toutes les questions qu'il s'est posées au cours de l'épisode 1. Notre décoratrice poursuit ses vieux démons et tente d'apporter des réponses au suspense engendré par les « affreux » de tous bords rencontrés au tome 1. Très plaisants à lire les deux tomes certes ne laisseront pas de souvenirs indélébiles mais cependant ils sont des lectures idéales pour l'été !

    06/07/2017 à 16:40 3

  • Le Manoir de l'écureuil, Première partie

    Serge Brussolo

    7/10 Difficile d’en dire plus que le résumé de l’éditeur sans dévoiler le principal … alors, disons que vous regardez une mini-série TV en 2 épisodes et que vous avez juste enregistré le premier. Je suis sûre que vous ne manquerez pas le second à paraître en juin, tant l’idée est originale. En effet on a peu de décoratrices dans nos personnages de thrillers préférés, car il s’agit bien d’un thriller, bien trop court, avec une galerie de personnages originaux et des paysages apocalyptiques quoique bien contemporains et au bout du bout une quête de la vérité sur la disparition brutale de la mère de l’héroïne !
    Je viens donc avec ces 100 pages de découvrir Serge Brussolo , auteur prolifique et touche à tout sous divers pseudonymes. Sympathique découverte !

    23/04/2017 à 14:43 2

  • Orisha Song

    Azel Bury

    5/10 Bien étrange cette immersion de deux journalistes Canadiens francophones sans accent et sans expressions exotiques néanmoins, dans le monde de l'occultisme brésilien et haïtien en syncrétisme.
    Une narration à deux voix pour une enquête d'investigation sur terrain miné où enlèvement rime avec envoûtement. Une ambiance bien trouble et moite, une intrigue agréable à lire et bien documentée.

    05/11/2016 à 15:11 2

  • Code Lupin

    Michel Bussi

    5/10 Je ne suis absolument pas entrée dans l'intrigue qui se déroule en langage codé pour les fans d'Arsène Lupin. Donc ... je me suis accrochée jusqu'à la fin parce que d'habitude j'aime beaucoup les romands de Bussi, mais il est vrai que j'ai lu les 3 derniers avant celui-là.
    Je poursuivrai cet auteur au fil de ses nouvelles publications mais pour moi "le code lupin" est une mauvaise pioche ...

    01/07/2015 à 17:07 1

  • Gravé dans le sable

    Michel Bussi

    8/10 En cette année de commémoration à haute dose, c’est l’assaut des rangers sur Omaha Beach lors du débarquement qui donne le ton à cette histoire. Comment la qualifier ? Une énigme, une quête, un road movie ? Cette réédition du premier roman de Michel Bussi est tout à la fois. Justement pour ceux qui apprécie cet auteur, il était impossible de se procurer ce titre et son nouvel éditeur a bien fait de prendre cette initiative. Ce géographe nous entraîne sur les plages de Normandie puis aux Etats Unis à plusieurs époques (44, 64 et 74), pour une quête de vérité sur un défi à la chance qui a mal tourné. Comme à son habitude, aux trois-quarts du roman quand le lecteur est certain d’avoir trouvé la clef de l’énigme, le doute s’insinue et les retournements se succèdent.
    J’avais entrepris de lire « les anciens » Bussi et j’avais buté sur « le code Lupin », mais là je suis très satisfaite de cette pépite qui pour un coup d’essai est un coup de maître, même si « les nymphéas noirs » restent mon préféré.

    01/07/2015 à 14:19 2

  • Le temps est assassin

    Michel Bussi

    8/10 Un nouveau Bussi est toujours un événement … et le lecteur s’attend à être surpris, retourné, ému.
    De nos jours Clo entraîne sa famille en vacances sur les lieux du crash automobile qui a coûté, il y a vingt-sept ans, la vie à ses parents et son grand frère. Difficile pour elle de faire partager ses émotions d’autant que des révélations, les plus fantasques les unes que les autres, vont la pousser à envisager un meurtre alors que l’affaire avait été classée bien vite comme accident.
    Habitué des îles, après La Réunion, c’est dans le décor somptueux de la Corse du Nord qu’il nous balade comme il sait si bien le faire, de fausses pistes en fausses pistes et les deux époques se mêlent au fil des pages. Il a eu la riche idée d’introduire une carte des lieux, comme c’était le cas pour « ne lâche pas ma main ».
    Une vie insulaire est rude, et les clichés ont la peau dure, autant pour les Corses que pour les métropolitains.
    J’ai été surprise d’éprouver un trop plein d’hypothèses vers les deux-tiers de l’intrigue. Certes il s’agit de la marque Bussi mais parfois « trop c’est trop » et puis hop … ça passe et le lecteur replonge de plus belle dans l’intrigue jusqu’au dénouement mené tambour battant.
    Je vais passer une semaine en septembre sur les lieux du roman (pur hasard mais heureux n’est-il pas ?), j’irai sans aucun doute vérifier sur pièce … je devrai d’ailleurs loger près du cimetière, alors j’y rencontrerai peut-être Valentine …
    Très bon moment de lecture, bon suspense pour l’été !

    16/05/2016 à 15:27 3

  • Maman a tort

    Michel Bussi

    7/10 Ou jusqu'où peut aller une femme pour combler son désir d'enfant ou encore … jusqu'où peut aller un homme pour avoir la paix chez lui.

    Le tout dernier Bussi ne sera pas mon préféré. Une bonne histoire et une angoisse que l'on partage volontiers avec le jeune Malone. Des personnages attachants et un style toujours aussi agréable à lire mais pour moi une fin sans surprise alors que dans ses précédents romans, l'auteur se jouait d'avantage du lecteur. Je cherche encore le fameux retournement qui est la marque Bussi !

    Je reste sur ma fin et je le proclame encore une fois, mon préféré c'est toujours « les Nymphéas noirs ». Ça ne m'empêchera pas de lire le prochain bien sûr.

    01/07/2015 à 13:30 3