Sale temps pour les grenouilles

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  • 8/10 C’est aussi noir que jubilatoire … la chronique qu’une chute en deux épisodes. Le premier : le chef a toujours raison ; le second : les faits ont toujours raison.
    Dans une entreprise de l’édition les dirigeants font les comptes et décident de mandater un nouveau chef pour « dégraisser » en lui donnant carte blanche. S’en suivent de funestes manœuvres visant l’isolement de ceux qui détiennent la compétence, le départ des incompétents, la promotion des incapables … le principe de Peter en fait !
    J’ai été particulièrement sensible à la première partie de cette aventure, ayant été touchée par ce type d’agissements lors de ma dernière étape professionnelle. Ce que l’on appelait à l’époque harcèlement moral, jusqu’à ce que l’expression sinistre de « burn out » entre dans notre vocabulaire, est une maladie ni rare, ni orpheline.
    Pour essayer d’en sortir il faut savoir en parler, difficile car le premier temps est celui de la culpabilisation et des doutes : qu’ai-je fais de mal, que n’ai-je pas réussi à faire, pour mériter ça ?
    J’ai souffert avec Hadrien, j’ai voulu le secouer plus d’une fois. J’ai été soulagée de constater sa résilience et celle de ses collègues. J’ai apprécié cette galerie de personnages atypiques, quoique… dans une situation de crise réaliste, malheureusement réaliste. Ca sent le vécu du côté de l’auteure qui a su mettre son talent au service de cette histoire.
    J’ai ri avec la résilience loufoque de l’équipe d’Hadrien et ses collègues. Une fois que l’eau est chaude, les grenouilles peuvent quitter la casserole …Ceci donne espoir à ceux qui souffrent au travail !
    Ne vous trompez pas lecteurs, ce roman est optimiste après un début très noir, il donne raison à l’amitié, à la confiance en l’autre et restera pour moi un très bon souvenir de lecture, un intermède salutaire entre deux polars plus glauques !

    29/04/2019 à 13:34 Dany33 (535 votes, 8/10 de moyenne) 1