Dany33

535 votes

  • Musical Box

    Nick Gardel

    8/10 Ce roman fait partie de la trilogie Peter Raven de Nick Gardel
    Il est possible de lire les trois romans dans un ordre différent de leur parution, cependant c'est très dommageable pour comprendre l'évolution des personnages.
    Peter Raven, héros récurrent, dit le corbeau (non pas qu'il soit délateur mais simplement adepte des vêtements noirs et admirateur des pies) a connu une enfance torturée et le lecteur va la découvrir au fil des pages en l'accompagnant dans la quête de son histoire personnelle. Son mentor et père de substitution est libraire. Dans chaque épisode de cette saga, l'auteur nous entraîne dans un milieu atypique et très documenté, ici le show-biz, la drogue et les hôpitaux psychiatriques
    Mais au-delà de ce duo attachant Raven-Marques, ce qui reste une fois l'histoire terminé ce sont des énigmes originales et le ton incroyable utilisé par l'auteur.
    Les seconds rôles sont eux-aussi remarquables et j'ai beaucoup aimé Estéban et Harold et Erdani

    27/12/2015 à 16:31 1

  • Nevermore

    Nick Gardel

    7/10 Ce roman fait partie d'une trilogie mais il est possible de lire les trois romans dans un ordre différent de leur parution, cependant c'est très dommageable pour comprendre l'évolution des personnages.
    Un héros récurrent que ce Peter Raven qui se trouve toujours au coeur d'une affaire criminelle et donc à un moment suspecté. Peter Raven dit le corbeau (non pas qu'il soit délateur mais simplement adepte des vêtements noirs et admirateur des pies) a connu une enfance torturée et le lecteur va la découvrir au fil des pages en l'accompagnant dans la quête de son histoire personnelle. Son mentor et père de substitution est libraire. Dans ce premier tome il chasse les fonds de bibliothèques pour cause de succession et les veuves qui vont avec, pour ses besoins intimes. Dans chaque épisode de cette saga, l'auteur nous entraîne dans un milieu atypique et très documenté, ici les bibliophiles et autres malfrats.
    Mais au-delà de ce duo attachant Raven-Marques, ce qui reste une fois l'histoire terminé ce sont des énigmes originales et le ton incroyable utilisé par l'auteur : dérision et humour à outrance avec une maîtrise remarquable de la langue française, pour notre plus grand bonheur.

    27/12/2015 à 16:30 1

  • Le Rasoir d'Ockham

    Henri Loevenbruck

    8/10 La série Ari Mackenzie comporte, pour le moment, trois romans. J’avais commencé par le troisième et me voilà à terminer le premier. Il n’y a cependant pas de dérangement à n’avoir pas suivi l’ordre académique. Le lecteur fait donc connaissance avec ce flic, atypique bien sur, et toujours borderline. Il est le spécialiste des sectes au sein du renseignement français, mais dans le cas présent c’est la mort d’un proche qui le fait se jeter inconditionnellement dans ce tourbillon ésotérique et historique. On y rencontre des néo-nazis et des anciens compagnons du devoir qui tentent de leur échapper. Un rythme soutenu au cours de ses 446 pages, beaucoup de blessures physiques et morales pour Ari et son « garde du corps », une quête et une chasse au trésor pour des manuscrits du moyen-âge. Tout y est hyper documenté pour notre plus grand plaisir. A la fois roman d’aventure et thriller, à ne surtout pas bouder car le dépaysement y est assuré. Bref j’ai aimé et je reprendrai bien un petit tome 2 pour la route …

    21/12/2015 à 15:34 3

  • Quelque part avant l'enfer

    Niko Tackian

    8/10 Une découverte grâce à Franck Thilliez qui a attiré mon attention en préfaçant ce roman.
    On y découvre les dommages collatéraux causés par les expériences de mort imminente (EMI)… en effet ça laisse des traces chez Anna, victime d’un accident de voiture à la suite duquel elle a été confrontée à ce type d’expérience. Face à elle, un flic d’origine arménienne, Zed, va essayer de démêler le vrai du faux.
    Un suspense très prenant implique le lecteur par sa force et son réalisme. Le dénouement inattendu se révèle dans les vingt dernières pages, après une phase de doute et laisse le lecteur un peu sonné.
    Un roman dont le sujet peut être rapproché de celui de Bernard Werber, « les thanatonautes » qui vivent à leur manière des EMI ou de « l’autre » d’Olivier Descosse qui lui utilise l’hypnose régressive.
    Quant à l’auteur, s’il en est à son premier roman, a commis quelques BD et des scénarios en compagnie de Franck Thilliez, notamment la série Alex Hugo. Espérons que s’ouvre avec ce roman, une nouvelle voie pour ce professionnel de la plume qui lui permettra de nous ébranler encore et encore !

    18/12/2015 à 16:22 5

  • Le Jour des morts

    Nicolas Lebel

    8/10 Deuxième épisode de la série Mehrlich (qui en comporte trois à ce jour et que les lecteurs aimeraient voir s’allonger …) où nous découvrons un nouveau stagiaire, véritable « âme damnée » de l’enquêteur batracien-fumant mais qui, pour le coup « le vaut bien ! ». Cette fois nous explorons l’univers des collectionneurs de livres anciens et des arnaques aux assurances au cœur d’une intrigue où il faudra trouver l’origine du désir de vengeance de l’empoisonneuse … qui n’a rien à voir avec la« Fleur de Tonnerre » de Teulé. Le rythme s’accélère au cours de ces trop courtes 276 pages pour terminer en feux d’artifice, ou feu tout court. L’équipe d’enquêteurs s’affine au cours des épisodes de cette série, tout comme de caractère de Mehrlich à la fois odieux et attachant puits de culture. Les sonneries de téléphone, bien à propos, arrivent à point pour détendre l’atmosphère : belle trouvaille !

    09/12/2015 à 15:57 2

  • Le dernier message de Sandrine Madison

    Thomas H. Cook

    6/10 Ce message énigmatique est-il une accusation, une profession de foi, le paragraphe ultime du roman qu’elle écrit ou sa lettre de suicide … c’est bien la question que se pose le narrateur, par ailleurs époux et accusé du meurtre de sa femme. Nous allons suivre le déroulement de son procès et au fur et à mesure, ses souvenirs viendront préciser les blessures de Sandrine, de leur fille Alexandria et de Sam lui-même. La fin m’a laissée perplexe, même si l’auteur nous suggère une interprétation bien déroutante, après un ultime rebondissement somme toute inutile, mais qui aurait pu être dramatique. Les protagonistes ne vivront jamais plus comme avant, même après leur deuil.
    Quelques longueurs et des souvenirs répétitifs m’ont un peu ennuyée mais la force du récit m’a néanmoins empêché de refermer ce livre.

    30/11/2015 à 16:53 1

  • L'Heure des fous

    Nicolas Lebel

    8/10 Trop court mais vraiment trop court avec ses 276 pages ! Même si vous n’avez pas fait « argot » en deuxième langue, vous profiterez des extravagances de Mehrlich et vous afficherez un petit air lunaire au milieu de vos compagnons de transport en commun.
    Avec ce roman, nous faisons la connaissance de ce personnage-batracien-fumant récurrent et de son équipe. Son caractère méticuleux mis au service de l’enquête me plait bien. Ajoutons un pauvre stagiaire malmené … pour le plus grand plaisir du lecteur. Quant à ses acolytes, ils ne déméritent pas non plus.
    Laissez-vous entraîner dans le monde des SDF et autre société miséreuse et parallèle, tolérée par notre bonne conscience collective, au milieu du bois de Vincennes.
    Difficile d’en dire d’avantage sur cette intrigue passionnante et bien menée que j’ai découverte après avoir lu le tome 3 des aventures de ce justicier. Je vous invite à commencer par ce premier tome de la série qui en comporte aujourd’hui trois … en espérant qu’elle s’allonge. Espérons également que l’auteur change de stagiaire à chaque opus sous peine de tarir les vocations.

    25/11/2015 à 15:06 7

  • Le Jour des fourmis

    Bernard Werber

    10/10 En ces temps d'actualité permanente et anxiogène, il me fallait une lecture optimiste et dépaysante. J'ai donc opté pour le deuxième volume du cycle des fourmis (qui en comporte trois). Il s'agit bien d'une « vraie » suite à lire après le premier opus.
    La civilisation des fourmis nous interpelle sur nos outrances, notre capacité à la tolérance et la sous-jacente quête du pouvoir, par la domination bien évidemment, car les fourmis ont une approche particulière de la démocratie. A la fois conte et métaphore, ce roman ne laisse pas indifférent et il n'est pas aisé de résumer. L'humanité n'y est pas particulièrement glorifiée. Les confrontations entre les deux mondes sont particulièrement jubilatoires même si en fin de compte on n'aura pas de révélation sur la façon de guérir du cancer …
    Très bon moment de lecture pour surtout si le lecteur décide de prendre son temps … à lire bien sûr

    22/11/2015 à 16:07 3

  • Nous rêvions juste de liberté

    Henri Loevenbruck

    10/10 Quelle claque … même si le doute nous étreint tout au long de ce roman sur son dénouement probable, tout de même LA surprise finale m’a laissée sans voix … Que dire de plus que les autres critiques au sujet de la road-movie initiatique ? Lisez-le vite. Un ton juste pour le passage à l’âge adulte de cette bande d’apprentis motards qui même si vous n’avez jamais enfourché de bécane vous rappellera les conneries que vous n’avez pas manqué de faire à l’adolescence. Allez-y c’est simplement magistral !

    15/11/2015 à 14:32 5

  • Je me souviens

    Martin Michaud

    8/10 Le Québec c’est bien loin et on n’a rarement de chroniques sur la production de ses auteurs à suspens. J’ai frémis en recevant ce « pavé » de 634 pages et je me suis lancée. Alors là quelle découverte ! Ce défenseur de la francophonie nous entraîne avec son vocabulaire exotique et imagé au travers des paysages urbains de Montréal et de ses faubourgs, dans une torture médiévale où se disputent sadiques et autre « nettoyeur ». Serial killer ou vengeance organisée ? C’est bien là la question initiale : y a-t-il un lien entre les victimes qui pourrait mener Victor Lessard, le sergent-détective, alcoolique repenti mais proche de la rechute ainsi que sa bande de joyeux drilles ? Sa bande : une lesbienne boulimique à l’humour lourd et noir, un gnome père de 7 bambins, un atypique champion de l’immersion dans le milieu des itinérants, un chef dépressif, une compagne fliquette flanquée d’un frère trouble qui a entraîné le fils de Victor dans des jeux patriotes et douteux et l’incontournable légiste … avec en prime le froid et la neige. Cette belle brochette qui ne déplairait pas à Jussi-Olsen va donc nous accompagner dans une enquête qui révélera quelques secrets de la CIA et son programme de « lavage de cerveaux » mené en coopération avec le Canada. Que dire aussi de la référence à l’assassinat de JFK , qui nous vaut une petite visite à Dallas ? Pas de réponse sur ce dernier sujet, mais des doutes encore plus affirmés !
    634 pages donc, mais sans longueurs, où les fausses pistes sont nécessaires à la quête de la vérité. Vérité que l’on découvrira dans les cinquante dernières pages, au cours d’aveux quelque peu artificiels, mais comment faire autrement après une telle profusion de personnages et de détails documentés. Enfin son côté historique un peu déstabilisant pour un natif du vieux monde ignorant tout ou presque de la belle province, nous permet de découvrir nos cousins d’une façon originale.

    10/11/2015 à 18:16 2

  • Le chasseur de regards

    Sebastian Fitzek

    6/10 Ce roman fait suite au « voleur de regards » mais peut se lire sans avoir fait connaissance des personnages ici récurrents. L’ambiance et la violence sont dignes de Karine Giébel et son « purgatoire des innocents » et Alina, aveugle aide la police avant d’être victime, par ses visions comme dans « la voie des âmes » de Laurent Scalese. Le narrateur (et le lecteur) y souffre autant qu’avec nos frenchies. L’horreur nous saisit et nous emporte dans cette intrigue où la semi-guérison de Zorbach est pour le moins miraculeuse. Mais comment fait-il ? Le suspense nous lâchera avec le dernier chapitre non hollywoodien et donc hyper noir et pessimiste ! Quelques improbabilités m’ont déconcertée notamment une aveugle entravée et capable de les exploits sportifs hors du commun … Bien sûr il y a le traître de service et une bonne dose d’incestes et de tortures. Cependant l’écriture dynamique, sauf dans quelques passages plutôt obscurs (cela est peut-être dû à la traduction) et la manipulation procurent un bon moment de lecture.
    Ceci dit, je ne lirai pas les autres romans de cet auteur … j’ai frôlé l’overdose de tortures (et pourtant j’ai lu presque tout Giebel ) !

    02/11/2015 à 16:26 3

  • Au fer rouge

    Marin Ledun

    8/10 Il s’agit là de la suite de « l’homme qui a vu l’homme ». Nous y retrouvons des références et des personnages secondaires qui prennent la relève de tous les morts de ce premier tome qu’il est préférable d’avoir lu auparavant. Tout aussi déstabilisant, l’auteur nous conte la face cachée des luttes territoriales au Pays Basque avec la drogue et les magouilles immobilières sur terres polluées et … radioactives. Très secouée, j’ai comme pour le premier opus été obligée de me mettre sur le mode « pause » avant de faire part de ces observations. Nous sommes loin des investigations médiatisées et nous souffrons avec les protagonistes … où sont les bons et où sont les méchants ? Toujours est-il que l’auteur nous fournit-là une chronique réaliste et très documentée, références historiques à l’appui et peuplée de caractères ambigus dont l’histoire personnelle pour certains, est classée secret défense. En filigrane, des relents de l’Espagne franquiste ce qui nous fait nous questionner sur la nature de la lutte anti-terroriste. En prime une fliquette rescapée des attentats de Madrid soumise à ses phobies bien légitimes nous fait trembler avec son enquête parallèle.
    Un moment de lecture à la fois palpitant et instructif à ne pas bouder tout comme cet auteur très prometteur.

    29/10/2015 à 17:17 6

  • La descente des anges

    Emmanuel Prost

    7/10 C'est sur la recommandation de Franck Thilliez que j'ai lu ce roman. Il revêt un intérêt particulier pour les Ch'tis et les « Boyaux Rouges » puisqu'il relate la tragédie de Courrières le 10 mars 1906 qui a fait plus de mille morts. Certes on peut dire que les dialogues sont un peu « ampoulés » au regard des origines sociales des personnages et que le dénouement est pour le moins improbable. Il restera cependant l'aspect documentaire de la vie des mineurs et de leurs familles, leurs joies et leurs peines, des disparités sociales, de l'immigration polonaise au secours de la main-d'oeuvre absente pour faits de guerre, du capitalisme et du syndicalisme etc…

    26/10/2015 à 16:14 1

  • Mission Malona

    Patricia Rappeneau

    7/10 C’est le premier roman que je lis de cette auteure. L’intrigue est très vite lancée et prenante puisqu’il s’agit de l’enlèvement d’un bébé de six mois et d’une tuerie pleine d’hémoglobine. Après je me suis perdue dans les personnages et j’ai dû crayonner un arbre généalogique pour essayer de m’y retrouver. Il y a des identités officielles, d’autres officieuses, même d’autres culturellement modifiées … et un road movie bien français dans la grande région de Plombières. Je suis donc un peu partagée au moment de donner mon avis, je pense que je tenterai un nouveau volume avant d’être plus catégorique.

    25/10/2015 à 15:46 1

  • Sans pitié, ni remords

    Nicolas Lebel

    9/10 J’ai fait cette première rencontre littéraire avec cet auteur grâce à un concours organisé par http://ce-livres-et-fourneaux.blogspot.fr/ et plus particulièrement Céline que je tiens à remercier chaleureusement. Quelle belle découverte …
    On pourrait sous titrer ce roman « la vengeance du gardien des esprits » car il s’agit d’une chasse au trésor où l’enjeu est une statuette chamanique disparue une dizaine d’années avant notre lecture … Même si elle ressemble à celle de « Lontano » de Grangé, si l’énigme codée fait penser au « mystère Fulcanelli » de Loevenbruck ou si encore, en rencontrant Daniel Mehrlicht vous pensez à Camille Verhoeven de Pierre Lemaître, ne vous y trompez pas : il s’agit bien d’une enquête tout à fait originale. Elle mêle les différents corps de la police criminelle bien sûr, mais aussi l’OCBC moins connu, chargé de retrouver les œuvres d’art disparues. Se créé ainsi un duo improbable de traqueurs qui vont souffrir tout au long de ces 378 pages que l’on lit d’une traite.
    J’ai aimé le ton de cette écriture mêlant la dérision à la gravité des situations. J’ai aimé le rythme soutenu de l’action et la diversité des personnages.
    Enfin je me demande s’il y a un message caché dans la page 383 parce que « j’ai envie de dire » que je serai bien incapable de le décrypter …

    19/10/2015 à 14:06 7

  • Pink Konnexion

    Lucienne Cluytens

    8/10 Et le lecteur est heureux de retrouver Flahaut et de le voir souffrir quand on sait comment son auteure le martyrise tome après tome. Il n’a décidemment pas de chance avec les femmes : une ado fuit les ors de la république et c’est branle bas de combat à la Préfecture où on appelle « le Flamand » en raison de sa « discrétion ». Le voilà cette fois sous la coupe d’une haute fonctionnaire psychorigide. L’action se passe pour partie dans les caves médiévales de Lille dont le touriste ne peut hélas voir que quelques portions … Ajoutez à cela une nouvelle drogue qui pour n’être pas connue n’est donc pas illégale ! Heureusement que sa fidèle complice et néanmoins femme de ménage répond présente pour lui faciliter l’intendance et les guérisons diverses.
    Le ton est toujours léger et précis, même dans les circonstances les plus noires et la guerre des polices n’est pas loin. Un très bon moment de lecture pour tous et plus encore pour les Ch’tis. Maintenant pour ceux qui sont intéressés le plus dur sera de trouver ce roman chez votre libraire de proximité …

    14/10/2015 à 17:02 2

  • Pas d'obstacle ?

    Jean-Pierre Ribat

    7/10 Très inspirée par l'expérience de l'auteur, cette aventure du médecin urgentiste hyperactif est prenante et jubilatoire par le ton utilisé, où les blagues de carabins font de la dérision une protection nécessaire dans ce monde de brutes. Marcel s'insinue donc avec l'aide de quelques patients (tous plus frappés les uns que les autres) dans une enquête sur un meurtre qui aurait pu passer inaperçu s'il n'avait « par hasard » fait retirer les chaussettes du mort ! Une plongée dans le monde des travailleurs clandestins du BTP, principalement d'origine africaine et quelques variations sur le thème de l'amitié. Très bonne découverte littéraire.

    11/10/2015 à 15:43 1

  • Quelqu'un pour qui trembler

    Gilles Legardinier

    9/10 Oui ces bouquins devraient être remboursés par la sécurité sociale, on sait quand on les ouvre que l’on va passer un moment de bonheur et en sortir bourré d’optimisme. Cette fois pas de narration à la première personne du féminin mais un héros mâle qui découvre sa paternité par hasard alors qu’il se trouve depuis vingt ans en mission humanitaire à l’autre bout du monde. Avec Thomas donc, le lecteur va découvrir que quel que soit l’âge ou la condition sociale, humaine ou animale, le secret du bonheur est d’avoir pour objectif de protéger ceux que l’on aime … et qu’il n’y a pas d’âge pour faire des bêtises. Comme dans les autres romans de la série féline, beaucoup de jubilation à se promener avec Gilles Legardinier dans cette maison de retraite et beaucoup de regret à quitter ses personnages hauts en couleurs.
    Le paradoxe Legardinier : plus tu globiches, plus tu tournes vite les pages… plus tu arrives vite à la fin et plus tu attends le suivant … Bref il n’écrit jamais assez vite l’auteur !

    07/10/2015 à 19:24 3

  • Le Mystère Fulcanelli

    Henri Loevenbruck

    8/10 Je le confesse, c’est mon premier Loevenbruck … mais maintenant je sais que ça ne sera pas le dernier. L’intérêt de ce thriller est pluriel. En effet une enquête de nos jours doit résoudre une suite de meurtres ritualisés et parallèlement résoudre le « mystère » vieux de plus d’un siècle, dans un univers proche de celui de Giacometti et Ravenne ou de Arturo Perez-Reverte (on pense très fort au club Dumas). Pour cela un flic, Radenac, va demander l’aide d’un ancien collègue des RG, maintenant « privé » auquel se joint son « ex » libraire, au demeurant acharnée à la recherche. A l’origine il y a Séville et un tableau prémonitoire. L’intérêt essentiel de ce roman est sans aucun doute la méticuleuse documentation portée par les protagonistes de ce jeu de piste où l’auteur ne laisse rien au hasard pour nous apporte SA réponse quant à l’identité du mythe Fulcanelli. Une véritable découverte et un super boulot bien fait Monsieur Loevenbruck !

    03/10/2015 à 18:10 5

  • Le Bonheur sur ordonnance

    Barbara Abel

    7/10 J'ai commencé à lire Barbara Abel par ce livre et parce que c'est à ce jour la seule femme qui fasse partie de "la ligue de l'imaginaire" ... Je m'attendais à un thriller et c'est un roman psychologique que j'ai découvert.
    Méline est atteinte d'un mal incurable : son gène du bonheur est affecté et sans une cure adaptée, son corps la lâchera et la mènera à la mort.
    Les symptômes : pétages de plombs agrémentés de déversement d'insultes et de grossièretés avec pour conséquences de la couper encore plus de son environnement de façon comique et grotesque.
    Cette descente aux enfers m'a fait penser à l'écume des jours et son nénuphar de plus en plus encombrant.
    En fait, cette quête du bonheur est bien le sens que nous donnons à notre vie et tout comme pour Méline, le malheur fait que l'on s'étiole et que la dépression rôde.
    J'ai aimé cette écriture et je pressens que mise au service de thrillers, elle doit être efficace voire redoutable alors sus à la suite ...

    24/09/2015 à 14:34 1