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Au nom de l'art
7/10 Un véritable ovni que ce roman … c’est une fois arrivée à la fin de l’épisode que je me suis rendue compte que la publication numérique comportait deux versions (une qui se veut « normale » et une autre intégrale et non censurée). Bien m’en a pris car toute chamboulée par la version expurgée, je n’ose imaginer l’autre … La chute vers l’horreur absolue ! Une famille séquestrée va connaître les pires tortures mentales et physiques. « Des nœuds d’acier » de Sandrine Colette ressemble maintenant à la comtesse de Ségur ! Que dire d’autre : un style incomparable qui flotte entre humour et narration bien sanglante, un rythme infernal, maîtrisé à souhait, des dialogues tranchants … un moment stupéfiant mais avant tout un très bon moment de lecture ! Bref, une découverte à la hauteur des chroniques que j’ai lues sur ce roman, le premier d’une série de deux pour le moment. Une belle écriture … auteur à suivre !
20/11/2017 à 14:51 6
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Tension extrême
9/10 Vous ne regarderez plus le distributeur de café de la même façon …
Ce roman peut-être lu sans connaissance particulière des précédentes publications de Sylvain Forge, même si nous y retrouvons pour la troisième fois Isabelle, transfuge du 36, arrivée à Nantes avec « la trace du silure » en 2014, puis « un parfum de soufre » en 2015. Elle va traquer un cyber terroriste, une menace qui pèse sur la ville de Nantes et ses habitants.
Fiction ? Non et c’est bien là le problème. Dans notre monde hyper connecté, personne n’est à l’abri d’un détournement d’objet par malveillance ! Certes le sujet a déjà été traité dans des jeux vidéo, des films et des romans mais cette fois la réalité est bien présente dans notre quotidien. Et cela va bien au-delà des dangers de l’internet pour nos ados.
Point de départ : les morts de deux hommes d’affaires jumeaux, suspectes et simultanées, révèlent une énorme menace capable de détruire toutes les interconnections nécessaires à notre vie, dès lors que notre civilisation est maintenant tributaire des nouvelles technologies. Une traque somme toute classique, par des flics presque « ordinaires » avec leurs problèmes domestiques … mais ce que nous décrit l’auteur ce sont les moyens nécessaires et obligatoirement coordonnés pour tenter d’aboutir. Pas étonnant quand on sait qu’il est lui-même professionnellement impliqué dans la cyber-sécurité !
Plusieurs niveaux de lecture donc pour ce prix du quai des orfèvres 2018. Plus « local » que l’écologique « pire que le mal » et tout autant documenté et passionnant … à lire ces presque 400 pages sans modération et rapidement pour vous préserver du mal ou au moins le tenter. Flippant !
18/11/2017 à 16:49 9
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La Muraille de lave
6/10 Un polar nordique pur jus avec son lot d’alcooliques et de dépressifs. Une enquête bien ficelée sur une agression mêlée à un chantage qui va perdre l’enquêteur dans les milieux financiers, ripoux comme il se doit. Cela fait penser à Alder Jussi-Olsen en moins rythmé et avec moins d’humour. L’Islande n’y est pas particulièrement accueillante … Bon moment de lecture qui ne me laissera pas de gros souvenirs.
Mon premier roman de cet auteur, peut-être une erreur de choix !
10/11/2017 à 18:33 4
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Le Berceau des ténèbres
7/10 Tome 3 de la série Seth Ballahan, nous retrouvons nos échappés de Corée du Nord quelques années plus tard à New York, avec des fortunes diverses. Seth a repris son travail au journal, sa famille poursuit sa vie harmonieuse tandis que Paik n’a pas réussi son intégration. Il a sombré dans la dépression au grand dam de sa femme et de son fils. Une série de disparitions inquiétantes d’enfants va réveiller son instinct de chasseur, lui faire renouer avec celui a qui il a sauvé la vie et à qui il doit son exfiltration aux Etats Unis et … se lier aux chefs de Chinatown et de la mafia.
Jean-Luc Bizien interpelle le lecteur par le sujet central de la maltraitance des enfants mais l’enquête est sans doute un peu moins haletante que celles développées dans les deux précédents tomes. Il reste néanmoins une précision remarquable dans le contexte qui permet au lecteur d’affiner ses jugements et une rencontre attrayante avec le héros d’un confrère de l’auteur, à qui il a tout simplement emprunté un profileur notoire, pour notre plus grand plaisir. Nous apprenons aussi des choses étonnantes sur une affection très peu connue qui frappe un protagoniste …. Dur de ne rien dévoiler !
Enfin saluons sans spolier, une fin plutôt optimiste dans ce monde de brutes où l’actualité rattrape bien souvent la fiction. Il paraît que certains protagonistes apparaissent dans « Crotales » … j’y cours !
09/11/2017 à 19:00 2
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Vices
7/10 1ère enquête : trois petits singes
J’ai lu ce roman après avoir apprécié les deux précédents de Gipsy Paladini. Elle avoue qu’elle entame là une série et c’est bien de cela qu’il s’agit. Une intrigue scénarisée à souhait, avec la découverte de la Brigade des Jeunes Victimes (BJV) fil conducteur, composée de personnages au passé douloureux pour la plupart et qui va se consacrer à établir les circonstances de ce qui apparait comme le suicide d’une adolescente. Les flics, pas tous bien intentionnés à l’égard de leur collègue Marie nouvellement arrivée, vont se confronter à la loi des trois singes : celui qui n’entend pas, celui qui ne voit pas et celui qui ne parle pas… Et comme une série TV, cet épisode se termine sur un « cliffhanger » comme disent les gens qui causent anglais ! Plus exactement ces 164 pages au rythme rapide sont une bonne entrée en matière pour les épisodes suivants.
Agréable lecture et une réflexion sur le harcèlement à l’école, le danger des réseaux sociaux et les difficultés de l’adolescence.
2ème enquête : Zabulu
Nous retrouvons dans ce deuxième épisode, les paumés de la BVP (Brigade des Jeunes Victimes) et l’auteur approfondit ses personnages.
« Dans un monde peuplé de requins, les poissons rouges servent de festin » la dure loi des cités où le silence entravera l’enquête sur la disparition d’un jeune garçon et le meurtre « par combustion » d’une vieille dame.
Oui dans les cités ghettoïsées, les cultures ancestrales réapparaissent et perturbent l’environnement déjà trouble. 181 pages au cours desquelles on ne s’ennuie pas et où l’on découvre un peu le passé de Marie la fliquette et au bout desquelles on attend l’épisode 3 !
08/11/2017 à 09:42 3
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Les Ombres d'Euzkadi
7/10 Inclassable fiction à mi chemin entre la géopolitique et traquenard de lobbyiste, on se laisse emporter par cette courte enquête journalistique qui certes ne fait pas frémir car la victime est un vrai coupable. L'auteur nous entraîne dans une quête de scoop, dans ce beau pays Basque où interfèrent ceux qui ont déposé les armes, ceux qui veulent en tirer le plus d'argent possible et ceux qui veulent garder le pouvoir. Quelques rappels contextuels intéressants et agréable moment de lecture.
Avec ce roman, il semble que l'auteur inaugure une série … à suivre donc07/11/2017 à 10:42 4
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Ils ont voulu nous civiliser
9/10 Aussi noir et glauque que « en douce », dans la même forêt landaise mais cette fois la tempête de janvier 2009 ouvre une brèche … pas spatio-temporelle comme dans un roman de science fiction mais une parenthèse. Vont pouvoir alors se révéler les bas instincts des protagonistes et permettre de reposer (presque) hors du temps, l’échelle de leurs valeurs. Roman à suspense très réaliste où des anti-héros vont se croiser, s’aider, se haïr, se tuer. Outre la vie landaise profonde et actuelle, une évocation des événements d’Algérie en 1955 relativise sous un jour « décalé » les vicissitudes de petits loubards locaux, aux caractères et contradictions fouillés par l’auteur, comme dans ses précédents romans. Comme un huis-clos en plein air …
Regrettons que ces romans soient trop courts mais sans doute est-ce un gage d’efficacité pour nous ébranler à ce point en si peu de temps ! Tout pour faire un bon scénario de film. Reste ce titre mystérieux, j’ai bien une (petite) idée … Je vais devoir questionner l’auteur pour vérifier (ou non) mon interprétation !
21/10/2017 à 15:06 11
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Entre deux mondes
9/10 Lorsque l’auteur a indiqué qu’il faisait une pause dans les aventures de Victor Coste, je me suis dit que le cru 2017 allait être beaucoup plus léger que les précédents. C’était sans compter sur la pudeur et l’humanité d’Olivier Norek, qui a mis tout son talent au service de ce qui est bien plus qu’un roman, une véritable enquête d’investigation dans cet « entre-deux » … pas vraiment la France et plus tout à fait de l’ailleurs d’où ils viennent ni de l’ailleurs où ils veulent aller, pour faire bref : l’enfer !
Des personnages réalistes et convaincants vont nous faire toucher du doigt la réalité de cette micro société de la jungle, où les rivalités mondiales y sont transposées, où les maltraitances y sont reproduites avec toute la violence que l’on n’ose pas regarder en face, ainsi que les trafics et autres accommodations avec la règle. Et malgré tout ça de l’espoir grâce aux humanitaires, aux autochtones, aux flics …
Problème majeur de notre société aujourd’hui car si nous ne sommes pas capables de fournir une réponse digne aux résidents de cet « entre-deux » que feront nous quand les désordres climatiques mettront sur les routes des familles par millions …
Ce roman noir interpelle le lecteur au plus secret de son intimité, tout comme le très récent Islanova de Jérôme Camut et Nathalie Hug. Inoubliable et haletant car il s’agit aussi d’un roman à suspense réussi, vous n’en sortirez pas indemne.
20/10/2017 à 16:59 11
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La Face cachée de Ruth Malone
6/10 C’est un roman très noir, d’une ambiance étouffante traitant d’un sujet grave : un infanticide.
L’action, basée sur des faits réels, se passe à New York, en été ce qui rajoute à la touffeur et au milieu des années soixante.
Un jeune journaliste Pete ne croit pas à la responsabilité du suspect principal et va tenter de trouver la faille dans l’enquête menée par des flics machos à la probité douteuse. La psychologie de Ruth disséquée me semble-t-il au-delà du nécessaire, ne retire rien à l’ambigüité de cette mère séparée, serveuse de bar la nuit et aux liaisons hasardeuses mais rémunératrices.
Pete n’en ressortira pas indemne, il perdra son travail, son argent, hanté par son amour muet pour Ruth.
La narration de cette intrigue ne m’a pas vraiment convaincue mais je retiens l’ambiance bien rendue de cette époque, avec sa morale rétrograde et ses clichés sur les femmes.
15/10/2017 à 16:02 4
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Islanova
9/10 « Un enfant somalien, soudanais, éthiopien, mauritanien mérite autant d’attention qu’un enfant français, américain ou suédois ! » (Chapitre 133) et au titre de l’ « attention » il faut pointer l’accès à l’eau, à l’origine de (tous) nos maux.
2025, dix ans après les attentats de Paris, Julian aime Vanda. Ils forment avec leurs enfants respectifs une famille recomposée harmonieuse jusqu’à la fugue des ados, attirés par le charisme d’un gourou de l’écologie, à l’autre bout de la France qu’ils vont traverser, pour se mettre au service d’une quasi secte aux pratiques extrêmes.
Certes c’est la face visible de cet iceberg car ce thriller est beaucoup plus que ça … la confrontation de l’Utopie à la réalité, …
Une intrigue dense et complexe, distillée au fil de ses 677 pages, pour la version numérique, à la lecture desquelles on ne s’ennuie pas une seule seconde. Les auteurs nous installent dans ce qui pourrait être une (presque) banale manifestation bobo pour un monde écolo, qui dérive avec ses protagonistes « ultras » voulant assurer la sécurité de leurs adeptes, vers une dictature et une apocalypse. Parabole ? Sans doute, mais peut-être malheureusement prémonitoire …
Jusqu’où est-on prêt à aller pour défendre la vie, la nature, ses valeurs ? C’est dans ce que nous entraîne ce duo d’auteurs qui a déjà douze romans à son actif, avant ce (gros) dernier et quand on leur demande s’ils sont pour la légalité ou si la fin justifie les moyens, ils répondent qu’ils se sentent Républicains dans un monde sans sens … Leur posture se confronte donc ici avec la dure réalité … par l’imaginaire… pour le moment !
Ce roman noir est a mon sens un incontournable de cette rentrée.
09/10/2017 à 14:59 6
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Cyanure
9/10 Un deuxième roman après le succès de Charade : on l’attendait avec son auteur … pari gagné !
Un prologue glauque à souhait qui nous hante tout au long du roman et nous questionne chaque fois que l’on pense avoir la solution … Le lecteur retrouve avec plaisir le duo de surdoués aux commandes de la résolution d’une énigme au ton enlevé et à l’intrigue originale, mêlant la politique à la mafia, des mamies sans histoire à des truands d’envergure. Une paternité tardive venant ajouter du sel à l’histoire dans l’histoire et un final en apothéose… et au-delà de ces aspects, une réflexion sur l’adoption, la fraternité, l’amitié et les valeurs humanistes et bien d’autres thèmes encore.
Recommandation : lisez les deux derniers chapitres à proximité d’une connexion internet faute de quoi vous ferez comme moi, vous haïrez l’auteur (momentanément bien sur).
Essai transformé pour Laurent Loison !
02/10/2017 à 14:48 4
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Amandine à la cour du Tsar
7/10 Tome II de la série qui a vu la rencontre de l’héroïne avec les Brigades du tigre et qui confirme sa persévérance à aboutir dans des enquêtes improbables. Un noyer cette fois, qui ressemble à Raspoutine et Amandine déjà bien introduite dans la noblesse russe qui passe l’été à Berck va aller risquer sa vie à Saint-Pétersbourg. Raoul, le mobilard parisien et ange gardien amoureux, n’est jamais bien loin.
Encore un court roman bien plaisant à lire, aux tous débuts de la police scientifique qui n’a pas encore découvert les bons côtés de l’ADN. Un contexte historique bien documenté nous plonge après les premières émeutes ouvrières dans les prémices de la révolution russe et la chute sanglante de la maison des Romanov.
La belle plume de Lucienne Cluytens est ici au service d’une collection « belle époque » au ton suranné, qui nous fait passer un agréable moment de lecture en nous disant que ses autres héros récurrents (Flahaut et la panthère) nous manquent néanmoins.
24/09/2017 à 16:22 2
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La Famille Winter
8/10 Que ceux qui s’attendent à une saga familiale dans la tradition del’american way of life s’abstiennent, nous avons entre les mains un vrai western digne d’une adaptation hollywoodienne …
Famille… non, gang de malfrats … oui
Pendant la guerre de sécession il y avait les nordistes, les sudistes et les opportunistes … notre famille Winter, constituée de jeunots, délinquants ou déserteurs, sans compassion et même pour certains prêts à endosser la cagoule du Klan. Ils se retrouvent quelques années après pour « faciliter » l’expression de la démocratie à Chicago en aidant les Républicains.
Des aventures sanglantes, parfois loufoques, souvent racistes et toujours financièrement alléchantes qui se terminent en une apothéose que ne devrait pas renier Quentin Tarantino avec une galerie de personnages atypiques, très hauts en couleurs (toutes couleurs d’ailleurs).
Un troisième roman, le premier traduit en Français, foudroyant pour ce juriste Canadien qui a cependant choisi de situer son action dans les tous nouveaux Etats (presque) Unis. Très bon moment de lecture, dépaysant tant par l’époque que par les décors !
21/09/2017 à 10:59 3
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Inavouable
9/10 Cette fois, l’auteur polonais s’échappe de la série du procureur Téodore Szacki pour nous entraîner dans un tout autre style, celui du roman d’aventure à suspense. Un « club » de quatre personnes contraintes de jouer ensemble les Monuments Men pour le Gouvernement polonais, menés par « une » Idiana Jones peu préparée à une telle violence. Un aspect « chorale » qui relie habilement le prologue au dénouement … d’une traque hors du commun, de la Pologne montagnarde aux confins de la Croatie, via une banlieue chic de New York et en Suède, sur la trace de collectionneurs complètement fous ou de spéculateurs sans aucun intérêt pour l’art.
On y apprend beaucoup de choses sur les spoliations d’œuvres d’art opérées par les nazis et des trafics rémunérateurs qui suivirent leur chute, au cours de cette intrigue à tiroirs ô combien captivante. Le style est fluide, percutant et pour avoir eu le grand plaisir de discuter (joyeusement) avec eux, je salue une fois de plus la complicité de l’auteur et de son traducteur qui concoure à cette efficacité remarquable.
Très bon moment de lecture et un auteur qui mérite qu’on complète sa lecture.
15/09/2017 à 18:06 9
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Crucifixions
7/10 Premier tome d’une trilogie, ancrée dans FaceBook jusqu’au cou car l’auteur situe ses protagonistes dans un groupe bien connu des adeptes de suspense … Pour ceux qui s’y reconnaîtront, ils auront l’étrange sentiment de s’y trouver chez eux en compagnie d’une fliquette et d’une légiste bien connues. Pour ma part j’ai eu la surprise d’y rencontrer un homonyme, comme un cousin oublié et c’est un sentiment surprenant … même s’il a les yeux vides et une tête de méduse !!
L’intrigue bien ficelée, une série de meurtres au rituel religieux, dans une ambiance glauque cependant assez éloignée du contexte du précédent roman d’Olivier Sourisse qui, par son style confirme son efficacité.
Très agréable moment de lecture
09/09/2017 à 15:37 2
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Yeruldelgger
10/10 Il s’agit là du premier volet d’une série de trois romans qu’il faut lire dans l’ordre.
Ce flic au nom imprononçable va nous entraîner dans son sillage en Mongolie, état indépendant, limitrophe de la Chine et sous son influence … néfaste.
Respectueux de la tradition, héritier d’une éducation religieuse et empreint de la philosophie des moines Shaolin, il va avoir fort à faire, aidé (ou pas) par les trois femmes de sa vie, sa fille, sa partenaire et son amie de cœur par ailleurs médecin légiste.
Un roman riche : à la fois une enquête bien menée et une description de cette région du monde quasi inconnue. L’auteur nous décrit le mode de vie de ces nomades transplantés à la ville, de ces exclus qui habitent les tunnels de la capitale, des Chinois qui achètent tout et des Coréens qui ont trouvé un terrain de jeu … un roman d’ambiance ou il ne manque pas de flics ripoux et de spéculateur foncier !
Une énorme découverte et … je me rends compte que j’ai lu le tome 3 avant le deuxième … je vais remettre dans l’ordre très vite.
09/09/2017 à 10:32 8
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Qui père gagne
7/10 Pour ce quatrième épisode de la série des enquêtes de Cicéron, l’humour, les calembours et autres gags sont au rendez-vous. Il n’est pas absolument nécessaire de lire cette série dans l’ordre mais c’est cependant recommandé pour suivre les aventures amoureuses notamment de notre détective privé et de ses deux associés.
Au cours de cette recherche d’héritage inattendu, nous apprendrons beaucoup de la législation funéraire et cette fois Cicéron tient le premier rôle. Toujours aussi jubilatoire et à la hauteur des autres volumes de la série !
08/09/2017 à 11:10 3
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Le Détroit du loup
7/10 Deuxième épisode de la série de « la police des rennes », il vaut mieux avoir lu « le dernier Lapon » au préalable quoique cela ne soit pas absolument indispensable.
La Laponie est un territoire particulier, partagé par la Russie, la Finlande, la Suède et la Norvège et les enjeux y sont importants. En effet dans ce polar haletant, le lecteur assiste aux effets dévastateurs d’un conflit d’usage et c’est une lutte du pot de terre contre le pot de fer. Les traditions se heurtent frontalement au pouvoir financier des prospecteurs de pétrole. Les maffieux font bien évidemment le jeu de la finance en se payant au passage sur la spéculation immobilière. Côté pétrole nous y apprenons beaucoup de choses sur les plongeurs prospecteurs et côté Lapons nous découvrons la sagesse locale, empreinte de rituels.
On peut parfois regretter la lenteur de la narration mais elle est à l’image du rythme de la vie au pays où le soleil ne se couche qu’une fois dans l’année … pour 6 mois ! Bon moment de lecture.
07/09/2017 à 14:10 5
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La Frontière des ténèbres
8/10 Parce qu’il est redevable, Seth s’envole pour Séoul, avec femme et enfant, en leur promettant des vacances de rêve, car il n’a pas eu le courage d’avouer qu’il va probablement au devant de graves difficultés ! Il va y retrouver certains des protagonistes du tome 1 « l’évangile des ténèbres » qu’il vaut mieux avoir lu auparavant faute de quoi, le lecteur perdrait l’épaisseur des personnages. Ils vont à la recherche d’un assassin qui a sévit au sein d’une communauté dirigée par un « big brother » oriental qui veut modéliser son concept et … ça fait frémir les amoureux de liberté …
La seconde partie des aventures de nos héros se passe en Corée du Nord, imprégnée de suspicion et de trahison, avec un final haletant et rouge sang.
Un vrai thriller qui fait se côtoyer les cultures occidentale et orientale. Au-delà des modes de vie c’est tout le poids de la dictature locale qui nous est présentée, encore plus effrayante au regard de l’actualité … Très bon moment de lecture dépaysant, en espérant que l’on n’ait pas à connaître les mêmes tourments que les victimes et que l’on doit à Jean-Luc Bizien, cet auteur natif du sud-est asiatique et qui en parle si bien ! Le tome 3 devient dès lors incontournable …
13/08/2017 à 14:31 2
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Riches un jour, morts toujours
8/10 4ème enquête de l’improbable trio et cette fois Momo et André se font moins remarquer alors que Cicéron aura une grande décision à prendre, susceptible d’impacter fortement sa vie privée. Privée ? Pas tant que ça puisque nous la partageons avec jubilation pour peu que l’auteur nous ménage une pause ... C’est sans compter sur la traque des malfrats, auteurs d’un go-fast qui tourne mal surtout pour Dédé-E et son adorable épouse, devenus dommages collatéraux (presque) malgré eux.
Hilarant comme les trois premiers opus, on se laisse porter par cette écriture bien agréable.
La série compte à ce jour 6 épisodes et un septième est annoncé pour la rentrée … juste le temps de se mettre à jour avant cette parution !
05/08/2017 à 17:19 2