1776 votes
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Maigret et l'inspecteur Malgracieux
6/10 Une nouvelle dans laquelle un Maigret obstiné fait équipe avec un inspecteur pour le moins obséquieux. Ensemble, ils enquêtent sur l'apparent suicide d'un diamantaire après un coup de fil à Police-Secours...
Un Simenon pur jus, agréable à lire quoique probablement pas inoubliable.08/06/2016 à 12:32 3
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Mygale
9/10 Un récit court mais diablement efficace, une plongée glauque dans le passé des personnages, une sombre histoire de vengeance, derrière une porte aux verrous fermés de l'extérieur... Depuis, on a fait encore plus noir mais en 1984 ce livre était probablement un summum de noirceur. A découvrir, un incontournable du genre.
Thierry Jonquet fut décidément un auteur au talent incontestable et multiple. Je n'ai pas vu la libre adaptation cinématographique de Pedro Almodóvar, mais je pense corriger cela assez rapidement, hanté par le roman...05/06/2016 à 11:40 12
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Rouge abattoir
7/10 La plupart des avis précédents résume mon ressenti après l'écoute (livre audio) de ce roman : intrigue un peu bancale du fait des révélations finales un poil capillotractées mais personnages attachants et surtout un décor, Rome sous la neige (j'ai adoré le premier chapitre avec la découverte du doigt dans la neige la nuit de Noël, très immersif). La lecture d'Hélène Lausseur colle plutôt bien au texte.
Je ne suis pas sûr de me souvenir de l'intrigue dans quelques mois mais le décor romain restera, assurément.
Je ne sais pas encore si je poursuivrais la série avec le tome 2 de ces 4 saisons meurtrières (il s'agit de mon premier Piersanti). 6.5.01/06/2016 à 22:25 7
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Le Flambeau
7/10 Un bon petit recueil de nouvelles toutes teintées de surnaturel, certaines peu mémorables, d'autres plus prenantes. J'ai regretté que la nouvelle éponyme ne soit pas plus longue (9 pages) car il y avait un réel potentiel pour développer un roman angoissant. Trois autres m'ont bien plu : La dernière séance, S.O.S. et surtout Le mystère du vase bleu (publiée la première fois en 1924 !), dont la chute m'a vraiment surpris (du pur A. Christie !).
Bref, moi qui ne suis pas fan de surnaturel et de fantastique, j'ai plutôt bien apprécié la plupart des nouvelles. Je précise qu'il existe plusieurs versions de ce recueil de nouvelles, dont le nombre et le choix des nouvelles varie un peu selon l'édition. J'ai lu pour ma part l'édition de 1991 (12 nouvelles contre 9 pour la première édition de 1981).26/05/2016 à 20:23 3
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Complètement Cramé !
4/10 J'ai beau estimer l'auteur qui a l'air d'être quelqu'un de franchement sympathique, j'ai du mal à adhérer à ses "histoires de chats". Complètement cramé est le 2e que je lis et j'ai encore moins aimé que Ca peut pas rater ! que je n'avais pas trouvé transcendant. Là j'ai eu l'impression que tout était écrit à l'avance : Andrew arrive dans un château où tout dysfonctionne et qui, grâce à lui, va connaître à nouveau l'amour, le bonheur, la quiétude etc... C'est plein de bons sentiments et il en faut, mais c'est sans surprises. Au bout d'une heure et demi d'écoute (livre audio, sur 10h30) je savais comment cela allait se finir ou presque pour chacun des personnages. Même l'humour ne m'a pas fait rire, au mieux sourire. C'est pas déplaisant non plus même si je dois avouer que j'ai trouvé les 10 heures et quelques d'écoute assez longues... j'ai du mal à comprendre l'engouement pour ce livre-là.
Bref, j'ai été déçu, je crois que ce type de romans n'est pas pour moi (il en faut pour tout le monde !), je ne prends pas de plaisir à sa "lecture".23/05/2016 à 22:14 3
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Fatherland
8/10 Pari risqué, casse-gueule mais pari réussi. Robert Harris imagine un monde où le IIIe Reich a survécu à la Seconde Guerre mondiale, qu'il a en partie gagné (subsiste la puissance américaine). On suit Xavier March, un membre de la Kripo (dont le caractère n'est pas sans rappeler un certain Bernie Gunther) qui enquête sur des morts suspectes de dignitaires nazis. Cette enquête l'emmène dans les années sombres de la guerre et un secret apparemment bien gardé.
J'ai aimé l'ambiance lourde (comme dans les romans de Philip Kerr) et, même si c'est anecdotique, le portrait que fait l'auteur de Joseph Patrick Kennedy (le père de JFK) m'a poussé à en savoir plus sur ce personnage de l'Histoire qui est, dans le livre, président des Etats-Unis.
Bref, même si je m'attendais à un contenu encore plus sombre, je n'ai pas été déçu par cette uchronie et vais me pencher sur le reste de la bibliographie de l'auteur.22/05/2016 à 18:51 13
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La petite fille qui aimait Tom Gordon
5/10 Peut-être est-ce parce que l'auteur se nomme Stephen King et que j'en attendais trop... mais j'ai été déçu par ce roman dont la lecture m'a ennuyé la plupart du temps, j'ai lu certains passages en diagonale. En lisant les autres avis, je vois que je ne suis pas le seul à avoir eu du mal à entrer dans ce roman et j'ai regretté l'absence de vrais rebondissements, trop de répétitions, peu de suspense... et comme Dodger les passages sur le baseball m'ont laissé de marbre.
Dommage, l'idée de base était pas mal du tout mais j'ai trouvé sa réalisation bien en-deçà de ce que sait faire le King.22/05/2016 à 18:33 1
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De si parfaites épouses
7/10 J'avais beaucoup aimé Bent Road, le premier roman de Lori Roy et j'ai ouvert De si parfaites épouses avec enthousiasme. On y retrouve la patte de l'auteure, un rythme lent, une ambiance lourde, des familles aux sombres secrets... avec en plus une réflexion sur la place de la femme dans cette société américaine des années 1950, la première crise de Détroit, le racisme etc... Sur le papier du tout bon et c'est effectivement un bon roman mais j'ai toutefois regretté le manque de rebondissements et je me suis par moments ennuyé à suivre le quotidien pas très intéressant de ces "desesperate housewives" des années 50. Le rebondissement final m'a presque laissé de marbre.
Il me restera des images d'un quartier de Détroit plein de femmes au foyer avec cette peur viscérale de l'autre et de toute forme de changement, la peur du déclin aussi. Mais il ne m'aura pas autant marqué que le très bon Bent Road.21/05/2016 à 20:41 2
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La pâle figure
9/10 P. Kerr avait placé la barre haut après L'été de cristal... et il récidive avec ce brillant deuxième "tome" des enquêtes de Bernie Gunther, un privé dont l'humour permet de souffler un peu dans cette atmosphère étouffante du IIIe Reich en marche vers la guerre (les passages sur la géopolitique en 1938 sont intéressants). L'intrigue est solidement bâtie, prend des chemins frisant avec le surnaturel (la scène de spiritisme avec Himmler, il faut quand même pas mal d'audace pour l'écrire !) pour déboucher sur l'Histoire, celle qui hante encore nos générations. J'ajoute que le titre (tant original que français) est rudement bien choisi.
Kerr a ce talent de réunir un privé aux accents "chandleriens", un cadre et des personnages issus de l'Histoire et fidèlement restitués et des intrigues bétons. Franchement, chapeau !17/05/2016 à 21:55 12
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Nano
7/10 Nano, quatorze ans, habite dans un immeuble de la région parisienne et comme tant d'autres il ne partira pas en vacances, au contraire de son pote Smain, descendu du côté de Fréjus. Ce dernier lui fait vivre par procuration des vacances à la mer avec le cliché plage/mer/jolies filles. Mais Nano, le fils de la concierge, va vivre des aventures bien plus excitantes où il est question de cartons louches, de caves sombres, de péripéties nocturnes intrigantes etc...
J'avais lu le tome 2 des aventures de Nano avant celui-ci et j'ai pris plaisir à le retrouver. Si l'on garde en tête que ce court roman (140 pages) vise avant tout des jeunes à partir de 11 ans, on apprécie alors le suspense distillé et la chute pourra éventuellement surprendre les jeunes lecteurs. C'est sympa à lire, parfois un peu naïf, mais je pense que ça peut plaire à des collégiens (11-14 ans).15/05/2016 à 12:25 1
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Bird Box
9/10 Une idée géniale exploitée avec talent, cela donne un EX-CE-LLENT premier roman. Avec Bird Box, on est à la fois l'objectif d'une caméra omnisciente ou presque, voyeur au pays des aveugles volontaires mais aussi aveugle au pays des "choses" qui nous entourent, nous épient, nous frôlent et... nous font mourir si l'on a le malheur de les regarder.
J'ai littéralement dévoré ce roman la peur au ventre, totalement immergé dans cette histoire apocalyptique. J'ai trouvé la construction ingénieuse, alternant entre le présent angoissant de Malorie et ses deux enfants et l'avant, du début du phénomène qui se transforme rapidement en fléau, sans que l'on comprenne ni qui, ni pourquoi.
On tremble, on sursaute, on frissonne, on vibre, bref, on RESSENT les émotions et sensations des protagonistes, c'est extraordinaire. On n'est pas loin du 10/10. Coup de maître, coup de cœur !
Bravo, bravo et encore bravo à Josh Malerman pour cette perle, j'ai hâte de voir ce qu'il nous réserve dans un prochain roman ! D'ailleurs, en rédigeant ce commentaire j'ai envie de me replonger dans Bird Box !11/05/2016 à 20:21 9
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La Blonde enchaînée
4/10 Ray Paxton est un acteur en vogue d'Hollywood, à l'apogée de sa carrière. Problème : sa sœur vient de s'enfuir d'un hôpital psychiatrique. Paxton fait appel au privé Rick Holman pour la retrouver.
Une fois n'est pas coutume je vais noter à la fois le roman ET l'édition : en ce qui concerne le roman, c'est du Carter Brown classique, avec des ingrédients qui sont toujours les mêmes : un privé, une disparition, des jolies filles pas farouches et une intrigue qui casse pas trois pattes à un canard, sans pour autant être déplaisante. Si l'on doit définir ce qu'est un roman de gare, alors les romans de Carter Brown parus à la Série Noire en sont une parfaite illustration. Ca se lit vite, ça prend pas la tête et on en gardera pas un souvenir impérissable.
Parlons maintenant de l'édition : arrivé à la page 96, j'enchaine par la page 129... et pour cause : il manque 32 pages à mon édition (chapitres 7 et 8) ! Une erreur lors de l'impression visiblement... ce qui ne m'a pas empêché de poursuivre ma lecture sans trop de soucis, les personnages étant les mêmes. Mais ça fait quand même pas sérieux et illustre à mes yeux la production industrielle de la Série Noire dans les années 60-70, avec des traductions tronquées (ou carrément des versions françaises comme ici !), des éditions bâclées etc...
Bref, ma note correspondant au roman aurait été un petit 6. Avec l'édition défectueuse, je descends à 4 car j'ai trouvé tout cela "très moyen".07/05/2016 à 22:00 3
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La mort n'oublie personne
9/10 Ce court roman condense tout ce que j'aime chez Didier Daeninckx : un point de vue du côté des oubliés de l'Histoire (qu'il conte si bien tout en étant très respectueux des faits et de leur chronologie), un éclairage porté sur les zones d'ombre de notre passé commun, l'humanisme de l'auteur qui transpire à travers ses personnages (pour lesquels on ressent une empathie quasi-immédiate), une intrigue qui tient bien la route, très habilement construite etc...
Bref, on n'est pas loin du 10, j'aurais aimé davantage de pages pour prolonger le plaisir de lecture mais c'est clair : La mort n'oublie personne (le titre correspond parfaitement au contenu du roman) est un grand roman, une lecture nécessaire et salutaire ! Merci M. Daeninckx !05/05/2016 à 11:15 9
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Ça peut pas rater !
6/10 Un roman sympathique à lire mais je m'attendais à une héroïne plus mordante, je l'ai trouvé trop souvent pathétique, à vouloir à tout prix ou presque trouver un homme, et assez naïve vis-à-vis de son ex-compagnon. C'est un peu trop "guimauve" à mon goût. J'ai en revanche trouvé intéressant tous les passages sur l'entreprise de Marie et les relations au sein du travail, j'ai aimé la morale de cette histoire (même si, en vrai, cela est très rare). Surtout, j'ai particulièrement apprécié la postface de l'auteur, très pertinente et touchante à tel point que je l'ai écouté (livre audio) trois fois. L'interview qui clôt le livre audio est aussi intéressante et rend décidément très sympathique Gilles Legardinier.
05/05/2016 à 11:07 4
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Six ans déjà
8/10 Bien sûr avec Harlan Coben, la recette est quasiment toujours la même. Mais quand le plat est bon, pourquoi s'en plaindre ? Alors oui, il ne faut pas en reprendre trop souvent au risque d'avoir une indigestion. Mais de temps en temps, entre deux thrillers sanglants, c'est l'idéal. Et ce Six ans déjà fait partie des Coben particulièrement réussis. Beaucoup de suspense évidemment (Coben est pour moi l'auteur qui réussit le mieux à nous faire tourner frénétiquement les pages, pour savoir à tout prix), une intrigue impeccablement bâtie et des personnages attachants (j'ai beaucoup aimé Jake, son histoire, son quotidien sur le campus etc...).
Bref, j'ai dévoré cet Harlan Coben, du très bon !30/04/2016 à 09:20 2
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La Mémoire Fantôme
6/10 Mon avis rejoint beaucoup celui de Zonedead : intrigue fouillée, bien documentée (tous les théories mathématiques abordées par l'auteur sont relativement accessibles grâce à ses explications) mais trop de rebondissements et un roman globalement trop peu crédible. J'y ajoute que j'ai eu du mal à ressentir de l'empathie pour Lucie Hennebelle, malgré ses failles et elle m'a un peu exaspéré par son attitude très désinvolte ("je largue mes gamines parce que l'enquête, c'est plus important") avec ses jumelles. D'une manière générale les personnages sont trop peu creusés à mon goût.
Mais, clairement, les amateurs de thrillers pur et dur vont adorer ce roman de Thilliez (les très nombreux avis très positifs ici en sont la preuve).26/04/2016 à 21:14 5
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Le Vol des Cigognes
8/10 Mon 600e vote pour le Grangé le plus noté !
J'avais déjà lu Le Vol des cigognes voilà quelques années. Il m'en restait un souvenir confus avec une intrigue complexe et un voyage permanent, à un rythme infernal. J'ai relu ce roman pour m'en faire une idée plus précise et le constat est très proche de mes souvenirs : l'intrigue est bien complexe, on voyage beaucoup et à un rythme de dingue.
Pour un premier roman, Jean-Christophe Grangé frappe très fort, c'est indéniable. S'inspirant de ses reportages, son roman part d'une idée géniale (et qui éclaire le titre du livre). De la Suisse jusqu'à l'Inde, en passant par la Slovaquie, la Bulgarie, Israël et la République centrafricaine, on bouge tout le temps, avec des paysages et des odeurs, des visages et des sensations. L'intrigue est exceptionnelle et très originale (surtout que le roman date de 1994 !).
Maintenant il y a quelques hics : tout d'abord le héros, Louis Antioche qui, comme l'ont fait remarquer d'autres lecteurs ici, passe du statut d'étudiant de 32 ans qui vient de boucler une thèse à celui d'aventurier endurci et ce en quelques jours/semaines. Ensuite le style : on sent que l'auteur "se cherche" encore (comme l'a bien expliqué Dodger dans son vote) et j'ai trouvé qu'il usait et abusait de métaphores pas toujours bien choisies. Et puis j'ai trouvé que la plupart des personnages trouvaient des informations difficilement accessibles avec une facilité déconcertante.
Mais ne boudons pas notre plaisir : Le Vol des cigognes est un super thriller qui a amené un souffle nouveau sur le polar français à sa sortie et qui nous fait connaître celui qui deviendra dès son roman d'après (Les Rivières pourpres) un maître du genre et un auteur incontournable.18/04/2016 à 15:33 8
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Troisième humanité
2/10 40 premières pages emballantes et paf, le roman s’enlise dans du grand n’importe quoi, à coup de théories fumeuses et/ou boiteuses, d’approximations très grossières tant historiques que scientifiques. Le lecteur que je suis ne sait alors plus sur quel pied danser : le livre est-il une immense farce ? Cela aurait pu… Mais l’auteur semble croire en ce qu’il écrit, au mépris du lecteur, agacé par tant d’inepties qui s’accumulent au fil des centaines et des centaines de pages (700 pages pour la version poche). Le seul intérêt fut, à la rigueur, quelques articles de l’Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu qui parsèment le récit.
Que me reste t-il de cette lecture ? Une impression d’un immense gâchis parce que l’idée de base était bonne et d’une énorme déception. Pas sûr que je renouvelle un jour l’expérience Werber, marqué au fer rouge par ce mauvais roman.16/04/2016 à 15:02 2
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L'Homme au balcon
8/10 Troisième enquête de Martin Beck et troisième très bon roman dans la chaleur de l'été suédois, au cœur d'un Stockholm déboussolé par un tueur de fillettes.
J'ai trouvé ce 3e opus encore meilleur que les deux premiers, avec davantage de rythme et une équipe que l'on commence à bien connaître ce qui rend les personnages de plus en plus attachants. On est toujours dans l'hyper réalisme, à la limite du naturalisme. J'ajoute que la préface de Jo Nesbø est intéressante et pertinente, celle d'Andrew Taylor est aussi intéressante mais bien trop bavarde, attention à ne pas en lire les trois dernières pages dans lesquelles le Britannique nous raconte tout le livre !
Bref, un roman d'une étonnante modernité, une vision lucide de nos sociétés occidentales. Je me suis régalé !16/04/2016 à 15:01 5
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Dernier refrain à Ispahan
8/10 Une belle découverte que ce (trop) court polar en terre iranienne. L'intrigue est intéressante à suivre mais c'est surtout le cadre iranien qui vaut le détour : l'auteure nous en apprend beaucoup sur ce pays que l'on connait finalement assez peu, avec ses mœurs particulièrement rigides pour les femmes (l'Iran est doté d'un ministère de l'Orientation islamique et de Pasdaran, "gardiens de la révolution" chargés de veiller à la stricte application de la loi islamique) mais qui évolue, l'action se passant peu de temps après le mouvement vert ("Where is my vote") qui fait suite à la réélection plus que contestée de Mahmoud Ahmadinejad. C'est vraiment intéressant et certains personnages, féminins comme masculins, provoquent l'empathie. A la fin de l'ouvrage on trouve un lexique d'une trentaine de mots iraniens et arméniens ainsi qu'une brève chronologie retraçant les 40 dernières années de l'actualité politique et sociale de l'Iran. Vraiment très instructif.
Je vais me pencher très sérieusement sur les autres romans de Naïri Nahapétian !15/04/2016 à 23:19 5