jackbauer

756 votes

  • T'en souviens-tu, mon Anaïs ?

    Michel Bussi

    7/10 Petites parenthèses apéritives, ces nouvelles de Michel Bussi permettent à l'auteur de démontrer que l'art de la chute dépend de l'élan qu'il met à convaincre le lecteur que ce n'est pas tant le chemin, que la mise en place d'une ambiance, d'un contexte, qui garantit le succès de son histoire, indépendamment de la longueur de celle-ci... Pétillante nostalgie, ou mordante ironie, point besoin d'hémoglobine pour tapisser les pages de ses récits, et démontrer un talent de conteur intarissable...

    01/03/2018 à 22:23 4

  • Ce pays qu'on assassine

    Gilles Vincent

    7/10 Comme souvent, avec Gilles Vincent, le militantisme affirmé de l'auteur se manifeste dans les combats que s'en vont livrer ses héroïnes...
    J'ai pensé à ces films policiers des années 80, genre " Le Professionnel" ou " I comme Icare", ceux où le héros, en butte à sa hiérarchie, et aux pouvoirs en place, finit par rentrer dans le rang, de gré ou de force...
    Quand la raison d'Etat devient bâillon judiciaire, ses personnages n'ont d'autre choix que de courber l'échine, et plutôt que de sombrer dans une résignation qui colle à l'époque, Gilles Vincent laisse filtrer quelques promesses de meilleur, à l'horizon des prochaines échéances...

    27/02/2018 à 23:46 6

  • Retour à Duncan's Creek

    Nicolas Zeimet

    7/10 Comme Nicolas Zeimet, lancé sur l'autoroute des souvenirs, choisissez l'itinéraire bis, celui des chemins de traverse et des impasses de jeunesse...
    Au carrefour des ambitions déçues et des amitiés tronquées, empruntez la voie rapide des regrets, sans trop vous y attarder, et tournez en rond, sans vous appitoyer sur vous-mêmes... Continuez toujours tout droit, pour arriver au terminus des désillusions...
    J'étais prêt à prendre la place du mort pour assister à cet émouvant adieu à la jeunesse perdue, et pourtant, je suis resté sur le bord de la route une bonne partie du trajet... La faute à une alternance temporelle, qui dilue le rythme, les moments présents étant clairement en dessous des épisodes passées..
    Des longueurs donc, malgré quelques bons moments, mais surtout le sentiment que, n'ayant pas lu " Seuls les vautours" avant, il me manque quelque chose, un contexte, un environnement, une vue d'ensemble des événements antérieurs à cette histoire, pour réellement m'attacher à cette chronique adulescente du temps qui passe...
    Peut-être que sa plus belle réussite finalement, ait été de me donner envie de rattraper, moi aussi, le temps perdu, comme ses personnages, en me plongeant dans "Seuls les vautours"...

    23/02/2018 à 19:12 4

  • L'Homme craie

    C. J. Tudor

    9/10 Une bande de pré ados, des meurtres, un passé amer qui se dilue dans un présent acide...
    Un récit qui sentait bon la copie, mais que le talent, et la prose, de C.J Tudor commuent en un tableau brillant sur la sortie de l'enfance, et la perte d'une certaine candeur...
    Rien ne se craie, tout se transforme : l'expérience délicate du passage à l'âge adulte, les responsabilités qui en résultent , les choix que l'on fait, ou pas, cette effervescence métaphysique qui nous fait grandir, tout ça est formidablement retranscrit, et sonne terriblement vrai avec les maux d'une histoire au suspense pantelant...

    11/02/2018 à 23:00 11

  • Juste après la vague

    Sandrine Collette

    8/10 On ne peut reprocher à Sandrine Collette d'être fidèle à elle-même, et ce, contre vents et raz-de-marée... Placés dans des situations toujours plus intolérables, ses personnages sont contraints d'abdiquer toute forme d'humanité, pour régresser vers une sorte d'animalité primitive et ancestrale. ..
    Un credo : survivre , obsédés par un duel intérieur permanent, entre conserver figure humaine, et l'envie de céder à ses plus bas instincts... Ici, les protagonistes sont physiquement sommés de faire ce choix, puisqu'engagés dans un processus irréversible... Plus que jamais, ses personnages restent fiers et durs au mal ; naufragés malgré eux, ils entament une traversée d'un désert des Tartares liquide, à partir de laquelle l'attente et l'immobilisme sont tout aussi prégnants... En somme, une version maritime du Petit Poucet, un conte théologique, où la foi en l'autre peut déplacer des océans ; Sandrine Collette surfe sur la vague d'un talent indéniable, dont l'écume n'est pas prête de retomber...

    06/02/2018 à 17:51 12

  • 7 / 13

    Jacques Saussey

    8/10 Ce qui distingue une histoire moyenne, voire ratée, d'une bonne, voire très bonne histoire, c'est, en ce qui me concerne, et pour une très grande partie, l'attachement que l'on porte aux personnages, l'empathie que l'on éprouve, à travers les épreuves qu'il(s) traverse(nt), la possibilité de les voir grandir, et évoluer, un peu comme dans ces feuilletons cathodiques qui prennent le temps de donner du relief et de la consistance à ceux-ci...
    Une connexion qui ne peut s'établir que sur le long terme, par le biais de ces épopées au long cours, de celles qui mettent régulièrement en scène les mêmes protagonistes, quand chacun des épisodes dessine de façon plus intime encore le profil du héros...
    La série des aventures du couple Magne / Heslin, née de la plume de Jacques Saussey, et dont 7/13 est le dernier avatar, fait partie de ces séries qui se bonifient avec le temps...
    Après le virage amorcé dans " La Pieuvre", Jacques Saussey bat l'enfer tant qu'il est chaud, en déroulant les répercussions post-traumatiques des événements du dernier opus, qui s'inscrivent ici en filigrane d'une intrigue plus roublarde qu'elle n'en a l'air..
    Un air de jazz venu d'outre-Atlantique, comme une oraison funeste, trait d'union " Entre deux mondes", quand l'auteur lorgne gentiment du côté du dernier Norek...
    L'enquête dans l'enquête, au sujet d'un fait historique méconnu, et sujet à caution, termine de rendre ce 7/13 particulièrement séduisant...

    02/02/2018 à 09:10 8

  • Fantazmë

    Niko Tackian

    7/10 La figure de proue du nouvel ouvrage de Nico Tackian n'est-il pas davantage le démon intérieur qui ronge le commandant Khan, plutôt que cet insaisissable spectre, après lequel lui et son groupe passent leur temps à courir ?? C'est toute la problématique de ce Fantazmë, à savoir que le combat que mène Tomar contre lui-même, contre ce qu'il est, ou ce qu'il risque de devenir, cette tentative pour échapper à ce géniteur omniprésent, s'avère, au final, beaucoup plus intéressant que la quête du mystérieux redresseur de torts... Le côté investigation du roman n'est, in fine, qu'une toile de fond sur laquelle dérivent les ombres venant s'accrocher aux basques du personnage principal de Tackian...

    26/01/2018 à 20:53 7

  • Couleurs de l'incendie

    Pierre Lemaitre

    7/10 Qu'il a été long à ranimer le brasier d'enthousiasme, entretenu par ma lecture d'"Au revoir là-haut"...Passées les quelques flammèches et autres escarbilles d'une ouverture de roman longue comme une phrase du petit Paul Péricourt, l'effet conjugué du talent inégalable de conteur de Pierre Lemaitre et de la mécanique toute Monte Christienne de la revanche prise par Madeleine va finir par mettre le feu aux poudres... C'est alors que l'on va assister, à grands renforts de feux et de contre-feux, à la chronique débridée d'une résurrection bourgeoise, à la veille de l'incendie belliqueux qui va ravager l'Europe... Il a néanmoins manqué à cette belle composition historique quelque chose de la fougue et de la folie du volume précédent; moins baroque, plus sage, d'une résonance très forte avec l'actualité récente ( fraude fiscale, crise économique, trafic d'influence...), en dépit d'une symétrie trop prononcée avec son volet précédent, et inextricablement mêlé au bouillonnement politique de l'époque, Lemaitre signe, malgré tout, une œuvre flamboyante, et prouve que sa réussite dans le genre n'est pas qu'un feu de paille...

    22/01/2018 à 22:42 15

  • Comme de longs échos

    Elena Piacentini

    8/10 Comme de longs échos résonne des drames d'une humanité retorse et perverse, de ceux qui peuplent la rubrique des faits divers, et dont on se demande constamment qui, de la réalité ou de la fiction, fournit matière à l'autre...
    Ici, exaltés par la griffe Piacentini, ils prennent un tour tragiquement lyrique, quand la sombre rudesse des actes, tempérée par le sacerdoce blasé de ses personnages, conduit à l'inimaginable, voire l'innommable...
    Soufflé par l'esthétique littéraire et la prévenance apportée à sa brigade, l'aspect familial de son équipage fixe rendez-vous au lecteur pour de nouvelles révélations, comme gage de nouveaux plaisirs de lecture...

    07/01/2018 à 11:30 5

  • Un moindre mal

    Joe Flanagan

    6/10 Totalement d'accord avec OttisToole... Une histoire qui ne s'apprivoise que tardivement, qui ne se donne pas sans avoir fait un effort de persévérance presque butée, même si je reste moins enthousiaste que lui, concernant la réussite de l'ensemble...

    03/01/2018 à 16:14 5

  • La Pieuvre

    Jacques Saussey

    8/10 Amateurs des aventures du couple Sharko/Hennebelle, penchez-vous rapidement sur le cas Jacques Saussey... Son duo de flics, unis à la ville comme à la scène... de crime, nous fait immanquablement penser au binôme cher à Franck Thilliez... Le caractère sériel de leurs enquêtes rapproche les deux sagas, quand la sphère privée percute de plein fouet la sphère professionnelle, plaçant les personnages dans des situations toujours plus explosives ; mais là où Thilliez expose son tandem aux dérives de la science, et à ses méfaits, Saussey confine ses personnages dans des limites plus cartésiennes, plus judico-judiciaires...
    Malgré un impact dramatique moins intense que celui ressenti à la lecture de " Ne prononcez...", la Pieuvre vous prend dans ses tentacules et resserre son étau d'effroi jusqu'aux dernières lignes...

    29/12/2017 à 10:26 8

  • D'ombre et de silence

    Karine Giebel

    8/10 Il faut avoir le cœur bien accroché, et l'optimisme chevillé au corps, pour garder foi dans le genre humain, malmené et vilipendé tout au long de ces neuf nouvelles ... Un trop-plein de noirceur et de désespoir, un poil caricatural par moments, dans le plus pur style Giebelien... Phrases affûtées comme des lames de rasoir, pour larmes dérisoires, final fatal, toutes ne sont pas toujours réussies , mais chacune ne manquera pas de provoquer le malaise chez le lecteur citoyen...

    18/12/2017 à 20:25 9

  • Hex

    Thomas Olde Heuvelt

    7/10 Un étonnant roman d'horreur, sorte de croisement entre Dôme et le Projet Blair Witch, au potentiel indéniable, et à la conclusion glaçante...
    Combinant le gothique et l'horreur moderne, mêlant traditions et technologie du XXIeme siècle, se rapprochant, par certains de ses aspects, d'une analyse sociologique d'un microcosme soumis à la défiance de l'Etrange(r), le livre de Thomas Olde Heuvelt s'apparente à une mosaïque d'influences, de Stephen King à Night Shyamalan, en passant par Clive Barker... Un patchwork réussi, dont les qualités premières demeurent avant tout la très réussie retranscription du sentiment d'isolement, voire d'isolation de cette petite communauté, ainsi que le caractère de son intrigue, assez déroutant, et délicieusement anachronique...

    17/12/2017 à 20:29 11

  • Les Chiens de Détroit

    Jérôme Loubry

    7/10 À la lecture de ce roman, je ne peux m'empêcher de tracer un parallèle avec celui de Vincent Hauuy, Le Tricycle Rouge... Deux auteurs français qui, pour leur premier roman, viennent défier les auteurs anglo-saxons sur leur propre territoire, leur empruntant décors, codes et personnages...
    Un emprunt nullement sans intérêt, mais indéniablement à risques, car il assure une comparaison inévitable avec ceux ayant déjà sévi...
    Ici, l'exercice ne m'a pas donné entière satisfaction, du fait de personnages proches de la caricature et d'une intrigue indolente...
    Mais rendons grâce à Jérôme Loubry d'avoir su faire de la ville de Detroit un acteur à part entière ; c'est elle qui focalise complètement l'attention du lecteur...
    Le véritable croque-mitaine du bouquin, c'est elle...

    10/12/2017 à 14:29 7

  • Candyland

    Jax Miller

    9/10 Sous ses dehors à la Bull Mountain, Candyland dépose sur vos pupilles une saveur âcre-douce : le désespoir charbonneux de ses trajectoires individuelles, malgré les tentatives d'extraction d'une destinée à la marge, vient vous brûler les iris, jusqu'à annihiler toute perspective enchantée...
    Jax Miller vous apâte avec une pleine poignée de friandises, de beaux mots sucrés, qu'elle enrobe de fiel et d'amertume, et qu'elle vous force à ingurgiter ad nauseaum, de ceux qui vous filent mal au bide, le cœur au bord des larmes, les émotions en vrac...
    Une lecture éprouvante, au sens étymologique du mot, car c'est en effet une véritable épreuve que de se confronter à cette déréliction, cette chienlit émotionnelle, qui affecte chacun des protagonistes, magnifiée par l'écriture incarnée de Jax Miller...
    Une tragédie shakespearienne intense et mémorable, l'un des romans les plus marquants de cette année...

    04/12/2017 à 21:22 12

  • Assassins d'avant

    Élisa Vix

    8/10 Assassins d'avant, coupables passés, victimes de toujours...
    La rencontre de deux êtres, meurtris dans leur chair, l'un dont la mère décédée n'a jamais été aussi vivante, l'autre dont le frère, vivant, est aux portes de la mort, l'union contre nature, la rédemption ou le pardon...
    Malgré les thèmes abordés, la narration confortable d'Elisa Vix procure un ravissement de lecture, à la limite de l'euphorie, l'envie féroce de connaître le fin mot de l'histoire, heureux ou malheureux, l'essentiel étant qu'il n'arrive pas trop tôt...
    La fluidité du style, l'étude des caractères qui témoigne d'un intérêt sincère pour ses personnages, qu'elle sait nous rendre empathiques, participent au charme vénéneux de l'ouvrage...
    Le final, qui claque comme un coup de revolver, achève de rendre l'ensemble particulièrement séduisant...

    27/11/2017 à 18:25 10

  • Après la chute

    Dennis Lehane

    7/10 De prime abord, j'ai ressenti le même désarroi, la même confusion que l'héroïne de ce roman noir, l'impression de m'être fait moi aussi arnaquer... La frustration du lecteur floué par une histoire qui n'a pas l'air de vouloir tenir toutes ses promesses...
    Pourtant, elles paraissaient nombreuses: Dennis Lehane, un auteur apprécié, presque adulé, après les machiavéliques Shutter Island et Mystic River, l'avis laudateur de Gillian Flynn en préambule, un démarrage équivoque et engageant...
    Mais voilà, après une centaine de pages fastidieuses, sans relief particulier, j'avais du mal à accrocher, et y trouver mon intérêt, à fortiori, mon bonheur...
    Sauf qu'Après la chute, souvent, viennent les rebond(issements)...
    Et alors, voilà qu'ils amènent du sang neuf, et un nouvel éclairage, qui, même s'ils ne transcendent pas l'œuvre, la placent dans une nouvelle perspective, nous permettant de passer au final un très agréable moment...
    La relation Rachel / Brian prend alors une nouvelle tournure, on bascule de Douglas Kennedy aux frères Cohen, et l'on en vient à regretter les atermoiements du début...

    25/11/2017 à 14:16 7

  • L'Appel du néant

    Maxime Chattam

    9/10 De cet appel du néant, il en est finalement sorti quelque chose... Oui, l'inspiration de Maxime Chattam, celle qui lui a permis de composer sa Trilogie du Mal, est toujours là...
    Après pas mal d'histoires en deçà de celles qui l'avaient révélé au public, ou d'autres beaucoup trop foutraques, ou tout simplement ratées à mon goût, il revient en pleine lumière, en s'écartant partiellement des ténèbres, s'éloignant de sa zone de confort, tentant d'appréhender la nébuleuse terroriste...
    L'association djihadisme / tueur en série pouvait s'avérer casse-gueule ; pourtant, pour une fois, Chattam s'en sort plutôt avec les honneurs, malgré les horreurs...
    Peut être parce qu'il joue ici profil(er) bas, en circonscrivant son intrigue à un périmètre plus humain, moins dans la démesure, plus dans la retenue, que lors de ses précédentes histoires...
    Moins de strass, plus de stress : la tension est omniprésente, et l'auteur n'est plus dans l'épate, ni la surenchère, son sujet se suffisant à lui-même...
    Finalement, contrairement à ses derniers romans, où il nous plongeait au cœur de l'abîme, c'est en nous poussant vers le bord du précipice, que Maxime Chattam parvient le mieux à s'élever dans la hiérarchie des auteurs du genre...

    19/11/2017 à 18:37 9

  • Tenebra Roma

    Donato Carrisi

    8/10 Tous les chemins mènent à Rome, et principalement celui de la rédemption pour Marcus le pénitencier, contraint d'enquêter sur lui-même pour retrouver la trace d'un enfant disparu...
    S'appuyant sur un postulat de départ aguichant ( la ville de Rome privée d'électricité durant 24 heures), le nouveau thriller gothique de Donato Carrisi, en dépit d'un schéma narratif assez semblable à son précédent, s'avère, une fois encore, remarquablement prenant...
    Une intrigue sous influence, autour de laquelle gravitent des bandes de casseurs à la Walking Dead, un génie du mal, cousin d'Hannibal Lecter...
    Des rebondissements en cascade, et si Rome ne s'est pas faite en un jour, l'auteur s'efforce de la défaire en un temps record... Un scénario catastrophe qui colle à la frénésie du tempo, cette course poursuite dans une Rome en état de ( Saint ) siège, et un final en guise de promesse, celle de retrouver prochainement nos héros dans de nouvelles aventures trépidantes...

    12/11/2017 à 14:40 6

  • Une fois dans ma vie

    Gilles Legardinier

    7/10 Gilles Legardinier redonne à ses héroïnes foi dans leur vie, malgré coups de blues, coups de folie et coups de foudre, celles qui, le plus souvent, rendent les larmes devant les problèmes du quotidien...
    Ce sont les tantes et cousines des Julie, Marie et Sophie, ces personnages déjà rencontrés dans d'autres pages de l'auteur, un air de famille qui s'invite jusque dans leurs histoires qui se ressemblent aussi, d'un ouvrage à l'autre, et qui nous privent peut-être d'un effet de surprise, pour qui a déjà lu ses précédents romans, ce tourbillon romanesque qui émane des écrits de Legardinier, mais qui s'essouffle à force de redites...
    C'est en tout cas ce que j'ai ressenti en lisant cette nouvelle histoire : alternance de moments réussis, drôles ou touchants, notamment quand il évoque le quotidien de ces saltimbanques débonnaires et atypiques, avec d'autres moins efficaces, plus sentencieux, trop solennels, privés d'une fantaisie qui ramène son propos à des formules un peu creuses de développement personnel...

    05/11/2017 à 23:08 5