345 votes
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De l'inconvénient d'être mort
9/10 Encore un excellent titre illustrant à la perfection le style de la BD.
Un ton « so british », des histoires avec leurs rebondissements qui ont su me surprendre à chaque fois, un humour grinçant avec une pointe de cynisme dont je suis complètement « toquée » à l'image du majordome narrateur.
11/07/2016 à 15:24 2
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Assassins et gentlemen
9/10 Le titre aurait pu être aussi : « Petits meurtres entre gentlemen » …
Cet album illustre la vie (et souvent la mort) d’un club très select de gentlemen anglais à l’ère victorienne où l’on vient tromper son ennui en écoutant les histoires étonnantes, déroutantes, morbides entre gens de bonne compagnie…
La BD se construit comme une suite de petites historiettes sans forcément de rapport entre elles mais toutes sont de véritables perles d’humour noir !
11/07/2016 à 15:23 5
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Les Temps sauvages
7/10 L’aventure et le dépaysement sont toujours au rendez-vous et globalement c’est un bon moment de lecture.
Evidemment, certaines scènes sont complètement exagérées et la vraisemblance est mise à mal mais qu’importe…
ce qui compte c’est le plaisir de lire une bonne histoire avec des personnages attachants.
Ce qui compte, c’est de s’amuser avec l’auteur lorsqu’il se lance dans des références absolument incongrues faisant appel à notre culture éclectique tout à fait à même de reconnaître les personnages du club Dorothée ou les dialogues inspiration « Audiard »…
Pour l’anecdote ou la cerise, il faut noter qu’on y apprend plein de mot à replacer de façon avantageuse au scrabble, pour caser un encombrant Z par exemple…
05/07/2016 à 12:02 6
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Une Vraie Famille
7/10 Un bon moment de lecture et pour moi la découverte d’un auteur intéressant qui manie avec art les poncifs du thriller.
On peut regretter le manque d’épaisseur psychologique des personnages, mais le développement des psychés aurait sans doute handicapé lourdement la dynamique du récit et le côté suspense qui nous fait tourner les pages avec avidité.
« Une vraie famille » est écrit dans un style simple et accessible sans pour autant donner au lecteur l’impression qu’il a piqué le roman sulfureux du petit dernier niveau CM2… bref, dans la famille Musso, un frère peut en cacher un autre, certes… néanmoins, en ce qui me concerne, ma préférence est nettement affirmée.
04/07/2016 à 11:07 8
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Mygale
7/10 Estomaquant ! Belle surprise que ce court roman à la construction impeccable.
Ce roman se lit d’une traite, c’est comme une tarte aux citrons prise au goûter, c’est carrément acide, ça pique pas mal, sa volupté gourmande est pleine d’une certaine sensualité indécente, mais au final laisse un goût d’excellence.
Je suis tout à fait en accord avec le commentaire ci-dessous d’Ironheart.
29/06/2016 à 10:10 12
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La pâle figure
9/10 Il y a bien un passage intéressant à découvrir pour les féministes dans l’âme, en introduction de chapitre, Bernie Gunther fait un parallèle tout à fait surprenant entre les tomates plus ou moins vertes et les femmes…
Si ma petite remarque a comme but d’éveiller votre curiosité, j’aimerais vraiment vous encourager à la lecture de ce deuxième opus, à mon sens, encore plus réussi que le premier.
On retrouve notre truculent héros face à un assassin de jeunes filles particulièrement retors dans le contexte de l’Allemagne nazie sur le point de basculer vers la guerre. L'auteur est incroyablement talentueux quand il s'agit de mêler le roman et l'histoire avec un grand H, cette entreprise n'étant envisageable que si le travail de documentation a été réalisé avec méthode...
C'est sans attendre et avec une réelle impatience que je commence le 3e volet : Un Requiem allemand.
28/06/2016 à 10:36 9
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La Cour silencieuse
7/10 L’enquêteur mis en scène cette fois-ci, Martin Bec, fumeur de pipe invétéré au caractère autoritaire, taciturne, opiniâtre n’est pas sans rappeler le célèbre commissaire Maigret et l’ambiance du Paris des années 1930 est superbement rendu par un graphisme qui se met parfaitement au service de l’intrigue.
Cette BD est réussie et on comprend que la série trouve son principal intérêt dans la mise en situation d’un enquêteur atypique bien ancrée dans une époque et un lieu précis.
Même en ne lisant pas dans l’ordre les opus de la série, celle-ci est plaisante à suivre et on apprécie les nombreux clins d’œil à l’attention des maîtres du roman à énigmes, c’est-à-dire Georges Simenon, Agatha Christie, Gaston Leroux, Conan Doyle…
23/06/2016 à 14:27 3
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Les Nouvelles affaires criminelles d'Alsace
6/10 L’auteur nous livre un compte-rendu froid et administratif de crimes importants qui ont eu lieu en Alsace.
Elle fait une description des circonstances, des lieux, sommairement du caractère des protagonistes et de enchaînement des événements précis et circonstancié tels qu’ils sont apparus à chaque procès.
Il s’agit d’un documentaire dont l’intérêt principal est de décrire le genre de criminalité, tout à fait « ordinaire », qui touche la région. Les crimes perpétrés sont le plus souvent dus à la jalousie, à la cupidité ou à la bêtise, assez souvent les trois conditions sont réunies. Les justiciables ne sont pas des esprits très évolués, le plus souvent le niveau intellectuel est plutôt moyen voire bas. En outre, ils ne sont pas les rois de l’alibi et sont confondus assez rapidement.
Une préface nous instruit sur ce qu’était le bagne et nous livre l’historique de ce mode de répression lorsque vous aviez la « chance » d’échapper à la guillotine.
17/06/2016 à 14:54 3
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Le Monstre Botté
Sylvain Guinebaud, Herik Hanna
7/10 J’adore le personnage principal, Miss Crumble, ses répliques pince-sans-rire, un brin cyniques sont aussi savoureuses que le gâteau dont elle porte le nom.
Cette BD est plaisante à lire, le dessin me semble classique mais de qualité.
Néanmoins, un public averti, rodé aux intrigues policières, devine trop facilement et trop tôt dans la lecture le fin mot de l’histoire…
16/06/2016 à 11:15 4
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La Maison où je suis mort autrefois
7/10 Le style de l’auteur est tout en retenu et en pudeur.
Les révélations se font au fur et à mesure qu’on avance dans la lecture, le suspense est donc savamment distillé par l’auteur qui maitrise parfaitement la construction du récit.
En réalité, je suis plutôt embarrassée pour noter ce roman qui m’a plus séduite par sa forme que par son fond.
Si une certaine froideur dans la description des personnages et des faits est stylistiquement remarquable, elle bloque néanmoins l’empathie que l’on peut éprouver pour nos 2 héros… jusqu’aux dernières pages où toute cette émotion contenue nous revient, comme un boomerang, en pleine face… Etrange sensation !
14/06/2016 à 10:05 11
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La Pluie de néon
7/10 Le principal intérêt de ce livre réside dans la présentation de Dave Robicheaux. On s’attache à ce héros qui porte son passé au Vietnam comme un lourd fardeau et qui cherche malgré tout une certaine idée de la justice à travers son métier de policier. Je lui trouve de nombreux points communs avec un certain Harry Bosch…
Par contre, l’écriture de James Lee Burke est tout à fait originale, à la fois belle et désabusée qui nous laisse comme un goût persistant de désenchantement.
Néanmoins, c’est avec plaisir qu’on découvre la Louisiane et l’animation de la Nouvelle-Orléans prendre vie sous sa plume.
13/06/2016 à 13:58 7
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Misery
7/10 Mon ressenti de lectrice est assez similaire à celui du JugeW.
La mise en abîme de l’écrivain est plutôt intéressante et on devine les affres de la création subies par l’auteur qui l’ont sans doute inspirées.
Néanmoins, si on sent bien l’angoisse et le sentiment d’horreur crescendo suintant de ce magistral huis-clos, le récit est long et on s’impatiente en voulant connaitre le sort définitif de Pauli Sheldon.
09/06/2016 à 11:14 4
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L'été de cristal
9/10 Ce livre me laisse un réel sentiment d’enthousiasme malgré l’époque tourmentée qu’il décrit.
L’auteur s’est incroyablement documenté sur cette époque d’avant-guerre à Berlin dans laquelle on s’immerge avec un intérêt curieux. En effet, ce côté didactique de l’œuvre n’est jamais lourd alors que tant d’auteurs ayant tenté le même exercice sont passés pour de pédants rabâcheurs rabat-joie.
L’esprit à la fois cynique, grinçant mais tellement truculent de Bernie Gunther donne à cette histoire une plaisante dynamique.
Je ne vais pas me faire prier pour découvrir la suite de cette trilogie et remercie les lecteurs PP qui ont attiré mon attention sur ce livre.
07/06/2016 à 10:28 10
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Facteur pour femmes
Sébastien Morice, Didier Quella-Guyot
8/10 A première vue, avec un dessin gai, coloré et vif, on s’attend à une histoire légère et insouciante. Mais, très vite on s’aperçoit que le propos est plus grave qu’il n’y parait, plus cynique aussi…
Sur une ile bretonne en 1914, magnifiquement illustrée grâce aux nombreux panoramas en format à l’italienne double page du dessinateur, tous les hommes entre 20 et 50 ans partent au front, il ne reste que les enfants, les vieux et un handicapé et les femmes bien entendu, celles-ci sont obligées de s’organiser pour pallier le manque d’hommes pour les travaux domestiques ou agricoles. Néanmoins, les hommes absents les laissent aussi dans une grande solitude sentimentale que la dureté de la vie en temps de guerre accentue encore. Il ne reste que Maël, affublé d’un pied-bot, il n’est pas mobilisé mais on lui confie la tâche de facteur…
Si « Le Diable au corps » de Raymond Radiguet a fait scandale à sa sortie (dans les années 20), cette BD, compte tenu que de l’eau a coulé sous les ponts depuis, va beaucoup plus loin dans le propos. En effet, il ne s’agit pas d’une histoire d’amour, mais plutôt d’une illustration de la nature humaine tellement encline à l’assouvissement de ses penchants les moins avouables comme la trahison, la luxure, la vengeance, le mensonge… Inutile de chercher un seul personnage innocent dans cette BD.
A souligner aussi le propos subrepticement féministe de cette histoire qui ne sera peut-être pas perçue de la même manière selon que vous soyez lecteur ou lectrice.
03/06/2016 à 10:16 9
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Coronado
8/10 Un recueil de nouvelles vraiment plaisant et une pièce de théâtre, un OLNI (objet littéraire non identifié) dans l’univers de Dennis Lehane qui reste quand même meilleur dans le roman.
Néanmoins, ces nouvelles sont pleines d’humanité. Les protagonistes passent à chaque fois par des phases d’espoir puis de déceptions, ils sont comme pris dans un enchevêtrement d'événements contre lequel ils ne peuvent rien… une définition du destin selon Lehane ?
J’ai particulièrement apprécié «A court de chien » justement pour sa parfaite illustration du déterminisme contre lequel on ne peut pas lutter. Il semblerait que Leonardo Di Caprio ait acheté les droits de cette nouvelle…
Je m’abstiendrai de commenter la pièce de théâtre… tout simplement parce que je ne ferai pas de commentaire négatif sur mon auteur favori.
24/05/2016 à 10:18 6
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Brouillard au pont de Tolbiac
8/10 Une truculente plongée dans les années 50 avec la gouaille parisienne ou plutôt l’argot des voyous de l’époque, cher à Albert Simonin, complétement désuet mais tellement… rafraichissant !
A noter, il y a un plan du XIIIe arrondissement à la fin du volume, utile pour le suivi de l’histoire mais comportant des annotations spoilers si vous êtes en cours de lecture.
23/05/2016 à 13:34 8
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Au nom du fils
8/10 Conclusion non sans surprise de la série.
Tous les rouages amorcés dans Wintertime se mettent en place pour un final en beauté.
Le titre de l’ouvrage est particulièrement bien choisi car s’applique à différents niveaux dans ce dénouement et prend un sens particulier, une fois la lecture achevée.
18/05/2016 à 12:09 3
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Wintertime
7/10 Les directions prises dans ce volume concernent des thèmes assez incompatibles (mais, dont les liens se dénouent toujours dans l’album suivant, ce qui est le propre de cette série) comme l’égyptologie, et le développement d’une pègre organisée sur le modèle américain à Londres.
De nombreux personnages sont mis en scène, plus que dans les épisodes précédents, ils sont comme des pièces sur un échiquier dont la partie n’est pas encore jouée.
18/05/2016 à 12:03 2
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Remember
8/10 Episode foisonnant et passionnant.
Le point remarquable de cette série, c’est que tous les éléments s’emboîtent toujours parfaitement. On peut parler d’un scénario tiré au cordeau puisque toutes les interrogations, tous les actes des personnages trouvent toujours une réponse explicite avant la conclusion du cycle. Cette remarque s’applique, en fait, à l’ensemble des 4 diptyques.
17/05/2016 à 16:30 3
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La Mémoire volée
7/10 Toute la série étant divisée en dytique, celui-ci est encore une ouverture sur une nouvelle intrigue.
En toile de fond, nous avons les rapports schismatiques des écossais envers les anglais et des évocations de la bataille de Culloden (défaite écossaise réprimée violemment par les anglais ).
Dans cet épisode aussi, Mary croit retrouver une amie d’enfance complétement amnésique à laquelle elle vient en aide mettant ainsi le doigt dans un engrenage dont les tenants et aboutissants ne seront dévoilés que dans le volume suivant.
13/05/2016 à 13:43 4