Alice

316 votes

  • Sujet 375

    Nikki Owen

    4/10 L’auteur manipule son lecteur car celui-ci hésite à accorder sa confiance à la narratrice, Maria Martinez.
    Entre son syndrome Asperger, sa paranoïa ou non, ses doutes, malaises et confusions temporelles, le lecteur se perd, s’amuse (au début) qu’au fil du récit tous les faits soient systématiquement remis en cause… Néanmoins, ce récit est beaucoup trop long et l’usage sans fin des mêmes ficelles rend la lecture pénible.
    Je dois avouer que ce livre m’a paru inter-minable et qu’à la fin je comptais les pages pour finir. L’envie de quitter le navire en cours de route m’a effleurée, j’ai persévéré pour avoir un avis juste sur le roman (et parce que l’auteur est triathlète et que je respecte les triathlètes), mais, c’est certain, je n’embarquerai pas pour une autre galère.

    14/04/2016 à 13:35 5

  • Le Tumulus

    Cyril Bonin, Roger Seiter

    7/10 L’intrigue commence sur des chapeaux de roue, tout de suite dans le vif du sujet, le rythme de cette BD reste rapide, le sujet est original et tient le lecteur en haleine…
    Je ne vais pas tarder à m’emparer du tome 2.
    Petit bémol sur les dessins, je trouve les traits grossiers et imprécis et l’ensemble terne manque de couleurs. J’ai l’impression que Cyril Bonin a fait mieux ailleurs.

    13/04/2016 à 13:52 4

  • Yeruldelgger

    Ian Manook

    8/10 Je suis sous le charme… Quel excellent moment passé avec Yeruldelgger !
    Certes certains passages sont un peu violents voire gores, le personnage principal a des côtés inspecteur Harry, intransigeant, peu respectueux du droit des criminels ou de la hiérarchie, agressif et disposant d’une force herculéenne (digne d’un héros de manga ?) envoyant les adversaires valdinguer dans le décor.
    Mais, m’ont davantage marqués dans ce livre un côté dépaysant admirable, la description d’une Mongolie de terres sauvages et de traditions menacée par la mondialisation, des personnages secondaires formidables : Oyun, Gantulga…
    Je sais que je vais m’embarquer sans trop tarder pour des temps sauvages que j’espère tout aussi tumultueux !

    11/04/2016 à 17:17 7

  • Le Syndrome du pire

    Christoffer Carlsson

    7/10 La jeunesse de Léo c’est une banlieue ouvrière de Stockholm, ses barres d’immeubles, ses graffitis urbains, ses conflits ethniques… des voisins vivant dans des appartements conçus exactement de la même manière que celui qu’il partage avec sa famille et ayant la même épée de Damoclès au-dessus de leur tête : déprime, alcool, chômage,…
    Le décor est planté et un certain spleen plane sur l’ensemble du livre. Pourtant, dans cet environnement si peu épanouissant, l’auteur va faire naître une amitié véritable, entière, touchante comme une fragile fleur de bitume.
    Au présent, Léo est un policier des affaires internes suspendu de ses fonctions suite à une bavure. Et puis, le passé va se conjuguer avec le présent et les époques vont se mêler et s’entrechoquer.
    Si ce livre était une fresque en clair-obscur, on aurait d’abord un épais brouillard gris, puis l’auteur par touches, affinerait les détails au hasard de la toile, rendant peu à peu les choses plus lisibles, jouant avec l’œil du spectateur l’attirant sur certains détails, lui offrant au final, une vue d’ensemble dans différentes nuances sombres, cohérente et le portrait d’un héros rongé par la culpabilité, profondément humain, attachant, et sans doute en quête d’une certaine rédemption.

    06/04/2016 à 10:00 4

  • Mauvaise étoile

    R. J. Ellory

    7/10 On pardonne tout à la beauté.
    Si je n’ai pas été emballée outre mesure par cet improbable road-trip dressant un portrait d’une Amérique des années 60 qui a fini d’être paisible, découvrant l’horreur d’un nouveau genre de criminalité, gratuite, sanglante, implacable, incompréhensible par l’honnête homme, qui ne devra jamais plus la quitter …
    Je suis pourtant définitivement sous le charme de l’écriture ciselée, le style remarquable de R. J. Ellory, allant jusqu’à lui pardonner ces passages d’anticipations narratives qui m’avaient déjà agacé dans « Seul le silence » !
    Ce livre, par son sujet, sa construction et par le ton des réflexions attribuées aux policiers sur l’évolution du monde me fait penser à « Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme » de Cormac McCarthy.

    24/03/2016 à 17:10 7

  • Ce monde disparu

    Dennis Lehane

    8/10 Il est nécessaire de lire « Ils vivent la nuit » avant d’entamer cette conclusion à la trilogie consacrée aux Coughlin.
    Ce n’est pas tout à fait le « Crépuscule des Dieux » mais celui du monde des gangsters d’avant-guerre, de leur code de l’honneur et le moment ou la pègre prend un autre visage, moins scrupuleux. Le héros est comme pris dans un torrent dans lequel il essaie de nager à contre-courant.
    Dennis Lehane nous propose un très beau récit empreint d’une profonde nostalgie et parvient en seul mot, le titre du dernier chapitre, a marquer à la fois la conclusion du récit et l’état d’âme du lecteur à la fin de cette épopée.

    23/03/2016 à 10:47 7

  • Les Dieux du verdict

    Michael Connelly

    7/10 Cet opus fait souvent référence à la « Défense Lincoln ». On est dans l’univers de Mickey Haller : Comment plier le système judiciaire américain selon les intérêts de son cabinet d’avocats, en passant par la case « trucs et astuces » si nécessaire.
    Le personnage est toujours aussi complexe, à la fois investi profondément dans sa mission d’avocat de la défense et de plus en plus rattrapé par sa conscience et quelques regrets.
    On suit avec intérêt l’histoire de meurtre au centre de l’intrigue, néanmoins on ne s’évite pas quelques longueurs en cours de route et on savoure avec plaisir un final plutôt réussi.

    21/03/2016 à 10:56 5

  • De chair et d'os

    Dolores Redondo

    8/10 Tous les éléments pour faire un bon livre sont réunis : des personnages fascinants au ton juste, un univers envoûtant par ce Baztan à la fois réel et onirique, une intrigue passionnante aux multiples ramifications…
    J’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir le monde d’Amaia entre tradition et modernité.

    16/03/2016 à 14:15 8

  • Joyland

    Stephen King

    8/10 Il s’agit bel et bien d’un roman initiatique. Le héros soigne son premier chagrin d’amour en découvrant le métier de forain dans un parc d’attraction à l’ambiance familiale. Cette expérience fera de lui l’homme prêt à prendre son départ dans sa vie adulte.
    Stephen King confirme son statut d’écrivain génialement protéiforme, délaissant les grands effets faisant cauchemarder ses lecteurs, il cisaille un récit tout en émotion, en délicatesse avec un certain goût de nostalgie. J’ai adoré ce livre dont l’intérêt ne réside pas dans la révélation finale mais bien dans l’ambiance dans laquelle il plonge son lecteur.

    15/03/2016 à 10:37 10

  • Cauchemar californien

    Roger Martin, Nicolas Otéro

    7/10 Steve est infiltré dans un groupe de motards « outlaw » extrémiste multipliant les trafics en tous genres, c’est peut-être cette multi-criminalité qui donne cette impression de confusion évoquée dans le vote de Zonedead.
    En effet, ce groupe surtout motivé par l’appât du gain n’hésite pas à se lancer dans les transactions dont certaines particulièrement sordides que je vous laisse découvrir…
    Si cet opus manque un peu de souffle car on a un peu l’impression d’avoir fait le tour du sujet de la série, il est à noter que les auteurs ont su peaufiner le caractère de nos héros nous les rendant KKKarrément attachants !

    08/03/2016 à 15:48 3

  • Lontano

    Jean-Christophe Grangé

    7/10 L’auteur nous régale d’un excellent thriller comme il sait bien les écrire.
    On reconnait son style, ce n’est pas la première fois qu’il nous fait voyager, explorer les bas-fonds glauques, nous confronte à d’ignobles assassins sadiques adeptes de la mise en scène, mais le plaisir de la lecture reste intact… au diable la vraisemblance !
    Par contre, il nous avait moins accoutumé a la mise au monde d’une saga familiale, nous avons 4 protagonistes principaux (la mère est sans doute pour le prochain opus) qui sont autant de caractères différents et personnages clefs pour l’accès à divers univers : de la politique et de l’histoire coloniale pour le père , de la finance pour le fils cadet, de la jet set dépravée pour la fille, du cœur de l’enquête policière pour le fils aîné.
    Seulement, l’ensemble souffre de quelques longueurs , par moment on patauge dans les digressions, certes utiles à l’atmosphère du roman mais qui n’apportent rien à l’action principale dont on s’éloigne regrettablement.

    07/03/2016 à 11:39 10

  • Les milices du Montana

    Roger Martin, Nicolas Otéro

    8/10 Merci aux auteurs d’évoquer le thème de la pollution aux Etats-Unis, notamment dans les Etats moins peuplés, qu’on aurait tendance à penser sauvegardés car abritant des réserves naturelles… Mais, partout la course au profit fait perdre la raison aux hommes.
    Pour moi, le meilleur volume de la série.

    01/03/2016 à 15:01 2

  • Le Chinois

    Henning Mankell

    5/10 En accord avec les commentaires précédents, mon ressenti à la lecture de cette œuvre est mitigé.
    Certes, on sent la patte d’un grand écrivain dans le style et la construction du roman. C’est pourquoi une note inférieure serait, selon moi, totalement injuste car la maîtrise littéraire est incontestable. Même les personnages ont une certaine épaisseur psychologique et on suit avec intérêt les pérégrinations de Brigitta Roslin… cela n’empêche pas qu’on s’ennuie !
    On se perd avec les chapitres interminables relatant les malheurs de Cosette, pardon de San, pauvre paysan chinois du XIXe s. qui malgré lui contribue à la construction du chemin de fer vers l’ouest aux USA. On s’agace face aux hésitations, réflexions, regrets nostalgiques des années coco trop largement décrits du personnage principal… Et, faut le dire, on est content d’arriver au bout de sa lecture.

    29/02/2016 à 11:30 5

  • Ce qui ne me tue pas

    David Lagercrantz

    7/10 J’ai pris beaucoup de plaisir à retrouver Mikaël et Lisbeth.
    L’auteur a repris le flambeau avec succès nous livrant une histoire à la fois innovante mais aussi dans le ton des Millénium originels. Le caractère des personnages principaux est sauvegardé, la détermination, l’intransigeance de Lisbeth et le côté débonnaire mais professionnel de Mikaël.
    L’intrigue tourne autour d’une certaine forme de délinquance actuelle : le hacking, les vols de brevets et de secrets industriels, la surveillance et les protections des données informatiques, tout en reprenant les thèmes fondamentaux de la série : la lutte contre les violences faites aux femmes et aux plus faibles d’une manière générale,
    le statut, l’accueil par le public au sein notre société actuelle et l’avenir de la presse d’investigation et des enquêtes de fond sur les « vrais » sujets…
    La porte est largement ouverte pour un 5e volume et j’ai envie de dire que c’est une excellente nouvelle !

    16/02/2016 à 13:40 3

  • L'Enfer de Church Street

    Jake Hinkson

    4/10 L’auteur vous propose une version du « Tartuffe » du XXIe siècle donc plus trash que l’original et transposé aux Etats-Unis…
    Mais, je n’y ai retrouvé ni l’humour ni la verve de M. Poquelin…
    Si l’hypocrisie religieuse a produit des œuvres remarquablement géniales, ce n’est pas le cas de cet Enfer plutôt pavé de banalités affligeantes.

    04/02/2016 à 10:59 5

  • À mains nues

    Paola Barbato

    9/10 Vous qui n’avez jamais joué à « Mortal kombat » ou tout autre type de jeux vidéo de combats à la réputation ultra-violente,
    vous qui n’avez jamais jeté un œil, même distrait, aux programmes de TV-reality mettant en scène de jeunes adultes jouant la surenchère de la provoc à tous niveaux où l’excès et l’inédit sont la règle de base, passez votre chemin sans regret…
    L’auteur nous propose un roman d’initiation respectant la structure et forme du genre jusqu’à la division tripartite (jeunesse – apprentissage – maîtrise)
    Mais en dévie complètement la finalité par un récit transgressif mettant en scène des combats à mort.

    02/02/2016 à 16:44 10

  • Grossir le ciel

    Franck Bouysse

    7/10 Ce roman est un hymne à la nature sauvage, rude parfois cruelle.
    L’auteur a incontestablement une belle plume, son roman est remarquablement bien construit et son sens de la poésie en forme la cerise !
    Peut-on penser qu’il oscille entre la littérature blanche et le Noir ? Sans doute… son talent ne se limitant pas à un genre particulier.
    Néanmoins, je ne suis pas totalement convaincue par le ton du personnage principal…
    les réflexions sur la vie ou sur la religion de Gus sont quelquefois bien trop intellectuelles pour être uniquement instinctives ; son sens de la répartie est également étonnant pour une personne qui a si rarement l’occasion de débattre oralement.
    Ces petits bémols n’enlèvent rien à la puissance du récit qui mérite bien d’être lu parce qu’il ne vous laissera pas indifférent.

    25/01/2016 à 09:54 5

  • Objectif Obama

    Roger Martin, Nicolas Otéro

    7/10 Dans cet opus, nos héros s’éloignent de leur fonction traditionnelle pour effectuer une mission de protection du Président Obama.
    Le scénario est bien amené, quelques rebondissements en font un épisode agréable à lire.

    25/01/2016 à 09:47 2

  • Atlanta, Cité impériale

    Roger Martin, Nicolas Otéro

    6/10 Dans cet album pas grand-chose de nouveau au niveau des thèmes abordés.
    Nos héros enquêtent sur l’assassinat de Michaël Alister , un militant anti-KKK de la première heure pourtant issu d’un milieu blanc plutôt raciste.
    De nombreux flash-back permettent de revenir sur la vie et les actes courageux de M. Alister.
    Néanmoins, si la lecture reste agréable, on regrette que ce volume n’amène pas de nouveau souffle à la série.

    21/01/2016 à 13:25 2

  • La Fille du train

    Paula Hawkins

    6/10 Effectivement ce livre a suscité de grosses attentes qui ont forcément été déçues.
    L’intrigue est intéressante mais pas exceptionnellement surprenante, l’écriture (et donc la traduction ?) est quelconque.
    On ne s’arrête pas pour savourer une belle phrase, on lit à toute vitesse car c’est le suspens qui compte.
    Je noterai 2 aspects intéressants :
    L’amorce, la scène vue du train est un bel hommage au « Fenêtre sur cour » d’Hitchcock.
    Le caractère de la principale protagoniste Rachel qui est à l’opposé des héroïnes dont on peut avoir l’habitude.
    Elle est vulnérable, fait des erreurs même si elle les reconnait ensuite, influençable, indiscrète, ce qui la rend aussi touchante aux yeux du lecteur.
    Au cinéma, ce rôle était pourtant sur-mesure pour Renée Zellweger.

    20/01/2016 à 10:16 7