El Marco Modérateur

3260 votes

  • Versailles Of The Dead tome 1

    Kumiko Suekane

    3/10 Alors qu’elle se rend à Versailles avec son frère jumeau Albert, la jeune Marie-Antoinette est attaquée dans son carrosse par… des morts-vivants. Albert prend la fuite et l’archiduchesse finit par rejoindre la cour, visiblement blessée mais indemne. Sauf que celle-ci est sa demi-sœur, sa « doublure », et que l’on décide alors qu’Albert va prendre la place de la défunte Marie-Antoinette, ce qui est permis grâce à son aspect très féminin. Madame du Barry, Axel de Fersen, Louis XVI évidemment, apparaissent dans ce manga qui, vous l’aurez compris, est un vaste et profond n’importe quoi : visages interchangeables, histoire abracadabrante (même si a priori, ça aurait justement pu me plaire avec un ixième degré assumé), un scénario pour le moment sans intérêt, un graphisme plat et déjà lu des milliers de fois. J’ai failli abandonner cette fumisterie, mais je me demande comment l’auteur va poursuivre, et jusqu’où il est capable d’aller dans cet univers WTF, alors je continue, au moins sur un tome.

    19/10/2021 à 20:15 1

  • Versailles Of The Dead tome 3

    Kumiko Suekane

    2/10 Des individus retrouvés pendus dans une forêt. En fait, il s’agit de zombies dont il faut trancher la tête pour vraiment les tuer. Retour aux défauts que j’avais relevés dans les deux précédents tomes : graphisme assez plat, scénario souvent ridicule, personnages aux visages interchangeables, thématique des morts-vivants catapultée en pleine Révolution française sans la moindre nuance ni même de « justification », comme un copier-coller mal effectué, esthétique typiquement manga mal accordée au sujet et à l’époque, scènes longues et mollassonnes, etc. J’ai essayé d’accorder une autre chance à l’auteur (qui est à la fois scénariste et dessinateur) mais il n’est toujours pas parvenu à me raccrocher à sa série ni à éveiller le moindre intérêt chez moi. Je pense que je vais m’arrêter là.

    01/10/2023 à 19:49 1

  • Versailles Of The Dead tome 4

    Kumiko Suekane

    1/10 Je retrouve avec déplaisir cette série dont je n’avais vraiment pas apprécié les trois premiers tomes, et je replonge dans ce quatrième opus comme un ouvrier redescend dans la mine. Puisque je l’avais sous la main, j’ai re-re-retenté de m’y agripper, mais ça ne passe décidemment pas : graphisme quelconque, visages des personnages interchangeables, scènes ouvertement grotesques (notamment l’apparition d’un dieu façon « Mythologie pour les nuls » et raid en règle d’anges masqués), Jeanne d’Arc qui revient d’entre les morts, etc. Et je ne parle même pas des ingrédients surnuméraires et tous aussi risibles (un démon, un golem, un échange de corps) qui viennent s’ajouter à ce brouet, comme si la mixture n’était pas déjà suffisamment poisseuse et immangeable. Allez, plus qu’un seul tome et c’en sera fini.

    16/11/2023 à 19:42 1

  • Vol de nuit

    Nicolas Barral, Christophe Gibelin

    7/10 Un tenancier d'hôtel branché sur le sexe, un homme abattu en pleine forêt enneigée, un Père Noël qui manie le chalumeau : des personnages croustillants, une pincée d'humour et l'ombre des services secrets en pleine Guerre d'Algérie qui plane sur une invention et un avion militaire. Dynamique et sympa.

    15/05/2024 à 17:02 1

  • Voleurs à la douzaine

    Donald Westlake

    7/10 Imaginez-vous un voleur qui arrive en plein cambriolage et devient un otage ? Ce même voleur à qui un ancien détenu devenu artiste propose un casse pour faire grimper la cote de ses œuvres ? Ou encore un cheval en guise de cible pour un enlèvement ? Non ? Eh bien, c’est que vous ne connaissez pas encore Dortmunder…

    Personnage fétiche de Donald Westlake, que l’on retrouve par exemple dans Bonne conduite, Pierre qui roule ou Les Sentiers du désastre, Dortmunder est l’archétype du personnage à qui il arrive des aventures pour le moins cocasses. Voleur volé, voire volé voleur, un peu à la manière de l’arroseur arrosé, il vit dans ce recueil des péripéties drôles et toujours surprenantes. L’humour est omniprésent, dans les situations comme dans les dialogues, et l’on rit de bon cœur à de multiples reprises. Par ailleurs, c’est aussi l’occasion de découvrir une palette de personnages – complices de Dortmunder ou simples connaissances – très amusants. Cependant, il ne s’agit pas d’une simple démonstration désopilante, car les intrigues sont également réussies. Tel un leitmotiv, quasiment chacune des nouvelles qui composent ce livre comporte des rebondissements, et le final se ponctue d’une surprise enthousiasmante.

    Court, enlevé, séduisant, ce recueil d’historiettes est une petite perle. Certaines d’entre elles sont certes moins efficaces que d’autres, mais l’ensemble propose assurément un très agréable moment de décontraction.

    02/04/2012 à 18:35 2

  • Vomi soit qui malle y pense

    Gérard Lefort

    7/10 Même si l’intrigue est un peu faiblarde, elle a l’immense mérite de n’être dénouée que vers la fin de l’ouvrage. En plus, Gérard Lefort a une plume vraiment cocasse, et c’est bien souvent que je me suis marré lors de ce périple breton. Probablement pas la meilleure des enquêtes du Poulpe, mais un bien bon moment de lecture décomplexée.

    01/05/2015 à 22:56 2

  • Vyshaya Mera, Marina...

    Chetville, Hervé Richez

    7/10 Une séance de torture dans un camp soviétique, puis un flashback pour commencer ce cinquième tome. L’idée de l’expérience de visualisation à distance est intéressante et bien menée, et malgré quelques longueurs et autres effilochements, j’ai repris du plaisir avec cette série. Souhaitons que le sixième et dernier tome soit à la hauteur de mes espérances, d’autant que Sam clôt cet opus avec une nouvelle vision.

    23/07/2023 à 23:32 1

  • Wallman tome 1

    Boichi

    7/10 De retour au Japon après vingt ans d’absence, Jirô, tueur à gages, et son colocataire Kubota, mangaka et mercenaire également, vont partager leur appartement avec Nami, une petite bombe esthétique. Sauf que la jeune femme leur révèle rapidement être une « Wallman », à savoir une tueuse à gages de dernière génération, cherchant à venger la mort de son père. Mais quand elle échoue, elle attire à l’appartement une horde d’assassins, et voilà que Jirô, bien malgré lui, ainsi que Kubota, s’en retournent sur le sentier de la guerre et du sang. Peut-être rien de très novateur dans le scénario, mais le graphisme est exquis, les scènes de baston remarquablement dessinées (même si elles s’attardent un peu inutilement à mon goût sur la plastique incendiaire de la dame), pour un univers que je trouve presque plus typé comics que manga. Le final consiste en une sacrée tuerie en haut d’un building et la promesse de nombreux conflits à venir.

    14/05/2020 à 18:30 1

  • Wallman tome 2

    Boichi

    7/10 ... et l’on retrouve nos deux tueurs à gages expérimentés mais un peu usés (Jirô et Kubota), ainsi que Nami, leur fille adoptive du point de vue professionnel. Cela débute par un entraînement collectif en forêt, et partent ensuite sur les traces d’un sale type qui détournent les fonds pour Fukushima et en profite pour faire du trafic de drogue, avant une virée au Canada du côté des chutes du Niagara. Toujours beaucoup d’action et d’acrobaties pour un manga qui, esthétiquement, lorgne également du côté des comics, alors qu’apparaissent d’autres tueurs à gages (d’autres « Wallmen »). Le scénario n’a peut-être rien de très exotique, mais les chapitres finaux, avec notamment la confrontation avec le Airgis Khan, l’armoire à glace, sont bien survoltés.

    05/07/2020 à 19:43 1

  • Wet Moon tome 1

    Atsushi Kaneko

    8/10 L’inspecteur Sata arrive sur les lieux d’un terrible homicide : une geisha, nue, se trouve sur une chaise dans une posture semblable à celle d’une prière, ficelée et éviscérée. Son enquête le mène vite à Kiwako Komiyma, qui est néanmoins parvenue à prendre la fuite. Obsédé par le tueur, Sata va être victime d’un accident, avec un éclat de métal dans la tête ainsi qu’un profond trauma crânien, qui va profondément le perturber, lui donnant des hallucinations où il se rend sur la lune. « T’as des ratés dans le carafon ou quoi ? » lui lance un collègue. Un opus très noir et déjanté, appuyé sur des flashbacks qui distordent le cours de l’histoire, un graphisme assez particulier (volontairement suranné), et où les hantises de Sata pour la lune (jolis clins d’œil à Georges Méliès, sans compter les emprunts graphiques à Roy Lichtenstein) et ce démembreur au gré de ces cases qui s’entrechoquent, ont fait que j’ai bien apprécié ce manga même si le côté désarticulé, parfois ésotérique dans le fond et syncopé dans la forme peuvent rebuter.

    26/08/2023 à 08:21 1

  • Yama

    Sylviane Corgiat, Laura Zuccheri

    7/10 Comme tombée du soleil à la façon d’un astéroïde, une épée s’abat près d’un village et fend une roche blanche qualifiée de sacrée. Sous la coupe d’un seigneur appelé Orland, Yama, une petite fille, voit sa mère offerte à ce suzerain et, de colère, s’enfuit dans la forêt… et tombe sur une bête étrange, premier jalon d’une série de péripéties. Une bande dessinée aux traits particulièrement agréables et clairs, pour une histoire tout aussi réussie, qui panache des concepts déjà anciens (l’épée sacrée façon Excalibur, une quête en fusionnant les messages des diverses armes, la lutte contre un despote, etc.), mais de manière fort plaisante et graphiquement soignée, débouchant sur une planche qui constitue assurément une charnière vers l’opus suivant.

    24/05/2020 à 18:04 1

  • Über Alles

    Carlos Puerta, Pierre Veys

    9/10 La fumée que les marins du « Stornoway » ont devinée au loin provient d’un cuirassé… allemand, ce qui donne lieu à un combat certes court mais de toute beauté. Pendant ce temps, un sous-marin accoste en Angleterre avec à son bord le personnage énigmatique entraperçu dans le métro londonien, et ça tombe bien : son chemin nous mène justement vers les entrailles londoniennes, pour un projet bien trouvé. Conclusion avortée de cette série, et je le regrette amèrement : j’adorais cette série, j’en aurais volontiers repris encore quelques tomes. En outre, le final est beaucoup trop ouvert à mon goût, que ça soit à Londres ou dans cette espèce de ville que découvrent nos explorateurs. J’ai lu sur Internet que la série avait été abandonnée par Delcourt, c’est vraiment très dommage. Du coup, comme tout le monde, je suis obligé de m’imaginer ce qui était prévu pour la suite, mais je me répète, c’est un véritable gâchis tant pour la qualité du scénario qu’esthétique !

    02/02/2022 à 18:56 1

  • Yeah Yeah Yeah

    Andrés Garrido, Kid Toussaint

    7/10 Dans un monde futuriste, Karel Rossum, robot, fait la connaissance sur un quai du métro parisien d’Elle Van Eden : connaîtront-ils l’amitié, voire l’amour ? Une histoire bien gentillette, adorablement mise en scène par un graphisme cartoonesque, de l’humour (notamment la 30ème planche avec les références directes aux films « La Belle et le Clochard », « Ghost » ou « Quand Harry rencontre Sally »), ce qu’il faut d’émotions pour ces androïdes régis par les lois d’Asimov et qui n’ont pas droit à l’amour avec les humains. Un final prenant avec la montée d’une révolte chez les robots. Habituellement, ce n’est pas trop ma tasse de thé, mais là, ça passe impeccablement.

    01/08/2022 à 08:27 1

  • Zombi la mouche

    Grégoire Forbin

    8/10 Un opus du Poulpe très dynamique et engagé, avec une situation de départ orginale et un traitement prenant.

    02/06/2011 à 08:11 2

  • #Scoop

    Yann Le Poulichet

    6/10 Baptiste Jourdain, journaliste au magazine Scoop, découvre dans les toilettes des bureaux de la revue le corps de Pascal Doumantier, égorgé. Aidé de la désirable commissaire Isabelle, Baptiste va user de ses connaissances du milieu médiatique pour appréhender le criminel.

    Yann Le Poulichet nous livre un cocasse roman policier. Dès le premier paragraphe, la victime du crime est découverte, et le style plein d’allégresse de l’auteur ne faiblit jamais. Fort d’une excellente culture journalistique – l’écrivain publie des articles dans Voici, les réparties risibles sont nombreuses et claquent efficacement. Les situations, portraits vitriolés des mœurs des journaux travaillant dans le people, sont sacrément bien senties, et l’on s’amuse autant que l’on s’instruit au gré des diverses mécaniques et méthodes de travail si particulières. Avec cet ouvrage, vous apprendrez tout des techniques employées : comment les paparazzis planquent, les moyens de payer les informateurs, ainsi que quelques éléments intéressants sur les dessous de la profession. En soi, l’intrigue n’est pas véritablement mémorable, mais Yann Le Poulichet nous régale sur un tout autre domaine : l’humour. L’histoire n’est en fait qu’un prétexte – habilement exploité – pour nous faire découvrir les coulisses de ce business parfois peu reluisant, avec à la clef une sacrée dose de second degré. Malgré cet aspect policier qui passe à l’arrière-plan, on passe un agréable moment aux côtés de ces reporters (souvent) de l’inutile.

    01/04/2017 à 09:41 1

  • 2030, l'Odyssée de la Poisse

    Antoine Chainas

    8/10 En cette année 2030, la société a souvent recours aux clones, notamment pour des expériences sexuelles pour les individus les plus âgés, et Gabriel Lecouvreur, dit le Poulpe, cède à cette tentation. Or, il se trouve qu'un tueur en série s'en prend aux clones. Georgie l'Omnimorphe est l'un d'entre eux. Puisque que Gabriel s'est servi de lui pour satisfaire les appétits de stupre de Chéryl, sa copine, il décide de voler aux secours de son espèce, honnie par les humains. Le Poulpe a soixante-dix ans ? Tout le monde le croit mort et enterré ? On n'a jamais que l'âge de ses artères, et celles qui parcourent les tentacules du Poulpe ont encore beaucoup de jus libertaire à charrier.

    Deux-cent-soixante-neuvième enquête du Poulpe signée par Antoine Chainas, cet épisode ne déroge pas à la règle. On y retrouve Gabriel Lecouvreur, enquêteur au grand cœur et au goût prononcé pour la justice, avec de belles diatribes contre la société de consommation. Croisant son univers avec celui de l'anticipation, assez proche de Frères de chair de Michael Marshall Smith, Antoine Chainas réussit un opus qui répond parfaitement au cahier des charges, tout en y insufflant une âme propre. On se balade avec plaisir dans cette société où règne le capitalisme et où les clones sont relégués au rang de sous-hommes. D'ailleurs, la clef de l'énigme est une véritable perle, amenant le lecteur à réfléchir à des questions particulièrement profondes comme l'esclavage, quelle qu'en soit la forme, et la conscience de soi et des autres. Celles et ceux qui auront aimé Versus, Anaisthêsia, ou encore le très récent Une histoire d'amour radioactive, retrouveront avec joie la plume d'Antoine Chainas, féroce et crue. Sous l'apparente badinerie de certains propos s'ancrent de très justes préceptes sur la place de l'être humain au sein de la société. Certes, on pourra reprocher à Gabriel d'être un peu plus spectateur qu'acteur, lui-même devenant le jouet d'une machination, mais le ton, l'originalité du contexte temporel choisi pour cette enquête ainsi que l'efficacité de cette dernière achève de faire de 2030, l'odyssée de la poisse une excellente cuvée.

    Au sein de la bibliographie d'Antoine Chainas, cette investigation du Poulpe ne marque pas une pause, encore moins un changement. C'est une sorte de synthèse, concise et incisive, de deux univers : celui du Poulpe et celui d'Antoine Chainas. Une alchimie très aboutie où il serait bien difficile de bouder son plaisir.

    24/10/2010 à 11:30 1

  • 25 crimes presque parfaits

    Guillaume Lebeau

    3/10 Une bien belle déception. Autant « 25 mystères en chambre close » était, à mes yeux, satisfaisant, autant ce tome me semble sans grand intérêt. Des histoires confuses, aberrantes, ou beaucoup trop simplistes, sans jamais vraiment solliciter les neurones. Deux solutions à ces énigmes : si on trouve, c’est (très) facilement ; si on ne trouve pas, c’est que cela fait appel à des éléments tellement éloignés d’une résolution scientifique ou cartésienne que le lecteur se sent floué. Quelques histoires surnagent à peu près, mais ça reste sacrément maigre pour dire que ce volume est convaincant. Je retenterai néanmoins l’aventure dans cette collection.

    08/09/2015 à 20:08 1

  • 30 rouge pair, passe

    Charles Richebourg

    4/10 Prosper Meunier prend le métro du côté de Pigalle, et ce pickpocket prend le portefeuille d’une belle et digne dame où il trouve ensuite 89800 francs. Curieux hasard : c’est justement la somme qu’il avait dans son propre portefeuille. Conclusion évidente : la femme est une voleuse patentée et rouée qui lui avait chipé son larfeuille. Attiré par le « professionnalisme » de cette inconnue, il la retrouve près d’un champ de courses, et Prosper propose à Madeleine, dite « Mado les mains d’or », d’unir leurs compétences.
    Une nouvelle qui commence plutôt bien, avec un ton enjoué, un argot divertissant, des dialogues à la Audiard, mais le reste du récit est bien moins folichon : quelques larcins dans des trains, des bavardages également, et une connaissance commune va conduire notre binôme de voleurs vers d’improbables péripéties. Une succession sans grande saveur de saynètes, un scénario tellement distendu que j’ai failli à de nombreuses reprises lâcher l’affaire, et une conclusion à peine gentillette après un coup juteux – et pas crédible pour deux sous – au casino de Monaco. A mes yeux, rien de bien fameux malgré la forme originale et cocasse, comme si l’auteur, Charles Richebourg, écrivait au fur et à mesure que les idées devaient lui apparaître… sans pour autant émerger. Bref, une déception, presque un gâchis.

    29/05/2021 à 10:13 1

  • A cause de la Nuit

    James Ellroy

    9/10 Un livre bien trop puissant pour rester dans l'ombre des autres oeuvres de James Ellroy. Style, psychologie, intrigue, densité : un thriller passionnant !

    04/06/2005 à 08:07 1

  • A l'oreille d'Atlas

    Charlotte Bousquet

    7/10 … ou comment la jeune Pénélope en vient à devoir s’occuper d’un jeune barbe (un cheval d’origine d’Afrique du Nord), Atlas, alors que ce dernier semble être fougueux, rétif à tout contact humain, au point que Pénélope pense qu’il a été victime de maltraitance par le passé. Une écriture très belle, mettant en scène principalement des ados crédibles quoique parfois archétypes (Gillian, la noiseuse snob, et Néo, le rebelle qui cache en réalité un cœur en or ainsi qu’une ancienne tragédie), et beaucoup de maîtrise dans le récit de cette écrivaine, Charlotte Bousquet, dont j’apprécie beaucoup la plume et le style, ainsi que la richesse et la variété de ses ouvrages. C’est finalement une triple quête pour Pénélope : comprendre la fêlure d’Atlas (rien d’exceptionnel à ce niveau-là, le drame ancien ne rebat pas les cartes de la littérature mais a amplement le mérite d’être plausible), celle de Néo, et renouer des liens avec tous les êtres, humains comme animaux, qui l’entourent dans ce roman court mais très plaisant. Même si je n’éprouve que peu d’inclination pour les chevaux (alors que ce livre pour la jeunesse se destine en priorité aux amateurs de balades équestres), j’avoue avoir été conquis par la sobriété du récit et l’humanité déployée par l’auteure.

    24/07/2019 à 08:37 1