El Marco Modérateur

3314 votes

  • La disparition

    Bruno Gazzotti, Fabien Vehlmann

    7/10 Un graphisme intéressant pour cette intrigue prenante, avec ces cinq gamins qui se découvrent (presque) seuls dans une ville privée de ses habitants. Des répliques sympas et des attitudes crédibles chez ces mômes, avec ce premier tome qui prend son temps pour poser son histoire et son esthétique. De l’humour (le 4X4 sortant du garage et customisé par nos aventuriers), du mystère (même si j’ai trouvé que la disparition de tous les êtres vivants est trop rapide et trop rapidement admise par les mômes), et de l’entrain qui me donnent envie de connaître la suite et de savoir comment va évoluer cette série.

    01/08/2019 à 08:47 2

  • La Maison de Soie

    Anthony Horowitz

    9/10 Cela faisait bien longtemps que ce roman m’attendait dans une pile, et je me suis résolu à en entreprendre la lecture, un peu à reculons. Je ne sais d’ailleurs pas trop pourquoi : la peur d’être déçu, que Sherlock Holmes et John Watson aient été ressuscités pour rien, alors que les morts sont souvent faits pour dormir. En fait, je me suis fié aux commentaires globalement élogieux sur le site, et je ne peux que remercier les lecteurs de m’avoir donné envie de me lancer, car je me suis régalé. Ou comment le fidèle ami de notre célébrissime limier, vingt-cinq ans plus tard, nous narre cette étrange – et terrible – intrigue qui débute par une histoire assez banale, où se mêlent un marchand d’art, un vol, des bandits irlandais appartenant à la bande des Casquettes plates, et une vengeance. Si Holmes n’y croit pas au début, l’affaire va vite prendre des proportions inattendues et gravissimes, au point que c’est tout l’équilibre du Royaume et de sa société qui pourraient fort en pâtir en cas de révélation. Anthony Horowitz s’est glissé dans la peau d’Arthur Conan Doyle avec un talent certain et consommé, rendant avec maestria l’ambiance de ce Londres de la fin 1890, avec ses quartiers d’opulence, ses lieux déshérités, ses enfants abandonnés à la misère, la pratique de l’opium et des paris, et les nombreux coupe-jarrets qui rôdent dans les ruelles de la capitale. D’ailleurs, l’énigme est très habilement construite, avec son lot de mystères, surprises et rebondissements, jusqu’à la découverte de cette impénétrable et écœurante Maison de la Soie. L’auteur a préservé avec tact, intelligence et fidélité les liens si particuliers entre nos deux protagonistes qui, comme le signale avec véracité la quatrième de couverture, « n’en sortiront pas indemnes ». Comme à son habitude, Sherlock Holmes sait se montrer particulièrement tenace et sagace (j’ai eu beau réfléchir tout au long du livre, je me suis bien fait avoir sur de nombreux points, comme dans une excellente représentation de prestidigitation, avec cette demande singulière du détective pour savoir si l’un des personnages savait ou non nager, le premier lieu où notre paire pense trouver cette Maison de Soie, et que sais-je encore…). C’est également un épisode où il va littéralement souffrir, d’ailleurs plus psychologiquement que physiquement, avec une perte douloureuse qui va le hanter jusqu’à l’épilogue, sans compter que son investigation et ce qu’il va discerner et mettre à jour a amplement de quoi remuer les tripes. Si je ne suis pas un aficionado des histoires de machinations et autres scandales, celle-ci, sans être totalement singulière, est parvenue à me secouer, peut-être parce que ce type d’ignominies ne peut lasser aucun être humain dignement constitué et équilibré. Un bien bel hommage à Arthur Conan Doyle, à son œuvre, à ses êtres d’encre, où se multiplient les clins d’œil, avec aussi une belle rencontre entre Watson et un être maléfique. Difficile d’en dire plus sans déflorer l’intrigue, mais sincèrement difficile d’en dire moins pour témoigner la richesse de cet ouvrage, la qualité de son écriture, et, pour tout dire, l’immense plaisir que j’ai eu à le lire.

    24/07/2019 à 08:39 5

  • A l'oreille d'Atlas

    Charlotte Bousquet

    7/10 … ou comment la jeune Pénélope en vient à devoir s’occuper d’un jeune barbe (un cheval d’origine d’Afrique du Nord), Atlas, alors que ce dernier semble être fougueux, rétif à tout contact humain, au point que Pénélope pense qu’il a été victime de maltraitance par le passé. Une écriture très belle, mettant en scène principalement des ados crédibles quoique parfois archétypes (Gillian, la noiseuse snob, et Néo, le rebelle qui cache en réalité un cœur en or ainsi qu’une ancienne tragédie), et beaucoup de maîtrise dans le récit de cette écrivaine, Charlotte Bousquet, dont j’apprécie beaucoup la plume et le style, ainsi que la richesse et la variété de ses ouvrages. C’est finalement une triple quête pour Pénélope : comprendre la fêlure d’Atlas (rien d’exceptionnel à ce niveau-là, le drame ancien ne rebat pas les cartes de la littérature mais a amplement le mérite d’être plausible), celle de Néo, et renouer des liens avec tous les êtres, humains comme animaux, qui l’entourent dans ce roman court mais très plaisant. Même si je n’éprouve que peu d’inclination pour les chevaux (alors que ce livre pour la jeunesse se destine en priorité aux amateurs de balades équestres), j’avoue avoir été conquis par la sobriété du récit et l’humanité déployée par l’auteure.

    24/07/2019 à 08:37 1

  • My Home Hero tome 1

    Masashi Asaki, Naoki Yamakawa

    8/10 … ou comment Tetsuo Tosu, 47 ans, commercial chez un fabricant de jouets, et écrivain amateur d’une cinquantaine de romans policiers, comprend que sa fille Reika a été victime de coups d’un yakuza, en vient à basculer dans la violence, presque par accident. Un manga encensé par Maxime Chattam, j’ai tenté l’aventure, et je ne l’ai pas regretté. Tout le sel vient à mes yeux de la crédibilité de l’intrigue, des scènes, de la psychologie, avec cet être lambda qui se transforme en tueur, mû par les circonstances, ciselées et mises en valeur par des traits clairs et un graphisme néanmoins léché. A cet égard, la scène de la destruction du cadavre dans la baignoire et des calculs faits pour se débarrasser des morceaux est caractéristique : plausible, simple et, du coup, sacrément pertinente et efficace. Un premier volume qui m’a beaucoup frappé, justement (ou paradoxalement), par son naturel.

    24/07/2019 à 08:36 4

  • Manhole tome 1

    Tetsuya Tsutsui

    9/10 Un homme nu déambule dans les rues d’une ville nippone avant de s’écrouler, non sans avoir projeté, voire vomi, quelque chose sur un passant. Il semble être sorti d’un égout. Lors de l’autopsie, on découvre des vers dans le corps de la victime : une possible filariose. Un manga délicieusement crade, des scènes fortes et anxiogènes (comme la découverte de l’antre sous la plaque d’égout ainsi que son hôte humain) tandis qu’un livre de photographies prises au Botswana, une amorce d’explication quant à cette contamination encore à ses prémices (cet homme borgne vantant la lobotomie et détestant l’espèce humaine) et une image finale, forte, viennent maintenir cet excellent suspense.

    24/07/2019 à 08:34 1

  • Moriarty tome 1

    Hikaru Miyoshi, Ryosuke Takeuchi

    7/10 Un graphisme splendide et très délicat, très typé manga, qui s’intéresse à la genèse de l’ennemi juré de Sherlock Holmes, à savoir William Moriarty. Dans cette société des années 1860, quatre catégories marquent la pyramide sociale, et la famille noble Moriarty a pris sous son aile deux orphelins, William et Louis. Albert, fils aîné de la dynastie, va montrer très tôt un puissant caractère, un comportement meurtrier, et avoir envie à la fois de renverser l’Empire britannique, changer cette société inégalitaire et se débarrasser de ses parents et des autres domestiques, entraînant dans son sillage ses deux frères. Treize ans plus tard, William est devenu professeur à l’université, mais également ce qu’il appelle un « consultant du crime » pour infliger des châtiments à ceux qui jouissent trop de leur position et de leur fortune pour s’en prendre aux plus faibles, dont le premier sera ce Baron Dublin. Un manga très agréable à lire, d’autant que le nombre de tomes déjà parus au Japon laisse sous-entendre qu’il y aura encore bien des mystères et des intrigues, et j’attends de pied ferme l’arrivée de Sherlock Holmes. Cependant, j’ai moins accroché à l’esthétique globale, certes magnifique, mais trop lisse, proprette, où les Moriarty se ressemblent tous un peu trop, sans compter la nette féminité de leurs traits, qui fait qu’il est très facile de les confondre.

    24/07/2019 à 08:33

  • Prison School 001

    Akira Hiramoto

    6/10 Dès les premières pages, le décor est fixé : un lycée peuplé quasiment que de filles (1016, pour être exact), et seulement cinq garçons. Les esprits masculins, saturés de testostérone, en viennent aussitôt à avoir des pensées gentiment crapuleuses (notamment le voyeurisme, avec la volonté d’observer les filles lors de leur bain collectif), mais leur subterfuge tourne court, et nos mateurs se font piéger et vont devoir subir la claustration ainsi que des travaux forcés. Pour le moment, le dessin est bien sympathique, appuyant sans excès sur le côté coquin du physique des adolescentes et assez cru dans les détails anatomiques des cinq guignols. Une évidente violence sexuelle sous-jacente, parfois avec ses contradictions et autres déviances, et quelques moments assez violents (notamment sadisme et masochisme) affleurent déjà, et s’esquissent également les rôles des unes et des autres au sein de cet établissement si particulier. Même si dix jours d’emprisonnement ont déjà passé au début du dernier chapitre de cet opus et qu’une tentative d’évasion pour des raisons amoureuses s’amorce, je ne vois pas, à ce moment, comment va pouvoir évoluer la série, mais je serai assurément au rendez-vous d’autres opus.

    24/07/2019 à 08:32

  • Suicide Island tome 1

    Kouji Mori

    7/10 … ou comment des suicidaires récidivistes sont envoyés et parqué sur une île déserte (pas tant que ça, finalement, puisqu’on y trouve des cerfs). Les thèmes classiques : la cohabitation, la survie, les efforts pour trouver de la nourriture, mais surtout pour renoncer aux appétits de mort des uns et des autres. Certains n’y parviennent pas, d’autres hésitent, d’où cette lueur d’espoir (notamment pour le personnage central, Sei) parmi des suicides, des atteintes corporelles au couteau, des tentatives de viol. Pour le moment, j’aime surtout pour les réflexions psychologiques quant à la vie, la mort, le libre-arbitre, la place dans la société, même si je trouve qu’il y a parfois quelques détours et autres bavardages.

    24/07/2019 à 08:30

  • Akumetsu tome 2

    Yoshiaki Tabata, Yûki Yogo

    7/10 La confrontation avec le gang de motards tient ses promesses, plus au niveau de l’action et de la violence qu’à celui de l’intrigue, toujours assez simpliste quoiqu’efficace. Le personnage de ce vengeur masqué, espèce de superhéros libertaire et sous anabolisants, gagne en puissance et en noirceur. Des dessins qui mettent parfaitement en valeur cette furie punitive, allant jusqu’à intervenir lors d’obsèques retransmises à la télévision.

    24/07/2019 à 08:29

  • Détective Conan Tome 77

    Gosho Aoyama

    8/10 La suite et fin de l’histoire racontant la séquestration de Takagi, d’autant que la présence d’une bombe vient encore complexifier la situation. La météorologie, la présence d’oiseaux et un habile jeu de miroirs vont être exploités par notre génial détective. Puis un homme tombé du haut d’un immeuble, et trois suspects ayant chacun un alibi solide, sauf pour le coupable qui verra le sien habilement démonté par Conan. Ensuite, une affaire non résolue sur laquelle son père a enquêté, avec un étrange message codé à côté de la victime, avec une conclusion inattendue, notamment en rapport avec l’explication du symbole. Un homme enterre un cadavre dans la forêt et, manque de bol, les amis de Conan sont témoins de l’acte. Pas mal de suspense avec notamment l’incendie de la cabane et l’irruption d’un inconnu muni d’une hache. Encore un très bon ouvrage de cette non moins très bonne saga.

    24/07/2019 à 08:27 1

  • Sauvage Marquenterre

    Léo Lapointe

    8/10 Un corps vient d’être découvert dans le parc du Marquenterre. Malgré les atroces blessures laissées sur le cadavre par les sangliers, son identification aboutit rapidement : Casimir de Waben, un homme d’affaires qui allait faire construire dans les parages un grand complexe hôtelier. C’est à l’adjudant de gendarmerie Paul Beauvillain que revient la tâche d’éclaircir ce crime. Et les suspects ne manquent pas…

    Après Le Vagabond de la baie de Somme, nous retrouvons Beauvillain dans cette nouvelle enquête. Toujours à la plume, Léo Lapointe nous enchante. Une écriture exquise, un pur bonheur, où l’on sent sans le moindre mal l’amour de l’auteur pour cette région si farouche, et qui recèle de bien étranges personnages. Puisque l’on parle de ça, les suspects sont nombreux : le meurtre serait-il l’œuvre de militants écologistes opposés à l’édification de l’hôtel ? Un des nombreux salariés ? Un membre de la concurrence ? Et que dire de ce mystérieux ermite qui hanterait les lieux ? Avec l’aide de son ami et collègue, le brigadier Bernard Tarteron, surnommé TdB, Beauvillain devra déployer des trésors d’intelligence et de pugnacité pour remonter la piste de l’assassin. Un véritable nœud où se croisent des intérêts contradictoires, depuis la préservation de l’environnement jusqu’à l’appât du gain. Un roman très procédural, ancré sur le quotidien très crédible et détaillé d’un OPJ, avec les protocoles, les procédures, les interrogatoires, l’épluchage intensif et minutieux des indices. Un entrelacs où Léo Lapointe sait semer des dialogues amusants, voire savoureux, et glissant quelques clins d’œil, comme ces protagonistes portant des noms d’autres auteurs et certainement des amis à lui (Jean-Christophe Macquet, Michel Vigneron, J. Wouters ou Claude Vasseur), tous ayant publié des ouvrages chez Ravet-Anceau. Un récit fort et prenant, plausible de bout en bout, réservant quelques belles scènes, comme cette attaque de goélands contre laquelle l’adjudant doit user de son arme de service pour protéger ce qui reste d’un cadavre, ou ce moment éthéré, presque touché par la grâce, au cours duquel il voit un François d’Assise moderne en pleine communion avec des oiseaux.

    Un roman à suspense maîtrisé et attachant, qui se conclut sur une belle page, poignante, de cavale avortée.

    18/07/2019 à 22:52 2

  • Meurtre à Oxford

    Tessa Harris

    7/10 1780, à Oxford. Edward meurt dans d’atroces souffrances. Sa sœur, Lady Lydia, entend rapidement les rumeurs enfler : son frère aurait été empoisonné par Farrell, son époux. La jeune femme fait appel à Thomas Silkstone, un éminent anatomiste venant de Philadelphie et pour qui les cadavres n’ont que peu de secrets. Mais le danger est toujours bien vivace…

    Cet unique ouvrage traduit en français de Tessa Harris séduit immédiatement. Dès le premier chapitre, on assiste à l’agonie de la victime, et c’est assez rapidement que sa sœur en vient à demander de l’aide à Thomas Silkstone. Par la suite, le rythme est toujours très enjoué, et c’est sans s’en rendre compte que les pages défilent. Quoique peu nombreux, les suspects sont suffisamment énigmatiques, entourés de secrets et aux comportements parfois étranges pour ménager le suspense, et ce jusque dans les ultimes chapitres. D’ailleurs, la résolution se fera en plusieurs étapes, entretenant une tension appréciable. Silkstone n’a rien du héros invincible et omniscient : si son cœur en vient à douter quant à son inclination vis-à-vis de la jeune femme, il n’hésite pas à demander l’indulgence à ses bourreaux lorsque ces derniers le tabassent, ou à quêter l’aide de son mentor, un scientifique de renom devenu depuis aveugle. L’ambiance, l’époque et les mœurs sont habilement reconstituées, sans jamais que la leçon ou la balade ne soit pesante ou inutile. Au cœur de cette histoire d’empoisonnement, on retrouvera avec délectation de sombres complots familiaux, des vengeances, des amours éconduites, et l’écrivaine mène son récit avec beaucoup de maîtrise.

    Sans jamais renouveler le genre ou imposer un personnage central définitivement mémorable, Tessa Harris signe un opus distrayant et fort réussi.

    18/07/2019 à 22:49 1

  • L'Enigme du tableau

    Catherine Kalengula

    7/10 Clémentine et ses cousins découvrent, entre autres, un tableau anonyme représentant des fleurs, plus exactement des hortensias. Au dos, une photo ancienne d’un jeune garçon avec les initiales A.G. Il se pourrait bien que cette œuvre, loin d’être anonyme, finisse par attirer des esprits malveillants.

    Après La mystérieuse Mrs Walton et Le Gang des écuries, voici le troisième tome de la série consacrée à Clém. L’écrivaine, Catherine Kalengula maîtrise son sujet : l’écriture est simple et efficace, le récit prenant, les personnages sympathiques en diable. C’est ainsi que l’on retrouve Clémentine et ses cousins, une sacrée bande de joyeux drilles, qui viennent de vivre un déménagement et essaient de nouer des relations nouvelles dans leur école. En plus de notre héroïne, sagace et entêtée, l’attention des lecteurs sera également attirée par Samy, vivant dans un fauteuil roulant et adepte des nouvelles technologies, ou encore Aélys, gentiment mythomane. L’histoire est aussi très agréable à suivre, depuis la découverte de cette nature morte mystérieuse dont l’identité de l’artiste va constituer le réel enjeu de l’intrigue. Sans être mémorable, cette dernière est amplement suffisante pour accaparer la concentration du lectorat, et happer jusqu’aux dernières pages. Catherine Kalengula intercale dans son histoire de jolis passages quant à l’amitié et le respect, qui achèvent d’enchanter.

    Un polar réussi et pertinent, qui se lit rapidement et facilement. Un petit délice.

    18/07/2019 à 22:45 1

  • Perfect Crime tome 3

    Yuya Kanzaki, Arata Miyatsuki

    9/10 Toujours autant de noirceur et d’efficacité dans cet opus, où notre tueur à gages est confronté à des contrats où les évidences sont souvent trompeuses. Une vieille connaissance du jeune policier, un ticket de loto à 20 millions de yens de gains, un sculpteur qui a besoin d’un peu d’inspiration, une histoire d’amitié et de harcèlement, une aide à domicile finalement plus vénale qu’elle ne le pensait, la femme d’un tétraplégique, et une affaire d’adultère à la conclusion bien trouvée. Décidément, l’une de mes séries de mangas préférée !

    16/07/2019 à 23:32 1

  • Perfect Crime tome 2

    Yuya Kanzaki, Arata Miyatsuki

    9/10 Un opus au moins aussi sombre et prenant que le premier, qui commence par un psychopathe qui, sous couvert de venir en aide à des jeunes filles, leur fait subir des violences terribles façon bondage. Tadashi Usobuki est décidément un tueur à gages mémorable, machiavélique à souhait, capable de détecter les réels auteurs des méfaits et d’apporter des rebondissements inattendus à ces diverses histoires où se conjuguent passé inavouable, ascension professionnelle, chantage, sexe, et amours éconduites. Une série remarquable de noirceur, de concision et d’efficacité.

    16/07/2019 à 23:31 1

  • Sky-High Survival tome 7

    Tsuina Miura, Takahiro Oba

    7/10 Nise semble rester sous le contrôle du masque qu’elle a porté et entre en hibernation, tandis que sa camarade rencontre la porteuse d’un masque différent des autres. Beaucoup moins d’action dans cet opus malgré quelques scènes d’un bon suspense (comme la montée de l’échelle) tandis que Yuri utilise un masque pour affronter un tueur muni d’une seringue. Un épisode un peu plus « statique » que les autres, mais l’apparition de nombreux tueurs masqués et une – maigre – progression dans l’histoire maintiennent amplement l’attention.

    16/07/2019 à 23:30

  • Sky-High Survival tome 6

    Tsuina Miura, Takahiro Oba

    7/10 Les questions s’accumulent autour de ce « Dieu » qui semble être le but ultime de cet univers mystérieux. Un tueur masqué en imperméable apparaissant dans une bibliothèque et utilisant une batte de baseball, face auquel Nise va éprouver de grandes difficultés, et le sniper commence à se souvenir de son propre passé, en rapport avec deux étrangers masqués : une policière et un nageur aux dimensions colossales. La série semble avoir définitivement posé ses fondations et ne surprend donc guère pour le moment, mais le suspense demeure au rendez-vous.

    16/07/2019 à 23:30

  • Sky-High Survival tome 5

    Tsuina Miura, Takahiro Oba

    7/10 La confrontation avec le motard masqué et expert en pugilat tient toutes ses promesses face à la provisoirement masquée Nise. Une doctoresse capable de donner des ordres aux psychopathes masqués (notamment cette domestique redoutable) fait son entrée, Kazuma Aohara, tandis que le sniper commence à marquer des signes d’affection pour Kuon. Toujours pas mal d’action (avec notamment ce moine bouddhiste, masqué et karatéka), même s’il y en a un peu moins que dans les opus précédents. Un ouvrage de transition à mes yeux, moins axé sur la baston, mais offrant quelques jalons pour faire progresser la série.

    16/07/2019 à 23:29

  • Sky-High Survival tome 4

    Tsuina Miura, Takahiro Oba

    8/10 Toujours cet univers si particulier des toits d’immeubles japonais et de ces personnages psychopathes, dont l’entame fait la part belle à cet incroyable sniper masqué, immédiatement confronté à un adversaire se trimballant un bouclier le protégeant des balles. Le boucher collectionneur de têtes réapparaît. Un graphisme magnifique, jusque dans le moindre des détails, beaucoup de suspense et de mystère, pour cet opus où les humains peuvent également être des ennemis, et où apparaît un autre tueur masqué rudement efficace, un motard très doué en boxe.

    16/07/2019 à 23:28 1

  • Comptine mortelle

    Anthony Horowitz

    9/10 Alan Conway est un immense auteur britannique. Alors que son éditrice, Susan Ryeland, entame la lecture du manuscrit du neuvième tome de la série consacrée à Fidèle Staupert, quelque chose cloche. Et cela va bien au-delà du fait que le livre est inachevé.

    Voilà un roman qui détonne. Anthony Horowitz, à qui l’on doit de nombreux livres pour la jeunesse ainsi que des enquêtes inédites de Sherlock Holmes (La Maison de soie et Moriarty) et de James Bond (Déclic mortel), signe ici un véritable bijou, en plus d’être sacrément original. Les quelque deux-cent-vingt premières pages sont l’ouvrage Epitaphe pour une pie d’Alan Conway. On y découvre avec ravissement une intrigue forte et prenante, digne des meilleurs whodunits d’Agatha Christie (avec de multiples clins d’œil à certains de ses livres comme Le Crime du golf, Un Couteau sur la nuque ou Le Meurtre de Roger Ackroyd, avec une ambiance pesante, un langage agréablement suranné (cela se passe en 1955), et tous les ingrédients du genre. Fidèle Staupert compose un efficace et prenant détective, de la trempe d’Hercule Poirot, brillant dans ses déductions et présentant suffisamment de fêlures pour être mémorable (un survivant d’un camp de concentration, et guetté par un mal médical mortel). A partir de l’accident d’une vieille femme de ménage puis la décapitation d’un homme, de nombreux événements vont venir nourrir sa réflexion : une histoire de trésor, un enfant noyé, un chien égorgé, une boucle de ceinture ancienne, etc.
    Puis vient la seconde partie de Comptine mortelle, tournant cette fois-ci autour d’Alan Conway, écrivain célébré par ses pairs (dont Robert Harris, Ian Rankin ou Phyllis Dorothy James, excusez du peu !), et qui cache une personnalité bien plus torturée et complexe que celle de l’auteur commettant régulièrement des best-sellers. Suite à son suicide, Susan va vite comprendre que l’affaire est bien plus complexe que prévu. Toujours en quête des derniers chapitres d’Epitaphe pour une pie, l’éditrice va devenir à son tour une sorte de limier et faire jaillir la vérité.
    La grande force de cet opus, au-delà du pitch (deux romans dans un seul, finalement), tient à l’incroyable talent et à la « souplesse » d’Anthony Horowitz, qui s’est glissé dans la peau d’un auteur de romans à énigme à l’ancienne, et avec une efficacité prodigieuse. Et, au-delà de la simple juxtaposition de deux livres, il parvient à créer des liens entre les deux, des passerelles, presque des histoires-miroirs, avec de belles corrélations entre certains personnages ou épisodes de l’existence des protagonistes, qu’ils soient réels ou fictifs. Des intrigues complexes, remarquables, finalement assez classiques quand surviennent les résolutions, mais brillamment tissées et au maillage remarquable.

    Un ouvrage fort et déconcertant, au postulat atypique, parfaitement construit, et dans lequel Anthony Horowitz se permet même le luxe de références à de brillants prédécesseurs ainsi qu’un rôle dans son propre livre, lors de l’épilogue.

    06/07/2019 à 11:13 4