3709 votes
-
Afterschool Charisma 5
6/10 Un début un peu trop léger, humoristique et trop typé manga par rapport au sujet qui se veut grave et sérieux, et il faut attendre la moitié de ce volume pour enfin en savoir plus sur les raisons réelles (et mercantiles) de ces clones. Vraiment dommage, en plus de longueurs que je juge inutiles et nuisibles, d’autant que le propos est intéressant, l’histoire originale et la série plutôt prenante.
12/10/2023 à 18:51 1
-
Il était un petit navire
7/10 A bord du ferry La Manche, Pierre Mangin quitte la France et s’apprête à rejoindre l’Angleterre. L’homme transite sous une fausse identité : il s’appelle en réalité Raad Thaer. C’est un réfugié irakien chrétien et il compte bien rejoindre le Royaume-Uni pour mettre le plus de distance possible avec son pays natal, les horreurs vécues là-bas, la guerre menée par les Occidentaux et l’oppression des fidèles catholiques. Mais sur le bateau, il tombe sur plusieurs vieilles connaissances, de sinistres personnages d’obédience islamiste, et il se doute que ces types ont de sales intentions.
Jack Narval a déjà signé plusieurs romans chez Pavillon noir et on a particulièrement apprécié de sa part La mort était servie à l’heure. Il nous est revenu en 2021 avec ce livre dont le pitch rappelle d’entrée de jeu ces films des années 80 et 90 – Piège de cristal ou Piège en haute mer pour ne citer qu’eux – où un homme se trouvait aux prises avec des terroristes en un lieu fermé. Cependant, l’auteur nous épargne ici un énième thriller de ce type où le héros, invincible et irréprochable, tatane du méchant et en tartine les murs tout en lâchant des punchlines mémorables. Pierre est un individu lambda, meurtri par les atrocités multiples – de l’invasion de sa patrie par les Américains aux persécutions des fidèles chrétiens en passant par le poison islamiste, et il n’a qu’un projet : gagner les rives anglaises et tourner définitivement la page. Mais les cinglés qu’il va malheureusement croiser sur ce ferry vont vite doucher ses nouveaux espoirs. Est-il indestructible ? Non. Il a peur, doute, subit plusieurs passages à tabac, et ses capacités au combat se révèlent avec un sbire tué presque accidentellement… avec une brosse à récurer les toilettes. Le style de Jack Narval est impeccable, sobre et efficace, ménageant de beaux moments de tension sur ce navire jusqu’à ce que le chaos finisse par réellement s’installer. Tâchant d’empêcher le pire, pour lui comme pour les autres passagers et surtout pour Petra, une jeune femme pleine de ressources dont il s’est épris, Pierre déploiera des trésors de courage et d’abnégation pour contrer les plans diaboliques de ces monstres fanatisés. On regrette d’autant le final, beaucoup trop abrupt et hollywoodien, venant presque à contre-courant de tout ce qu’avait instauré et mené l’auteur jusqu’à ce moment-là.
Un bon roman à suspense, distillant les sensations fortes autant que les sueurs froides espérées, et formulant dans le même temps de justes réflexions quant à l’altruisme, au fondamentalisme religieux, au sort des immigrés ou encore celui des chrétiens d’Orient.11/10/2023 à 06:44 1
-
Zaya tome 2
Jean-David Morvan, Huang Jia Wei
5/10 Je retrouve ici, dans ce deuxième tome, les qualités et défauts que j’avais trouvés dans le précédent tome : un graphisme sacrément léché mais une histoire qui ne se dévoile pas assez concrètement. Cette prise d’otage sur le bateau est pourtant bien menée, voire très habilement orchestrée, mais cette surabondance de scènes de baston fera que cette BD n’intéressera probablement que les fans du genre, malgré la succession de planches finales, muettes, expliquant en partie la genèse de ce qu’est devenue Zaya. Oui, ça manque cruellement à mes yeux d’une colonne vertébrale scénaristique, comme s’il s’agissait d’un libre exercice graphique…
10/10/2023 à 19:37
-
La Divine Comédie
8/10 « J’avais voté Obama, les deux fois, je donnais de l’argent à Greenpeace et j’ai pensé à dénoncer les Mexicains sans papiers de mon quartier. J’étais un bon démocrate. J’avais jamais tenu un flingue avant toute cette folie… Je pensais que la violence ne réglait rien. Et puis les circonstances m’ont poussé à évoluer. » Et ces circonstances, c’est tout bonnement la fin du monde tel que Sam le connaissait avec une invasion de zombies. Désormais gorgé d’une violence qui irradie tout autour de lui, il va déployer tous ses efforts pour rejoindre sa fille, sa princesse, Stacy. Sept mois plus tard, il a rejoint Seattle où doit se trouver Stacy. Sa route va croiser celle de Josh, un jeune ado épileptique qui apprend vite à ses côtés à lutter et à survivre. Un premier tome survitaminé, saturé de violence, de nicotine et de testostérone. Quelques bulles d’humanité et d’espérance au milieu de cette averse de brutalité, comme Josh et ses moments de connivence avec Sam sur le bateau, ou ce Theodore qui semble immunisé contre le virus qui se propage, malgré un final inattendu et particulièrement sombre. Une histoire qui n’est pas étourdissante d’originalité mais sacrément bien menée et avec un graphisme à l’esthétique à l’américaine irréprochable et entêtante.
10/10/2023 à 19:36 1
-
Genesis tome 1
6/10 Taiga mène une vie morne et ordinaire, avec des rêves récurrents où il se retrouve catapulté dans la préhistoire. Lui et ses six amis découvrent une grotte où figurent des peintures rupestres quand une sorte de séisme intervient. Ils parviennent à sortir de là par une autre voie et se découvrent… en pleine préhistoire, au pléistocène, soit un million d’années plus tôt.
Une histoire classique mais finalement assez prenante, au graphisme efficace sans jamais être pour autant mémorable ni remarquable. Des épisodes attendus, comme la découverte des animaux de l’époque, quelques éléments de survie et la stupeur légitime succédant à ce voyage temporel inattendu, le tout agrémenté de quelques informations historiques et biologiques. Pour résumer, pas de quoi sauter au plafond, mais suffisamment d’allant pour décoller du sol. Je vais poursuivre cette série.09/10/2023 à 18:42 2
-
L'Inconnu de Cleveland
8/10 30 juillet 2002 : le cadavre d’un vieux monsieur est découvert dans son logement, plus précisément dans sa baignoire. Le verdict est sans appel : suicide par arme à feu, la balle ayant été tirée dans la bouche. Sauf que l’énigme n’est pas pour autant résolue : les enquêteurs découvrent qu’il vivait sous une fausse identité depuis très longtemps sans qu’on ne sache pourquoi. Qui était cet « inconnu de Cleveland » ?
Cet ouvrage de la collection True crime séduit dès ses premières pages. Le lecteur est aussitôt intrigué par ce cas réel, comprenant en même temps que les divers protagonistes – policiers, marshals, détectives privés, journalistes et généalogistes – que cet homme avait probablement plus d’un secret. Remontant jusqu’à la Seconde Guerre mondiale et au naufrage de l’USS Aaron Ward, ils vont graduellement découvrir bien des mystères et presque plus de questions que de réponses. Grâce à l’immense travail de documentation de Thibault Raisse et à sa plume éclairée qui va plus loin que la pure énumération brute de faits, se précise alors le profil de cet homme s’étant volontairement éloigné de sa famille, asocial, à la fois malin et d’une rare discrétion, et à propos de qui les suppositions ont fleuri. Était-il ce pirate surnommé D. B. Cooper ? Le Tueur du Zodiaque ? Un ancien mafieux repenti ? Ou tout bonnement quelqu’un ayant souhaité rompre avec son passé et ses obligations familiales ? Au gré d’une investigation qui est à la fois dense et se présente de manière concise, Thibault Raisse envoûte son lectorat avec de multiples fausses pistes, une enquête solide et le portrait d’un individu équivoque. C’est aussi pour l’auteur le moyen de porter un éclairage bienvenu sur les proches de cette énigme humaine, également meurtris par les mensonges de leur père, avec cette belle formule qui en dit tant : « Le crime fait toujours plus de victimes que la victime. »
Un très bon documentaire, au moins aussi réussi et prenant que les autres ouvrages de la série, à savoir L’Affaire Alice Crimmins et L’Affaire du Golden Gate Killer, ce qui n’est pas peu dire.09/10/2023 à 06:57 4
-
Fortress of Apocalypse tome 4
6/10 Les tensions à l’intérieur du camion sont à peu près aussi élevées que celles à l’extérieur, avec ces hordes de zombies. Même un repas, pourtant tant attendu, peut basculer dans la confrontation (cf. cette scène des baguettes plantées dans les yeux, ou celle avec le cœur arraché). Une entame qui met davantage les humains en butte contre d’autres humains plutôt que contre des morts-vivants, même si la présence du jeune Riku vient apporter un supplément de sang et de violence. Un mélange toujours aussi distractif de baston et de survivalisme face à des zombies.
08/10/2023 à 18:48 2
-
Sakamoto Days tome 3
7/10 « 52e tournoi de la galerie marchande d’Ikoraizaka » : voilà ce vers quoi nos trois héros se dirigent, avec une récompense d’un million de yens. Ils s’y illustrent en raison de leurs activités criminelles. Amusant de voir ce trio de tueurs à gages exploiter leurs talents dans l’airsoft. Lu est enlevée parce qu’on l’a prise pour Shin. Pas mal d’action, notamment avec ces kidnappeurs habillés comme des apiculteurs sans oublier cet humour omniprésent. Une belle brochette d’assassins dans le labo.
07/10/2023 à 07:59 1
-
Akumetsu tome 16
6/10 Akumetsu est bien décidé à « éradiquer le mal à nouveau ». On retrouve le ton déluré, presque parodique de la série dans ce seizième tome, mais c’est bien moins bourrin que les précédents opus, (bon, il y a quand même une scène de torture assez poussée et longue), avec également un graphisme plus soigné.
05/10/2023 à 19:32 2
-
God Child tome 1
7/10 Londres, seconde moitié du dix-neuvième siècle. Parce qu’il s’ennuie à mourir, Cain Hargreaves en est venu à collectionner les poisons, d’où son sobriquet de « prince qui appelle la mort ». Un assassin en série parcourt les rues de la capitale, que l’on surnomme « Crazy Rabbit Man ». Un premier tome assez particulier, nourri au lait de « Alice au pays des merveilles », avec une esthétique oscillant entre le gothique et le manga pur. C’est globalement – et objectivement – vraiment bon, bien mené et intéressant, mais je n’ai pas accroché plus que ça, peut-être parce que j’ai trouvé certains passages vraiment bavards. Un cliffhanger intéressant sur le final.
05/10/2023 à 19:31 2
-
The Cry
9/10 Une tragédie. Lorsque Joanna et Alistair débarquent à l’aéroport de Melbourne, ils ignorent encore que leur bébé de quelques semaines, Noah, est décédé. Aucun des deux parents ne s’en est rendu compte. A qui la faute ? Alistair attire sa compagne sur un fait troublant : elle a probablement confondu le paracétamol pour l’enfant et un antibiotique pour l’infection que la jeune femme a à l’oreille. Une terrible méprise. Pour sauver ce qui peut encore l’être, ils décident d’enterrer le petit cadavre et faire croire qu’il a été enlevé. Mais jusqu’où sont-ils capables d’aller pour taire la vérité ?
Un très bon roman que ce The Cry. Helen Fitzgerald a adroitement peint des personnages forts et plausibles, en proie à un drame épouvantable, et qui vont tout faire pour que la réalité ne soit jamais découverte. Dit ainsi, le sujet semble être mince, voire famélique, mais il n’en est rien : l’écrivaine a construit un récit dense, haletant, et particulièrement poignant. Quand la nouvelle de l’enlèvement va se propager dans les médias et sur les réseaux sociaux, Joanna va vite passer pour la sale mégère, celle qui, déjà dans l’avion qui menait la petite famille en Australie, se comportait mal avec le bébé. Elle avait déjà par le passé brisé le couple que formaient Alistair et Alexandra, heureux parents d’une ado, et voilà qu’elle va être foudroyée par la vindicte populaire et le courroux des masses mal informées, voire pas informées du tout. Alistair, qui est l’étoile montante du parti travailliste, ne tient pas à ce que la mort de son fils soit connue, pour des raisons aussi équivoques que froides, et c’est lui qui va être l’instigateur de ce mensonge éhonté. Helen Fitzgerald a construit son ouvrage avec une belle virtuosité, décrivant avec un immense talent une large gamme d’émotions, des sentiments parfois contradictoires, touchants et révoltants, qui vont traverser les protagonistes de cette histoire. L’auteure décrit avec beaucoup de tact et d’authenticité les démons du deuil, les questions accablantes après le décès d’un proche et les tourments qui peuvent agiter un couple. Un livre choral où s’illustrent les divers personnages – Joanna, Alistair, Alexandra, et également Chloe, l’enfant née du précédent mariage brisé par l’adultère. Et puis il y a ce final : inattendu, mémorable. Un détail, presque insignifiant, narré par une des passagères de l’avion et qui va venir habilement rebattre les cartes de l’histoire. Un rebondissement à la fois crédible et renversant, ouvrant la voie à un épilogue d’une belle justesse humaine.
Un récit qui chamboule et marque durablement les esprits. Helen Fitzgerald s’illustre par la clarté de son propos qui fait écho à la noirceur de son scénario, diaboliquement simple et mené avec intelligence.05/10/2023 à 06:35 7
-
Pumpkin Night tome 1
Masaya Hokazono, Taniguchi Seima
7/10 Un tome qui commence fort, avec un massacre perpétré dans ce qui ressemble à un hôpital par une personne portant un masque en forme de citrouille. Par la suite, une jeune fille, Asumi Nakatani, fait une rencontre virtuelle sur un réseau social, et cet individu habillé façon Halloween la menace de mort, avant qu’il ne décide aussitôt de l’agresser chez elle. Et s’il s’agissait de Naoko Kirino, une ancienne collégienne moquée et harcelée ayant fini dans un hôpital psychiatrique, qui vient de massacrer le personnel et s’évader ? Ses anciens bourreaux ont la ferme intention de l’affronter et de la tuer avant que ça ne soit leur tour. Un slasher dans la plus pure tradition, violent et gore, mais dont le graphisme assez particulier, la violence presque exagérée et ainsi WTF, et son côté presque parodique, viennent presque corriger cette brutalité explicite et primaire.
04/10/2023 à 17:02 2
-
Dans la vallée du soleil
9/10 Travis Stillwell parcourt le Texas avec son camping-car. D’aspect étrange – le teint maladif, le visage en partie couvert de bandelettes, taciturne – il finit par arriver au Sundowner Inn, un motel tenu par Annabelle Gaskin, une jeune femme qui y vit avec son fils de dix ans, Sandy. Travis va se faire engager par Annabelle pour les travaux du quotidien, mais il n’a pas fini de lutter contre ses démons. Oh non…
Impossible d’en dire plus quant à ce livre inclassable signé Andy Davidson. Est-ce un roman noir ? Assurément, et l’on a même rarement eu entre les mains un ouvrage aussi enténébré. Un thriller ? Oui, également, tant certains passages vont effrayer certains lecteurs. Une touche de fantastique ? C’est fort possible. On découvre au gré de ce récit époustouflant des personnages d’une rare densité humaine, fracassés, meurtris, saturés de conflits intérieurs et de tentatives de rédemption. Annabelle a perdu son mari, Sandy vit dans sa bulle sans la moindre figure masculine tutélaire, et Travis compose un protagoniste stupéfiant. Andy Davidson a volontairement déstructuré son histoire, brisant le traditionnel fil chronologique, nous donnant à voir dans la seconde partie de son œuvre des flashbacks morcelés quant au passé du jeune homme, faisant longuement douter le lectorat quant à ses intentions. Il y a du sang, et même beaucoup d’hémoglobine, les cadavres tombant les uns après les autres, sans qu’il soit pour autant évident de dire si Travis est un pur tueur en série ou la victime de Rue, une femme ayant pris possession de son corps et de son âme. Dans le même temps, les rangers du Texas sont sur la piste du prédateur, et l’on gardera longtemps en tête Reader, officier moralement mutilé par la mort de son enfant, désabusé, pugnace et malin, dont la trajectoire va vite croiser celle du prédateur. Andy Davidson multiplie à l’envi les non-dits, les propos ambivalents, les descriptions fantasmagoriques, les passages enténébrés, et sa plume est en soi une pure merveille : travaillée, sombre, gorgée de fureur mais aussi de sentiments contradictoires. Certains chapitres sont remarquables : les dernières pages panachent l’effroi, la tension et l’émotion, le final réservant même des phrases particulièrement poignantes au sein de ce parc d’attractions.
Un véritable brûlot que cette Vallée du soleil. Un roman singulier et mémorable, si puissant et brillant qu’il tatoue son empreinte littéraire dans nos rétines et âmes, échappant à toute classification traditionnelle. Son aspect volontairement trouble et troublé pourra rebuter quelques lecteurs tandis que les autres ne pourront qu’être ensorcelés par ce style et cette histoire prodigieux de talent.02/10/2023 à 06:53 6
-
Versailles Of The Dead tome 3
2/10 Des individus retrouvés pendus dans une forêt. En fait, il s’agit de zombies dont il faut trancher la tête pour vraiment les tuer. Retour aux défauts que j’avais relevés dans les deux précédents tomes : graphisme assez plat, scénario souvent ridicule, personnages aux visages interchangeables, thématique des morts-vivants catapultée en pleine Révolution française sans la moindre nuance ni même de « justification », comme un copier-coller mal effectué, esthétique typiquement manga mal accordée au sujet et à l’époque, scènes longues et mollassonnes, etc. J’ai essayé d’accorder une autre chance à l’auteur (qui est à la fois scénariste et dessinateur) mais il n’est toujours pas parvenu à me raccrocher à sa série ni à éveiller le moindre intérêt chez moi. Je pense que je vais m’arrêter là.
01/10/2023 à 19:49 1
-
Goodnight World tome 1
6/10 Plongé dans le jeu vidéo en ligne « Planet », Taichirô a retrouvé le sens de ce que devait être une famille (cf. la scène du changement d’ampoule), famille qu’il n’a pas dans la vie réelle. Lorsqu’il apprend que son père vient d’être hospitalisé (en réalité, un souci bénin aux lombaires), saura-t-il redécouvrir où se trouvent la véritable vie et le virtuel ? Une idée intéressante mais je n’ai pas vraiment accroché (peut-être parce que je m’attendais aussi à autre chose) : un graphisme sympa mais sans plus, des passages trop longuets dans le jeu en ligne et sans réelle mise en abyme de la vacuité de l’existence du protagoniste, et surtout un manque global d’émotion. Même si le final réserve quelques surprises et autres rebondissements, sans jugement de valeur objectif de ma part, je pense que je vais m’arrêter là car je crois tout bonnement que ce manga n’est pas fait pour moi.
01/10/2023 à 19:27 1
-
Chaos
5/10 La tension grimpe encore d’un cran après la manifestation des hackers et des tentatives du gouvernement pour contrer leurs attaques informatiques. Le début de ce deuxième tome fait dans l’ambiance cinématographique parfois un peu trop poussée, avec l’atterrissage du jet sur la route. Une noria de clichés et coups très téléphonés (quelle était la probabilité pour que Jack retombe sur les violeurs de sa copine, d’autant qu’ils ont été assez abrutis pour conserver son bonnet dans l’habitacle de leur voiture, hein ?). Mais ça demeure énergique à défaut d’être franchement bon.
30/09/2023 à 18:01 1
-
Un Monstre dans la piscine
8/10 En vacances chez Germain, les jumelles Joyeuses et Albane décident d’aller piquer une tête à la piscine présente dans le « Parc aux crocos », évidemment accompagnée de leur chat détective Hercule. Sauf que rien ne se passe comme prévu : le jeune Ludo est mordu dans la piscine par un animal non identifié. Et d’autres événements surprenants surviennent, et c’est notre matou qui saura dénouer ces énigmes.
Cet ouvrage de la série consacrée au chat policier Hercule est un petit délice. On y retrouve donc notre félin, toujours aussi sagace et intrépide, qui devra cette fois s’occuper de ces étranges phénomènes dans ce parc animalier. Le ton de Christian Grenier est enjoué et malicieux, jalonné de traits d’humour salvateur, et l’on se régale de ces quelque quatre-vingt-dix pages de littérature policière destinée à la jeunesse. Morsures mystérieuses, apparition d’un immense crocodile, ce qui ressemble à un cadavre au fond de l’eau : autant de chouettes arcanes qui ne sauront résister à la perspicacité d’Hercule. Et le final, autant que la résolution de cette histoire, est à la hauteur des attentes du lectorat autant que de la très solide réputation de Christian Grenier : habile, cocasse et séduisant.
Encore un très bon opus, agréable et distrayant, qui amuse autant qu’il réjouit.29/09/2023 à 06:59 2
-
Sin City
9/10 Un homme, Marvin, se jure de venger Goldie, assassinée dans des conditions étranges. Ça commence d’entrée de jeu avec l’irruption d’une colonne de policiers à laquelle échappe le protagoniste en fuyant et en allant se réfugier chez sa contrôleuse judiciaire, Lucille. Une esthétique remarquable, unique, que j’ai retrouvée après vu (il y a fort longtemps) l’adaptation cinématographique. Un mélange d’érotisme, de suspense et de violence qui déstructure les codes traditionnels de la BD tout en rendant un hommage appuyé au roman noir d’antan. Beaucoup de bruit et de fureur dans ce premier tome que j’ai adoré et qui se conclut sur un élément inattendu, probablement faux et qui me donne d’autant plus envie d’attaquer le second opus.
28/09/2023 à 18:47 5
-
I am a Hero tome 3
7/10 L’épidémie se poursuit dans le métro, et la confusion et un brin de folie semblent suivre Hideo Suzuki (cf. les scènes dans la voiture). Malgré de sacrés éclats de violence, c’est surtout l’ambiance, la tension, ainsi que l’isolement et la solitude du protagoniste – surtout dans la seconde moitié de ce troisième tome – qui prennent le pas sur l’action pure. Un graphisme soigné, une atmosphère lourde d’angoisses assez réussie, et malgré quelques passages un peu lents ou redondants, de la belle ouvrage qui prend le temps de se poser et d’exister plutôt que de privilégier le gore ou la baston.
27/09/2023 à 20:16 2
-
I am a Hero tome 2
7/10 Le mangaka Hideo Suzuki essaie d’empêcher Tekko, devenue zombie, de sortir de chez elle et de l’agresser. Le graphisme est vraiment bon et l’ambiance anxiogène habilement retranscrite, mais dès le début, c’est longuet : beaucoup de planches pour décrire une même scène, on a vite l’impression de tourner en rond voire à vide. Heureusement, l’action redémarre peu de temps après, avec force morsures des contaminés et autres individus au visage et corps déformés par cette épidémie. Peut-être l’impulsion que j’appelais de mes vœux après un premier tome vraiment mollasson et loin de mes objectifs de lecture. « Je ne mourrai pas si facilement que ça », dit notre protagoniste : j’espère que cet élan est le bon.
27/09/2023 à 20:12 2