El Marco Modérateur

3283 votes

  • L'Auto-stoppeur

    Anthony Horowitz

    9/10 Une réunion de cannibales. Un vol aérien qui aurait dû tourner au massacre. Un téléphone portable qui met en lien avec l’au-delà. Une demeure hantée dont il serait si facile de se servir de sa malédiction. En tout, neuf nouvelles qui résonnent de terreurs nocturnes.

    Auteur immensément connu de la littérature jeunesse, Anthony Horowitz s’essaie aux nouvelles, et le résultat est de nouveau très concluant. Les récits s’enchaînent à grande vitesse, et indépendamment de l’âge du lecteur, le résultat est savoureux. La chute de chacune de ces histoires est souvent détonante, et surprend en même temps qu’elle saisit aux tripes. Le ton adopté est loin d’être simple ou niais, et certaines images pourront même tourmenter des âmes trop pudiques. Mettant en scène, sauf à deux reprises, le genre fantastique, ces fictions sont de véritables réussites, qui sauront provoquer l’effet escompté sur le lectorat : stupéfier.

    Tamisez les lumières. Glissez-vous sous les draps. Faites régner le silence dans votre chambre. Et à présent, ouvrez les pages. Laissez-les vous parler et vous montrer à quel point la peur peut être une si délicieuse berceuse avant de trouver le sommeil… si vous êtes encore capable de dormir après ces épreuves.

    02/10/2013 à 20:26

  • Légitime défonce

    Paul Milan

    4/10 Michel Barne, petit cambrioleur sans envergure, pénètre dans la demeure genevoise d’un riche propriétaire. Mais ce dernier, membre d’une milice d’autodéfense, tente de l’assassiner sans que le vol nécessite de telles représailles. Michel parvient à tuer l’homme et devient alors le gibier d’une vaste chasse lancée par les amis de la victime. Quand Gabriel Lecouvreur apprend ce déferlement de violences, il décide de se rendre sur place.

    Cent-quatrième enquête du Poulpe signée par Paul Milan, cet ouvrage déçoit assez vite. Si le ton est agréable et bien dans l’esprit de la série, il manque de panache pour convaincre pleinement. Les passages où Michel Barne s’exprime détonnent par le ton employé (écriture hachée, langage coloré) mais les autres scènes sont sans grand éclat. Les rencontres entre le voleur en fuite et les miliciens sont sans envergure et répétitives, certaines ruses utilisées par le Poulpe sont tout bonnement invraisemblables et téléphonées, et les mercenaires sont tellement caricaturaux et insipides qu’ils en deviennent interchangeables. De plus, alors que l’idée de dénoncer les dérives de l’autodéfense peut amplement se justifier, Paul Milan ne fait que survoler les motivations et psychologies des traqueurs, ce qui fait qu’à aucun moment, le lecteur ne se sent réellement impliqué du point de vue émotionnel dans cette histoire. Alors, certes, Gabriel est souvent écœuré par ces pratiques, mais même le dégoût d’un personnage hautement sympathique ne peut générer automatiquement une répugnance similaire chez le lectorat.

    Pas assez développé ou creusé, cet opus moyen n’en reste qu’au stade des bonnes intentions. Il manque surtout cruellement de corps, d’âme et d’esprit, ce qui est d’autant plus frustrant que le protagoniste confié à Paul Milan n’en manque pas. Pour résumer, ce roman met en situation sans jamais vraiment mettre en scène.

    02/10/2013 à 20:25 2

  • Monsieur Moutarde

    Michel Leydier

    3/10 J’ai toujours été fan du Cluedo, et le voir transposé en livre m’a paru être une expérience très intéressante. L’ouvrage est très agréable à lire, en plus d’être esthétique, et je comprends que les plus jeunes se laissent embarquer. Mais j’ai une grosse nuance à apporter, un point qui me dérange, c’est au niveau de l’aspect interactif, ou soi-disant interactif. Car, quand un choix est proposé au lecteur, il est souvent illusoire, car on arrive dans la très grande majorité des cas à obtenir une fin heureuse. De même, les neurones ne chauffent jamais vraiment, parce qu’il n’y a pas réellement d’indice et donc aucune déduction à émettre, et les rares alternatives proposées au lecteur, qui devraient donc résulter de sa propre réflexion, ne portent jamais sur des raisonnements de sa part mais sur de purs hasards, voire, dans le meilleur des cas, sur le fait de savoir s’il faut se précipiter sur le présumé coupable ou poursuivre l’enquête. Une grosse déception en ce qui me concerne, pour ce livre qui me semble vraiment trahir l’essence du jeu, en ne proposant une interactivité qu’illusoire. Je testerai ça avec mes élèves mais je suis très dubitatif.

    28/09/2013 à 08:50

  • Hantés

    Anne Fakhouri

    9/10 C’est à coup sûr un thriller de très haute volée que nous offre Anne Fakhouri, passionné et passionnant, électrisé et électrisant, pour lequel le coup de foudre est quasiment assuré, et dont la seule critique repose donc sur son niveau littéraire, tant scénaristique que formel, qui est très exigeant.

    22/09/2013 à 18:25

  • Permis de chasse

    Elmore Leonard

    8/10 Robbie Daniels vit comme un nabab dans sa magnifique propriété de Palm Beach. Riche, séducteur, au-dessus de tout soupçon, il incarne la réussite professionnelle parfaitement épanouie. Mais Daniels n’est pas qu’une gravure de mode : c’est également un psychopathe. Féru d’armes à feu, il les collectionne et les utilise, à l’occasion, comme avec ce réfugié haïtien sur lequel il a tiré, alors que les circonstances de la légitime défense sont encore floues. Il engage un policier pour être à sa solde, autorise une journaliste pour qu’elle dresse son portrait, tandis qu’un autre flic commence à se mêler de ses affaires. Les nuages s’accumulent, et l’orage n’est décidément pas loin…

    Auteur adoré par ses pairs et dont les œuvres ont souvent été portées à l’écran, Elmore Leonard fait partie de ces écrivains que l’on a plus besoin de présenter. Publié en français pour la première fois, ce Permis de chasse met immédiatement en lumière son style si particulier. Prompt aux digressions, capable de rendre des dialogues croustillants, mettant en scène des individus assez farfelus, cet opus ne déroge pas à la règle. Robbie Daniels est même une sorte de synthèse de ses créatures littéraires : siphonné sans jamais être une caricature de névrosé, il se passionne pour les armes, essaie de partager cette ferveur avec les gens qu’il croise, et devient complètement obsédé par la possibilité d’un meurtre ultime, sorte de parangon de ce qui pourrait se faire en la matière, qui serait pratiqué sur une vermine absolue. Il parvient à traîner Walter Kouza, policier à la dérive, dans son sillage de mort, et fait de lui son assistant. Ses relations avec Angela Nolan, la journaliste, et Bryan Hurd, limier perspicace, vont s’entrelacer jusqu’à un chaos que l’on devine toujours plus proche à mesure que les pages se tournent. Derrière les mots d'Elmore Leonard, sous les apparentes banalités de quelques verbiages et autres situations loufoques, on sent nettement des martèlements, ceux qui animent des individus purement fictionnels mais auxquels les écrivains doués savent donner vie. C’est ici le cas. Dans les réparties, les saynètes, les sentiments, tout sonne juste, jusqu’à parfois égarer le lecteur qui vient parfois à croire à une histoire bien cocasse, à s’en taper sur les cuisses tant c’est comique. Mais il n’en est rien : des gens sont abattus, d’autres filment les derniers moments de vie de malheureuses proies, et le dégoût se lie à l’absurdité des desseins de Daniels.

    C’est tout le paradoxe de ces ouvrages d’Elmore Leonard : parvenir à les rendre burlesques sans jamais faire déteindre cette encre si noire avec laquelle il les écrit. Ou l’inverse : conserver cette teinte sombre sous le vernis d’un récit divertissant. Peu d’auteurs peuvent le faire sans tomber dans le ridicule ou le bancal. Non. En fait, il n’y en avait qu’un seul. Et c’est pour cela qu’on l’aimait tant. Elmore Leonard nous a quittés le 20 août dernier.

    22/09/2013 à 18:24 1

  • L'instinct de la meute

    Doug Allyn

    9/10 Doug Allyn est un écrivain de premier ordre. Avec ses histoires brillantes, ses protagonistes si denses et son sens inouï pour magnifier l’espèce canine, il se singularise avec une élégance et un panache ahurissants. Ayant écrit peu de livres, les occasions de pénétrer son univers si original sont si rares qu’elles ne peuvent être manquées.

    22/09/2013 à 18:24 1

  • Le Cadavre est dans la boîte

    Jo Beaudouin

    8/10 Autant "Panique dans le tunnel" et "Mortel anniversaire", dans la même collection, m’avaient un peu déçu, autant celui-ci est une réussite. Personnages enlevés, intrigue solide, style sobre et agréable à lire, avec une chute habilement amenée. Une réussite !

    14/09/2013 à 09:08

  • Un témoin qui a du chien

    Jeffrey Cohen

    9/10 Jeffrey Cohen signe donc un ouvrage malicieux et jouissif, qui se double d’une belle réflexion sous-jacente quant à l’autisme et à la tolérance. Une bien jolie leçon de vie qui, comble de l’élégance pour son auteur, se fait sans démonstration surchargée ni effet facile.

    14/09/2013 à 08:53

  • 29 février

    Rémi Stefani

    8/10 Riche et singulier, l’univers de Rémi Stefani échappe aux classifications usuelles. Mélangeant le noir et l’humour, le surréaliste et le vraisemblable, le suspense et l’émotion, ce 29 février fait partie de ces ouvrages destinés à la jeunesse assurément marquants. Une délicieuse petite perle, aussi rare que le sont les 29 février…

    14/09/2013 à 08:47

  • Les sectes mercenaires

    Bertrand Delcour

    7/10 Gabriel Lecouvreur apprend dans le journal qu’une jeune fille a été retrouvée assassinée dans l’Aude. À première vue, cela ressemble fort à un sacrifice humain, d’autant que la malheureuse a eu le cœur arraché. L’enquêteur se rend sur place, bien décidé à faire la lumière sur cet assassinat barbare. Il y découvre une secte, la Main Blanche, ainsi qu’une horde d’extrémistes. Et si Gabriel venait à débarrasser la région des deux ?

    Dix-septième ouvrage de la série consacrée au Poulpe et écrit en 1996, ce Sectes mercenaires présentait tous les ingrédients propres à ravir les fans du célèbre céphalopode. Des personnages abjects, une écriture colorée, des scènes d’action jouissives, et au final, un bon moment de lecture décomplexée. Aux manettes, Bertrand Delcour a su répondre aux canons de la saga, avec les éléments attendus, tout en offrant de bons moments d’ingéniosité, comme la manière astucieuse avec laquelle Gabriel va réussir à opposer les deux clans jusqu’à l’apothéose, très explosive.

    Sans constituer le meilleur des opus, cet ouvrage est néanmoins une réussite, car il sait proposer une nouvelle rencontre avec le Poulpe, avec efficacité et respect de l’esprit de cette série initiée par Jean-Bernard Pouy.

    14/09/2013 à 08:41 1

  • Filles

    Frederick Busch

    9/10 Ancien policier militaire devenu vigile dans une université, Jack accepte, sur la proposition d’un cadre de la fac d’enquêter de manière officieuse sur la disparition d’une jeune fille, Janice Tanner. A priori, rien ne semble indiquer que Janice ait voulu fuir ni qu’elle ait été enlevée. Mais pour Jack, ça revêt vite un aspect personnel, intime. Son existence n’est qu’un vaste vide où il s’enfonce chaque jour davantage, sa toute jeune fille est décédée, son couple ne s’en remet pas, et son métier lui paraît d’une banalité croissante. Alors Jack se lance dans cette investigation sans retenue.

    Auteur de romans sombres, Frederick Busch signait en 1997 ce livre puissant et mélancolique. Immédiatement saisi par le style de l’écrivain, le lecteur est d’emblée magnétisé par cette langueur des mots, aussi propice à l’abattement que le sont les paysages nord-américains décrits. Tout y est froid, obscurité et affliction. Les personnages apparaissent lentement, au gré des situations au cours desquels ils dialoguent avec autrui, ou lors d’événements de prime abord badin où ressurgissent de pénibles souvenirs. Les sourires, les rires ou les éclats de lumière humaine sont absents de cette œuvre. À cet égard, Jack est un individu saisissant : à la fois accablé par le décès de sa fille Hannah, voyant son ménage lentement se briser, il trouvera un réconfort éphémère entre les bras d’une autre femme. Mais c’est dans cette enquête qu’il souhaite ressusciter. Découvrir les raisons qui ont poussé un être humain à faire du mal à une gamine à peine en âge de se mettre à porter des dessous affriolants. Et pour ce faire, ce limier presque amateur ira jusqu’au bout de la nuit de sa propre existence. Et le voyage sera d’autant plus cruel que la vérité éclatera, avec une banalité qui la rendra d’autant plus insupportable.

    Ouvrage d’une rare noirceur, ce Filles est un petit prodige littéraire. Frederick Busch a su rendre une dimension humaine à tous ses personnages, et même au plus vil d’entre eux. Sous ses atours de roman policier, c’est également un ardent hurlement à la lune, dans une nuit infinie, où chaque cœur se livre, chaque âme s’épanche, chaque parcelle de vie se disloque. Une véritable pépite de ténèbres.

    14/09/2013 à 08:34 1

  • Les salauds du lac

    Gilbert Gallerne

    7/10 Tout à la fois classique dans le fond et original dans la forme, cet opus séduit, et saura également allécher les lecteurs amateurs de fortes sensations. Une bien bonne cuvée pour le Poulpe, et qui en appelle d’autres, à n’en pas douter, comme le signale dans les ultimes lignes Gilbert Gallerne.

    14/09/2013 à 08:28 1

  • Le Poison du tigre

    Paul Naomi

    7/10 Efficace, aussi divertissant qu’instructif, ce deuxième ouvrage de la série est une fois de plus une réussite.

    14/09/2013 à 08:22

  • Les communiants de Rouen

    Gilles Delabie

    8/10 Une investigation policière habile et très intéressante, bien loin des lieux communs, et servi par une écriture efficace. En somme, une riche succession de très bons présages pour Gilles Delabie dont il ne s’agit ici que du premier roman.

    14/09/2013 à 08:19

  • Ceux d'en-bas

    Serge Brussolo

    8/10 Michelle Katz, de l’Agence 13 est chargée de concevoir un parc d’attractions à Lake Encounter, un petit village du Montana. Sur place, elle découvre une communauté soudée par la paranoïa tandis que les événements étranges se succèdent. Une ancienne décoratrice dont elle trouve le journal intime et qui a basculé dans la folie. Une vieille fable indienne à propos d’un enfant démembré. Une tribu décimée par des colons. Un mystérieux archer qui décoche au hasard des flèches sur la population. Et Michelle n’est pas au bout de ses surprises !

    Après Dortoir interdit, Serge Brussolo signait en 2010 ce deuxième tome de la série consacrée à l’Agence 13. D’entrée de jeu, le lecteur bascule dans les univers si typiques de l’auteur : surexcitation humaine, légendes multiples, et surtout cette cité qui vit dans une peur permanente. L’angoisse monte rapidement, et les révélations se bousculent. Chaque chapitre est l’occasion pour l’écrivain de tisser des ambiances sombres, nerveuses, et malmenées au gré de scènes très visuelles. À la manière de Boulevard des banquises, l’atmosphère de Lake Encounter devient rapidement étouffante et les multiples drames ne sont que les résurgences à retardement d’autres tragédies plus anciennes. Serge Brussolo maîtrise indéniablement son sujet, parvenant à établir en quelques paragraphes des personnages, toujours croustillants et fiévreux, au beau milieu d’une intrigue à tiroirs qui ne cesse de surprendre. Et ça serait d’ailleurs là le seul reproche que l’on pourrait trouver à ce roman : cette surabondance, presque abusive, de rebondissements, au point de parfois perdre le récit dans cet entrelacs de changements de pistes.

    Si cet opus aurait parfois gagné à être plus sobre, cela ne soustrait rien au génie littéraire de Serge Brussolo, qui continue de surprendre et d’agiter le panorama littéraire, ce roman n’étant qu’un exemple parmi tant d’autres de ces délicieux spectacles fictionnels qu’il sait offrir à ses fans.

    14/09/2013 à 08:14 4

  • Prise d'otage

    Jean-Luc Luciani

    7/10 Alors qu’elle sort du train, Inès et son père, policier, découvrent une adolescente mal en point dans les rues de Marseille, et se portent à son secours. Cette mystérieuse Sam se dit amnésique mais semble recéler des zones d’ombre. Une fois à l’hôpital, Sam prend Inès en otage. Toute l’équipe du père de la captive est désormais sur les dents pour les retrouver, sans compter d’étranges individus pour qui Inès n’est pas une jeune fille comme les autres.

    Ouvrage issu de la série consacrée à la Brigade Sud, ce Prise d’otage révèle immédiatement ce qui a fait le succès des précédents livres de Jean-Luc Luciani : chapitres courts et vifs, personnages attachants, style simple et efficace. Cette fois-ci, on suit Inès ainsi que l’essaim de policiers marseillais sur la piste d’une adolescente qui n’est autre qu’un malheureux cobaye. Si l’histoire est habile et le scénario bien construit, on regrette néanmoins une concision qui dessert le roman : la tension aurait pu être accrue sur quelques dizaines de pages supplémentaires, sans compter que les idées quant au progrès et l’usage des êtres humains pour les expériences scientifiques pouvaient être approfondies.

    Malgré une brièveté un peu regrettable, Jean-Luc Luciani confirme avec cet opus tout le bien que l’on pouvait penser de la saga dédiée à la Brigade Sud. L’adrénaline est suffisante pour les jeunes lecteurs auquel s’adresse le livre, sans oublier le fait qu’il fera naître en eux de justes réflexions à propos de la science et des prétendues avancées qu’elles apportent.

    14/09/2013 à 08:12

  • Vengeance à froid

    Lincoln Child, Douglas Preston

    8/10 Autant le précédent opus m’avait plu, mais sans plus, autant celui-ci m’a emballé. Le ton, le rythme, les révélations, et toujours cette rythmique chez les sieurs Preston et Child pour rendre un récit terriblement dynamique. Les révélations s’enchaînent, la cadence ne ralentit pas, et le final donne assurément envie de se ruer sur la suite.

    31/08/2013 à 10:02 2

  • Un peu plus loin sur la droite

    Fred Vargas

    7/10 L'un de mes premiers Vargas. J'en ai gardé un bon souvenir, avec des personnages croustillants.

    23/08/2013 à 09:24

  • Fièvre mutante

    Lincoln Child, Douglas Preston

    7/10 Toujours autant fan de la série consacrée à Pendergast. J’y ai retrouvé avec bonheur cet agent si spécial du FBI, un bonheur d’autant plus grand que les deux auteurs renouaient avec une intrigue qui avait des connexions directes avec sa propre histoire. Les sieurs Preston et Child ont encore une fois un réel talent de narrateurs savent mettre en scène des passages forts et visuels, et je me suis laissé porter jusqu’au bout de l’histoire. J’ai tout de même un bémol assez personnel à apporter : je n’ai pas vraiment été convaincu par l’histoire, je l’ai trouvée trop tirée par les cheveux. Mais peut-être que la suite, « Vengeance à froid », apportera un éclairage nouveau à ce récit et donc une remise en cause de mon jugement, néanmoins positif.

    05/08/2013 à 18:56 1

  • L'Honorable Société

    DOA, Dominique Manotti

    8/10 J’ai beaucoup apprécié ce roman. Écriture sèche et nerveuse, personnages dépeints en quelques traits, et une intrigue qui brasse raison d’État, politique, enquête criminelle et écologie. Je me suis allègrement laissé prendre par le rythme soutenu, les interactions entre les protagonistes, et la structure du livre, maîtrisée et solide. Même moi qui ne suis vraiment pas un fanatique des complots ni des ouvrages à connotation politique, je ne peux que le conseiller.

    05/08/2013 à 18:55 4