6/10 Ronald Wilby aurait pu être un adolescent comme les autres. Mais il a de curieuses relations avec ses contemporains, et est couvé à l’extrême par sa mère. Quand il essaie de flirter avec la jolie Carol, cela tourne au viol, après quoi Ronald l’étouffe pour l’empêcher de tout raconter à ses parents. La mère du tueur l’installe alors dans une cachette de la maison, en attendant que les choses se calment. Mais Ronald finit par s’habituer à cette condition. Aussi, quand sa chère maman décède et que de nouveaux propriétaires emménagent dans le domicile, il y a fort à parier que l’intrus, malgré ses efforts pour rester invisible, va se rappeler au bon souvenir des occupants.

Datant de 1973, ce roman de Jack Vance étonne dans un premier temps. L’idée de la réclusion au sein de la maison, théoriquement provisoire, est saisissante. L’auteur, avec des mots particulièrement simples et une plume qui allie efficacité et concision, met en place un décor troublant et anxiogène. Ronald, dans son rôle de psychopathe en devenir, est à ce titre singulier. Il lutte contre lui-même pour demeurer très discret, fait de réguliers exercices de gymnastique pour ne pas trop grossir, guette les instants propices pour se ravitailler dans une cuisine qui fut autrefois la sienne, et se plonge dans un univers de fantasy au gré des récits et dessins qui meublent son oisiveté. Ce ver dans le fruit va finir par bondir hors de sa cachette, mû par des pulsions perverses, notamment à l’occasion de la venue d’un couple et de ses trois charmantes filles. Néanmoins, si l’essentiel de la tension est préservé, Jack Vance rate certains coches, comme on manquerait des rendez-vous. L’adolescent meurtrier n’engendre que rarement la peur, ses rares sorties hors de son repaire ne sont pas suffisamment angoissantes, et certains passages, que l’on pouvait espérer tels des points d’orgue de ce roman, laissent un goût d’inachevé. Par exemple, le final est assez plat, alors que le lecteur pouvait légitimement tabler sur un paroxysme de suspense. De même, les saynètes, multiples, décrivant avec force détails ce que mangent les occupants – et même si cela devient l’obsession compréhensible de Ronald – finissent par lasser.

Un postulat très intéressant et prometteur, mais qui manque souvent de relief, de nervosité ou de noirceur. Cependant, cet ouvrage, honorable quadragénaire, constitue une curiosité dans le domaine de la littérature policière, d’autant que Jack Vance a surtout écrit de la fantasy.

23/01/2016 à 08:18 El Marco (3430 votes, 7.2/10 de moyenne) 1

6/10 Ronald est un jeune homme qui a commis une tentative de viol. Sa mère décide de le protéger de la police en le cachant, le temps que l'affaire se tasse, dans un réduit de la maison familiale. Mais les choses se compliquent quand la mère de Ronald part pour l'hôpital et qu'une autre famille vient emménager dans la maison... Je n'ai pu lâcher ce roman une fois débuté, même si l'intrigue s'avère être très linéaire, car on se demande bien ce que va devenir cet espèce de fantôme, cette "créature" qui habite les murs. Très vite cette pièce cachée apparaît comme la métaphore de la part sombre de chacun. Vance joue avec le voyeurisme et la perversité. Il dénonce de plus le puritanisme bien-pensant de la société américaine. Alors, même si on ne tient pas là un chef-d'oeuvre, et que je préfère les romans de science-fiction de Vance, "Méchant garçon" se lit avec plaisir et décrit un personnage bien pathétique.

10/12/2015 à 12:54 LeeWeel (357 votes, 7.9/10 de moyenne) 1

6/10 Clairement pas à la hauteur de mes attentes. Le folio aurait mérité une nouvelle traduction pour rendre le texte moins vieillot.
L'histoire est bancale mais pas dénuée d'intérêt.

24/05/2015 à 12:01 OttisToole (283 votes, 7.1/10 de moyenne) 1

7/10 Jack Vance abandonne son genre de prédilection (une excellente science-fiction mâtinée de fantasy, à découvrir absolument !) pour nous proposer ce petit thriller efficace. Lu il y a pas mal d'années, je garde un très bon souvenir de ce roman étouffant et assez malsain. C'est vrai que les répétitions sont présentes mais elles sont liées au principe du huis-clos. L'idée du gamin psychopathe et voyeur qui vit dans le sous-sol de la maison est d'une redoutable efficacité.

25/11/2014 à 12:19 zonedead (417 votes, 7.4/10 de moyenne) 1

3/10 Une grosse daube!!!! je ne comprends pas comment on peut noter ce livre 9/10 ou 10/10 .Répétitions à foison.Tout le long le livre traite du même sujet. Réactions carrément à côté de la plaque etccccc. Une honte!

14/07/2011 à 18:16 jczounia (29 votes, 6.5/10 de moyenne)

10/10

04/11/2007 à 23:00 balooo (169 votes, 7.7/10 de moyenne)

7/10 Jack Vance est très connu pour ses "cycles" en Heroic Fantaisy et beaucoup moins pour ce petit thriller fort sympathique qui se lit vite et bien ! Je suis ravie de voir qu'il a été réédité.

08/08/2007 à 16:28 Ironheart (848 votes, 7.4/10 de moyenne) 2