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Michelle Annabella Katz, Premiers combats
7/10 La genèse de Michelle Annabella Katz, devenue combattante sous la férule de son père, décoratrice sous l’influence de sa mère, avant d’être embauchée par la mystérieuse Agence 13. En soi, ce n’est pas une histoire extraordinaire ni remarquable, mais plutôt une sorte d’échauffement pour Serge Brussolo, avant de rempiler pour le quatrième tome « Le Manoir de l’Ecureuil », ou encore un moyen pour le lecteur de se remettre dans le bain avant de suivre une nouvelle aventure de Mickie. Un opus certes pas indispensable, mais court et plaisant, et qui ravira à coup sûr les fans.
23/04/2017 à 08:38 2
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Pas de vacances pour Fantômette
6/10 Un agréable moment de lecture aux côtés de Fantômette, une héroïne et croustillante. De l’aventure, de l’action, et beaucoup d’humour, dans les situations comme dans les dialogues, avec force jeux de mots, pour une intrigue bien sympathique, même si je regrette que la nature du trafic soit si vite dévoilée.
23/04/2017 à 08:37 1
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Le Manoir de la terreur
6/10 Une histoire qui recycle l’histoire du Docteur Jekyll et Mister Hyde ainsi que la lycanthropie. Une histoire certes prenante et bien écrite, suffisamment efficace pour promettre quelques frissons à un jeune lectorat, mais qui ne m’a pas semblé suffisamment originale : il y avait tant à faire pour se démarquer de ces deux postulats, ce que R.L. Stine ne tente jamais. De même, la chute, tombant certes dans les deux dernières pages, est intéressante, mais elle en devient presque attendue, quand on connaît un peu les « tics » scénaristiques de l’écrivain.
23/04/2017 à 08:36 1
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Détective Conan Tome 71
5/10 Un épisode bien moins intéressant que les autres à mes yeux. Un premier récit sympathique mais sans plus, où un jeune policier cherche sur une cassette VHS un ancien amour d’école ; c’est gentiment mené et sentimental en diable, mais sans le moindre frisson. L’autre intrigue, incomplète, mène Conan – voire Shinichi quand il prend le produit adapté – et ses amis à Londres. Au programme : un tueur en quête de vengeance, un possible attentat, du tennis, et un fil rouge que constitue Sherlock Holmes et les livres le mettant en scène. Alors, certes, c’est original et intéressera probablement les aficionados d’Arthur Conan Doyle pour les multiples références, mais ça manque un peu de nerf, le complot est capillotracté (surtout le coup du braille), ça traîne en longueur selon moi, et les dialogues en anglais sous-titrés en français m’ont profondément agacé car inutiles. Bref, une carte postale londonienne agréable, mettant à l’action Shinichi aidé de ses camarades dont Ran et le professeur Agasa, mais qui ne m’a jamais enflammé.
23/04/2017 à 08:35 1
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No Guns Life tome 1
9/10 Un manga vraiment prenant, où l’on suit Jûzô Inui, un « extend », mi-humain mi-robot chargé de démêler les affaires ayant trait à ses semblables. Le voilà pris dans une très étrange histoire, où se mêlent un énigmatique enfant kidnappé, des gosses pourchassés, une nonne très spéciale, un pouvoir dénommé « harmonie », des cigarettes aux propriétés insoupçonnées, et une lutte secrète entre deux entités. Du combat, de l’action, des androïdes qui se déchaînent, et, au final, de jolies pensées quant à l’identité, la place dans la société, le libre arbitre ou la rédemption. Un graphisme ultra efficace, même si j’ai trouvé que parfois les batailles devenaient esthétiquement confuses, et un scénario riche et à multiples tiroirs. Un ouvrage qui emprunte quelques codes de la science-fiction, fait des clins d’œil à Hellboy, et se permet d’avoir son propre ADN tout en y incluant des références nombreuses. Un régal.
23/04/2017 à 08:34 1
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Sens Interdit[s]
8/10 Ce sont plusieurs enfants que l’on retrouve morts dans les alentours de la ville de Sens. Le point commun, en plus du jeune âge des victimes, est qu’ils étaient issus de la notabilité locale. Serait-ce une vengeance ? L’œuvre d’un tueur en série ? D’une vague de suicides ? Luc Mandoline est bien décidé à tirer cette sordide histoire au clair.
Cet ouvrage issu de la série consacrée à l’Embaumeur est un pur régal de noirceur. On y retrouve avec plaisir notre thanatopracteur préféré, toujours aussi charmeur et direct, obstiné dans sa quête de la vérité, et entouré de ses camarades Sullivan Mermet, ancien légionnaire, et Elisa Deuilh, l’incendiaire journaliste rousse. Jacques Saussey s’est glissé avec facilité – et indéniablement avec un plaisir communicatif – dans la peau de l’Embaumeur, comme l’ont fait avant lui, entre autres, Michel Vigneron, Maxime Gillio ou Jess Kaan. Son style, abrupt et efficace, séduit de la première à la dernière page. L’intrigue est également très réussie, et ce ne sont que les ultimes pages de ce livre écrasé de dureté qui offriront la résolution complète de l’histoire.
Environ cent-vingt pages d’une lecture efficace et prenante, saturées de ténèbres et de suspense, pour probablement l’un des opus les plus sombres de la série, ce qui n’exclut pas un humour de bon aloi et des moments de franche rigolade, tels des coupe-feux au beau milieu d’un incendie. On ne peut que remercier Jacques Saussey pour ce moment de fièvre passé au côté de l’un des personnages récurrents de la littérature policière française les plus atypiques qui soient.16/04/2017 à 08:55 1
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Sang maudit
9/10 Tout commence par un simple cambriolage au cours duquel des diamants disparaissent de chez la famille Leggett. Mais le détective délégué pour enquêter sur ce vol a tôt fait de remarquer que Gabrielle, la jeune fille de la famille, est peut-être au centre de l’affaire. Son propre sang ne serait-il pas corrompu, au risque qu’une malédiction pèse sur elle ?
Dashiell Hammett n’est pas un écrivain comme les autres. Il est de ceux qui ont ouvert une voie, bâti un genre, défini des jalons. Ainsi, presque quatre-vingt-dix ans après la parution de ce Sang maudit, la puissance du roman demeure. L’intrigue y est riche, découpée en trois grandes parties, chacune recélant des enchevêtrements et des ramifications de très grande qualité. Les personnages, décrits souvent à l’acide, constituent une véritable faune éclectique et autant de points d’appui pour une intrigue – voire des intrigues – qui ne cessent de rebondir et prendre de l’ampleur. Tout y passe : chantage, manipulation, usurpation d’identité, influence sectaire, drogue, etc. Parallèlement, Dashiell Hammett est également un narrateur hors pair. Un style concis, rêche, qui sait aller à l’essentiel sans pour autant museler la causticité de la plume. Et, au centre de cette histoire prenante de bout en bout, une femme : Gabrielle. Persuadée que son hérédité a concentré dans ses veines ce qu’il y a de pire chez ses géniteurs. Une anxiété de tous les instants que semble démontrer les épreuves qu’elle va rencontrer. A cet égard, les scènes marquantes ne manquent guère, depuis la mort téléguidée de la mère de Gabrielle – ou comment la haine et la rancœur transforment un jeu innocent en une ignoble manipulation – au combat du détective contre un spectre phosphorescent dans l’enceinte d’une communauté sectaire.
Il est des ouvrages qui marquent durablement les esprits. Leur intrigue, leur puissance narrative, leur complexité ou leur maestria peuvent constituer autant de paramètres expliquant cette mémorabilité. Et quand tous ces éléments se retrouvent en un seul opus, la rencontre n’en est que plus glorieuse. Au même titre que Moisson rouge ou Le Faucon maltais, ce roman est né pour poinçonner les esprits et inviter tous les écrivains ultérieurs à célébrer son immense qualité. Et s’il existe un panthéon pour les auteurs policiers, assurément, Dashiell Hammett y siège avec toute la déférence qu’il méritait, mérite et méritera jusqu’à la fin des temps.16/04/2017 à 08:45 3
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Léo a disparu
8/10 Léo a disparu. Un événement incompréhensible. Nul ne sait si, en arrivant au collège, il a été kidnappé ou s’il a fugué. Ses amis s’interrogent, notamment Olivier, Clément et Estelle. Sans compter, bien évidemment, la maman de Léo. Et Gilles Valérian, le gendarme qui va enquêter sur cette affaire.
Avec cet ouvrage destiné à la jeunesse, Roselyne Bertin retient l’attention de la première à la dernière page. Une écriture simple et efficace, entraînante, tissant d’amples moments de suspense, de tension et de zones d’ombre pour retenir l’attention. Une histoire simple, jamais simpliste, crédible et prenante, où s’entrecroisent avec intelligence les points de vue des divers protagonistes. Les amis du disparu, mais aussi Gilles, fin et pugnace, qui saura retrouver la trace du garçon. D’ailleurs, il est à noter que Roselyne Bertin a bâti un récit différent de ce que l’on trouve habituellement dans les polars pour les jeunes. C’est un véritable concours de circonstances et de rencontres, un enchaînement fort plausible d’événements inattendus, qui va conduire le pauvre Léo au cœur d’un engrenage qui pourrait bien lui être fatal. Comme de bien entendu dans ce type de littérature, la fin heureuse mettra en relief des attitudes humaines fort louables ainsi que des qualités d’âme estimables, comme l’amitié, le sens du devoir, la protection des êtres – et parfois des animaux – plus faibles que soi, au terme de deux jours d’une disparition que Léo n’oubliera probablement jamais. Et les juvéniles amateurs de littérature policière non plus.16/04/2017 à 08:40 1
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La Rage du dragon
7/10 … ou comment un jardinier massacré par un tyran local et ses trois sbires prend sa revanche grâce à une vieille dame qui lui enseigne le kung-fu. Un petit régal d’humour et d’ixième degré, ponctué de blagues potaches (comment faire pipi quand on a des serpes greffées aux mains, ou la mauvaise haleine de Leung à force de se laver les dents avec les pieds), qui se lit très facilement, avec des illustrations d’Alfred dynamiques et explosives. Une série B littéraire totalement assumée, particulièrement rapide à lire et jouissive.
09/04/2017 à 08:32
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Secret volume 1
7/10 Une histoire intéressante, autour de la potentielle culpabilité de trois adolescents lors d’un accident de car. Du mystère, des interactions prenantes, et j’ai retrouvé avec plaisir le style scénaristique de Yoshiki Tonogai des séries « Judge » et « Doubt », avec toutefois un graphisme et des traits bien moins poussés et travaillés.
09/04/2017 à 08:31 1
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Sous-sol interdit
7/10 Une histoire prenante et bien menée, avec de nombreux (et anxiogènes) allers-retours avec la cave de la famille Brouwer où le père mène d’étranges expériences. Des rebondissements intéressants, depuis l’identité du père jusqu’à la nature même des expérimentations, jusqu’à l’épilogue, certes peu crédible, mais qui rebat les cartes de façon enthousiasmante.
09/04/2017 à 08:30 1
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Mission 10 - Le Grand Jeu
7/10 Entre l’infiltration musclée du groupuscule d’un dirigeant anarchiste menant à l’arrestation d’un ancien membre de l’IRA à l’invasion d’un centre de l’aiguillage aérien anglais pour en éprouver les failles, cet épisode de la série commence sur les chapeaux de roue ! Par la suite, même si le récit est sacrément efficace, toujours aussi entraînant, bien écrit et sans guère de temps mort, je regrette que la mission tant attendue dans le camp ne débute que si tard (elle est annoncée vers la page 150). De même, comme Nico, je déplore que l’enjeu soit, pour une fois, si minime (uniquement une mission d’entraînement, même si elle va requérir de sacrés talents de combat et de stratégie). Pas mon ouvrage préféré de CHERUB, mais tout de même un agréable moment.
09/04/2017 à 08:28 2
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Le lézard lubrique de Melancholy Cove
9/10 Melancholy Cove, une petite station balnéaire des Etats-Unis. En apparence, une commune sans fièvre aucune, où le banal mois de septembre commence à apparaître. Mais cette fois-ci, il va y avoir du changement en ville.
De ce roman complètement barré de Christopher Moore, il est vraiment difficile d’en dire plus sans dévoiler la série de catastrophes imaginées par l’auteur. Sur un ton absolument foutraque et enthousiasmant, le lecteur va aller de surprises en surprises, et la faune – humaine – locale est irrésistible. Jugez plutôt. Bess, une femme pendue à qui on a peut-être donné un petit coup de main final. Théo, le policier local, fumeur invétéré de marijuana. Une tenancière de bar dont le corps a été patiemment complété de pièces de métal jusqu’à devenir une femelle Terminator. Valérie, la psychiatre du patelin, qui décide de faire remplacer tous les antidépresseurs prescrits à ses patients par des placebos. Winston, le pharmacien qui ne peut avoir des érections qu’en pensant à des dauphins. Molly, une ancienne actrice de films de série Z, entendant une voix intérieure et vivant dans une caravane. Catfish, un joueur de blues qui cache un bien étrange secret. Cette arche de Noé vous paraît-elle déjà saturée ? Eh bien non, pas tout à fait. Vous auriez bien encore un peu de place pour un lézard géant, rendu mutant par les radiations, particulièrement fâché que Catfish ait un jour tué l’un de ses petits ? Christopher Moore n’est pas seulement un écrivain, c’est également une aventure à lui tout seul. Une imagination débridée, aussi imaginative et corrosive que celle d’un sale gosse qui couche sur le papier ses plus incroyables délires et fantasmes. Le risque était immense, voire presque inéluctable, que cette abondance d’idées décalées devienne une fange stérile, un pathétique bordel, du grand-guignol. Pourtant, l’auteur, par on ne sait trop quel enchantement, nous rend l’ensemble non seulement hilarant mais aussi terriblement efficace. Sur les quelque quatre-cents pages de ce capharnaüm littéraire, tout s’emboîte, au gré des relations interpersonnelles, des conséquences imprévues du moindre geste anodin, et des mécanismes désopilants mis en œuvre par Christopher Moore. On retiendra de nombreuses scènes réjouissantes, comme la tentative ratée d’accouplement entre le lézard géant et le camion-citerne, les pèlerins venus rendre hommage au monstre dans la grotte, son intolérance au lait des vaches qu’il aura dévorées, ou encore ces dialogues burlesques (comme ceux du premier chapitres, où les policiers tentent de savoir si la victime était amish ou mennonite en vertu du fait qu’elle possédait un mixer et des fermeture Éclair sur ses vêtements).
Un roman sidérant, presque sidéral, assumant la plus saugrenue des déviances, de bout en bout. Une magnifique tranche d’un immense n’importe quoi, porté par le style et la plume décomplexés d’un Christopher Moore en état de grâce… ou sous l’emprise de puissants psychotropes, sachant que le lecteur n’est nullement obligé de consommer les mêmes stupéfiants pour prendre à son tour son pied.01/04/2017 à 09:53 3
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Pluto tome 1
9/10 Un manga saisissant. J’y suis d’abord allé un peu à reculons, en raison d’une couverture terne à mes yeux, et puis je me suis lentement fait transporter par l’histoire. Un récit nourri des préceptes d’Asimov et d’autres références à la science-fiction, tout en possédant son propre ADN. Des robots marquants, avec bien évidemment le protagoniste, Gesicht, mais aussi Mont-Blanc, le colosse mystérieusement tué en Suisse, Brau 1589, le tueur reclus et portant une lance dans le ventre qui le tuerait si on la lui enlevait, North 2, hanté par la guerre et vivant une poignante amitié avec un compositeur aveugle, et enfin Brando, le lutteur invincible. Une histoire envoûtante et originale, je serai très probablement au rendez-vous d’autres épisodes, celui-ci s’achevant sur un clin d’œil appuyé à l’œuvre d’Osamu Tezuka.
01/04/2017 à 09:50 1
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SOS dans le cosmos
Guillaume Guéraud, Alex W. Inker
7/10 …ou la folle odyssée dans l’espace. Un chat involontairement héroïque, des Martiens qui ressemblent à des oreillers, un cyborg débile à souhait, et des références appuyées et assumées au film Alien. C’est iconoclaste en diable, bourré de plaisanteries puériles et jubilatoires, jusqu’au final gentiment canaille. Un petit moment de bonheur, sans prétention aucune, et souligné, voire tonifié, par la mise en page et les dessins d’Alex W. Inker.
01/04/2017 à 09:49
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Un loup-garou dans la maison !
6/10 Rien de très nouveau sous le soleil de la lycanthropie, avec son lot attendu de scènes, parfois téléphonées, sur la transformation en bête assoiffée de sang, de doutes quant à l’identité du monstre tueur, et de passages d’une aimable tension. C’est indéniable, ça se laisse lire facilement en procurant de quoi animer les jeunes lecteurs, mais cet ouvrage ne constitue pas à mes yeux l’un des meilleurs de R.L. Stine.
01/04/2017 à 09:48 1
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#Scoop
6/10 Baptiste Jourdain, journaliste au magazine Scoop, découvre dans les toilettes des bureaux de la revue le corps de Pascal Doumantier, égorgé. Aidé de la désirable commissaire Isabelle, Baptiste va user de ses connaissances du milieu médiatique pour appréhender le criminel.
Yann Le Poulichet nous livre un cocasse roman policier. Dès le premier paragraphe, la victime du crime est découverte, et le style plein d’allégresse de l’auteur ne faiblit jamais. Fort d’une excellente culture journalistique – l’écrivain publie des articles dans Voici, les réparties risibles sont nombreuses et claquent efficacement. Les situations, portraits vitriolés des mœurs des journaux travaillant dans le people, sont sacrément bien senties, et l’on s’amuse autant que l’on s’instruit au gré des diverses mécaniques et méthodes de travail si particulières. Avec cet ouvrage, vous apprendrez tout des techniques employées : comment les paparazzis planquent, les moyens de payer les informateurs, ainsi que quelques éléments intéressants sur les dessous de la profession. En soi, l’intrigue n’est pas véritablement mémorable, mais Yann Le Poulichet nous régale sur un tout autre domaine : l’humour. L’histoire n’est en fait qu’un prétexte – habilement exploité – pour nous faire découvrir les coulisses de ce business parfois peu reluisant, avec à la clef une sacrée dose de second degré. Malgré cet aspect policier qui passe à l’arrière-plan, on passe un agréable moment aux côtés de ces reporters (souvent) de l’inutile.01/04/2017 à 09:41 1
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Psycho-Pass tome 1
7/10 Une histoire qui se rapproche de « Minority Report », mais avec ses propres codes. Un récit assez glauque, où il est question de greffes, de médecine de pointe et d’anthropophagie. Une ambiance prenante, des « chiens de chasse » unis en une équipe efficace, le tout servi par une trame prenante. L’intrigue ne se dénoue qu’en partie à la fin de ce tome, excitant la curiosité du lecteur et donnant très envie de connaître la suite.
01/04/2017 à 09:40
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Retour à Whitechapel
8/10 En pleine Seconde Guerre mondiale, Amelia Pritlowe est infirmière dans une capitale britannique matraquée par les bombes. Une lettre posthume de son père lui apprend sa terrible filiation : elle est la fille de Mary Jane Kelly, l’une des victimes de Jack l’Eventreur. Amelia se fixe alors un objectif : découvrir l’identité du célèbre tueur en série.
Les ouvrages policiers ayant trait à ce sinistre monstre sont nombreux. Aussi, quand un nouveau livre paraît à ce sujet, il est compréhensible que l’on puisse être, de prime abord, dubitatif voire indifférent à cette nouvelle pierre portée sur un édifice déjà fort ample. Pourtant, ici, Michel Moatti parvient à tirer son épingle du jeu. On pouvait craindre une héroïne hollywoodienne, tombée du ciel, et résolvant une énigme vieille de plus d’un siècle. Il n’en est rien. Amelia est une femme, certes opiniâtre et intelligente, mais elle n’est en rien le prototype du personnage invincible et omniscient. Elle doute, a peur, tente de remonter la piste de Jack l’Eventreur. C’est surtout une véritable fureteuse, arpentant les archives de la police et de la société de ripperologues qu’elle fréquente. La structure du roman est également osée : il s’agit d’un enchevêtrement de textes issus du carnet tenu par Amelia, de reconstitutions de scènes de l’époque (frissons garantis) et de saynètes extraites du jury d’enquête de l’époque. Indéniablement, Michel Moatti a effectué un remarquable travail en amont, se documentant, et rendant ses recherches particulièrement passionnantes. Et la légitime question que l’on peut poser celles et ceux ayant fini cet opus est la suivante, comme le ferait benoitement un téléspectateur ayant manqué le final d’un feuilleton policier : « Alors, qui a fait le coup ? ». Quand certains œuvrent dans le strict domaine documentaire (cf. Sophie Herfort dans son Jack l’Eventreur démasqué), d’autres choisissent la pure voie de la fiction (comme Michael Dibdin et L’ultime défi de Sherlock Holmes ou Bob Garcia avec son Duel en enfer. Michel Moatti suit une troisième voie, empruntant aux deux précédentes : le réel côtoie l’imaginaire. Si certains lecteurs lui reprocheront ce choix – comme certains exècrent la cuisine sucrée-salée –, il faut reconnaître à l’écrivain une besogne colossale de recherches dans laquelle il a inséré, au fil du récit, des individus qu’il a inventés, notamment Amelia, prétendue fille de Mary Jane Kelly. Et l’explication qu’il offre, cet homme qu’il incrime – ou plus exactement ces hommes – figurent déjà dans la la longue liste des suspects déjà connus de tous les détectives amateurs. Les éléments d’accusation sont certes étayés et intéressants – d’autant que Michel Moatti reprend certaines imputations déjà employées par un autre écrivain que nous ne nommerons pas ici afin de préserver le suspense – et l’on sait déjà que quelques aficionados de ce cas criminel sauront lui opposer d’autres arguments.
Au final, il s’agit d’un ouvrage riche et dense, où la réalité et la fiction valsent dans une même danse macabre. Un point de vue supplémentaire sur le sujet, à ranger à côté de tant d’autres, que ces derniers confirment ou infirment la thèse ici soutenue. Demeure un livre-procès très habilement mené, adroitement écrit, et atypique dans sa forme, sur un mystère qui ne sera peut-être jamais résolu et où tout un chacun a sa propre intime conviction, ignorant si celle-ci est la bonne ou non.01/04/2017 à 09:33 10
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La Maison de l'angoisse
8/10 La soirée s’annonce sympathique pour Mortimer : il est avec sa copine Aglaé, son chat Frisson, sous la surveillance de Clarabelle, sa sœur. Et quand cette dernière déclare aux enfants qu’elle les laisse pour participer à une soirée entre amis non loin de là, la perspective de festivités encore plus avantageuses apparaît ! Sauf que tout ne va pas se dérouler comme prévu.
Agnès Laroche, dont on connaît déjà, entre autres, les très bons Murder Party, Le Fantôme de Sarah Fisher ou Tu vas payer, a signé une série consacrée à Mortimer. On retrouve tous les éléments nécessaires à ce que l’attention des jeunes lecteurs soit happée du début à la fin : des personnages agréables et auxquels on peut aisément s’identifier, une écriture simple et efficace, et une tension qui ne retombe jamais. Les divers événements mis en scène le sont avec intelligence et à-propos : l’énigmatique importun, les bruits étranges dans la maison, l’intrusion de souris, la coupure d’électricité, le tonnerre, etc. Finalement, l’épilogue sera heureux et inattendu.
Typiquement, l’ouvrage à suspense à conseiller aux plus juvéniles, car tout y est : l’écriture prenante et séduisante, les péripéties à faire trembler les gamins, et une bienvenue dose d’humour. Avec ce très court roman, Agnès Laroche enthousiasme autant qu’elle donne envie de lire les autres bouquins de cette série.01/04/2017 à 09:27 1