Surcouf

366 votes

  • L'Année du lion

    Deon Meyer

    9/10 Excellent bouquin à la lecture captivante ! Par contre, la multiplication des chapitres intermédiaires relatant les aventures des différents protagonistes se déséquilibre un peu sur la fin. le sujet est brulant d'actualité et le traitement du thème par l'auteur très original.

    02/09/2019 à 10:27 7

  • L'Attentat

    Yasmina Khadra

    9/10 Un livre particulièrement prenant et bien écrit ! Incontournable !

    09/05/2011 à 10:28 2

  • L'Eté circulaire

    Marion Brunet

    9/10 Un portrait sans concession d'une Provence moins bucolique que celle de Pagnol ou Giono. Dans les banlieues pavillonnaires et dans les exploitations agricoles se croisent des immigrés à peu prés intégrés, des immigrés toujours pas intégrés, des gens de souche racistes, des femmes peu considérées et des niveaux de richesses qui créent d’âpres jalousies. Ajouter la chaleur de l'été, des adolescentes en quête de sensations, une bonne dose de bière et de pastis, et tous les ingrédients sont réunis pour arriver au drame. L'impunité étant la cerise sur le gâteau. Très bon roman noir.

    13/01/2020 à 15:11 4

  • L'été en pente douce

    Pierre Pelot

    9/10 Souvent présenté à sa sortie comme la quintessence du roman noir à la française, j'ai trouvé le livre de Pierre Pelot à la hauteur de sa réputation. Publié en 1986, il n'a pas pris une ride. Peut-être parce que ce qu'il contient possède une forme d'immuabilité. Il met en scène des machos d'une beaufitude totale, des alcooliques, des inadaptés de la vie et de la société, le tout dans un milieu rural pas vraiment ouvert. Fane, le manchot déclassé, Mo, son frère attardé, les voisins garagistes, ils sont tous de très gros buveurs. Lilas, la bimbo fiancée de Fane, victime de son corps magnifique, allume malgré elle tous les mâles qu'elle croise. Fane l'a acheté à son ex pour un lapin et une caisse de bière. S'ajoute à ces personnages un contexte bien lourd. Décès de la mère de Fane et Mo, chaleur de l'été, commérages, filouterie des voisins qui lorgnent sur la maison et le terrain avec la complicité d'un notaire, sexe débridé et sans romantisme... Tout concourt au drame qui s'insinue peu à peu jusqu'à l'embrasement final. C'est noir, glauque, et poisseux de bêtise, d'imbécilité et de cruauté. Gérard Krawczyk en a fait un film tout aussi réussi avec l'inimitable grincheux Jean-Pierre Bacri, la superbe Pauline Lafont (dans le livre, Lilas est brune) et le tendre Jacques Villeret (tous disparus).

    05/09/2023 à 09:54 6

  • L'heure des gentlemen

    Don Winslow

    9/10 Plus désabusé que dans la patrouille de l'aube, le privé Bonne Daniels glisse vers l'heure plus tranquille des gentlemen. Sa philosophie surfienne est mise à mal par de tristes tensions raciales qui ne devraient pas, selon lui, entacher le monde cool du surf et des spots de San Diego. pas si simple dans un endroit ou se côtoient narcos mexicains, gangs de rue, skins et touristes. En plus, Boone va défendre la vérité, aux côtés d'avocats et de flics, et au détriment de ses potes.

    15/01/2014 à 14:12

  • L'Île des âmes

    Piergiorgio Pulixi

    9/10 Grosse et bonne surprise que ce policier qui se déroule en Sardaigne. Mêlant histoire locale, mythologie, habitants d'une zone très reculée, secte néo-païenne et crimes rituels, l'auteur nous tient en haleine de bout en bout. Servie par des personnages aussi typés que crédibles, un décor très bien décrit et une ambiance ciselée, on suit les tribulations des enquêtrices, les rebondissements au fil des découvertes, les fausses pistes, le tout avec un grand plaisir. La fin, maitrisée avec finesse et originalité, laissant une fenêtre ouverte sur l'imagination permet de refermer le livre sur une excellente impression.

    09/01/2024 à 09:29 10

  • L'Ombre du vent

    Carlos Ruiz Zafón

    9/10 Peut être un peu long par monent, mais ça n'enlève rien à cette histoire si riche et si bien racontée.

    31/05/2010 à 15:36

  • La Conspiration des poissonniers

    Didier Savard

    9/10 Dick hérisson est sur la piste de Shub-Ur-Khur, "celui qui dort sous les mers", une créature antédiluvienne de Mésopotamie. Son existence lui a été révélée par le testament du Dr Nulpar, contenant le journal de bord du Rozenkreutz, bateau qui a sombré avec le sarcophage retenant le monstre prisonnier. L'épave est retrouvée par Dick Hérisson et Jérôme Doutendieu, son ami journaliste, et ramenée à Marseille. Malgré les effluves de poisson pourri qui règnent sur l'album, on se régale tout de même des décors soignés de Savard, le restaurant Train bleu à la gare de Lyon, Notre Dame de la Garde à Marseille et ses ex-voto, le vieux-port, les calanques, le tunnel du Rove entre Marseille et Martigues... On trouve des clins d’œil à d'autres héros de bd notamment Tintin, ou à d'autres livres (Lovercraft, Poe ...) ou à des films comme L'exorciste, aux figures pagnolesques de Marseille... Savard maitrise parfaitement son scénario et son dessin, oscillant entre Hergé et sa rigueur de la ligne claire ou Tardi et son exubérance. Il mélange avec brio enquête, archéologie, fantastique, épouvante, mythologie, humour. De plus, cet album bénéficie d'une pagination de 56 pages ce qui permet à l'auteur de donner tous les détails de son histoire. C'est pour moi l'album le plus abouti de Savard, celui qui caractérise le mieux son œuvre.

    18/11/2022 à 11:21 3

  • La Disparition de Josef Mengele

    Olivier Guez

    9/10 Olivier Guez retrace la fuite de Josef Mengele, médecin à Auschwitz, surnommé l'ange de la mort. Exploitant les faits réels connus et attestés de la vie de Mengele en Amérique du sud, à travers Argentine, Paraguay, Brésil ... et en romançant les parties manquantes, l'auteur nous décrit le quotidien du fuyard dont la tête était mise à prix par plusieurs pays et organisations comme le centre Wiesenthal. Le portrait de Mengele est très riche, comme son état d'esprit dénué de regret, de remord, ou de la moindre once de culpabilité. On y découvre le soutien de sa famille, des réseaux d'anciens et de néo nazis, des régimes de Juan Péron ou de Stroessner, ainsi que l'installation relativement facile des nazis en Argentine ou il créent une communauté soudée, rêvant même pendant quelques années à un retour aux affaires politiques. La découverte précise des atrocités commises par Mengele et le nombre de victimes finira par éloigner nombre de soutiens au fuyard, à commencer par celui de sa femme puis son fils. Écrit un peu comme un road-movie à travers l'Amérique du Sud et l'Europe, depuis la fin de la guerre jusqu'aux années 1980, on croise nombre de personnages historiques, on découvre les évènements qui ont parfois permis à Mengele d’échapper aux poursuites, le tout avec un style très vif qui fait de roman, noir comme l'uniforme du personnage principal, un livre passionnant et instructif.

    05/09/2017 à 10:37 9

  • La Fille du fermier

    Jim Harrison

    9/10 A partir d'un fait divers tragique, Jim Harrison écrit une nouvelle dont la noirceur est atténuée par l'hymne à la nature et aux grands espaces du Montana. Ces éléments, avec les animaux, sauvages et domestiques vont permettre à l’héroïne de dépasser un traumatisme et de ne pas gâcher sa vie dans l'accomplissement d'une vengeance légitime qui aurait pu la priver de sa si chère liberté. De très belle lignes sur les grands espaces américains et la ruralité, dans toute ce qu'elle peut avoir de noble mais aussi de brutal.

    16/01/2018 à 10:29 4

  • La Forêt des Mânes

    Jean-Christophe Grangé

    9/10 Un Grangé à nouveau au sommet de son art ! La deuxième partie, en Amérique latine, est particulièrement intéressante. A partir de faits historiques tragiques, JC Grangé a superbement habillé son thriller. La fin, inattendue, clos parfaitement cette histoire très originale.

    15/09/2011 à 12:20 2

  • La Frontière

    Patrick Bard

    9/10 J'ai lu beaucoup de livres sur Ciudad Juarez et ses crimes, en français et en espagnol. Celui de Patrick bard est un des meilleurs, passant en revue toutes les hypothèses, maitrisant parfaitement le sujet, les tenants et les aboutissants économiques, sociaux et politiques du problème. Excellent ouvrage qui tient parfois plus du documentaire que du roman.

    24/03/2010 à 15:17 3

  • La Main froide

    Serge Brussolo

    9/10 Un des bouquins de Brussolo que j'ai préféré avec Le chien de minuit.

    04/02/2011 à 13:32 1

  • La Mine de l'Allemand perdu

    Jean-Michel Charlier, Jean Giraud

    9/10 Première partie d'un diptyque (baptisé l'or de la sierra lors de la publication en un seul volume) autour d'une mine d'or légendaire dans les monts de la superstition (Arizona). Mc Clure se laisse embobiner par Prosit Luckner, faut géologue mais vrai assassin qui prétend avoir découvert une fabuleuse mine d'or (inspiré de la légende de la mine du Hollandais perdu, Jacob Waltz, qui en fait était allemand). Deux tueurs qui se font passer pour des marshalls sont à ses trousses. Blueberry et Mc Clure d'un côté, Wally Blount et Cole « Crazy » Timbley de l'autre s'enfoncent dans le désert à la poursuite de Prosit, sur le chemin de la mine.
    Un des meilleurs Blueberry pour le dessin et le style western sublimé par Giraud et un scénario d'aventures impeccablement ciselé par jean-Michel Charlier. Bd faisant partie des incontournables !

    07/10/2022 à 09:33 1

  • La Mort nomade

    Ian Manook

    9/10 Ce 3e (et dernier) tome offre un plaisir égal, et peut être supérieur au 1er. Par le sujet choisi, pillage économique, pillage écologique, pollution, corruption, par le rôle différent du héros Yeruldelgger, plus que jamais défenseur de la tradition, par les rebondissements tragiques, par l'humour ciselé qui surprend au détour d'un dialogue. On se régale toujours des descriptions des mongols et la Mongolie. Un roman réaliste par bien des aspects, notamment la fin qui laisse entrevoir bien peu d'espoir de voir la sagesse et la raison prendre le pas sur la cupidité.

    17/07/2017 à 13:24 6

  • La patrouille de l'aube

    Don Winslow

    9/10 Intrigue très réaliste, personnages aux caractères divers et bien sentis, environnement bien décrit, lecture très agréable. Un grand plaisir !

    11/01/2012 à 12:29 1

  • La Terre des Wilson

    Lionel Salaün

    9/10 C'est Un fantastique portrait de l’Oklahoma et de l'Amérique rurale et profonde lors de la grande crise. La situation de l'état est le point d'aboutissement des grandes déforestations (lire Serena de Ron Rash), et la terre est ravagée par des phénomène climatiques intenses, tempêtes de poussières qui la laisse aride et stérile. Le style de l'auteur est parfaitement adapté à ces conditions extrêmes qui rendent les gens secs et butés. Samuel Wilson en est un bel exemple, sa ténacité absurde cause la perte de sa famille. L'exploitation irraisonnée des ressources a toujours un prix. Malheureusement, il est payé par les victimes. Très bonne histoire !

    07/02/2017 à 10:05 5

  • La Vérité sur l'affaire Harry Quebert

    Joël Dicker

    9/10 Bonne histoire, très bien racontée et très bien écrite. Dans les affaires à tiroirs comme celle-ci, le risque est qu'il y en ait trop ou qu'ils soient mal reliés. Dans l'affaire Quebert, tout est maitrisé, on savoure les rebondissements jusqu'à la dernière ligne.

    24/06/2013 à 12:40 4

  • Le Boucher des Hurlus

    Jean Amila

    9/10 Très bon bouquin. La guerre de 14 et ses suites y sont traitées comme rarement. A lire ou relire en cette année du centenaire. C'est de la même veine que les BD de Tardi, "C'était la guerre des tranchées" (Casterman) ou "Le der des der" de Tardi sur un scénario de Daeninckx (Casterman).

    28/11/2014 à 16:13 7

  • Le Dernier Arbre

    Tim Gautreaux

    9/10 Très beau livre qui nous emmène sur les pas des frères Aldrige, dans un bayou Louisiane. Tim Gautreaux dresse avec beaucoup de finesse et de sensibilité les portraits de Randolph, qui ne veut pas décevoir son père, Byron, revenu de France traumatisé par la guerre, de leurs épouses, des ouvriers de la scierie, des mafieux locaux, des représentants de l'ordre, des prostituées et tout ce petit monde qui se côtoie dans un milieu difficile. Il i fait chaud l'été, froid l'hiver, il pleut beaucoup, il y a des serpents, des moustiques, des alligators. L'alcool y fait des ravages, entrainant bagarre sur bagarre, de la violence et des morts à la clé, le racisme est omniprésent. Le style est très agréable à suivre, l'auteur fait lentement monter la pression comme celle des locomotives des trains, seuls liens avec l'extérieur suivis par les fils des téléphones. On sent la modernité qui pénètre lentement mais inexorablement dans cette nature sauvage, au rythme du travail des hommes. Après un avant dernier chapitre à la Ok Corral, le roman fini sur un ton désabusé, sur un air de fin de monde, qui tombe avec l'abattage du dernier arbre. C'est un roman proche de Serena de Ron Rash, sur le même sujet et de la même qualité d'écriture, avec ce souffle épique que secrète souvent ce genre de littérature américaine.

    19/01/2024 à 14:10 2