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8/10 Un livre dur, touchant et intéressant au petit goût suranné, avec ses tournures de phrases anciennes et son emploi intensif d’un argot vieilli. C’est un aussi un brûlot anticlérical et antimilitariste, toutefois relativisé grâce au recul que l’on a aujourd’hui sur ces événements de plus d’un siècle. Seul le contexte omniprésent de la grippe espagnole résonne étrangement en ces jours de covid…
16/11/2021 à 22:40 domi_troizarsouilles (67 votes, 8/10 de moyenne) 2
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8/10 Injustice. Si beaucoup essaient de nous transmettre ce sentiment dans leurs oeuvres, Jean Amila lui s'y est pris à merveille.
Fin de la première guerre mondiale. Elle a fait des dégâts. On est à fond derrière ces gamins abandonnés à leur sort, et qui décident que c'est pas normal… D'accord avec eux, et je vous invite à suivre Michou dans son périple.25/03/2020 à 05:25 Lucas 2.0 (456 votes, 7.7/10 de moyenne) 3
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8/10 Un roman à charge sur l'armée française et le comportement inique de certains de ses généraux pendant la première guerre mondiale .
Corrosif et sans concessions .22/02/2018 à 18:17 jeanmid (46 votes, 8.3/10 de moyenne) 4
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8/10 Dans la lignée de tous les bons Amila : du très bon roman populaire, roman sur l'enfance en temps de guerre et une écriture au plus proche de la sensibilité de ces bambins qui ne gardent pas leurs idées dans leur poche.
31/03/2017 à 13:12 Kafka65 (80 votes, 7.4/10 de moyenne) 5
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7/10 Une juste vengeance qu'on partage volontiers avec nos quatre héros.
15/03/2017 à 07:15 Grolandrouge (1580 votes, 6.6/10 de moyenne) 4
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9/10 L'action débute peu de temps après la fin de la Grande Guerre. Le petit Michel et sa mère vivent dans un appartement parisien, seuls contre tous. En effet, la maman est régulièrement agressée autant verbalement que physiquement par le voisinage parce que son mari a été fusillé en 1917, suite à son refus, en même temps que celui d'autres soldats, d'obéir aux ordres et de se lancer à l'assaut de la colline des Hurlus. Suite à l'internement de sa maman, Michel sera placé dans un pensionnat de jeunes pupilles de la nation. Là, en compagnie de trois "grands", il va mettre en place leur évasion et leur périple afin de se rendre sur les lieux qui ont vu mourir leurs pères et de se venger de ce général qui a ordonné leur exécution, et qu'ils nomment le Boucher des Hurlus. Un excellent roman qui place le lecteur directement aux côtés de ces petits hommes qui ont à la fois toute l'innocence de l'enfance et déjà de nombreux traits des adultes. Jean Amila, dont le père était du nombre des victimes de cette boucherie, dénonce avec rigueur toute la bêtise de la guerre mais aussi la méchanceté dont est capable l'humanité. On s'attache à ces quatre copains, aux traits bien marqués, à leur langage de petits Parisiens de la rue, et qui font front face à leur destin et au monde des adultes, traversant une partie de la France, en proie notamment à la grippe espagnole, avec beaucoup de courage.
04/12/2015 à 14:28 LeeWeel (357 votes, 7.9/10 de moyenne) 3
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10/10 Voilà un livre qui devrait être enseigné à l'école.
17/11/2015 à 11:35 Walter (126 votes, 7.4/10 de moyenne) 1
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7/10 Un livre passionnant sur cette thématique et l'auteur "roublard" nous entraine dans son sillage.
01/01/2015 à 11:07 chouchou (603 votes, 7.6/10 de moyenne) 5
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9/10 Très bon bouquin. La guerre de 14 et ses suites y sont traitées comme rarement. A lire ou relire en cette année du centenaire. C'est de la même veine que les BD de Tardi, "C'était la guerre des tranchées" (Casterman) ou "Le der des der" de Tardi sur un scénario de Daeninckx (Casterman).
28/11/2014 à 16:13 Surcouf (400 votes, 7.3/10 de moyenne) 7
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7/10 Catégorie Souvenirs d'enfance. Bien. Etrange, insolite, pas du grand art (mon humble avis bien sûr!), mais bien raconté. Ca interpelle. Une sorte de vie parallèle, un lieu qui héberge un peu la folie. L'histoire d'un bout de cerveau qui n'est pas encore fini, qui lache prise, se distend, se coince, se décoince et revient à des normes plus raisonnables... sauf qu'entre-temps les faits se sont intercalés. Tout simplement le show de la vie vu par les mômes. J'ai bien aimé aussi le coup de la grippe espagnole. A méditer par ces temps de pandémie grippale. mMam.
27/02/2010 à 19:21 mMam (9 votes, 4.6/10 de moyenne) 1
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9/10 Ils sont quatre. Quatre enfants privés de leur père respectif, tous fusillés pour l'exemple en 1917 parce que mutins. Quatre enfants honnis par la société, dont les géniteurs font porter sur leurs frêles épaules, depuis leurs tombes, le poids d'un péché originel, celui d'avoir refusé une mort aussi cruelle qu'inutile. Réunis dans une institution où l'on accueille les pauvres bougres de leur genre, ils mettent au point un plan : se faire la belle de leur pension et aller tuer celui que l'on surnomme « le Boucher des Hurlus », à savoir le général responsable du secteur de Perthes-les-Hurlus où ont été exécutés leurs pères. Et quand on a avec soi l'innocence et la fougue de la jeunesse, rien ne semble impossible.
Le Boucher des Hurlus constitue l'une des œuvres les plus connues de Jean Amila, de son vrai nom Jean Meckert, écrivain dont le propre père fut fusillé suite aux mutineries. Il s'agit d'un roman densément noir, aussi profond que les réflexions engagées par cette histoire qui invoque les démons de l'Histoire. Le lecteur ne pourra que prendre en compassion ce quatuor de gamins aussi émouvants que débrouillards, meurtris par un monde se pliant à une lecture imposée des drames et vomissant ces êtres humains qui ont refusé le carnage stérile. La langue de l'auteur est remarquable, alternant les réflexions mordantes quant à l'humanité et les pensées parfois tonitruantes des mômes dont le discernement et la maturité sont exemplaires. Leurs pérégrinations forcent l'admiration, et leur chasse frôle la quête initiatique, s'ouvrant sur un monde froid et décalé, dans la pleine anomie de l'après-guerre.
Le Boucher des Hurlus est donc un ouvrage d'une rare acidité, à la fois empreint d'inconvenance et de sagesse, féroce avec l'esprit obtus des adultes et tendre avec l'ingénuité des enfants, brisant les sceaux d'une guerre dite héroïque. Un livre choc qui souligne les incohérences d'une ère qui se voulait débarrassée des horreurs de la guerre tout en vouant aux gémonies ses propres fils. Un opus pour mémoire, en somme.17/02/2010 à 14:06 El Marco (3430 votes, 7.2/10 de moyenne) 6