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8/10 Après avoir vraiment apprécié la lecture de Le Retour de Jim Lamar, je me suis plongé dans ce livre. J’ai retrouvé le style d’écriture très riche et dense de l’auteur. Mais changement d’époque. Ici, l’histoire se déroule au temps de la Grande dépression en Oklahoma. Après plusieurs années, Dick Wilson revient voir son père, le ténébreux et féroce Samuel. Il le découvre en couple avec Annie Mae, l’amour de Dick, et de leur fille. Si ces années n’ont pas changé la ferme du Samuel, qu’il entretient à la sueur et son sang, Dick est un homme qui côtoie le succès et la fortune. Puissante voiture, dollars plein les poches, Dick cherche à construire sa fortune. Pourquoi être revenu sur les terres de son père ? Est-ce lié aux prospecteurs de pétrole qui pullulent en ces temps de misère ?
Roman où la vengeance constitue la trame de fond de cette histoire, La terre des Wilson, sans être aussi attachant que Le retour de Jim Lamar, est un récit sombre où le désespoir marque chaque ligne. L’auteur français parvient, de manière très réaliste, à écrire un roman que n’auraient pas renié les écrivains made in America.02/01/2023 à 14:33 JohnSteed (624 votes, 7.7/10 de moyenne) 6
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8/10 C'est l'avis de l'ami Fab (ci-dessous) qui m'avait donné envie de lire ce livre. Je l'ai lu avec grand plaisir mais je ne suis pas aussi enthousiaste que lui et n'irai donc pas jusqu'à 10. D'une part parce que j'ai trouvé qu'il manquait un petit quelque chose à Dick pour en faire un personnage véritablement mémorable (à l'instar de la Serena du roman éponyme de Ron Rash par exemple, puisqu'on en parle juste en dessous). D'autre part parce même si c'est très bien écrit et efficace, on a l'impression d'avoir déjà lu ce genre d'histoire. Je n'en conseille pas moins ce roman à ceux qui aime ce style (Ron Rash, David Joy...) et suis bien tenté de lire un autre titre de cet auteur peu connu.
20/12/2022 à 18:54 Hoel (1163 votes, 7.6/10 de moyenne) 7
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9/10 C'est Un fantastique portrait de l’Oklahoma et de l'Amérique rurale et profonde lors de la grande crise. La situation de l'état est le point d'aboutissement des grandes déforestations (lire Serena de Ron Rash), et la terre est ravagée par des phénomène climatiques intenses, tempêtes de poussières qui la laisse aride et stérile. Le style de l'auteur est parfaitement adapté à ces conditions extrêmes qui rendent les gens secs et butés. Samuel Wilson en est un bel exemple, sa ténacité absurde cause la perte de sa famille. L'exploitation irraisonnée des ressources a toujours un prix. Malheureusement, il est payé par les victimes. Très bonne histoire !
07/02/2017 à 10:05 Surcouf (400 votes, 7.3/10 de moyenne) 5
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10/10 L'Oklahoma ,les années 30.Une population exsangue, asséchée au propre comme au figuré jusqu'à la dernière goutte par la sécheresse et les banques. Une population qui survit avec rien, des miettes et qui porte sur son dos le poids des profiteurs qui distribuent avec "générosité" les dirty jobs de l'époque. Rien n'a changé,rien ne changera on ne vit pas sans dégâts au milieu du berceau du capitalisme pétrolier quand on a pas les moyens de partir. Si tant est que l'herbe soit plus verte ailleurs.
Alors certains,comme Samuel Wilson, s'accrochent à un titre de propriété, bout de papier synonyme d'un minimum de fierté dans cette société qui broient les petits les uns après les autres. Mais pour pouvoir s'accrocher il faut toujours en payer un prix à un moment ou un autre.
Samuel Wilson s'acharne à faire de ce ses terres quelque chose de viable, il s'use à la tâche et se défoule violemment sur sa mule, sa femme et son fils Dick poussant ces deux derniers à s'enfuir.Rester et crever, partir et en payer le prix une nouvelle fois. La fois de trop?
Dick reviendra les poches pleines et décidé à retrouver son amour de jeunesse Annie Mae, à profiter de la manne financière des compagnies pétrolières, à combler le vide crée par la Prohibition et à faire payer son père.
Un roman court (trop?) mais intense, sec et rêche comme le sol ravagé par les Dust Bowl énièmes conséquences de l'exploitation à outrance des ressources. Une histoire viscérale qui tape fort, sans espoir de rédemption.
Magnifique!!!
18/05/2016 à 15:43 Fab (870 votes, 8/10 de moyenne) 9