xavier

853 votes

  • La patrouille de l'aube

    Don Winslow

    8/10 Bon roman agréable sur vagues californiennes!

    14/11/2018 à 18:03 3

  • Missing : Germany

    Don Winslow

    8/10 Un bon Winslow avec une intrigue bien ficelée et un personnage attachant. La fin n'a pas l'étoffe du Cartel ou de La griffe du chien, elle est un peu trop ramassée. Je lis rarement la 4e de couverture et cette fois, je l'ai parcourue, elle avance beaucoup trop dans le roman. A bannir!

    08/09/2018 à 21:08 1

  • Satori

    Don Winslow

    8/10 Un bon moment de lecture avec la suite de Shibumi de Trevanian entreprise par Winslow. Rythmée sur le jeu de go, la partie entre les services d’espionnage, occidentaux, chinois et russe en terre orientale au lendemain de la guerre est superbement menée. Le plongeon dans les arcanes des intérêts de l’époque avec une RPC naissante, une Indochine française proche de la dernière ligne droite et les rivalités sino-russes, est saisissant. Le personnage de Nicolaï Hel est réussi et son ambivalence ou plutôt sa double culture donne un personnage qui permet d’entrevoir certains coins des diverses civilisations avec recul et ironie. Winslow ne se prive pas de moquer certains travers américains.

    23/07/2012 à 09:58

  • Savages

    Don Winslow

    6/10 Je n'ai pas accroché, peut-être le style m'a dérouté.

    08/09/2012 à 14:52 1

  • De Soie et de sang

    Qiu Xiaolong

    8/10 Qiu Xiaolong a fait mieux.

    11/08/2012 à 03:24

  • Encres de Chine

    Qiu Xiaolong

    7/10 Yue Lige, intellectuelle dissidente, est assassinée dans son appartement. Malgré des congés lucratifs, l'inspecteur Chen suivra cette enquête sensible au niveau politique. Qiu Xiaolong a construit une intrigue assez solide pour tenir le suspense tout au long du livre sans qu'une piste prédomine - meurtre crapuleux? littéraire? vengeance? politique? - toutes sont envisageables.
    Si l'auteur sino-américain a composé un roman policier, l'ouvrage prend d'autres dimensions avec un engagement politique et une dénonciation d'une société des années 90 où l'argent devient roi, " L'argent est devenu en Chine le seul standard de la réussite". L'aléatoire couverture sociale des années 90 est égratignée, l'inspecteur Chen fait des traductions en dehors de ses heures de travail, une partie est à destination des frais d'hospitalisation de sa mère. "La traduction avait pourtant du bon. L'hôpital réclamait un acompte avant d'admettre un patient. L'avance tombait à pic car elle couvrait largement la somme exigée. Il n'aimait pas cet aspect des réformes économiques de la Chine. Comment se débrouillaient ceux qui n'avaient ni argent ni relations?" On se rappellera des faits rapportés par les journaux locaux, des cas de malades qui sont morts faute de soin ou encore un directeur d'hôpital qui a accepté une paysanne enceinte mais qui l'a menottée après l'accouchement en attendant le paiement; il a répondu aux journalistes qu'il devait gérer un établissement sans le mener à la ruine. Qiu nous montre que les règlements sont flous, au final l'entreprise de sa mère consent à régler les frais en vertu de son ancienneté et de ses bons services. On croise les laissé-pour-compte de la Nouvelle Chine, tel cet ancien professeur réduit à vendre au noir des billets de train.

    L'omniprésence du politique est bien marquée, le secrétaire du Parti Li explique que "... les autorités supérieures ont toutes raison de souhaiter que nous résolvions l'affaire sans complications politiques. Aussi, nous avons intérêt à la dépolitiser." On sent bien que le puissant Parti prévaut dans cet état qui cherche son droit.

    Qiu refuse cette amnésie qui consiste à oublier les plaies de l'histoire; la plupart de ses ouvrages évoquent les séquelles de la Révolution non culturelle. « je comprends que l'on souhaite oublier le passé. Mais je n'admets pas qu'on force les gens à ne jamais y penser »

    Pour revenir au terrain plus littéraire, Qiu a su construire une galerie de personnages accrochants, notamment cet inspecteur Chen, amateur de littérature, gastronome, presque ambivalent. Il se trouve dans diverses situations où la faille la menace. Succombera-t-il à la tentation d'une corruption passive en faisant jouer ses relations pour l'homme d'affaires qui le paie et le remercie grassement pour une traduction? Parviendra-t-il à se réfréner face à une très jeune et charmante secrétaire envoyée par son second généreux employeur. Une bonne partie du roman est tout en retenue, on guette le craquement à divers endroits mais Qiu préfère rester dans la nuance au lieu de tomber dans la facilité.

    Si les journalistes aiment les catégories et les hyperboles, il est difficile de les suivre quand ils célèbrent Qiu Xiaolong comme le maître du polar chinois pour diverses raisons. Un écrivain chinois en pleine Chine écrit rarement des attaques aussi frontales pour éviter les foudres de la censure et de l’autocensure, les critiques sont plus voilées alors que certains blog d’intellectuels montrent plus de latitude. Qiu n’est pas vraiment représentatif du genre chinois. Par ailleurs, nombre de passages semblent plus à destination de l’étranger avec un brin de pédagogie pour expliquer la situation. Je ne retrouve pas du tout le même style de roman et de critiques auprès des auteurs chinois qui écrivent dans leur langue dans leur pays. Qiu n’écrit-il pas en anglais, ces ouvrages sont traduits en chinois par une autre plume.

    Peu importe, nous avons un bon roman entre policier et découverte d'une Chine en mutation.

    18/01/2010 à 09:35 2

  • La Danseuse de Mao

    Qiu Xiaolong

    7/10 Retrouver les romans policiers de Qiu Xiaolong donne un sentiment partagé. Si le plaisir est au rendez-vous, au final, je ne sais si j’ai le plus apprécié dans La danseuse de Mao un roman dit policier, une chronique sur la croissance économique et les magouilles de Shanghai ou une attaque bien ciblée sur le spectre Mao.
    L’intrigue pour cet auteur sert plutôt de prétexte pour nous emmener dans une Chine qui a souffert et qui se transforme non sans fracas. Le légendaire inspecteur Chen, doit mener une enquête diligentée par un ministre, sur la petite fille d’une probable maîtresse du Président Mao. Le pouvoir qui veut promouvoir cette fameuse harmonie dans la société craint tout scandale qui pourrait ternir son image. Une enquête très politique. Ses citations poétiques et littéraires ne sont pas anodines et donne de la profondeur à la signification de sa peinture. On peut méditer sur l’illusion que crée un gouvernement pour rester en place avec une phrase du classique, Le rêve dans le pavillon rouge, « Quand le vrai est faux, le faux est vrai, là où il n’y a rien, il y a tout ».
    L’auteur montre du doigt également les passe-droit de ces ECS – enfants de cadres supérieurs, les fameux 高干子弟, qui s’enrichissent avec les passe-droits et les relations familiales dans un pays où le droit a de la peine à régner.
    Qiu ne manque pas de dépeindre un Mao cruel et tyrannique et rappelle la déchéance des gardes rouges, la création du grand timonier, « À une table du fond, un des clients se retourna et Chen reconnut Gang, un habitant du quartier. Celui-ci avait été un dirigeant puissant dans l’organisation des Gardes rouges de Shanghai au début de la Révolution culturelle, mais depuis, sa chute avait été complète, il avait fini sans emploi, ivrogne, et traînait dans le quartier en vivant d’expédients. »

    Les pages gastronomiques réjouissent le palais, avec des descriptions culinaires alléchantes, ainsi des précisions sur « L’authentique canard laqué à la pékinoise. De six à huit mois, spécialement gavé. Dans la plupart des restaurants, on le cuit à présent au four électrique. Nous restins fidèles au four à bois traditionnel, et nous utilisons du bois de jujubier. Le parfum pénètre la chair. Un procédé réservé aux empereurs, dit-elle avec orgueil. Nos chefs perpétuent la tradition qui consiste à décoller la peau du canard en soufflant à l’intérieur et à lui coudre le croupion avant de l’enfourner… Nous proposons les fameuses cinq façons de le préparer : fines tranches croustillantes roulées dans une crêpe, tranches frites à l’ail vert, pattes plongées dans le vin, gésiers, sautés aux légumes verts, et soupe de canard, mais il faut environ deux heures avant qu’elle soit d’un blanc parfaitement crémeux. » Je suis allé déguster deux fois du canard laqué ces quinze derniers jours…
    Un roman croustillant.

    13/04/2010 à 05:30 1

  • Le Très corruptible mandarin

    Qiu Xiaolong

    9/10 « Le très corruptible mandarin » de Qiu Xiaolong doit être le quatrième roman de l’auteur sino-américain que je lis. Je n’ai jamais vraiment accroché à ses histoires, peut-être que les séquelles de la Révolution culturelle omniprésentes me fatiguaient un peu. J’ai par le passé beaucoup lu sur cette période et je suis devenu allergique à cette partie sinistre et criminelle de l’histoire chinoise. Cet ouvrage m’a en revanche plutôt emballé, le discours politique n’écrase pas le récit, l’intrigue est davantage travaillée – même si un épisode dans le temple bouddhiste est très risqué - et les personnages principaux et secondaires prennent de l’épaisseur. L’inspecteur Chen doit trouver un fil d’Ariane dans une affaire de corruption impliquant un haut fonctionnaire et en filigrane de très grosses légumes. Investi de tous les pouvoirs, il tentera d’éclairer les méandres sinistres des affairistes et des rats rouges (« Red Rats, A case of Two Cities » est le titre anglais) entre Shanghai et Los Angeles en passant par la Louisiane et le Fujian. Vite, on lui rappellera à mots couverts que l’intérêt du Parti prime sur la vérité ; au final, il s’apercevra qu’il a été astucieusement manipulé. Bien entendu, on ne peut que rapprocher cette fiction à de vraies affaires très similaires quand on suit l’actualité.

    Chen bien entendu frappe le système et sa dictature sur la littérature durant l’ère Mao, tout comme le détournement et la prévarication des mandarins rouges actuels « Le socialisme est livré au chien. Ces chiens avides, sans scrupules que sont les cadres du Parti ! Ils mettent tout en pièces et rongent les os jusqu’à la moelle, déclara le courtaud avec indignation. Notre compagnie d’Etat est comme une énorme oie grasse, et chacun veut y planter ses dents, ou lui arracher quelques plumes. Tu sais quoi, le chef du Bureau municipal des exportations prend cinq pour cent en échange de son approbation des quotas d’exportation »

    Un excellent roman au final.

    17/03/2010 à 02:34 1

  • Mort d'une Héroïne Rouge

    Qiu Xiaolong

    7/10 Le roman se lit bien, l'intrigue est bien déroulée; dommage que les longueurs pèsent un peu sur le rythme. Bon pour les lecteurs désireux de parcourir Shanghai!

    10/10/2007 à 03:09 1

  • Visa pour Shanghai

    Qiu Xiaolong

    8/10 Une intrigue bien ficelée qui m'a emmené avec plaisir au bout du livre (lu il y a longtemps et j'en garde un bon souvenir)

    10/10/2007 à 03:14

  • Le Veau suivi de Le Coureur de fond

    Mo Yan

    8/10 Deux nouvelles dans le style de Mo Yan durant la période d'envoi à la campagne de la Révolution Non-culturelle. Centré à chaque fois autour de personnages atypique ou décalés, sur des trames originales, castration de trois veaux par exemple, l'auteur, avec humour, ironie et réalisme monte l'absurdité d'un système, de l'autocensure, des oeillères avec une présence de la chaire, la rondeur des femmes et de la taille des testicules. Merveilleux et amusant, les deux textes offrent un plaisir au lecteur et suscitent le sourire au fil des pages.

    20/12/2012 à 11:21

  • Un Monde évanoui

    Hua Yu

    9/10 Deux nouvelles noires écrites dans une belle prose. Phobies, noirceurs et désarrois traduits avec retenue et finesse apportent émotion et tension. Yu Hua persifle, ironise et mord la justice qui ne peut protéger la société d'un fou coupeur de tête dans le premier texte. Il faudra que l'inspecteur Ma devienne "fou" et trucide le vrai fou pour que le carnage s'arrête.

    21/01/2010 à 01:24

  • Une Folie d'orchidées

    Xinxin Zhang

    7/10 Dans une Chine en pleine transition au début des années 80, d'un carcan communiste vers un système économique plus ouvert, une orchidée devient l'objet de spéculation et fait tourner la tête d'une ville. Sur une allure de roman policier, un récit cynique.

    02/10/2010 à 05:09