xavier

853 votes

  • Commis d'office

    Hannelore Cayre

    8/10 Du rythme, de l’humour, un plongeon dans la vie des petits avocats et un personnage attachant. Un roman cynique bien construit qui utilise le flash back avec bonheur. Donne envie de lire les autres HC.

    06/02/2008 à 04:50 4

  • Delirium Tremens

    Ken Bruen

    7/10 « Delirium Tremens » est la première enquête du détective Jack Taylor. Après avoir été viré de la police, il avait boxé un politicien lors d’un contrôle routier :
    “Taylor :-Votre chauffeur conduisait comme un dingue.
    Il demanda :
    -Savez-vous à qui vous parlez ?
    -Oui. Au peigne-cul qui a niqué les infirmières….
    Le politicien était descendu de voiture et s’approchait de moi. Indigné au plus haut point, il braillait :
    -Je vous ferai foutre dehors, espèce de blanc-bec impudent. Vous savez ce qui va se passer ?
    Je répondis :
    -Je sais exactement ce qui va se passer.
    Et je lui écrasai mon poing sur la gueule. » (Fin du premier chapitre sur un rire).

    Une femme l’engage pour enquêter sur la mort de sa fille. Quand Taylor lui demande pour quelle raison elle le choisit lui, le perdu, elle rétorque : « On dit que vous êtes doué car vous n’avez rien d’autre dans votre vie.
    L’intrigue policière reste mince, elle cède la place à une prose pleine d’humour, incisive et percutante comme un poing en pleine figure avec des phrases courtes, rythmées et dynamiques.
    Le personnage, comme le titre le suggère, est imbibé d’alcool, il évolue dans un milieu de bras cassés que la vie n’a pas gâté. Avec une humanité, il montre parfois sur un ton poétique touchant la dureté de l’existence des moins favorisés.

    Un roman déjanté à lire.

    05/04/2009 à 05:15 4

  • Ethique en toc

    Didier Daeninckx

    9/10 Un excellent Poulpe entre Lyon et Paris très bien écrit avec une toile de fond historique, une intrigue avec de bonnes circonvolutions et des personnages léchés pour le bonheur du fébrile lecteur.

    21/11/2009 à 05:20 4

  • Étranges rivages

    Arnaldur Indridason

    8/10 Erlendur revient, cette fois sur les terres de ses premières années, et tente de faire la lumière sur la disparition de son frère qui le hante depuis l'âge de 10 ans. Parallèlement, il effectue des recherches sur la disparition ancienne d'une femme. Indridason compose un roman sur la difficulté de faire son deuil tout en tentant de soigner la mélancolie d'Erlandur. On ne peut le classer dans la catégorie "policier" ou "noir" car le commissaire n'effectue pas de véritables enquêtes; il répond à l'obsession d'Erlandur, La Disparition, de son frère d'abord et de toute personne. C'est aussi l'occasion de la narration d'histoires poignantes sur une note poétique émouvante. Un ouvrage indispensable pour mieux comprendre et vivre l'univers d'Elendur.

    08/02/2013 à 12:16 4

  • Fasciste

    Thierry Marignac

    9/10 Une excellente approche d'un sujet politique sensible

    13/04/2010 à 05:32 4

  • Gone, Baby, Gone

    Dennis Lehane

    9/10 Un roman puissant très bien charpenté, qui ne se cantonne pas à son genre et donne des pistes de réflexion sur la morale, la place de l'enfant, une Amérique à l'envers. Quelques points à la limite de l'invraisemblance (des flics qui acceptent des privés dans l'enquête) sans gâcher le récit.

    06/11/2009 à 05:02 4

  • L'Immense obscurité de la mort

    Massimo Carlotto

    10/10 Un roman noir, véritable bijou, avec un brin de manipulation. Avec talent, Carlotto nous emmène dans les méandres de deux êtres perdus, Rafaello, braqueur et meurtrier, condamné à perpet, et Silvano, broyé par la mort de sa femme et de son fils.

    21/02/2012 à 12:37 4

  • La belle de Fontenay

    Jean-Bernard Pouy

    7/10 Un récit qui m'a porté grâce à cette écriture typique de l'auteur, simple, efficace et admirablement travaillée. Un personnage réussi dans une histoire glauque.

    05/09/2009 à 09:39 4

  • La Soif

    Jo Nesbo

    9/10 Même si les enchaînements et les retournements ne peuvent résister à l'analyse rationnelle, le récit est excellent et entraînant. Dur de lâcher le livre. Grande joie de retrouver Harry Hole, sobre, assagi et prof.

    01/03/2018 à 21:49 4

  • Le Fleuve des brumes

    Valerio Varesi

    7/10 Beau roman d'ambiance avec un personnage travaillé. Un petit coup de mou à mi-parcours mais on s'accroche.

    20/11/2017 à 15:25 4

  • Les Âmes Grises

    Philippe Claudel

    10/10 A lire absolument pour l'écriture et le style sublimes. Le suspense superbement orchestré est inclassable et peut être un peu déroutant pour les amateurs de roman policier.

    01/12/2007 à 02:38 4

  • Les Egouts de Los Angeles

    Michael Connelly

    10/10 L'un des rares auteurs à faire rentrer le lecteur dans l'enquête décrite et suivie au millimètre. Mon auteur préféré. Les Egouts de Los Angeles est excellent, à lire et relire.
    Ecrit en octobre 2010 : Je place Michael Connelly au sommet du podium dans la catégorie « thriller/enquête policière flirtant avec le noir ». Ces romans, en suivant au millimètre l’enquête, parviennent à nous faire participer pleinement à l’investigation, aux pistes de l’enquêteur et à ses doutes, à l’ambiance, aux détails qui font le quotidien du flic, par exemple cette remarque lors d’un entretien avec un témoin peu empressé d’apporter son aide : « Le garçon prit ses cigarettes sur la table. Bosch se renversa sur sa chaise et prit une des siennes. Se pencher puis reculer face au type qu’on interroge était une technique qu’il avait apprise au cours des milliers d’heures passées dans ces pièces exiguës. Se pencher en avant, leur envahir les quelques centimètres carrés qui leur appartiennent, leur violer leur espace. Et reculer quand on a obtenu ce qu’on voulait. Tout dans le subliminal : la majeure partie de ce qui se passe dans une salle d’interrogatoire n’a rien à voir avec ce qui s’y dit. Tout y est interprétation, nuances. » Les qualités du journaliste de profession ne transparaissent pas seulement dans l’art de recréer une atmosphère mais aussi dans le détail pour faire vivre un personnage. Avec Harry Bosch, un personnage de légende est né. Détective du LAPD, méthodique, Bosch évolue entre divers univers bancals; de père inconnu et d’une mère prostituée, au sein de la police de Los Angeles, il n’a pas que des amis et le mot hiérarchie ne fait pas partie de son vocabulaire choyé. Par ailleurs, Connelly ne tombe pas dans la facilité de nombreux thrillers actuels qui en rajoutent dans le gore, l’hémoglobine, les scènes sexuelles et les ficelles élimées pour accrocher le lecteur. Il n’a pas besoin de ces atours superficiels. Tout reste dans le crédible et il faut lire jusqu’au bout avec attention pour saisir toutes les nuances.

    Que fait-on quand on a lu la vingtaine de Connelly parue ? On les relit, j’ai entrepris de m’attaquer de nouveau à son œuvre de manière chronologique. J’ai relu « L’oiseau des ténèbres » récemment. Hier, j’ai terminé « Les égouts de Los Angeles, The Black Echo » paru en 1992 et traduit en français en 1993 par Jean Esch. Ce premier volume, véritable réussite, pose les fondements de ses romans avec tous les ingrédients et le style qui firent par la suite le succès des polars de Connelly. Bosch découvre, grâce à sa rigueur de travail et de son flair, qu’un de ses anciens collègues du Vietnam ne s’est pas suicidé dans une canalisation d’eau mais il a été « suicidé », le meurtre est certainement lié à une grosse affaire qui occupe le FBI. Le policier va se retrouver dans un labyrinthe qui va l’égarer et l’amener vers des révélations très surprenantes dans un dédale de manipulation réussie. Ce premier volume, que je relisais, pour la troisième fois, m’a tellement de nouveau plus que, ce matin, j’ai embrayé sur le second opus de l'auteur, « La glace noire »…

    05/10/2007 à 05:02 4

  • Les grands détectives n'ont pas froid aux yeux

    Kyōtarō Nishimura

    9/10 Excellente idée de réunir la fine fleure des détectives au Japon, Maigret, H. Poirot, E. Queen, pour résoudre l'affaire d'un vol spectaculaire. L'esprit tortueux d'un milliardaire japonais nous mène dans un labyrinthe teinté d'humour et de férocité sarcastique. Sous la plume inventive d'un grand nom du genre japonais.

    30/03/2018 à 10:17 4

  • Los Angeles Noir

    Ouvrage collectif

    8/10 Une excellente idée, une manière de voir L.A sous diverses plumes et donc avec diverses facettes. De bonnes chutes aussi!

    31/03/2013 à 08:05 1

  • Mariachi Plaza

    Michael Connelly

    7/10 Un Connelly moyen reste un bon policier même si le souffle des premiers romans s'est effacé depuis longtemps. Malgré une impression de déjà vu chez l'auteur, une intrigue prenante.

    29/03/2018 à 21:03 4

  • Nazis dans le métro

    Didier Daeninckx

    8/10 Un très bon Poulpe avec une intrigue bien menée, une bonne écriture et un Gabriel en forme.

    12/09/2009 à 14:45 4

  • Petits crimes japonais

    Kyōtarō Nishimura

    9/10 Un livre, acheté au hasard des promenades dans les librairies, dort toujours sur une étagère ou sous un lit ou encore dans un carton de déménagement attendant l’heureux instant de la rencontre du lecteur. Les pauvres « Petits crimes japonais » de Kyotaro Nishimura n’ont pas perdu patience dans mon ancien logement pékinois. Profitant des fêtes de Noël, je suis allé faire le tri et j’ai retrouve ce petit bijou plein de malices.
    Dans ses huit nouvelles, il excelle dans la tension narrative à partir de personnages assez communs à l’origine. Les conditions financières, le chômage ou la crise économique peut les faire basculer dans une insolite perversité et révéler chez certains les pires noirceurs. Un « salary men » sera dévoré par la kleptomanie « C’était devenu une véritable drogue. Il épuisait toute son énergie dans cette lutte quotidienne contre la tentation. Il voulait s’emparer de ces montres, de ces portefeuilles… Il en rêvait, non pas pour l’argent, mais pour le frisson instantané que lui procurerait le contact de ses doigts sur les objets d’autrui. Il rentrait chez lui exténué… » On croise aussi un flic qui simule des vols pour envoyer des paumés en prison à leur demande, ou encore un riche sur le déclin qui trouvera du réconfort en transformant une oeuvre de charité en cruelle humiliation ou un vieillard qui cultive le meurtre comme sublime sensation.
    Nishimura manipule ses personnages et les situations avec aisance tout en accrochant le lecteur dès les premières pages, le tout sur un humour plein d’ironie, de cynisme et cruauté. Lors d’une interview, il déclarait avoir composé plus de 400 ouvrages. Il souhaite s’arrêter au 500e roman. Espérons qu’un inspiré éditeur français regarde de près son œuvre.

    10/01/2011 à 08:19 4

  • Sombre sentier

    Dominique Manotti

    9/10 Un excellent Manotti bien maîtrisé avec un style froid et percutant dans le dédale d'affaires plus que ténébreuses.

    25/04/2010 à 12:56 4

  • Train perdu wagon mort

    Jean-Bernard Pouy

    9/10 Un bijou de Pouy qui se lit avec délectation tant pour l'écriture, le récit, la finesse et une histoire qui vous happe progressivement.

    10/02/2010 à 14:43 4

  • Tranchecaille

    Patrick Pécherot

    8/10 Un travail sur l'écriture impressionnant, avec une intrigue assez opaque pour entretenir le suspense dans une guerre et ses absurdités. Un roman qui donne envie de connaître davantage l'oeuvre de l'auteur.

    09/08/2009 à 21:10 4