Petits crimes japonais

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  • 8/10 Huit nouvelles finement construites, adorablement ciselées. Histoires courtes, simples, qui se déroulent. Puis survient la chute.
    Ces nouvelles de Kyotaro Nishimura, qui va à l'essentiel, me rappelle celles de Jack Ritchie.
    Mes préférées, Métro à Gogo où un japonais moyen, chômeur et pickpocket amateur, offre aux policiers le nom et l'adresse de son meurtrier, de l'agent Shibata qui ne recule devant rien pour aider des sans-abris à passer l'hiver sous un toit et avoir trois repas chauds par jour, et, L'homme qui venait d'Andromède, faisant transiter des objets par une Machine depuis Tokyo jusqu'à sa planète dont quelques macchabées.
    Un recueil de grande qualité.

    08/10/2022 à 21:01 Max (765 votes, 8.1/10 de moyenne) 4

  • 9/10 Un livre, acheté au hasard des promenades dans les librairies, dort toujours sur une étagère ou sous un lit ou encore dans un carton de déménagement attendant l’heureux instant de la rencontre du lecteur. Les pauvres « Petits crimes japonais » de Kyotaro Nishimura n’ont pas perdu patience dans mon ancien logement pékinois. Profitant des fêtes de Noël, je suis allé faire le tri et j’ai retrouve ce petit bijou plein de malices.
    Dans ses huit nouvelles, il excelle dans la tension narrative à partir de personnages assez communs à l’origine. Les conditions financières, le chômage ou la crise économique peut les faire basculer dans une insolite perversité et révéler chez certains les pires noirceurs. Un « salary men » sera dévoré par la kleptomanie « C’était devenu une véritable drogue. Il épuisait toute son énergie dans cette lutte quotidienne contre la tentation. Il voulait s’emparer de ces montres, de ces portefeuilles… Il en rêvait, non pas pour l’argent, mais pour le frisson instantané que lui procurerait le contact de ses doigts sur les objets d’autrui. Il rentrait chez lui exténué… » On croise aussi un flic qui simule des vols pour envoyer des paumés en prison à leur demande, ou encore un riche sur le déclin qui trouvera du réconfort en transformant une oeuvre de charité en cruelle humiliation ou un vieillard qui cultive le meurtre comme sublime sensation.
    Nishimura manipule ses personnages et les situations avec aisance tout en accrochant le lecteur dès les premières pages, le tout sur un humour plein d’ironie, de cynisme et cruauté. Lors d’une interview, il déclarait avoir composé plus de 400 ouvrages. Il souhaite s’arrêter au 500e roman. Espérons qu’un inspiré éditeur français regarde de près son œuvre.

    10/01/2011 à 08:19 xavier (853 votes, 7.8/10 de moyenne) 4

  • 7/10 Un recueil de nouvelles noires inventives et efficaces dans l’ensemble, qui donne envie de poursuivre la lecture de l’œuvre de Kyōtarō Nishimura, présenté comme un des auteurs de littérature policière préférés des Japonais. Plus facile d’accès que les romans d’Edogawa, voilà un bon point de départ pour qui souhaite découvrir le polar nippon.

    26/12/2009 à 15:40 Hoel (1163 votes, 7.6/10 de moyenne) 3