xavier

853 votes

  • Salt River

    James Sallis

    8/10 Sur une note mélancolique, ravagée par un passé douloureux et plusieurs affaires opaques, James Sallis a signé un court roman réussi. Une écriture, entre poésie et narration épurée, vient servir une atmosphère nébuleuse. Turner, shérif adjoint essaient de voir la lumière dans plusieurs histoires qui se croisent avec une voiture et son chauffeur, le fils de l’ancien shérif, qui choisissent la façade d’une mairie, l’assassinat d’un infirmier et d’une vieille femme, un enlèvement raté et la réapparition d’un ami qui fuit la police. Ces ingrédients alliés à un style captivant offrent un récit accrochant.

    21/09/2010 à 05:33 2

  • Docks

    Yvon Coquil

    9/10 Yvon Coquil a composé un excellent polar en pleine terre brestoise. Darnoup, esquinté de la vie et enquêteur à la Société s’Assurance Mutuelle tente de faire la lumière sur un incendie et la mort d’un courtier de la région. Au fil de ses découvertes, les magouilles montrent leur nez et impliquent de sanguinaires personnages trop bien placés pour ne pas vouloir contrecarrer un Sam Spade breton qui prend des coups.

    Imprégné d’humour et d’une atmosphère sinistre en plein monde des docks, le récit, tout d’une plume concise et vive, se lit avec plaisir. Clin d’œil au hard boiled américain, Docks s’inscrit avec talent dans la tradition du roman noir social.

    Un auteur à suivre et à faire découvrir sans hésitation.

    14/09/2010 à 04:30

  • Nous avons brulé une sainte

    Jean-Bernard Pouy

    9/10 Encore un petit bijou de Jean-Bernard Pouy avec « Nous avons brûlé une sainte » paru chez Gallimard en 1984. Une bande de déjantés reprennent une guerre contre les Rosbifs avec une Jeanne d’Arc moderne qui « y croit ». On s’amuse beaucoup tout comme l’auteur a dû se fendre la pêche ; il a poussé le bouchon jusqu’à insérer certains de ses compères dans l’odyssée, Raynal et Benacquista, au sommet de leurs formes et méformes. Certes, Pouy n’aime pas se concentrer sur une intrigue haletante, ici la trame est bien structurée et porte le lecteur avec plaisir tout au long des 218 pages. Le livre accroche et lorsque le satellite met fin à la chevauchée de la terroriste sniffée à l’Arthur Rimbaud, j’ai jeté un œil pour sur les étagères pour me demander quel Pouy j’allais ouvrir tant j’ai envie de me replonger dans cet univers atypique, endiablé et admirable.

    Un opus qui plaira aux amateurs de polars et à ceux qui aiment sortir des sentiers battus.

    13/09/2010 à 04:02 1

  • Une dernière chance pour Rebus

    Ian Rankin

    8/10 Un Rebus certes pas au mieux de sa forme, un bon polar quand même.

    13/09/2010 à 04:01

  • La Griffe du chien

    Don Winslow

    10/10 Après quelques petits romans endormants et des cours de shanghaïen trépidants, j’avais envie d’un roman qui me transporte, " La Griffe du Chien " se prélassait sur une étagère depuis deux ans. Heureusement, une interview de Don Winslow dans le numéro 107 de la revue 813 m’a donné envie d’ouvrir ce roman de 820 pages. Le terme consacré est « pavé » pour une telle épaisseur. Ici, pavé ne rime pas avec poids, au contraire, il embarque dans une odyssée qu’on ne peut lâcher. Passionnante cette descente dans l’univers flou des milieux narco-politiques entre les Amérique du Nord, du Centre et du Sud où brutalité, violence, complot et argent dansent ensemble.

    Winslow revoit l’histoire des relations entre les divers pays de la drogue, les producteurs et les consommateurs sous un angle qui reste absent des correctes manuels d’histoire scolaire. Le cynisme transforme les gouvernements en assassins à l’image de ces parrains de la drogue mexicains ou colombiens.

    Remarquablement construite, l’histoire met en scène des personnages qui accrochent, qu’ils soient du côté des chasseurs, flics de la DEA, ou des chassés, les membres de la famille Barrera. En plus, les chasseurs deviennent chassés et inversement. Wislow parvient à garder une finesse dans les rapports psychologiques et évite certains écueils faciles.

    Le trafic profite de la frontière pour engranger des sommes colossales. Passée la frontière américaine, la drogue prend une valeur inestimable. Winslow donne des clés de " La griffe du chien " dans l’interview « Le livre parle de la frontière des gens qui traversent la frontière. Parfois, ce sont des frontières physiques, parfois elles sont morales, entre le bien et le mal. Parfois, elles sont émotionnelles : entre la capacité à aimer et l’incapacité à aimer […] chaque personnage essaie de trouver une manière de vivre décemment dans un monde indécent ».
    Un policier qui dépasse la simple intrigue et le trafic « politico-narcotique » pour s’interroger sur nos choix...

    12/09/2010 à 15:06 7

  • Robe de marié

    Pierre Lemaitre

    5/10 Je n'ai pas accroché, trop de scènes à la limite de la vraisemblance, l'idée ne m'a pas séduit non plus.

    08/09/2010 à 05:35

  • A l'ombre des jeunes flics en pleurs

    Roger Facon

    6/10 Un Poulpe sous/sur fond d'affaires de la période Mite-errant et un angle d'approche de la petite histoire machiavélique de la politique. Gabriel vient au secours d'un de ses anciens bourreaux, un commissaire de la DST, dans un rôle peu convaincant. Un bilan mitigé pour ma vision de lecteur. Mais c'est un Poulpe alors on aime.

    06/09/2010 à 09:38 1

  • L'Homme sans passé

    Robert Crais

    7/10 Robert Crais, dans cet opus, reprend son duo de détectives, Elvis Cole et Joe Pike avec une intrigue assez efficace même si il use de toutes les ingrédients habituels du thriller, notamment un prologue ou des fins de chapitres mystérieux, un dénouement apocalyptique, un détective taciturne avec une vie sentimentale compliquée.
    L'histoire est habilement construite, un inconnu meurt assassiné en se déclarant le père d'Elvis Cole. Cole plonge dans l'enquête, qui va lui réserver de nombreuses surprises et quelques rebondissements bien calibrés. Certains passages, en particulier les flash back de Cole, traînent en longueur et alourdissent le récit. On peut regretter le manque d'épaisseur des personnages malgré un effort visible de leur donner de la consistance.
    J'ai lu quand même avec plaisir ce thriller même si il reste loin des meilleurs, tel "Le poète" de Connelly.

    05/09/2010 à 12:26

  • Brandebourg

    Henry Porter

    9/10 Avec « Brandebourg » sorti en France en 2008, l'Anglais Henry Porter a signé un roman d'espionnage réussi. Si mon enthousiasme avait été retenu pour « Nom de code : Axiome Dray » et « Empire State », la plume de Porter tout au long de ces 560 pages m'a conquis. C'est le genre d'histoire que vous ne pouvez lâcher même quand l'heure du sommeil frappe à la porte et que le lendemain nécessite un lever avant l’aube. Le journaliste et écrivain nous plonge dans la période mouvementée de la seconde partie de l'année 1989 avec la chute du mur de Berlin en pleine RDA où la Stasi n'a pas encore perdu sa puissance. L'intrigue est remarquablement construite autour d'un professeur d'Université ballotté entre services américains, anglais, russes et la redoutable Stasi. Rudi, agent double ou triple, embourbé dans une ténébreuse machination, devra lutter pour tenter de sauver sa peau et celle de ses proches. Mais quels éléments rendent ce roman exceptionnel ? Si l'histoire, la description de la terreur Stasi et des enjeux de l'époque, la construction parfaitement huilée, les tensions psychologiques entre les intervenants et l’efficacité de la tension narrative méritent les louanges, la force du récit réside davantage dans la peinture d'un personnage, Rudi Rosenharte, aux prises avec les rigueurs du destin, qui élève le roman au plus haut des sommets. Les tragédies personnelles et familiales, l'angoisse et les espoirs qu'il partage avec les opposants et des dissidents, la lutte et la perspicacité qu'il montre pour s'en sortir, la faiblesse de sa position avec de multiples épées de Damoclès attachent le lecteur à Rudi au point d'avoir envie de rentrer dans l'histoire pour l'aider à renverser les obstacles.
    La force romanesque de Porter alliée à un tableau fouillé et précis du monde de l'espionnage de cette époque charnière font de "Brandebourg" un roman à lire avec grand excès d'insomnie.

    05/09/2010 à 07:28

  • Certains l'aiment clos

    Laurent Martin

    7/10 Avec le titre " Certains l'aiment clos", je ne m'attendais pas à une telle ironie à plusieurs degrés. En effet, le Poulpe m'a surpris car
    "...; il était un autre homme. Il avait ressenti l'Appel. Sa vie, qui n'était que luxure, violence et médiocrité, allait changer au contact de Dieu." Laurent Martin dans cette aventure nous livre un Gabriel Lecouvreur en mal à la prostate et à l'âme. Le mollusque, saisi par le divin, décidera d'aller soigner son spleen existentiel dans un monastère. Je dois avouer que je n'ai pas été conquis par l'idée de départ dans les premiers chapitres. Peut-être trop habituées à un Poulpe anarcho-révolutionnaire, les configurations de mon cerveau n'admettaient pas de le mettre dans le cadre d'une retraite de converti à Jésus-Christ, fils de Dieu, né par l'Opération du Saint-Esprit. Au fil de la lecture, la plume de Martin et une intrigue qui se met en place parviennent avec aisance à rendre un Poulpe vivant, crédible et entraînant. Au final, parcourir le monastère et ses environs avec Gabriel qui tente de faire la lumière sur une série de meurtres de moines offre un agréable moment de lecture et donne envie d'ouvrir un autre Poulpe. Et ma bibliothèque n'en manque pas...

    05/09/2010 à 06:33 1

  • Mort à Denise

    Sébastien Gendron

    9/10 Le Poulpe a refait surface ces dernières années pour le plus grand bonheur de ces lecteurs. Avec « Mort à Denise » de Sébastien Gendron, Gabriel mène son affaire sur les chapeaux de roue. Alors qu’il s’ennuie dans son XIe arrondissement, il hérite d’une mission à haute trépidation, aller récupérer 5 millions d’euros dans une banque offshore d’une île des Caraïbes en pleine agitation dite terroriste. L’odyssée sur un ton délirant enchaîne péripétie sur péripétie avec un humour qui m’a fait sourire et rire tout au long des 240 pages. Bardé d’une équipe de fumeur de 24 à 48 feuilles et d’une apprenti journaliste, il va mener la Révolution sur un mode déjanté et même burlesque tout en accrochant le lecteur. Tout comme le titre du roman, « Mort à Denise »chaque titre de chapitre est un jeu de mots à partir d’un film tel, « La folie des glandeurs » ou « Regarde les hommes bander ». Gendron en profite pour secouer le politiquement correct et émailler son texte de salves sans concession.
    Un excellent Poulpe et un heureux moment de lecture.

    24/08/2010 à 07:47 1

  • Underworld USA

    James Ellroy

    5/10 J'ai vité décroché dans cette surenchère de la puanterie humaine. Par ailleurs, rien de nouveau sous le ciel.

    23/08/2010 à 05:18

  • Mortelle Protection

    Robert Crais

    9/10 J'ai dévoré ce roman avec une intrigue bien ficelée et des personnages toujours aussi travaillés.

    16/08/2010 à 03:47

  • Le Camp des Morts

    Craig Johnson

    7/10 Avec ce roman, j'ai vité été dépaysé pour mon bonheur, on se trouve loin de notre XXIe siècle hyper "technologisé", on semble vivre dans un autre temps d'autant plus que " l'arrière-plan" indien reste vivant. Quant à l'intrigue, j'ai eu un peu de mal à m'accrocher totalement. Heureusement, un vrai talent de conteur, associé à des personnages travaillés et réussis rendent l'histoire intéressante. Sans plus pour moi!

    15/08/2010 à 07:07 1

  • Little Bird

    Craig Johnson

    6/10 J'ai peiné à finir ce livre, peut-être cette fausse lenteur m'a endormi et ce canevas assez classique ne m'a pas réveillé.

    13/08/2010 à 05:46 2

  • Deux minutes chrono

    Robert Crais

    7/10 Bien ficelé et très prenant, un seul bémol qui a rendu moins crédible l'histoire à mes yeux, une ancienne agent du FBI se met à aider un ancien taulard qui veut connaître la vraie raison du meurtre de son fils tout en en faisant des entorses à la loi avec une ébauche d'histoire sentimentale. J'ai préféré LA Requiem.

    08/08/2010 à 04:14

  • Virus

    Robin Cook (USA)

    6/10 J'en garde un pâle souvenir, les ficelles habituelles du thriller ne m'ont pas accroché et j'ai vu arriver de loin la fin.

    07/08/2010 à 07:48

  • Un pied au paradis

    Ron Rash

    9/10 Un excellent roman noir, très prenant qu'on ne lâche pas emporté par les méandres de l'âme humaine et des difficultés d'un couple qui engendrent une atroce fin.

    06/08/2010 à 09:51 1

  • Noir Océan

    Stefán Máni

    8/10 Un bon roman noir avec une idée atypique, un navire sur un océan aux prises avec tous les démons de l'âme, sans jeu de mots. Je ne l'ai pas trouvé long mais il manque des étincelles pour me ravir complètement.

    04/08/2010 à 00:19 1

  • Les Derniers Jours d'un homme

    Pascal Dessaint

    7/10 Un roman noir écrit d'une belle plume certes mais je n'ai pas accroché, j'ai vité été égaré par les différents temps de l'histoire et ses voix.

    02/08/2010 à 19:09 1