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8/10 Parce qu'il est en pleine déprime et miné par des problèmes personnels, Gabriel Lecouvreur échoue dans un monastère breton. Sur place, il croit entrevoir la lumière divine, le chant du Créateur, et commence une conversion aussi rapide que sincère. Mais des meurtres particulièrement sanglants brisent la retraite du Poulpe : des moines sont assassinés, une croix métallique dans le ventre. Gabriel va donc devoir abandonner son statut de retraitant pour mener l'enquête, quitte à ce que ses tentacules aillent plonger dans des bénitiers aux eaux peu reluisantes.
Deux-cent-cinquante-septième ouvrage de la série consacrée au Poulpe, Certains l'aiment clos est écrit par Laurent Martin, un auteur à la bibliographie déjà fournie. D'entrée de jeu, le lecteur se rend compte que le ton de cet opus sera bien différent de celui des autres. Gabriel Lecouvreur découvre la foi ! Messie, messie ! Et il va même jusqu'à y trouver du plaisir ! Au-delà de ce postulat qui défrisera bien des aficionados du céphalopode, il y a une nette inflexion de la part de Laurent Martin à vouloir faire sortir le personnage de Gabriel Lecouvreur des sentiers battus. Il va se lier d'amitié avec les moines, participer aux offices, et chaque chapitre s'ouvre sur un psaume. L'écriture est très agréable, les personnages nombreux et joliment croqués, et le livre se dévore avec entrain. Il ne faut pas être très lettré pour se rendre compte que l'auteur s'est inspiré du Nom de la Rose d'Umberto Eco pour imaginer son intrigue, cette ascendance étant clairement assumée par Laurent Martin qui cite à plusieurs reprises le roman. L'intrigue se dénouera de manière relativement inattendue, loin des clichés auxquels on pouvait s'attendre.
Et puisqu'il faut bien clore une histoire, Laurent Martin a choisi une voie bien surprenante, presque iconoclaste eu égard à la personnalité du Poulpe. Certains amateurs de Gabriel regretteront probablement ce choix, mais on ne peut pas manquer de louer les efforts de l'auteur pour édifier un ouvrage atypique.
Certains l'aiment clos est donc une œuvre bien surprenante : elle conjugue les qualités d'un huis clos réussi à une tonalité inédite dans la série. Est-ce un blasphème ou un renouvellement du personnage ? La question divisera à coup sûr mais n'empêchera certainement pas de reconnaître les indéniables qualités de ce roman.28/03/2011 à 17:08 El Marco (3431 votes, 7.2/10 de moyenne) 1
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7/10 Avec le titre " Certains l'aiment clos", je ne m'attendais pas à une telle ironie à plusieurs degrés. En effet, le Poulpe m'a surpris car
"...; il était un autre homme. Il avait ressenti l'Appel. Sa vie, qui n'était que luxure, violence et médiocrité, allait changer au contact de Dieu." Laurent Martin dans cette aventure nous livre un Gabriel Lecouvreur en mal à la prostate et à l'âme. Le mollusque, saisi par le divin, décidera d'aller soigner son spleen existentiel dans un monastère. Je dois avouer que je n'ai pas été conquis par l'idée de départ dans les premiers chapitres. Peut-être trop habituées à un Poulpe anarcho-révolutionnaire, les configurations de mon cerveau n'admettaient pas de le mettre dans le cadre d'une retraite de converti à Jésus-Christ, fils de Dieu, né par l'Opération du Saint-Esprit. Au fil de la lecture, la plume de Martin et une intrigue qui se met en place parviennent avec aisance à rendre un Poulpe vivant, crédible et entraînant. Au final, parcourir le monastère et ses environs avec Gabriel qui tente de faire la lumière sur une série de meurtres de moines offre un agréable moment de lecture et donne envie d'ouvrir un autre Poulpe. Et ma bibliothèque n'en manque pas...05/09/2010 à 06:33 xavier (853 votes, 7.8/10 de moyenne) 1
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7/10 Ravi de retrouver le Poulpe sous la plume de Laurent Martin d'autant que le personnage intégre un milieu dans lequel on a du mal à le voir évoluer. Mais c'est réussi.
Comme souvent avec le Poulpe rien de renversant au niveau de l'intrigue, ni du dénoument final mais on passe malgré tout un bon moment de lecture.18/08/2009 à 17:14 Yukio (76 votes, 7.6/10 de moyenne) 1