Max

855 votes

  • Soleil, cou coupé

    Aurélien Morinière, Nathalie Ponsard-Gutknecht

    8/10 Epilogue de l’histoire.
    Louis Kebraz et Georg Knielingent organisent une opération pour exfiltrer Liselotte qui a été transféré de Dachau à Mauthausen, le Camp de la Mort. Au même moment, Sheila McDare, réfugiée en Irlande auprès de son père, enceinte et trahie, est arrêtée et emprisonnée.
    Très bonne saga.

    08/03/2024 à 21:00 1

  • Vers la fontaine ardente

    Aurélien Morinière, Nathalie Ponsard-Gutknecht

    8/10 La saga, qui questionne sur les choix de vie et les engagement de chaque protagonistes, gagne en profondeur.
    Les destins croisés de Louis Kebraz, Georg Knielingen, de Liselotte Ruf et de Sheila McDar, en pleine seconde guerre mondiale.
    Un scénario solide et le dessin ciselé, ainsi que la construction des planches, d’Aurélien Morinière permettent de s’immerger dans l’histoire. La rafle du Vel’d’Hiv, le front Russe, la bataille de Stalingrad, la Résistance Allemande.
    Un très bon album.

    08/03/2024 à 20:59 1

  • Quatre X Quatre

    Marc Wasterlain

    8/10 Tour de France, Enduro, Formule 1… la guerre au Liban. Puis, le Paris Dakar.
    Un conflit personnel avec Jean-Patrick Jouffa, un photographe peu scrupuleux et parachuté dans l’agence, par l’entremise de son oncle.
    Jeannette Pointu est dans le réel de son époque. Les années 80.

    04/03/2024 à 18:39 1

  • Yeren

    Marc Wasterlain

    9/10 Grande reporter photographe, au talent reconnu, parcourt le monde armée de ses appareils photos, de son audace et de sa persévérance. Elle n’est pas « canon », « ni sexy » comme son amie Natacha, l’hôtesse de l’air qui fait quelques apparitions au hasard d’une ou deux planches. Jeanne Pointu est une série très réussie. La meilleure selon certains historiens et spécialistes de la BD, dont Thierry
    La série à la capacité d’évoquer les problèmes sociaux, la guerre civile, les coups d’état, la dictature, les cartels de drogues, la corruption, les épidémies, la malnutrition…
    Jeannette Pointu, petite bout de femme, au caractère bien trempé, est attachante et crédible. Si on relève les thèmes chers au monde Tintinien, on est assez loin des aventures du journaliste à la houppe.
    Chaque album fourmille d’idées.
    Dans Yeren, Jeannette Pointu est une assistante d’une équipe de chercheurs. Dès les premières planches on se doute ce qu’ils vont découvrir. Ensuite notre Reporter-Photographe va rencontrer Anna Fosset (un hommage à Dian Fossey, la plus grande des primatologues qui étudiait les gorilles de l’Est africain et qui fut tuée par des braconniers).
    Jeanne Pointu mène son enquête pour confondre l’assassin de son amie. Hong Kong, jusqu’au Tibet sur la piste du Yéti ou du Yeren.
    Intrigue solide donc et documentée. Dessin réaliste.

    04/03/2024 à 18:30 1

  • L'Homme au fiacre

    Georges-Jean Arnaud

    7/10 Une saga agréable, la première enquête des avoués Roquebère et l'attachante Séraphine, plus vraiment un ado, pas encore une jeune femme.
    Enquête dans le 19e siècle qui n'est pas encore trentenaire.
    Une saga à (re)découvrir.

    02/03/2024 à 12:21

  • Le prince des ténèbres

    Georges-Jean Arnaud

    7/10 Georges-Jean Arnaud délaisse momentanément la Compagnie des glaces et entraîne le lecteur dans le 19e siècle. Le Paris d'Honoré de Balzac (Vautrin), des Mystères de Pari d'Eugène Sue, de Paul Féval. Renouvelant le genre. L'ambiance est bien rendue avec de multiples protagonistes dont Vidocq.
    On suit avec un certain plaisir les enquêtes - qui respectent le genre - de Hyacinthe et Narcisse Roquebère, jumeaux et avoués, rue Vivienne, sans oublier, Séraphine, l'espiègle et attachante saute-ruisseau et le Paturon, le roussin.

    02/03/2024 à 12:16 1

  • Sophia Stromboli

    Johanna Taymans, André Taymans, François Walthéry

    8/10 Sophia Stromboli, la Romaine, capitaine des Carabiniers, qui a été mutée en Sardaigne, malgré qu’elle ne soit pas en service est dépêchée sur une plage où on a retrouvé le cadavre d’une jeune femme. Sur cette dernière, la capitaine trouve une photo d’elle. Aucun doute. Midas le tueur en série est de retour.
    André Taymans et François Walthéry forme un binôme – sans oublier Johanna Taymans - qui a élaboré une bonne intrigue, (un peu trop courte), et qui clôt les enquêtes de Sophia Stromboli.

    01/03/2024 à 22:38

  • Opération Copperhead

    Jean Harambat

    9/10 Profitant d’une pause lors du tournage de « Mort sur le Nil », Peter Ustinov et David Niven, se remémorent leur rencontre pendant la seconde guerre mondiale. 19943, le service cinématographique des armées, leur rencontre, les films de propagande. Le premier 2e classe, le second Lieutenant-colonel.
    Au cours du tournage de « The Way Ahead » - l’un des films de propagande - le colonel Dudley Clarke, le spécialiste des opérations militaires de déception, les charge de former un acteur pour qu’il se fasse passer pour le maréchal Bernard Law Montgomery « Monty ». C’est l’opération Coppergead. Et l’acteur, le lieutenant M.E, Clifton James, parfait sosie du maréchal.
    Humour délicieusement british, de très bons dialogues, de la fantaisie, du rythme, un dessin pas si naïfs qui colle parfaitement à l’histoire.
    Un bijou de roman graphique.

    29/02/2024 à 20:54 1

  • L'Île de Yule

    Johana Gustawsson

    8/10 Une île au cœur de Stockholm, un manoir centenaire, les Gusman,
    Le roman débute par la découverte d’une jeune femme pendue à un arbre par le commandant Karl Rosen, le premier narrateur. Nous sommes en 2012. Neuf ans plus tard, Emma Lindahl, la seconde voix, est sur l’île pour faire l’inventaire des biens des Gussman, l’une des familles les plus riches de Suède. Viktoria, la narratrice, nous plonge en 1994.
    Une intrigue bien construite avec un rebondissement surprenant qui prend de court le lecteur et un dénouement inattendu
    Si les meurtriers ou les meurtrières piège leurs victimes Johana Gustawson piège le lecteur.
    Un très bon polar malgré le survol de certains éléments, dont Joséphine et Thor, le manoir, le véritable « caractère » d’Emma, la motivation de Karl.

    28/02/2024 à 10:41 7

  • La Mariée de corail

    Roxanne Bouchard

    8/10 Dès l’ouverture on sait qu’Angel Roberts, la patronne de l’Échoueuse II, un homardier, vêtue de sa robe de mariée, attachée à une chaine d’ancre qui coule dans l’océan va mourir. (Et elle sait le sait.)
    Joaquim Moralès flic à Caplan est dépêché en Gaspésie pour enquêter sur la disparition de la femme.
    Les pêcheurs sont des taiseux, détestant les femmes qui font un métier d’homme aussi bien qu’eux - et le plus souvent mieux qu'eux - et qui doivent se montrer forte, avoir du caractère dans ce monde de machos.
    Est-ce un suicide pour avoir trop lutter ou un meurtre déguisé en crime commis par des jaloux. Les suspects, Ils sont assez nombreux. Les beaux frères, le mari, le beau-père.
    Puis, il y a Cyrille Bernard, un vieux pêcheur, mourant et Sébastien – le fils du sergent Moralès qui se débat entre ses ennuis sentimentaux et sa propre fuite.
    Thriller très habilement construit.

    22/02/2024 à 15:27 3

  • La Femme à l'étoile

    Anthony Pastor

    9/10 Un homme sur son cheval Boots traverse un désert de neige vers Promesa, un village fantôme où vivaient des mineurs. Zachary Desmoines, dans le froid extrême est au bout du rouleau, hanté par un père violent.
    Lorsqu’il visite l’église, les rares baraques encore debout, le magasin, une femme Cheyenne – Perla Sietevidas - arborant une étoile de shérif lui tombe dessus
    Ils sont fugitifs et chacun porte un lourd secret.
    Après s’être défiée et s’ils allient lorsque les marshals McCarty et Pierce ainsi que d’autres chasseurs de primes font le siège de Promesa.
    Perla et Zack vont-ils arriver à s’en sortir sains et saufs de la nasse/
    Dessin en teinte grise-bleue
    Western classique. Respect des codes et une poursuite en dehors des sentiers battus.
    Un excellent album.

    18/02/2024 à 13:16 1

  • La neige était sale

    Jean-Luc Fromental, Yslaire

    9/10 proche du personnage Marcel Camus – L’Etranger). Il est indifférent à la guerre, à la résistance, aux privations. Il vit chez sa mère – Lotte – tenancière d’une maison close. Il profite donc de la table et des filles, dont la Grosse Bertha, une brave fille, bonne à tout faire et cuisinière de la Maison.
    Il fréquente Sissy , la fille de son voisin, Gerhard Holst.
    Au bar « Chez Timo » il croise et s’entend avec un certain Kromer. Il vole, tu. Il a du fric à foison et est possesseur d’une carte verte, celle collabo. Pour cette petite crapule tout est parfait, jusqu’au jour, il se fait alpagué. Subissant interrogatoires et passages à tabac.
    Adaptation fidèle du roman de Simenon, servie par les dessins d’Yslaire qui font mouche, retranscrivant parfaitement l’ambiance sombre et simonienne.

    16/02/2024 à 21:17 2

  • Fleurs d'ébène

    Eric Warnauts

    7/10 Tandis le Congo Belge marche vers l’indépendance, le commissaire Simon Leman enquête sur la mort de Donation Kalamba écrasé par une automobile. Conduites par des Blancs ?
    Période trouble et désillusions des personnages qui se croyaient les rois, ou les empereurs d’un territoire.
    Scénario moins fouillé. Dessins excellents de Raines.

    15/02/2024 à 21:05 1

  • Congo 40

    Eric Warnauts

    8/10 Une histoire simple qui est celle de Vincent et surtout celle de Laurence
    On est loin du Tintin au Congo. Du sexe, du cynisme, du mépris, du racisme. Le passé trouble de la Belgique et des Belges en Afrique. Et en filigrane la guerre qui s’annonce
    Un des protagonistes – Massillon aussi arrogant qu’amoral – apparait sous les traits de Pierre Brasseur.
    Les dessins de Raives sont envoûtants.
    Lu l’édition de 1988 et l’intégrale parue chez Daniel Maghen

    15/02/2024 à 14:06 1

  • Scotland épisode 3

    Leo, Bertrand Marchal, Rodolphe

    8/10 Fin des années 40.
    Kathy Austin, agent secret britannique, passe « ses vacances » en Ecosse ; sur ses terres familiales.
    Elle a été contactée par le MI6… elle se retrouve donc à enquêter, à fouiner, à filocher…
    La saga se poursuit se teinte de fantastique.
    Le narratif de Rodolphe et Leo semble se répéter mais c’est efficace. Très bons dessins de Bertrand Marchal

    13/02/2024 à 16:41 1

  • Facel Vega

    Rodolphe, Georges Van Linthout

    7/10 En Juin 1961, Brian Bonnes, détective privé, (un compromis entre Delon et notre Bebel national) passe quelques jours de vacance en Suisse, à Saint-Sulpice dans le Canton de Vaud. Invité à une soirée par l’ambassadeur de la Malranie (Pays imaginaire et ancienne colonie française).
    Lors de cette soirée, le diplomate, appelé à devenir le nouveau premier ministre, est l’objet d’une tentative d’enlèvement.
    Bian Bones, intervient et se retrouve au volant d’une Facel Vega et le chauffeur de l’homme.
    Cours poursuite, agents secrets étrangers, agent de services – quelques clichés sur des officines politico-policières de l’époque.
    Une histoire agréable classique et linéaire. Des dessins qui respectent la ligne claire, où, les véhicules Peugeot, Mercedes, Renault, Berliet, Porsche et quelques autres ont les meilleurs rôles.

    12/02/2024 à 19:38 1

  • Fille A

    Abigail Dean

    8/10 Un roman percutant, violent et effrayant. Sur la maltraitance.
    Le roman s’ouvre sur l’arrivée de la narratrice Alexandra, - Lex- Gracie, et, surnommé « Fille A, par les médias, à la prison où sa mère y est décédée, alors qu’elle purgeait une peine de vingt-cinq ans.
    Sa mère la nommée exécutrice testamentaire.
    Elle décide de créer un centre social dans la Maison des horreurs au 11 Moor Woods Road à Hollowfield ; qu’elle a fui à 15 ans. Le « Territoire » où ses parents la séquestraient, ainsi que ses frères et sœurs, menottée aux barreaux du lit, vivant dans la crasse et affamée.
    Pour y parvenir elle doit obtenir l’accord et la signature de ses frères et sœurs.
    Tous ont des séquelles…
    Des retours dans le passé proche et surtout dans la maison brusques, sans avertissements ; qui peuvent surprendre et décontenancer, mais qui permettent de comprendre l’enfer vécu par une fratrie au prise çà la folie d’un père.
    Roman astucieux.
    Une bonne découverte.

    11/02/2024 à 19:18 4

  • Les Brouillards noirs

    Patrice Gain

    8/10 Les brouillards noirs c’est l’histoire d’un père qui est à la recherche de sa fille, dans les îles Féroé, un archipel de dix-huit îles.
    Raphaël Chauvet, musicien talentueux, accompagné de Mericourt son violoncelle, se retrouve à l’aéroport de Varga, après que son ex-femme l’ait appelé en l’informant que sa fille – Maude - a dis paru sur cet archipel.
    Cela fait onze ans qu’il est divorcé et qu’il n’a pas revu Maude qui en avait douze. Il a tout sacrifié pour la musique
    Très vite, il va apprendre que sa fille, proche et étrangère, fait partie d’un groupe de militants d’une ONG « Ocean Keeper » qui combat et milite contre les chasses des Baleines-pilotes auxquelles sont viscéralement attachés les féroïens
    Loin de son cocon, Raphaël Chauvet plonge en plein cauchemar.
    Roman sombre et violent à l’atmosphère inquiétante, où le décor tumultueux joue parfaitement son rôle.

    03/02/2024 à 20:17 4

  • Lève l'ancre pour une exotique nature

    Luis Sepúlveda

    8/10 Recueil de textes courts de quatre nouvelles qui posent un regard épris sur les gens simples et la nature.
    Deux nouvelles dominent :
    « La dame aux miracles » qui est une rencontre avec une femme fêtant ses 95 ans et vivant dans un coin de la Patagonie, et, qui a tenu tête à Rambo, enfin à Stallone. Puis le vaincre alors qu’il voulait acquérir sa terre.
    « Sur les traces de Fitzcarraldo ». Conquistador inutile, brutal, violent, ne se séparant jamais de son Gramophone. Absent dans l’histoire mais au souvenir omniprésent pour le narrateur tandis qu’il, au cœur du territoire de Manu, remonte un fleuve et progresse dans la forêt amazonienne où tout est combat et survie.
    « Le cri du singe fera tressaillir la forêt, la harpie tentera en plein vol de lui planter ses serres et le singe cherchera à lui enrouler autour du cou sa forte queue préhensible pour l’étrangler. L’un des deux vaincra, mais seule la forêt le saura… »
    Une très belle écriture d’un auteur, vaincu par le Covid.

    01/02/2024 à 21:10 1

  • Darwyne

    Colin Niel

    9/10 Darwyne Massily, un garçon de dix ans, né avec une malformation, sauvage et « étrange », vit avec à sa mère – Yolanda – dans un bidonville d’une ville de Guyane. Leur carbet, fait de bric et de broc, est minuscule – une pièce avec le côté nuit et jour, construit sur la colline de Bois Sec qui domine la ville, accolé à la forêt.
    Tout change pour le garçon quand le beau-père 8, débarque dans sa vie et de sa mère.
    La mère parle de son fils comme un animal sauvage. Le huitième beau-père, un géant sans papier, se tient en retrait de la relation Mère-Fils, jusqu’à…
    Puis, Mathurine, éducatrice dans un service de la protection de l’enfance, tente d’apprivoiser Darwyne,
    Puis, il y a surtout la forêt, personnage fantastique.
    Roman noir avec des enjeux sociétaux. Roman sur la violence familiale. Roman déroutant, troublant.
    Et le style propre de Colin Niel, magnifique.
    La fin se devine sans vraiment surprendre.

    29/01/2024 à 10:35 5