Chevreuil

4 votes

  • 7/10 Sébastien Gendron n’aime pas les cons. Voilà qui devrait suffire à rendre sympathique le plus trublion des auteurs de polar français. Il n’aime pas non plus les racistes, les extrémistes, les bas du front, les chasseurs… bref, tout ce qui bouge, parle, et donne son avis qu’on ne lui a pas demandé parce qu’on sait d’avance qu’il va être lamentable.
    Bim, manque de bol, voilà toute cette brochette d’abrutis réunis en congrégation dans un seul et même village, bouillon de culture franchouillard au pire sens du terme qui sert de laboratoire à ce nouveau roman.
    Comme tous les grands amuseurs, Gendron utilise l’humour, l’ironie, la parodie comme des armes de destruction massive contre la connerie ambiante. Son humour est un révélateur. Il tient un discours ravageur sur notre société, et c’est ça qui le rend aussi salvateur qu’indispensable à la survie de ceux qui tentent encore de surnager dans le marasme nous tenant lieu de quotidien.
    Un roman pas fait pour plaire à tout le monde, et c'est tant mieux !

    (P.S.: mention spéciale pour le prologue, horriblement réjouissant de cruauté et qui, s'il n'a pas de rapport direct avec ce qui va suivre, donne parfaitement le ton.)

    19/09/2025 à 10:50 Dodger (516 votes, 7.6/10 de moyenne) 2

  • 8/10 Quelquefois, il faut se détendre.
    Alors il y a les vacances pour cela mais on peut aussi le faire en lisant un roman. J’ai choisi de le faire avec « Chevreuil » de Sébastien Gendron, auteur méconnu de ma part qui trainait dans ma PAL depuis un bout de temps. Le bouquin trainait, pas l’auteur hein… que les choses soient claires. En ce moment J’ai des envies de subversif, des trucs un peu décalés et bien là, j’ai été servi avec ce bouquin complètement déjanté, on pourrait rajouter un peu à mon image voir beaucoup, énormément, à la folie …douce.
    Nous avons là un roman noir rural désopilant, irrévérencieux, d’un comique brutal, férocement absurde et vulgaire mais toujours drôle, enfin bon si vous aimez l’humour avec un grand H. Je déconseille fortement si vous êtes genre trop sérieux (ou chiant) voire limite grenouille de bénitier, vous risquez une crise d’hystérie profonde mais rassurez vous ce n’est pas létal …enfin normalement.
    Si vous aimez les satires sociales version curseur poussé au max, vous êtes sur le bon roman. Je crois qu’on peut dire que tous les protagonistes de ce roman sont parfaitement insupportable. Grandement caricatural, l’auteur tire sur tout ce qui bouge, ça fait du bien de casser les codes de lecture stéréotypés et çà fini par un jeu de massacre réjouissant pas du tout raisonnable.
    Politiquement incorrect mais furieusement drôle , j’ai adoré .

    10/09/2025 à 05:06 patoche77 (370 votes, 7.7/10 de moyenne) 6

  • 6/10 Bien que plein de qualités, ce roman ne m'a pas emballé. Le style est très enlevé, rythmé, drôle, des dialogues avec des références en cascades, un véritable tourbillon. Mais ce genre de littérature n'est tout simplement pas ma came. Je m'ennuie au bout de 2 chapitres, et je peine à aller au bout. Une comédie policière de plus, qui a son public.

    09/06/2025 à 14:27 Polarbear (955 votes, 7.7/10 de moyenne) 3

  • 8/10 La France profonde et éternelle chère aux politiques de tous poils et aux voyageurs de commerce. Saint-Piéjac village situé quelque part dans le sud. Le parfait entre-soi cul-terreux avec son église, ses franchouillards, alcooliques, chasseurs fascistes, racistes, chasseurs qui trimbalent leur égoïsme, le ur machinisme, leur suffisance, leur crétinisme, leur stupidité.
    Ils détestent les Ukrainiens réfugiés et surtout Connor Digby, Anglais et Ecrivain pour la jeunesse, qui collectionne les ennemis qui veulent récupérer quelque chose ou lui faire la peau.
    Puis, Marcelline, poitrine généreuse et « fondue de sexe », débarque dans sa vie. Véritablement tombée du ciel.
    Tout va finir en hécatombe sous l’œil goguenard de Kim – une femme- armée de son outil, brûle et détruit les mauvaises herbes qui longent rues et trottoirs.
    Sébastien Gendron ne fait pas dans la demi-mesure.
    Jubilatoires
    L’ouverture et la fermeture sont singulières.
    Dédié à Elie Robert-Nicoux (Louis Sanders), écrivain anglais et décédé à Limoges

    18/01/2024 à 13:13 Max (852 votes, 8.1/10 de moyenne) 4