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Des garçons bien élevés
8/10 « La force de tes coups n'a pas d'importance. [...] Ce qui compte, c'est la force des coups que tu es capable d'encaisser tout en continuant à te battre. »
Je suis très impressionné par la qualité du texte de Tony Parsons (bien traduit par Pierre Brévignon), auteur dont je découvre la prose via Des garçons bien élevés.
La caractérisation des personnages et la trame narrative sont parfaitement maitrisées. Bon tempo, belle musicalité, Tony Parsons en véritable chef d'orchestre gère son univers avec maestria.20/10/2015 à 21:37 9
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Au revoir là-haut
Christian De Metter, Pierre Lemaitre
9/10 Très troublante que cette lecture de l'adaptation BD du roman Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre.
Avec Christian de Metter aux dessins, cet album nous invite à découvrir l'histoire de Pierre Lemaitre avec une autre gamme de couleurs.
Sans jeux de mots avec le titre et la couverture de l'album, j'oserai même parler d'une histoire avec une pesanteur différente.
On le sait, c'est propre au média BD, cette différence de tempo et ces ellipses qui donnent naissances au film de l'histoire. Mais ici, c'est encore plus troublant à vivre dans l'expérience de lecture.
Christian de Metter nous offre un récit certainement plus fiévreux que le matériel d'origine mais c'est pour appuyer encore un peu plus là où ça fait mal.
Une pépite à conseiller à celles et ceux qui ne connaissent pas le roman de Pierre Lemaitre mais qui est aussi un regard indispensable pour ces autres lecteurs qui ont été chamboulé par ce prix Goncourt 2013.
L'album de 168 pages est disponible aux éditions Rue de Sèvres.16/10/2015 à 20:49 7
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Soleil noir
7/10 Un bon premier roman qui nous fait voyager dans la jungle des fantômes du passé, qui ne se contentent plus de hanter leurs victimes. Au final, l'intrigue est basée sur des faits ayant servit de base à un paquet de thrillers, donc pas trop de surprises à attendre de ce côté là. Cela reste une bonne mise en bouche, donc, avec un roman bien chapitré, et au rythme élevé. Je regrette juste la disparition en cours de route d'un des points de vue du narrateur et quelques peccadilles éditoriales qui ne gâchent aucunement le plaisir de lecture. Vivement le prochain, Christophe Sémont est attendu au tournant, qu'on se le dise, il ne sera plus seul dans cette jungle littéraire !
03/10/2015 à 09:51 2
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Revival
9/10 Il y a bel et bien du Shelley, du Lovecraft et du Poe dans ce nouveau roman de Stephen King. Mais il y a surtout du King ! Les clins d’œil sont nombreux et Revival étant une nouvelle planète dans la galaxie de l'auteur : il vous reste à découvrir ses liens avec les autres romans de King, récents ou plus anciens, ils sont nombreux.
Après l'avoir lu, le livre résonne encore de la bienveillance de son héros, Jamie, il est pour cela dans le parfait prolongement de 22/11/63 et Joyland.
Encore une expérience de lecture électrisante, on a déjà hâte de lire le prochain !30/09/2015 à 12:24 3
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Pandemia
8/10 Du grand Franck Thilliez encore une fois avec une intrigue implacable qui garde les pieds sur terre malgré son incroyable ampleur. Difficile de reposer le livre en cours de lecture. Je reste un peu sur ma faim concernant la conclusion du roman et la disparition d'un élément du casting particulièrement attachant. Mais ça n’entache pas le plaisir que j'ai eu à suivre cette équipe d'enquêteurs opiniâtres et séduisants.
22/09/2015 à 05:46 5
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La Défense
8/10 J'ai passé un très agréable moment de lecture en lisant ce premier roman de Steve Cavanagh. Le thème est un classique du genre mais le traitement du romancier est suffisant percutant pour tenir en haleine son lecteur de bout en bout.
Difficile de reposer le livre, le rythme est implacable. Le passé de mauvais garçon et d'arnaqueur du héros en fait un redoutable pion difficile à manipuler, et c'est ce que va découvrir ce chef de la mafia russe.16/09/2015 à 09:30 4
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Lontano
8/10 L'intrigue met quand même 70 pages avant de se mettre en marche mais une fois lancé, j'ai eu du mal à reposer le livre. Même si je ne suis plus particulièrement client de ces résolutions d'enquêtes en forme de poupées gigognes qui finissent par nuire à l'impact des révélations (comme dans Kaiken), j'ai cependant pris du plaisir à suivre les pérégrinations d'Erwan Morvan. Malgré quelques moments un peu téléphonés (inhérents à ce genre d'intrigue d'ampleur), on pense aux Rivières Pourpres et au Passager. La suite, qui devrait clore ce diptyque, nous réservera encore quelques surprises. Vivement la suite...
13/09/2015 à 12:54 12
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... Et justice pour tous
9/10 Michael Mention a débuté sa trilogie anglaise en 2012 avec Sale temps pour le pays, prolongée avec Adieu demain... Et achevée avec ce troisième et dernier tome, quintessence de sa bibliographie.
... Et justice pour tous, à paraitre le 9 septembre prochain, est le plus stupéfiant des romans noirs d'un auteur qui tape encore une fois très fort.
Michael Mention se hisse haut de la chaine alimentaire et devient le prédateur ultime du rayon polar.
Je reprends ici même la conclusion de ma chronique de l'année dernière pour Adieu demain, qui colle parfaitement bien avec mon ressenti :
« Avec Michael Mention, le noir n'a jamais été aussi brillant. »06/09/2015 à 14:33 12
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48 heures pour mourir
7/10 Andreas Gruber invite son lecteur dans 48 heures pour mourir à découvrir une héroïne attachante malgré une intrigue assez classique qui n'est pas forcément d'une folle originalité. À l'image des motivations du tueur qui peuvent paraitre fade mais la cadence infernale imposée par l'auteur rend difficile le fait de refermer son roman avant la fin.
On n'est pas forcement au rende-vous promis par Sebastian Fitzek du scénario ultra efficace mais c'est suffisamment captivant nous tenir en haleine jusqu'à la fin.
À la lecture de ce livre, il est difficile de ne pas penser à des classiques du genre qui ont déjà mis la barre très haute, tel que l'Analyste de John Katzenbach, Thérapie de Sebastian Fitzek ou le récent Am Stram Gram de M. J. Arlidge.01/09/2015 à 17:41 1
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Les Assassins
9/10 Je ne sais pas ce qui m'a le plus captivé dans ce roman de RJ Ellory : sa difficile enquête policière ou les prémices de sa discrète histoire d'amour ? On pense évidemment à Seul le silence du même auteur mais aussi à Au-delà du mal de Shane Stevens. Le fond et la forme m'ont emballé, RJ Ellory apportant sa contribution à la mythologie du genre.
01/09/2015 à 09:34 7
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Le Dernier Lapon
5/10 J'ai tenu une bonne grosse centaine de pages. C'est bien écrit, on y trouve des personnages rugueux et des décors mystérieux et pas très accueillants.
Mais ce qui m'a perdu en route, c'est cette intrigue qui ne démarre pas. Où pas de suite. À la place, l'auteur préfère poser le décors.
Quitte à oublier d'être intriguant.29/08/2015 à 14:09 3
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Am stram gram
6/10 Malgré un principe vu et revu, M. J. Arlidge parvient à bâtir une intrigue qui tient en haleine une bonne partie du roman. Les chapitres courts donnent l'impression que l'on dévore l'histoire mais les changements de narrateurs inutiles, les fausses pistes faiblardes et certains côtés nébuleux de l'histoire pas très bien expliqués me font me dire que l'auteur passe à côté d'un premier roman réussi. La conclusion est vraiment faiblarde et c'est dommage parce que ces quelques couacs dans la mécanique de ce livre aurait pu en faire un incontournable du genre. Cependant, je suivrai avec grande attention les prochaines publications de l'auteur. Félicitations aux éditions Les escales pour la très belle couverture qui tape vraiment à l’œil.
27/08/2015 à 10:50 5
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Family Killer
0/10 Francis Huster a cru écrire un polar en sortant des sentiers battus et via une nouvelle "voix". Il a produit un roman d'une vulgarité rarement atteinte à ce jour. Profusion de "merde", "couilles", "foutre" dans les 100 premières pages du texte. Je n'ai pas été plus loin. Au bout d'un moment, j'ai sorti mon stylo pour entourer certains mots qui reviennent sans cesse. Genre presque 50 fois un mot en rapport avec "merde". Je passe les références au vomis et service trois pièces de ces messieurs... J'ai relevé une centaine de mots du genre qui reviennent régulièrement, presque à chaque page, jusqu'à l'overdose ! Quasiment aucune page n'est épargnée. À ce niveau là, c'est vicieux. J'ai tenu 120 pages à lire les pensées du héros de Francis Huster ( François Holzer, alter-égo de FH ?) vomir sa vulgarité, c'est complètement hors sujet pour le coup. Ce n'est plus de la verve, c'est une véritable logorrhée, on est même à deux doigts du syndrome Gilles de la Tourette
Carton rouge !
26/08/2015 à 10:05 1
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Ecrit sur les portes de l'Enfer
8/10 Je prends énormément de plaisir à suivre le travail et l'évolution du coup de crayon de Michel Montheillet. On retrouve dans ses influences du Brian Hitch et du Paul Gulacy. Vivement la suite !
21/08/2015 à 17:00
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Chasse à l'épaulard
8/10 Si vous avez aimé Djebel de Gilles Vincent (Jigal) et les deux premiers opus du French Bricolo de Stephan Ghreener (tome 1 et tome 2), ruez-vous sur le nouvel opus des enquêtes de Maddog.
Alors certes, l'histoire est un classique du genre mais le talent de Williams Exbrayat transpire dans la fluidité de son récit. C'est dans sa capacité à faire vivre et à caractériser ses personnages que l'auteur sort son épingle du jeu. Et attention à vous, parce qu'il pourrait bien épingler également votre attention !
C'est le second épisode de la saga Maddog après Chiennes Fidèles et l'on attend déjà le prochain, Prédateurs, avec impatience.17/08/2015 à 17:43 1
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Chiennes Fidèles
8/10 Je suis bluffé par la capacité de cette jeune maison d'édition à proposer à ses lecteurs des e-books à la fois court mais très efficace. La preuve que l'e-book peut être la manière la plus efficace actuellement pour nous faire découvrir des nouvelles de jeunes auteurs diablement efficaces et qui savent subtilement détourner les pièges du format court.
Chiennes fidèles de Williams Exbrayat joue à la fois avec les codes du roman hard-boiled et du roman noir. C'est très efficace, la caractérisation des personnages est excellente et on rentre presque instantanément dans l'histoire.
À découvrir, à lire et à soutenir.17/08/2015 à 17:40 1
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On ne joue plus depuis longtemps
8/10 Après Chiennes Fidèles de Williams Exbrayat, On ne joue plus depuis longtemps de Karine Géhin est le second e-book des éditions StoryLab que j'ai l'occasion de dévorer.
Comme je l'évoquais avec le roman de Williams Exbrayat, je suis toujours aussi bluffé par la capacité de cette jeune maison d'édition à proposer à ses lecteurs des e-books à la fois courts et très efficaces.
C'est certainement le meilleur support actuel pour nous faire découvrir des nouvelles de jeunes auteurs diablement efficaces et qui savent subtilement détourner les pièges du format court.
On ne joue plus depuis longtemps de Karine Géhin est une petite pépite du genre. Le duo d'enquêteurs atypique fonctionne très bien, le ton est assez percutant et l'on rentre très vite dans l'histoire. Karine Géhin joue avec le format court pour aller droit au but.
C'est vraiment une manière géniale de découvrir et de soutenir un nouvel auteur. Je ne peux que vous conseiller d'avoir une attention toute particulière concernant le catalogue de StoryLab.
17/08/2015 à 17:38 1
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Bloc 11
8/10 Lu en 2013. Ambiance bien sombre dans ce camp sous le joug d'un commandant de camp à l'esprit retorse. On bascule de 1990 à 1944 en compagnie de Moshe, qui, un jour, entend "Mützen ab !" alors qu'il se trouve sur un ferry. Deux mots qui vont le replonger dans sa terrifiante expérience des camps de concentration.
16/08/2015 à 19:53
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Nous étions les hommes
5/10 Je n'ai pas accroché ni avec la mise en place de l'histoire ni avec la caractérisation des personnages. On tourne les premières pages avec cette impression qu'une barrière nous empêche de bien rentrer dans le livre. J'ai renoncé à aller plus loin...
15/08/2015 à 02:03
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Un vrai jeu d'enfant
6/10 L'auteur est peut-être un bon raconteur d'histoire mais son intrigue reste assez classique. Ça manque de ce petit truc qui en ferait un roman attachant.
15/08/2015 à 01:59 1