Revival

9 votes

  • 6/10 Stephen, Stephen ! Plus je te lis, plus je t'aime. Et plus je t'aime, plus j'ai d'attentes envers toi. Et plus j'ai d'attentes vers toi, plus je deviens très critique envers ton oeuvre.

    Jusqu'à maintenant, la majorité de tes oeuvres n'ont pas éveillé en moi le moindre petit hic (je passe évidemment les quelques navets pondus ici ou là… si, si, il y en a, je t'assure), tellement elles sont géniallissimes.

    Tu as eu ta période faste, les années 80 où tu t'es fait connaître au monde entier. Des récits à base de fantastique, d'horreur, de sang, de morts, de gore, et j'en passe encore…
    Puis, il y a eu les années 90, décennie ponctuée de moins de « poids lourds », mais toute aussi réussie.
    Ensuite arrive le crash kingien du début des années 2000… ouille… je vais passer cette période sombre de tout bon kingien qui se respecte.
    Et puis, tu renais à la vie littéraire (si je puis dire) au milieu des années 2000. Mais tu as changé, exit le sang (même s'il y en a un peu), exit le gore (même s'il y en a un peu également), place aux Émotions avec un grand É, teintées d'un peu de fantastique tout de même, parce que ça reste ta marque de fabrique.
    « Histoire de Lisey », « Duma Key », « 22/11/63 », « Joyland », « Docteur Sleep », autant de livres qui pour moi sont de véritables pépites, qui gagnent à être plus connues qu'elles ne le sont actuellement.
    Stephen King, ce n'est pas que « Ça », « le Fléau », « La Tour Sombre », etc…

    C'est là que j'en viens au sujet qui nous intéresse, à savoir « Revival », que je place dans la catégorie Émotions avec un grand É.
    95% du livre mérite au moins un 4/5, voire un 5/5 par moments, mais… il y a la fin du livre, pour laquelle je vais y venir dans quelques instants.

    Le petit Jamie, petit dernier d'une fratrie de 5 enfants, des parents aimants, propres sur eux, élevant leurs enfants dans la foi américaine. le petit Jamie croisant la route du tout nouveau révérend de la ville, le révérend Jacobs.
    Et là, leur histoire sera à jamais liée par la religion, et surtout par l'électricité. C'est son dada ça au rev' l'électricité, et il va transmettre sa passion au petit Jamie.
    Ce dernier se perd en grandissant, devient star du rock, mais aussi junkie et toujours le rev' qui le sauve de son addiction.
    Jamie qui va finir par devenir adulte, et qui n'aura de cesse de vivre avec ses démons du passé.
    Un personnage complètement réussi !

    J'ai adoré l'atmosphère du bouquin, sur fond rock des années passées, j'ai adoré la relation que Jamie entretient avec le rev'.
    Jacobs est un type sympa, copain avec tout le monde à Harlow mais la réalité le rattrape à un moment donné de sa vie, qui devient par la suite un enfer. Il passe de révérend à bonimenteur, puis pasteur, pour finir par devenir un vieux monsieur qui ne vit que pour son obsession, l'électricité. Obsession qui ne le quittera jamais tout au long du bouquin.

    Puis arrive la fin, censée être une des meilleurs du King dixit la couverture. Alors forcément, en bon kingien, j'attendais énormément de cette fin mais quelle ne fut pas ma surprise… je parle bien de surprise et non pas de déception car la fin n'est pas nulle en soi, mais elle n'a rien de super extraordinaire non plus.
    Ce n'est pas une fin qui mérite selon moi de rester dans les annales.

    Alors pour ça, pafff 3/5. Et oui, mon cher Stephen, je suis en passe d'avoir lu toute ta bibliographie (ce qui n'est pas un mince exploit), je m'octroie donc le droit d'être critique envers toi, je place beaucoup d'attentes dans chacun de tes bouquins et là désolé, il y a erreur sur la marchandise concernant la fin.

    14/11/2017 à 12:52 Salinger (6 votes, 6.7/10 de moyenne) 5

  • 5/10 Je ne m’étalerai pas sur les qualités narratives de Stephen King, ce petit auteur n’a plus de preuves à faire dans ce domaine. Aussi m’attarderai-je sur la structure du livre qui diffère quelque peu de ce que l’auteur nous a habitué. Le récit se déroule sur 50 ans, en trois parties également échelonnées dans le temps, et fait intervenir l’électricité comme fil rouge.

    Dans un premier temps, le livre s’articule autour de la vie d’une bourgade dans les années 60. Cela n’est pas sans nous rappeler 22/11/63 (voir la chronique sur ce livre). On pourrait alors penser à un nouveau livre « historique » de Stephen King, mais l’auteur profite plutôt de sa précédente écriture pour asseoir l’histoire à une époque qui lui semble chère. Puis il projette ses héros au milieu des années 80 où l’ancien prêtre devient prévaricateur. On pense alors aux bienfaits non-désintéressés du tenancier de Bazaar…. mais ce serait trop facile.

    Ensuite, c’est le suspense s’installe pas à pas, et le lecteur s’interroge sur ce que peut être le dénouement : que nous réserve le maître du suspense ? Sans vous dévoiler le final de ce livre, que l’on devine assez facilement, je tenais à souligner le fait que Stephen King prend un malin plaisir à semer de petits indices deci-delà pour rendre hommage aux auteurs qui ont inspiré son œuvre globalement et plus particulièrement ce livre. A titre d’exemple, faites attention aux noms des personnages, des patients, et vous retrouverez des écrivains célèbres.

    Au final, un Stephen King qui se lit tranquillement, sans réelle surprise, et qui est plus un hommage aux classiques de la littérature d’horreur qu’un livre à suspense qui a fait le succès de cet auteur dans les années 70.

    15/03/2016 à 19:45 QuoiLire (341 votes, 6.6/10 de moyenne)

  • 9/10 Depuis quelques romans, Stephen King feuillette les pages d'une époque révolue, d'une enfance perdue - voire idéalisée-, comme les accords d'une vieille rengaine qui resterait dans nos mémoires, bien après la dernière note jouée...Ici encore, sous couvert d'une critique acerbe du rôle des télé-évangélistes dans l'Amérique d'aujourd'hui, et du "pouvoir guérisseur" de la religion, il évoque ce sentiment de perte, comme un fil conducteur à ses dernières oeuvres: perte de la foi ( en soi, en Dieu), perte de nous-mêmes, perte du premier amour...
    Plus qu'une décharge électrique, c'est une puissante décharge émotionnelle que l'on se prend de plein fouet, lors d'une première partie franchement réussie...Loin d'être branchée sur courant alternatif, l'histoire nous gratifie d'un second acte sous haute tension; et même si l'on se dit que la foudre ne tombe jamais deux fois au même endroit, le résultat s'avère tout bonnement flamboyant...

    21/12/2015 à 17:33 jackbauer (697 votes, 7.2/10 de moyenne) 3

  • 9/10 Revival est un roman qui tout en faisant référence à Joyland, au rock et à la guitare, n'en est pas pour autant un hommage au docteur Frankenstein de Mary Shelley et au Réanimateur (et aux Grands Anciens) de Lovecraft !
    Un magnifique parcours initiatique pour son héros, avec un final sombre et terrifiant...

    18/12/2015 à 15:37 pgrosjean (1117 votes, 7.8/10 de moyenne) 3

  • 5/10 Moyen. Simplement. Certes, les personnages et leurs relations sont très bien, mais c'est à peu près tout. L'histoire est quasi inexistante, la tension, absente. La fin... décevante. Un King sans grande saveur, dommage.

    09/12/2015 à 22:12 OttisToole (283 votes, 7.1/10 de moyenne) 1

  • 7/10 Des personnages attachants, de bons passages mais l'ensemble reste moins bon que ces précédents roman tel que Joyland et Mr Mercedes. J'attends son prochain livre avec impatience.

    22/11/2015 à 12:13 lolodedel (79 votes, 8.1/10 de moyenne) 1

  • 7/10 Sans saveur. Bon mais sans plus. Je n'ai pas trouvé qu'il y avait du Lovecraft ou du Poe. Faudra qu'on m'explique. Une fausse terreur. Malgré tout, King reste un conteur hors pair et il y a de nombreux excellents passages mais dans l'ensemble j'ai été déçu.

    16/10/2015 à 17:28 scarabe (378 votes, 7.7/10 de moyenne) 2

  • 9/10 Il y a bel et bien du Shelley, du Lovecraft et du Poe dans ce nouveau roman de Stephen King. Mais il y a surtout du King ! Les clins d’œil sont nombreux et Revival étant une nouvelle planète dans la galaxie de l'auteur : il vous reste à découvrir ses liens avec les autres romans de King, récents ou plus anciens, ils sont nombreux.
    Après l'avoir lu, le livre résonne encore de la bienveillance de son héros, Jamie, il est pour cela dans le parfait prolongement de 22/11/63 et Joyland.
    Encore une expérience de lecture électrisante, on a déjà hâte de lire le prochain !

    30/09/2015 à 12:24 Fredo (1150 votes, 7.9/10 de moyenne) 3

  • 10/10 Une histoire de destin (ou non), d’une puissance parfois insoutenable. Quand l’ancien King rencontre le nouveau, ça donne un roman juste extraordinaire. Gloire au Maître.

    30/09/2015 à 05:38 Gruz (299 votes, 7.8/10 de moyenne) 1