chouchou

597 votes

  • La belle de Fontenay

    Jean-Bernard Pouy

    9/10 Le chef-d'oeuvre de Jean Bernard Pouy où l'on retrouve tout ses thèmes de prédilection: le train, les classes laborieuses, la révolution et un regard plein d'humour et d'humanité sur un monde tel qu'il va.

    04/01/2015 à 12:25 8

  • La Petite Marchande de prose

    Daniel Pennac

    8/10 L'auteur ne mollit pas et démontre ses qualités de littérateur et son sens indubitable du rythme, de la narration et d'une enthousiasmante description d'une famille décalée!

    11/11/2016 à 22:49 8

  • Laissez bronzer les cadavres

    Jean-Pierre Bastid, Jean-Patrick Manchette

    8/10 Du Manchette pur jus et aux petits oignons! Un régal...

    24/02/2015 à 18:40 4

  • Le Chien Arabe

    Benoît Séverac

    6/10 Un fond scénaristique et une structure ambitieux mais l'ingrédient principal, le piment ne me parait pas assez connoté... Un livre qui se lit bien, des personnages attachants, des questions sociétales se posent, en particulier la place de la femme au sein d'une religion, de la famille. La dégradation de pans entiers de la Cité par des rouages fourbes et tapies dans des politiques infondées, se désolidarisant des citoyens et leurs problématiques, envahisse notre quotidien en détériorant les interactions humaines. J'en attendais peut-être trop...

    16/03/2016 à 23:31 8

  • Le Gardien invisible

    Dolores Redondo

    8/10 Un canevas sans vacuité dans ce récit nous plongeant en intégralité dans une saumure de plus en plus glaciale! La juxtaposition de la psychologie familiale, des déchirures de l'âme infantile, les croyances et mythes autochtones accouchent, pour cette enquêtrice, d'une quête euristique façonnée par son histoire et ses capacités innées. Une entrée en matière haletante qui appelle à la satiété de nos imaginaires pour la suite...

    01/10/2015 à 00:42 8

  • Le Magasin des suicides

    Jean Teulé

    8/10 Un concentré d'humour noir et d'arsenic. Un livre pétillant, de contradictions et de paradoxes, écrit par l'intermédiaire d'une plume alerte mais contondante!

    28/02/2019 à 18:52 8

  • Les Chiens de chasse

    Jørn Lier Horst

    7/10 L’entrée dans un ouvrage littéraire scandinave propose de sérieuses garanties. A l’instar de leurs productions destinées au petit écran, telles que les séries Forbrydelsen, Bron, Norskov ou Fortitude, une atmosphère, un climat, un cadre sensoriel s’installent afin d’annexer nos esprits. Ce livre ne déroge pas à ce postulat. Comme bien souvent, dans la création nordique, il n’y parait rien. Souvent rien de clinquant, pas de pyrotechnies qui galvaudent dès l’introduction le bouquet final, mais une tension palpable associée à des personnages forts et crédibles conservant leur profonde humanité.

    05/04/2018 à 10:34 8

  • Les Dynamiteurs

    Benjamin Whitmer

    9/10 Une énergie puissante souffle dans les pages de ce western suffocant. Une énergie haletante, provocante, sacrificielle.
    L'auteur maitrise son sujet et insuffle, donc, une farandole de vie par des dialogues cinglants.
    Le récit, arcbouté sur quatre personnages cardinaux qui exprimeront tour à tour des sentiments paradoxaux, dans cette atmosphère rude où ceux-ci ne sont guère permis.
    Denver et le Colorado en toile de fond impriment au roman l'étiquette immuable du genre.

    03/04/2021 à 19:51 8

  • Mamie Luger

    Benoît Philippon

    8/10 Les similitudes sont réelles avec le long métrage de Claude Miller, “Garde À Vue” en 1981. Tout d’abord le contexte du face à face, qui plus est avec le profil du représentant de la loi, dans un huis-clos propice à une palpable tension dans des échanges où se jouent la destinée du mis en cause. Mais globalement, derrière une couverture caricaturale, grand guignolesque, les convergences en restent là car les deux êtres séparés par un bureau n’ont pas les mêmes attributs que dans le film, bien que les dialogues, l’écriture d’Audiard ne dépareillerait pas pour ce récit.

    15/05/2018 à 10:44 8

  • Perfidia

    James Ellroy

    8/10 Cela faisait un long moment que je n'avais emprunté un train à crémaillère arnaché d'un piolet et munis de mousquetons!...L'absorption de ce pavé s'est muée en une lente et méthodique mastication. Les thématiques sont bien celles de l'auteur, j'y ai retrouvé ses personnages....Mais j'ai été au bord d'une dyspepsie définitive! Après ces commentaires laudateurs il est nécessaire de fournir des explications à ma note bien réelle. En effet qui est capable d'enfanter une telle oeuvre?! Ellroy, bien sûr! La documentation, la construction, le récit convertit sur différents angles engendrent un effort unique qui se pâment des atours d'une période de l'histoire américaine plutôt méconnue mais ô combien symptomatique de cette société. Plus qu'une claque, une série de jam, d'uppercut, ponctués de crochets et direct à l'hypocondre gauche. On avance donc à pas mesurés mais on se délecte du prochain. De la violence assumées sur des conflits raciaux inénarrables! Ellroy est LE chirurgien du polar.

    24/06/2015 à 18:08 8

  • Plateau

    Franck Bouysse

    8/10 Sans ambages et sans emprunter des sentes non balisées cet écrit m’a enthousiasmé ! Tant par son style que par ses thématiques, l’auteur a su tisser un canevas juste et tout simplement littéraire.

    03/02/2016 à 11:45 8

  • Pukhtu Primo

    DOA

    9/10 Quasi inclassable, cet écrit pourrait avoir des affiliations avec "Je suis Pilgrim" mais, car il y a un mais, l'auteur a enfanté un docu-fiction d'une rigueur, de détails techniques et narratifs exacerbés. Le résultat présente et exploite des thématiques lourdes et complexes que sont la géopolitique, les conflits armés modernes, les arcanes des politiques dévoyés sans se départir d'une peinture réaliste et impressionniste des personnages prépondérants au récit. L'entrée, l'immersion dans cette brique n'est pas initialement chose aisée mais en appui de glossaires, de cartes, de listes détaillées des personnages, le lecteur se fondera dans l'univers voulu de DOA. Un écrit magistral de part sa singularité et l'exigence qualitative de son géniteur; Ma note aurait du être plus élevée mais celle-ci reste dépendante du second tome. Un pari osé réussi!

    01/05/2015 à 22:52 8

  • Retour à Duncan's Creek

    Nicolas Zeimet

    7/10 Le retour aux sources est pavé de souvenirs, bons comme mauvais, et ils vous reviennent tel un boomerang acéré qui se moque du temps, qui ignore les sentiments enfouis. Raviver une flamme, qui tantôt vous brûlait, tantôt vous éclairait, conserve le péril d’un passé ravageur.

    25/09/2017 à 22:36 8

  • Yaak Valley, Montana

    Smith Henderson

    9/10 Cet ouvrage est l'archétype du roman noir social. En partant justement d'un personnage central travailleur social qui vit sa vie professionnelle tel un sacerdoce, l'auteur nous convie à une description effarante des States dans son volet le plus affligeant. Il apporte sa pierre à l'analyse de ces rednecks, ces hillbilly, perdant leurs repères, perdant le sens d'une intégration réfléchie, critique. Henderson possède un sens aiguisé de ces situations et présente un talent d'écriture où sensibilité honni de mièvrerie s'accouplent afin de nous éclairer sur une vérité, dérangeante pour certains, traduisant un pays truffé de foyers exsangues ne possédant plus la faculté à se recréer. Aucune longueur dans cette "semi" brique prenant le temps de poser les repères nécessaires à son récit poignant, désarmant et d'une profonde hauteur littéraire.

    05/08/2017 à 23:14 8

  • ... Et justice pour tous

    Michaël Mention

    9/10 Catafalque impérial pour la clôture de cette trilogie marquante! L'auteur a réussi par une apothéose cadencée, couverte d'un voile fuligineux des âmes et des consciences une fusion de son histoire et de l'histoire. Ponctués de gestes d'amour horrifiques, de déshérences, de décrépitudes des âmes humaines nous lecteurs sommes aspirés dans ce gouffre artésien d'où l'on ressort ébaubi par une jubilation non feinte d'avoir "participé" à cette aventure dantesque. La fin d'une trilogie, qui plus est réussi, n'est pas simple pour son lecteur et ne l'est forcément pas pour son géniteur....

    15/09/2015 à 00:22 7

  • 1994

    Adlène Meddi

    8/10 Les plaies ne cicatrisent pas, elles ne se referment pas après une décennie d’exactions où le manichéisme ne signifie plus grand chose. L’Algérie, de ses souffrances, tente de reconstruire, or son passé impacte le présent d’un indélébile trait. Le pays cherche à faire bonne figure en tutoyant des politiques qui ne sont pas les siennes, en reproduisant des codes et des organisations occidentales, elle voudrait s’affranchir des sources ayant abreuvé cette guerre civile fratricide de l’implosion. C’est en suivant des personnages taillés à la serpe que le romancier nous convie à suivre leurs destinés dans ces heures sombres et celles d’après.

    04/09/2018 à 11:00 7

  • Au coeur de la folie

    Luca D'Andrea

    7/10 Luca d’Andréa a une indéniable faculté de conteur. Il nous tend la main pour nous guider sur son sentier. Un sentier, pas une route, car l’homme est un homme de la terre, un homme des montagnes, un artisan. Il nous convie d’ailleurs de nouveau dans sa région natale, le Sud Tyrol. Et son roman tournera autour de quatre personnages cardinaux. Chacun possède un sens caractérisé de son existence, leur philosophie et leur construction divergent sur bien des points. Or ils se découvriront des bulles d’aspirations et des atomes qui auraient pu correspondre. Leurs lignes de vie resteront parallèles et s’insinueront dans des gouffres de désillusions et de funestes vertiges.

    09/10/2018 à 18:14 7

  • Bon à tuer

    Paola Barbato

    6/10 La fébrilité est réflexe à l’annonce d’un nouvel effort de l’auteur transalpine. En effet, son premier roman, paru dans l’hexagone sous le titre « A Mains Nues », m’avait littéralement soufflé. Son propos, et sa forme, de cette parution chez ce même éditeur en 2014, se présentaient, ou se voulaient, plutôt clivants. Pour les uns, il n’était que violence pour la violence, Pour les autres, dont je faisais donc partie, la Milanaise, parallèlement scénariste TV et BD, nous percutait dans un combat sur un ring sans règles ni cordes, tant au sens littéral que figuré. La romancière a ce don du frisson, de l’impact indélébile des sens. J’avais donc hâte de me plonger dans ce nouvel écrit qui prenait ses quartiers dans le monde de l’édition.

    18/04/2018 à 12:41 7

  • Bull Mountain

    Brian Panowich

    8/10 La famille, la fratrie, ses liens, ses dissensions, ses écarts....le roman noir nous exprime la vengeance et un certain désarroi de points de vues divergents. L'écrit est fluide malgré une construction sur plusieurs époques. Les protagonistes restent marqués au fer rouge de leur hérédité et ont du mal à s'en départir. Un roman coup de poing!

    28/01/2020 à 10:33 7

  • Cherry

    Nico Walker

    8/10 Je vois plus cet ouvrage comme un témoignage bouleversant de problématiques actuelles. C'est saisissant, captivant, sans verser dans le larmoyant mais perce à jour l'utilisation de l'homme par l'homme, qui fait fi de ces conséquences en refusant de les prévenir ou de les prendre en charge. Désoeuvrement, engagement militaire, plongée dans la came et inflexion vers des expédients afin de trouver la tune. Ecrit dans les geôles de la plus grande puissance du monde...

    24/04/2019 à 12:19 7