chouchou

603 votes

  • La Vie intime

    Niccolo Ammaniti

    7/10 L’apparence est une chose, le passé envahissant, et quand une haltère s’en mêle…
    L’écrit semble superficiel de prime abord puis maille un récit qui englobe des biais bien moins fantasques.
    Probablement pas son plus abouti or le littérateur appose son ferment stylistique.

    29/10/2024 à 12:31 1

  • Moi et toi

    Niccolo Ammaniti

    8/10 Se recréer dans un refuge insulaire, dénué d’isthme et former à nouveau un arc de fratrie.
    L’auteur présente ce don du conteur, il ne renie pas d’associer motivation superficielle et profondeur de sentiments.
    Ce roman suinte le romanesque en y incluant le sordide réaliste.

    13/10/2024 à 01:08 1

  • Quelque chose de pourri

    Pierre Nemours

    7/10
    Ce n’est pas un roman de gare. Roman noir qui place ses pions sur un échiquier triangulaire.
    La plume est pleine, le rythme équilibré, la trame subtile.
    La recherche du mystère d’une mort engendre un flot de questions et agite les rancœurs.

    21/07/2024 à 00:44 1

  • Stella et l'Amérique

    Joseph Incardona

    8/10
    Fille de joie, cousine ricaine de nadette Soubirous, Stella pratique le coïtus miraculus.
    Un road trip transversal d’où l’on croise un cureton ex-navy seals, des tueurs à gage recommandés par les guides, l’auteur nous enchante!
    Une résorption-miracle tendant à la compersion.

    29/06/2024 à 00:41 6

  • La Pouponnière d'Himmler

    Caroline de Mulder

    8/10 Une onde de frisson parcourt cet écrit. Son sujet, la construction du roman et la plume de l’auteur saisissent le décor et l’atmosphère de ces Lebensborns dont la mission de perpétrer une race aryenne semblait soumise à une foi philosophique sans faille.
    Toujours se remémorer…

    22/06/2024 à 00:15 1

  • Brasier Noir

    Greg Iles

    9/10 Du haut des ses 1200 pages, le récit tente d’exhumer et d’expier le passé meurtrier.
    La faculté qu’a l’auteur de fluidifier sa narration reste stupéfiante.
    Des personnages caractérisés suivent un chemin unique vers cette quête de justice, cette satiété de vérité.
    Grand écrit !

    11/06/2024 à 00:06 7

  • Lady Chevy

    John Woods

    8/10 Fracturation du sous-sol et des êtres.
    Rien n'est déifié, bien au contraire, on déboulonne mythes et institutions de leur piédestal.
    Le personnage central, Amy, se projette vers ses objectifs tout en traînant des lests que la société a finalement créé.
    Admirable de construction.

    12/04/2024 à 00:55 3

  • La Mauvaise étoile

    Georges Simenon

    8/10 Simenon, ce devrait être une virgule, des points de suspension.
    Sa lecture aiguise les sens dans son unicité sémantique, son hypnose rythmique et sa faculté de transporter sans forfanterie, ni crémone de soie.
    Cet écrit de 36 convoque les ratés de l'aventure

    03/04/2024 à 01:03 1

  • La Culasse de l'enfer

    Tom Franklin

    8/10 La plume se fait canif.
    Pour occire, pour modeler un récit graisseux, aussi poisseux que fluide dans le chien.
    Chien qui percutera en évoquant cette traversée jonchée d'une rancœur symbole d'un état fondé sur la terreur.
    Un symbole étalon du genre !

    14/12/2023 à 00:58 6

  • Histoires impossibles

    Ambrose Bierce

    8/10 Dans la cour de Hawthorne ou Poe, le novelliste décante, d'une écriture boyard oblitérée d'ampoules, un surréalisme noir.
    La dimension de ses thèmes et sa manière de les aborder restent d'une richesse cofondante.
    La morale face au macabre.

    28/11/2023 à 00:33 2

  • Le Club des parenticides

    Ambrose Bierce

    8/10 "Bierce l'amer", disciple du diable, nouvelliste, écrit au crayon gras d'une écriture limpide et imagée.
    Ce recueil ramassé aborde le sujet dont le titre précise.
    Il ne tergiverse pas, exclu les concessions, afin d'y inclure une dose de parabole.

    28/11/2023 à 00:32 1

  • Bois aux Renards

    Antoine Chainas

    9/10 Doué d'un style, d'une plume, précis laissant la place à une part d'imagerie de contes, l'auteur exprime une synthèse de grands auteurs actuels.
    L'œuvre puissante se penche sur la volonté des hommes d'être à contre-courant de la nature.

    19/11/2023 à 00:51 3

  • Le Commander dans un fauteuil

    Georges-Jean Arnaud

    7/10 Le sel de l'escapade aventureuse, des barbouzes et des affidés des contre-pouvoirs...
    La calligraphie est hantée d'arabesques sans pomper notre corps calleux.
    Un bel épisode touffu teinté d'alacrité.

    21/10/2023 à 23:50 3

  • Le Pagnot

    David Morgon

    7/10 Gouleyant comme un Juliénas, roboratif comme un saucisson brioché et non dénué de cervelle de canuts, la plume se veut telle une Maryse qui homogénéiser les différents ingrédients.

    16/09/2023 à 00:25

  • Cimetière d'étoiles

    Richard Morgiève

    8/10 S'attacher aux protagonistes, c'est le biais narratif d'un auteur précis et méthodique sans y paraître.
    Ce n'est ni ronflant, ni minimaliste, c'est de la littérature franche qui sait emprunter des sentes de traverse.

    07/09/2023 à 12:46 1

  • Le Temps qui reste

    Marco Amerighi

    8/10 Pure atmosphère transalpine dont le ton du récit, satellite d'un Amanitti ou un Manzoni , invoque les désillusions d'amitiés gravées dans le marbre. L'encre alerte, vivante, prouve, aussi , que rien n'est finalement miscible.
    Très belle lecture.

    12/05/2023 à 00:33 2

  • La Sagesse du Père Brown

    Gilbert Keith Chesterton

    8/10 Hilarant, solennel, grave et fondamental, le protagoniste central assume ces épithètes.
    Le souffle de plume exerce une farandole des mots et, à défaut, une quiétude de lecture sans faux-fuyants ni esbrouffe superfétatoire.

    10/04/2023 à 00:32 2

  • Les Gentils

    Michaël Mention

    8/10 Le romancier à la serpe en guise de stylet tranche la phrase, explose les épithètes en fragments d'émotions brutes.
    Son épopée vengeresse n'échappe pas à son ADN et nous balance dans les cordes de crin.
    Sont-ils gentils ?
    (mɛnʃᵊn)

    22/02/2023 à 00:33 5

  • Vivement dimanche !

    Charles Williams

    8/10 De l'art du genre, genre d'un tableau semblant banal mais qui camoufle des vices cachés et feutrés.
    Le littérateur présente son récit avec force ardeur, sans l'enjoliver.
    Un roman dominical qui infléchit le morne regard.

    19/02/2023 à 01:17 2

  • La Religion des Ratés

    Nick Tosches

    8/10 Un roman fort qui s'expand d'un milieu rustre, interlope, en maniant une langue s'adaptant aux différents contextes.
    L'auteur offre des garanties et se plaît à ne pas les réfréner.
    Une nouvelle page de lecture noire jonchée de poésie.

    16/01/2023 à 12:19 2