Mamie Luger

17 votes

  • 8/10 C'est l'histoire d'une longue vie, celle de Berthe, une femme au caractère bien trempé et à la gouaille ravageuse. Faut pas trop la chatouiller, Berthe, sinon, bang, coup de pelle ou de poêle, selon ce qu'elle a sous la main et hop, dans la cave !
    De l'humour, des passages noirs et difficiles, mais aussi pas mal d'émotion dans ce roman bien écrit, plein d'humanité et de sensualité. J'ai beaucoup aimé me plonger dans la confession douce-amère de cette mamie Luger, gâtée par la nature mais pas par les hommes, unique en son genre, et finalement bien touchante.
    Et au passage, la version audio de cet ouvrage est top !

    21/02/2024 à 18:51 Ironheart (817 votes, 7.4/10 de moyenne) 8

  • 7/10 Il n'y a pas grand chose à dire de ce petit roman à mi-chemin entre le roman policier et le roman humoristique. Il s'inscrit dans la lignée des Poulets grillés de Sophie Hénaff ou du Serpent Majuscule de Pierre Lemaitre.

    Benoît Philippon nous offre un bon moment de détente, plein d'humour, avec une plume à la gouaille verte qui nous rappelle par moment les bons passages du Poulpe.

    Attention car Mamie Luger risque de vous mettre mort... de rire.

    29/12/2022 à 21:10 QuoiLire (340 votes, 6.6/10 de moyenne) 2

  • 8/10 Tout à la fois idéaliste, optimiste, féministe, naïve et "un brin" impulsive, Mamie Luger est avant tout un personnage extrêmement attachant qu'il est impossible, malgré les "petites entorses à la loi" qu'elle s'est autorisée tout au long de sa vie, de ne pas aimer.
    Pour ma part, j'ai beaucoup apprécié la construction du roman avec ses allers-retours passé-présent, il est vrai, très classiques mais qui siéent parfaitement à l'histoire.
    J'ai également beaucoup aimé l'écriture de Benoît Philippon qui n'en fait pas trop et qui trouve un très bon équilibre entre humour et émotion.
    En effet, beaucoup de situations sont très amusantes mais je retiendrai surtout de ce personnage, à l'instar de Ventura (Lino ou Columbo pour les intimes !), la profonde humanité.

    21/04/2021 à 10:12 ericdesh (927 votes, 7.4/10 de moyenne) 8

  • 10/10 Un petit bijou qui sent bon les gâteaux qui cuisent au four et qui camouflent les odeurs de cadavres enterrés dans la cave. Un roman triste mais drôle. Un roman, enfin, qui fait un bien fou.

    21/03/2021 à 11:26 PoisonIvy (346 votes, 7.7/10 de moyenne) 7

  • 10/10 Depuis sa sortie, ce roman m’intriguait d’autant que les retours que j’avais pu lire étaient généralement plutôt très bons. Il attendait patiemment dans ma pile à lire jusqu’à ce que l’envie me prenne enfin de découvrir l’histoire de cette centenaire en délicatesse avec toute forme d’autorité. Après tout, sa vie, comme elle l’explique régulièrement, est déjà derrière elle depuis pas mal de temps. Eh, mon dieu ! Quelle vie ! Une existence à chercher le bonheur ultime, encombrée d'embûches "masculines" mais surtout parsemée de quelques souvenirs savoureux et précieux comme des trésors. Un polar à découvrir de toute urgence car c’est un véritable régal.

    13/02/2021 à 09:30 Charliebbtl (127 votes, 7.4/10 de moyenne) 7

  • 4/10 Voilà, c'était attendu.
    Je me suis arrêté à la page 221 soit à 50% du roman. Je ne connaitrais donc pas le fin mot de cette histoire, mais paradoxalement, c'est un peu comme si j'avais été au bout quand même. MAMIE LUGER est le genre de livre dont l'idée de base repose sur une confrontation entre deux protagonistes, et sur la langue. Et pour que ça fonctionne, il faut que le duo fonctionne et que le style reste vivace tout du long. Or, ici, la dualité n'est pas assez stimulante pour tenir la distance sur 450 pages, et le style finit par être poussif.
    Le déroulé n'est pas innovant (flash back), mais se tient bien, le hic c'est qu'au bout de 200 pages, le roman finit par tourner en rond, et progressivement vous ôte page après page tout le plaisir de la lecture, vous pousse à sauter un ligne, puis trois, puis tout un paragraphe et finalement, vous en venez à lire l'ouvrage en diagonale sans avoir le sentiment de rater quelque chose. Alors, à quoi bon poursuivre si ce n'est pour dire que j'ai lu un livre en entier ?
    La question est la suivante : y avait-il moyen de faire autrement dans la construction ? Peut-être pas, mais sur la forme, il y avait moyen de pimenter le récit, de le rendre plus original, plus pêchu, sans doute. L'utilisation de l'argot ne suffit pas, et même qu'à terme ; il devient lui-même ennuyant par manque de percussion.
    L'écriture, pas mauvaise en soi, est plutôt appliquée, mais pas assez emballante pour porter seule ce récit répétitif sur ses frêles épaules stylistiques. Le vrai souci porte sur les personnages, à l'image de l'ouvrage, trop prévisibles. Tout est si appuyé (comme pour si l'auteur cherchait à convaincre son lecteur par des procédés lourdingues), qu'ils en perdent leur mystère, leur épaisseur, leur truculence, leur crédibilité, bref, leur personnalité, leur "émotionnel". Et moi, mon intérêt à leur égard et leur histoire. Pshit, envolée l'empathie, l'émotion. Je n'ai pas dit, pas même souri, car je ne croyais en rien à ce que je lisais et surtout pas aux deux héros (surtout le commissaire).
    L'auteur aura beau empiler les cadavres, balancer du Audiard à gogo (mais sans la profondeur et le punch) dans des dialogues qui en deviennent trop verbeux, le rythme reste (involontairement) indolent.
    Je n'ai pas détesté, c'est presque pire, je me suis ennuyé. Et s'ennuyer en lisant, je ne connais pas pire sensation.

    Au suivant.

    14/07/2020 à 21:13 schamak (103 votes, 6.1/10 de moyenne) 5

  • 4/10 Je m'attendais à une Tati Danielle flingueuse: rien à voir. On suit l'itinéraire d'une veille dame en garde à vue aux différentes périodes de sa vie. On nous vend une sérial killeuse alors qu'on a une meurtrière par obligation. Les personnages sont caricaturaux au possible: les chausseurs cons et racistes, la fliquette beurette gentille et discrète, le policier Pujol juste bon à aller chercher les cafés et subir les réprimandes de son chef et de la prévenue. J'aurai aimais une vielle dame un peu méchante et fourbe, ça risquait pas puisque même les flics l'adorent. Une multitude de clichés assez incroyables.

    07/07/2019 à 16:03 Grolandrouge (1477 votes, 6.6/10 de moyenne) 4

  • 9/10 Gros coup de coeur pour ce livre. On ne peut que se prendre d'amitié pour cette centenaire dont on découvre la vie lors de sa garde à vue. Un beau portrait de femme forte, bien qu'un peu tueuse sur les bords ...

    06/02/2019 à 11:16 calimero13 (1012 votes, 7.4/10 de moyenne) 6

  • 8/10 Jubilatoire et indispensable à lire entre 2 polars plus sérieux . Sacrée Mamie Berthe et l'histoire de ses maris, nazi et de la cave ....Génial

    21/10/2018 à 09:55 terror77 (44 votes, 7.7/10 de moyenne) 9

  • 7/10 Le personnage de Berthe est attachant par sa force et sa malchance avec les hommes. On apprécie sa gouaille, son humour, son féminisme et on découvre les drames de sa vie au fil de sa confession. Le récit fonctionne sans problème, malgré des longueurs et une trop grande accumulation de cadavres.

    15/10/2018 à 11:36 zonedead (417 votes, 7.4/10 de moyenne) 6

  • 9/10 Mamie Luger déballe la sulfateuse pour nous raconter un siècle d'existence...
    Du haut de ses vieilles guibolles, mille vies vous contemplent, et Benoît Philippon de forcer notre sympathie, avec le concours d'anecdotes tour à tour savoureuses, émouvantes et poignantes, à l'égard de cette senior-killeuse aux circonstances souvent atténuantes...
    Avec ce style qu'on lui (re)connaît, l'auteur tient à distance ces sévères sévices conjugaux, aidé en cela par la goguenardise et les sarcasmes de son ébouriffant personnage principal...
    Féminité en bandoulière, à grandes rafales de féminisme, son héroïne flingue le machisme ambiant...
    Prisonnière, bien avant sa garde à vue, de son statut de femme, elle convoque, au peloton d'exécution, toutes ces figures masculines de la violence domestique, et pas un ne manque à la pelle...
    Touchant et captivant, ce " Mamie Luger" nous désarme par son sans faute...

    06/10/2018 à 18:11 jackbauer (694 votes, 7.2/10 de moyenne) 11

  • 8/10 Malgré l'avalanche de cadavres, ici pas d'angoisses, pas de stress, mais une histoire qui décape, avec une mamie à poigne.
    L'histoire d'une vie, qui défile tout au long d'un interrogatoire pas comme les autres.
    On se prend souvent à sourire avec une écriture qui n'est pas sans rappeler Michel Audiard ou Frédéric Dard.
    Bref, une réussite.

    01/10/2018 à 23:04 charlice (345 votes, 7.7/10 de moyenne) 7

  • 9/10 Berthe, 102 ans , a fait feu sur son voisin puis sur les forces de l'ordre appelées sur les lieux. Emmenée au commissariat, L'inspecteur Ventura démêle les fils de l'histoire de cette centenaire et n'est pas au bout de ses surprises.
    Un faux huis clos sous forme de ping-pong verbal incisif et tranchant entre Berthe et Ventura.
    Née en 1914 on balaie le reste du 20ème siècle: les 2 guerres,l'occupation,la libération.....
    Un récit riche en gouaille et en humour,noir ou pas, qui permet de d'aborder histoires de femme et des femmes,les violences domestiques,la brutalité masculine,les cadavres dans les placards (ou la cave), le racisme,le grand Amour.
    Une sacrée histoire qui touche au burlesque, une sacrée bonne femme pour une sacrée dose d'émotion.

    13/08/2018 à 12:15 Fab (793 votes, 8/10 de moyenne) 11

  • 8/10 Oui on peut rigoler avec une histoire de serial killeuse...

    02/08/2018 à 12:33 jeanmid (46 votes, 8.3/10 de moyenne) 4

  • 8/10 Récit d'une centenaire qui se retrouve au poste et qui commence à raconter sa vie de serial killeuse : un personnage haut en couleurs, qui aurait trouvé sa place dans un San-Antonio. Plutôt amusant dans l'ensemble, avec un clin d'œil au film Garde à vue.

    27/07/2018 à 11:28 gamille67 (2287 votes, 7.3/10 de moyenne) 10

  • 8/10 Les similitudes sont réelles avec le long métrage de Claude Miller, “Garde À Vue” en 1981. Tout d’abord le contexte du face à face, qui plus est avec le profil du représentant de la loi, dans un huis-clos propice à une palpable tension dans des échanges où se jouent la destinée du mis en cause. Mais globalement, derrière une couverture caricaturale, grand guignolesque, les convergences en restent là car les deux êtres séparés par un bureau n’ont pas les mêmes attributs que dans le film, bien que les dialogues, l’écriture d’Audiard ne dépareillerait pas pour ce récit.

    15/05/2018 à 10:44 chouchou (595 votes, 7.6/10 de moyenne) 8

  • 7/10 Après le succès de son premier roman, Cabossé, paru à la Série Noire (en 2016) et plusieurs fois récompensé, Benoît Philippon confirme avec ce vitaminé Mamie Luger qu'il sait y faire pour raconter une histoire et mettre en scène des personnages pas piqués des hannetons. On se souviendra assurément de Berthe, digne représentante du deuxième sexe sachant manier les armes et le verbe comme personne.

    09/05/2018 à 01:18 Hoel (1141 votes, 7.6/10 de moyenne) 10