Perfidia

6 votes

  • 7/10 L'histoire parait complexe au départ, mais le talent de l'auteur est de nous accrocher aux quatre personnages que l'on suit, et qui interagissent entre eux. La période choisie est intéressante car nous plonge dans des moments peu connus de l'histoire américaine, juste avant Pearl Harbor, et dans les quelques jours qui suivent l'attaque, et dans une communauté invisible, les américains d'origine japonaise. James Ellroy nous plonge dans le chaos et la corruption de la police et des politiques de Los Angeles...
    C'était le premier roman de J. Ellroy que je lisais, je sais c'est grave, mais il m'a vraiment donné l'envi de poursuivre la lecture de ce nouveau quatuor.

    27/04/2020 à 11:14 Camlot (97 votes, 7.4/10 de moyenne) 5

  • 8/10 C'est difficile de noter un monument. On prend conscience que le travail de documentation a été gigantesque. J'ai apprécié le contexte historique. J'ai moins apprécié l'intrigue, j'aime bien le style, mais j'ai souvent été largué à la longue. Des déductions induites, le positionnement des personnages les uns par rapport aux autres, difficile à suivre. La fin m'a plu, et j'ai été très content de tourner la dernière page, parce que le récit est trop long.

    03/10/2016 à 11:51 Polarbear (873 votes, 7.7/10 de moyenne) 8

  • 9/10 D'une part, il y a le roman en lui-même, qui met en scène une intrigue complexe et bien intégrée au contexte historique réel. 825 pages rythmées, riches en activités criminelles, en manipulations, en trafics en tous genres...
    D'autre part, il y a ce livre, qui s'inscrit en forme de préambule à l'oeuvre majeure d'Ellroy, le quatuor de Los Angeles, mais aussi à la trilogie qui suivra: Underworld USA.
    Au final, une galaxie de personnages ambigus et torturés, réels ou fictifs, fondus dans un environnement historique très détaillé et très bien documenté.
    Vertigineux !

    24/07/2016 à 16:49 mkl (184 votes, 7/10 de moyenne) 4

  • 6/10 C'est pas mon préféré.
    J'ai lu beaucoup de J. Ellroy, mais celui-ci est difficile à suivre. Le rythme n'est pas accrocheur.

    Pour les fans on retrouve avec délice les personnages d'autres romans. Un prélude au Dahlia noir, il fallait le faire.

    La description des USA aux prémices de sont engagement dans la guerre est formidable.

    07/11/2015 à 14:31 promkim (6 votes, 8.5/10 de moyenne) 1

  • 8/10 Cela faisait un long moment que je n'avais emprunté un train à crémaillère arnaché d'un piolet et munis de mousquetons!...L'absorption de ce pavé s'est muée en une lente et méthodique mastication. Les thématiques sont bien celles de l'auteur, j'y ai retrouvé ses personnages....Mais j'ai été au bord d'une dyspepsie définitive! Après ces commentaires laudateurs il est nécessaire de fournir des explications à ma note bien réelle. En effet qui est capable d'enfanter une telle oeuvre?! Ellroy, bien sûr! La documentation, la construction, le récit convertit sur différents angles engendrent un effort unique qui se pâment des atours d'une période de l'histoire américaine plutôt méconnue mais ô combien symptomatique de cette société. Plus qu'une claque, une série de jam, d'uppercut, ponctués de crochets et direct à l'hypocondre gauche. On avance donc à pas mesurés mais on se délecte du prochain. De la violence assumées sur des conflits raciaux inénarrables! Ellroy est LE chirurgien du polar.

    24/06/2015 à 18:08 chouchou (603 votes, 7.6/10 de moyenne) 8

  • 8/10 Un nouvel Ellroy est toujours un événement, et encore plus lorsqu'il se présente comme le premier roman d'un nouveau quatuor de Los Angeles, comme c'est le cas de Perfidia. Nous suivons donc ici les destins de quatre personnages : l'inénarrable Dudley Smith, Kay Lake, William H. Parker et Hideo Ashida, pendant quelques jours de décembre 1941, au moment de l'attaque surprise de Pearl Harbor. Le livre est foisonnant, plus de 800 pages remplies de l'écriture incisive et des obsessions d'Ellroy que ce dernier ne fait que ressasser au fil de ses créations. Que dire... Déjà que Perfidia est un très bon roman noir mais pas la claque que j'en espérais. L'intrigue est trop diluée, trop inutilement complexe, et elle manque singulièrement de puissance - comme si elle ne servait que de prétexte à remettre sur le devant de la scène des personnages du précédent quatuor (et du Dahlia Noir en particulier), personnages que j'ai d'ailleurs eu parfois du mal à reconnaître tant leurs réactions sont quelquefois étranges compte tenu de ce qu'on connaît déjà d'eux. Ellroy se perd dans du superflu, cabotine, récite son style avec tellement d'application qu'il ne nous surprend plus, il loupe totalement la "révélation" finale (mais ça, il le faisait déjà dans ses meilleurs livres qui sont pourtant des chefs-d’œuvre)... Pourtant, l'ambiance est là et elle accroche le lecteur (l'hystérie anti-japonaise en Californie est par exemple très bien rendue), tout comme certains passages pendant lesquels la tension monte enfin et prend aux tripes. Perfidia est donc une entrée en matière consistante, qui pourra rester sur l'estomac de certains, mais qui permet d'espérer un plat principal qui tient enfin toutes ses promesses.

    09/06/2015 à 19:50 Horatio (294 votes, 7.5/10 de moyenne) 7