1867 votes
-
L’histoire ô combien abracadabrante du mariage de la princesse Nougatine
8/10 Comme dans sa série dédiée à l'inspecteur Scot le chat, Patrick Bousquet s'amuse dans cette nouvelle illustrée avec de nombreux calembours, aidé en outre par le caractère naïf de son personnage principal, le bon roi Bouledegomme. Dans cet opus, il est question de chat dans la gorge et d'un mariage qui risque de ne pas se faire... c'était sans compter sur le premier ministre, Réponsatout.
Beaucoup d'humour donc, très plaisant à lire. A partir de 7 ans, donc idéal pour les lecteurs en herbe.16/10/2019 à 21:53 1
-
Retour à Rédemption
7/10 Mon avis rejoint celui d'Aureliemw mais je ne serai pas aussi "dur" qu'elle pour la note. J'ai été complètement happé par les 60 premières pages que j'ai lues en apnée. Le premier tiers du livre se lit vraiment bien. Et puis j'ai été un peu lassé des allers-retours présent/Rédemption, j'ai moins accroché, surtout à partir du chapitre 103 à partir duquel j'ai eu l'impression que tout s'accélérait de façon peu crédible et un peu bâclée, comme si l'auteur voulait en finir rapidement.
C'est dommage car, avec le manque de vraisemblance de certains passages (notamment les 90 dernières pages), cela nuit à l'ensemble qui pourtant s'annonçait bien, avec des personnages attachants et un décor (Rédemption, qui m'a fait penser au Jonestown de Jim Jones au Guyana) propice à un thriller marquant.
Il me restera en mémoire assurément la course contre la montre du début (horrible !) et une belle amitié entre 6 enfants maltraités.15/10/2019 à 19:25 8
-
La Nuit du souvenir
5/10 Un brin déçu par ce court roman dont j'attendais peut-être trop. J'ai trouvé le parallèle entre l'expérience des camps et l'enquête pour retrouver le petit-fils maladroite, les traits d'humour peu pertinents et les révélations finales qui tombent à plat car prévisibles et surtout parce que je n'avais pas accroché jusque-là. Dommage car le personnage central, le grand-père rescapé des camps, est plutôt réussi et attachant.
J'essaierai un autre roman de Joseph Bialot pour voir ce que ça donne.12/10/2019 à 12:23
-
Le Crime de Rouletabille
8/10 Ecrit il y a bientôt un siècle, ce roman de Gaston Leroux vaut pour son charme suranné, son personnage de Rouletabille plus que malmené (son épouse adorée va être assassinée) mais qui va s'en sortir grâce au "bon bout de la raison". C'est parfois un peu longuet mais les révélations époustouflantes des deux derniers chapitres relèvent le tout. Assurément un très bon roman (écouté, livre audio).
10/10/2019 à 18:38 4
-
Les Témoins
9/10 Le juge Lhomond, l'impeccable juge Lhomond, à la femme malade et tyrannique, écoute les témoins et se projette. Et si lui était à place de l'accusé, Lambert que... tout accuse ? Lui est d'un autre monde, mais après tout, le crime est-il le seul apanage des gens du peuple ? Lhomond est fiévreux et c'est tout aussi fiévreux que nous suivons le procès... Lhomond va t-il passer à l'acte ?
Les Témoins est un roman sur les apparences, sur les préjugés (de classe, entre autres), sur l'insondable faillibilité de l'homme. Et, surtout, que l'homme est incapable de comprendre réellement son prochain, même celui ou celle qui partage pourtant sa vie depuis des décennies.
Brillante démonstration, une fois de plus, de l'immense auteur belge.03/10/2019 à 22:08 4
-
Absolument dé-bor-dée !
8/10 Lu en 2014, j'en garde un bon souvenir, un roman critique sur certaines pratiques dans certaines collectivités publiques à l'époque (l'auteure a romancé son expérience vécue entre 2007 et 2010). C'est souvent drôle et plaisant à lire.
Je lirai avec curiosité sa suite, après qu'elle fut "mise au placard" à la suite du battage médiatique autour de ce 1er roman.28/09/2019 à 22:07 3
-
Nola
Pierluigi Cothran, Damian Couceiro, Chris Gorak
8/10 Nola, une ravissante jeune femme, a une liaison avec un homme marié. Comprenant que ce dernier n'a pas l'intention de quitter son épouse, une discussion alcoolisée s'envenime et se termine par un terrible accident de voiture. Lui est indemne, elle dans le coma, une grande partie du corps brûlée. Il ne fait rien pour l'aider, bien au contraire... Alors que se profile l'arrivée du terrible ouragan Katrina sur la Nouvelle-Orléans, Nola ne sait pas encore qu'à son réveil, plus rien ne sera comme avant.
Une BD sur le thème de la vengeance, avec en toile de fond la ville exsangue de la Nouvelle-Orléans après le passage de Katrina à l'été 2005. L'intrigue se déroule sur 3 semaines (avant et après le passage), avec une construction un peu tortueuse (mais sans que cela ne pose de soucis au niveau de la compréhension), l'action navigant sans cesse entre l'avant et l'après. Au final c'est assez habile et surtout plaisant à suivre.
Une BD à l'intrigue solide et au dessin agréable, une réussite.22/09/2019 à 21:49 3
-
Burn Out
8/10 Juillet 1980. Ethan Karoshi prend une douche avec sa maîtresse, la jeune Debra. Son emploi du temps est le même, toutes les semaines. Le mardi et le vendredi, c'est le jour de Debra. Ce qu'il ne sait pas encore, c'est que c'est la dernière fois qu'il la voit. En vie. En quelques jours, le doux rythme de vie du flic Karoshi va sévèrement se dérégler. Manipulation, vengeance, piège, Karoshi ne va plus savoir où donner de la tête dans le brûlant été au coeur du Nevada. Et il va avoir chaud, très chaud...
J'ai mis un peu de temps à me faire au dessin, inégal, rappelant parfois des dessins d'enfants. En revanche l'intrigue machiavélique n'est certes pas neuve mais très bien ficelée.
Un BD accrocheuse, prenante et réussie.18/09/2019 à 17:40 1
-
Bunker
3/10 Une intrigue alambiquée, des personnages sans profondeur, une tentative ratée d'aborder le "syndrome de Stockholm à l'envers", le tout en à peine 100 pages.
Très déçu par ce roman de l'auteure, dont j'avais pourtant plutôt apprécié La Ferme du crime.13/09/2019 à 22:44 4
-
Lésions intimes
8/10 J'ai tout de suite adhéré à l'écriture de Christophe Royer, on sent que l'auteur a particulièrement soigné cet aspect-là du roman (lisez à ce propos la "mise en bouche" glaçante qui sert de prologue au roman, elle est disponible sur le site de l'éditeur !).
Mais l'intrigue n'est pas en reste ! En s'appuyant sur un personnage principal fort (mais tourmenté par des voix, ce qui m'a un temps fait penser à Malin Fors, l'héroïne récurrente du Suédois Mons Kallentoft), Nathalie Lesage (qui porte bien mal son nom !), Christophe Royer a bâti une intrigue qu'il est difficile de lâcher. Moi qui ne suis plus trop thriller, là j'ai accroché et jamais décroché !
Alors autant le dire, il y a des passages qui en choqueront peut-être certain(e)s ; on parle ici de sado-masochisme +++, de pédophilie etc... Mais le tout reste, hélas, crédible. En fait à plusieurs moments j'ai pensé à du Grangé : si le tout est crédible, dans le détail, il y a certains passages un peu gros. Et comme chez Grangé, notre héroïne (à la manière d'un Niémans) est une fonceuse, et fait fi de tout un tas de règles ou de son propre état de santé, pour progresser dans l'enquête.
Ce n'est pas toujours crédible mais l'envie de connaître ce qui se trame derrière cette vaste organisation mafieuse qu'est "Gorgona" est plus forte et on passe outre.
Au final, un thriller de grande qualité qui, pour un premier roman dans le domaine du polar, laisse présager de très bonnes choses. 8.5.
11/09/2019 à 10:05 6
-
Maigret à l'école
8/10 Dans cet opus, Maigret part en Charente-Maritime, davantage dans la perspective d'un bon petit vin blanc qui accompagnerait des huîtres plutôt que pour prouver l'innocence d'un instituteur venu le voir à Paris pour le protéger.
Sur place, pas d'huitres. Mais un panier de crabes. Dans lequel Maigret va devoir trouver l'identité de l'assassin de la veille peau de vache que fut Léonie Birard, honnie par l'immense majorité du village, la faute à une connaissance aiguë de la situation personnelle des uns et des autres, fruit de l'observation attentive des déplacements des villageois par sa fenêtre, complétant des courriers indûment ouverts du temps où elle était receveuse des postes...
Comme dans Le Petit homme d'Arkhangelsk, Simenon se sert de cette enquête pour décrire les mœurs des petits villages où tout le monde se connaît et où, surtout, l'étranger n'est que rarement le bienvenu. Alors quand il faut trouver un coupable, et alors même que la victime était détestée, il est tout désigné : c'est l'étranger. Si en plus, l'épouse de celui-ci a quelques casseroles aux fesses, ne cherchez plus !
Encore une réussite pour l'immense Simenon.08/09/2019 à 18:31 5
-
Fatman
9/10 Excellente BD ! On suit Carl Douglas alias Fatman, un Anglais corpulent (d'où son surnom) auquel une famille de mafieux américains fait appel pour faire évader le doyen. Un doyen qui semble souffrir de pertes de mémoire, à moins qu'il ne simule...
Des personnages forts, à commencer par Fatman, une intrigue non linéaire habile et solide, de très beaux dessins et une belle immersion dans les rues new-yorkaises.
Une des meilleurs BD lues ces derniers mois !
Je ne sais pas si le personnage de Fatman n'est présent que dans cette BD, mais si c'est le cas, quel dommage de le cantonner à ce "one-shot" !02/09/2019 à 14:59 1
-
Le Mangeur d'hommes
6/10 Habituellement R.L. Stine fait monter la pression. La tension va crescendo, à mesure que les adolescents font face à l'horreur, l'inexplicable etc...
Là, il faut à peine une page à l'auteur pour que les héros soient en face du monstre. C'est inhabituel et peu efficace. Bien sûr la tension retombe dès le 2e chapitre lorsque l'on comprend que ce début d'histoire "terrifiante" est en fait le récit issu de l'imaginaire du principal protagoniste (Zack), jusqu'à ce que ce récit devienne réalité, grâce à une mystérieuse machine à écrire trouvée dans un magasin d'antiquités ravagé par un incendie.
La suite se résume à un enchaînement d'actions à mesure que le récit tapé à la machine par Zack prend forme.
C'est pas mal dans l'ensemble, il y a de bonnes idées mais le tout n'est pas très convaincant, la faute à un chapitre ultime qui rate son coup. 5.5.01/09/2019 à 21:40 2
-
L'Assassin de papa
7/10 Valentin est un jeune garçon qui vit dans la rue avec son papa. Le chômage, la maladie puis la mort de la maman, ont conduit le père et le fils à cette triste situation. Mais grâce à la solidarité des habitants du quartier et à la débrouillardise du père, leur vie est supportable.
Jusqu'au jour où le père de Valentin croise la route du "tueur de Passy", un tueur en série qui s'en prend aux jeunes femmes...
Malika Ferdjoukh prend prétexte d'une intrigue policière (qui apporte certes du suspense) pour aborder la vie des SDF, leur sort mais aussi l'amour paternel ou encore le désir de normalité de Valentin, gamin des rues non scolarisé, quasi-illettré.
L'épilogue sous forme de happy-end, apporte des réponses à la fois à l'enquête mais aussi aux problèmes de Valentin et son père, en mettant notamment en avant les bienfaits de la lecture.
Une chouette histoire, publiée il y a 30 ans mais qui a bien vieilli. 7.5/10.29/08/2019 à 14:02 4
-
Les Quatre
8/10 Voilà une BD très dense, au sein de laquelle il faut bien s'accrocher pour ne pas perdre le fil avec tous les personnages mais cela en vaut la peine. Dans des tons souvent sépia, l'auteur a su se montrer à la hauteur d'un texte que j'imagine exigeant (je n'ai pas, encore, lu le roman d'Agatha Christie).
Une belle réussite qui donne envie de découvrir le roman dont elle est tirée et qui semble par ailleurs assez différent de la production "habituelle" de la "Reine du crime".29/08/2019 à 13:49 2
-
Faux Rebond
8/10 Voilà un 3e opus qui me réconcilie avec la série dédiée à Myron Bolitar. J'avais trouvé le 1er tome plutôt moyen avec des personnages caricaturaux, un humour un peu lourd et une intrigue que... j'ai oubliée.
Ici j'ai appris à m'attacher au héros, ex-futur crack de la NBA, fauché en pleine ascension par une vilaine blessure. Mais, pour les besoins d'une enquête diligentée par un grand club de NBA (retrouver la star de l'équipe, Greg Downing, volatilisé, par ailleurs ex-concurrent de Bolitar), Myron va, à 32 ans, fouler les parquets de la prestigieuse ligue américaine de basket. Comme le souligne Newsovski dans son avis plus bas, c'est un peu gros de croire à ce come-back (l'expérience sur le parquet va "heureusement" se solder par des prestations fort médiocres, ce qui rend la chose plus crédible). En revanche, j'ai marché pour tout le reste et si je n'ai pas deviné qui a tué (car, une fois n'est pas coutume chez Harlan Coben, il n'y a pas seulement disparition mais bien crime), j'ai en revanche compris, grâce aux allusions de Win, le lien entre le passé douloureux de Bolitar et le disparu. Disons un mot de Win, sorte de super-héros toujours-là-quand-il-faut (c'est-à-dire quand ça chauffe pour Myron), je trouve que finalement c'est lui le plus efficace du duo concernant l'enquête. Bolitar est un personnage attachant, mais je ne le trouve pas hyper débrouillard quand il s'agit d'enquêter (au contraire de son compère blondinet).
Bref, une bonne intrigue, des personnages réussis, pas un page-turner façon one-shot de l'auteur mais un solide suspense, des ingrédients qui m'ont permis de passer un bon moment de lecture.26/08/2019 à 19:46 5
-
Les Chiens
8/10 Voilà une bien belle surprise que ce roman à suspense à destination des ados. On suit le jeune Cameron, adolescent perturbé par une mère paranoïaque qui fuit un père a priori violent. Leur 4e déménagement les amène au Creux du Loup, une petite ville où Cameron et sa maman vont louer une vieille ferme.
Une ferme au passé sordide, que le lecteur (et Cameron) découvrira au fur et à mesure de sa lecture...
Allan Stratton a habilement construit son intrigue, en mettant l'histoire personnelle de Cameron en miroir de celle du jeune occupant de la ferme il y a une cinquantaine d'années. Le suspense est omniprésent, on a là à la fois un page-turner, un roman psychologique (car la santé mentale de Cameron interroge), un roman un brin fantastique (les conversations avec Jackie, les aboiements des chiens etc...). Seul bémol à mon goût, une fin un peu hâtive, mais qui ne gâche pas un roman au final très réussi !19/08/2019 à 17:04 5
-
Poirot joue le jeu
7/10 Il est toujours aussi difficile d'adapter en BD un roman d'Agatha Christie et si cet opus s'en sort mieux que d'autres de la même série, force est de constater qu'il est impossible pour le lecteur de deviner qui est l'assassin, faute d'informations qui arrivent toutes en deux pages à la fin.
Mais ce n'est pas bien grave car au final l'intrigue reste compréhensible, le dessin est sympa, on passe un bon moment à la lecture de cette BD et l'on a envie de découvrir le roman dont elle est tirée, donc contrat rempli pour ce Poirot joue le jeu.19/08/2019 à 16:51 4
-
Le Retour d'Ataï
Didier Daeninckx, Emmanuel Reuzé
8/10 Quelques mois après avoir lu le roman de D. Daeninckx, je découvre cette très fidèle adaptation. Le dessin est, comme l'intrigue, très réussi.
L'occasion de se replonger dans cette sombre histoire de tête coupée d'un chef canaque, disparue pendant plus d'un siècle et recherchée par Gocéné, "héros" de Cannibales, qui retraçait l'exposition coloniale de 1931 et son zoo humain parallèle.
La postface de Didier Daeninckx permet de découvrir la réelle histoire de cette tête, finalement retrouvée en 2011 dans les réserves du Musée de l'homme.
Une BD salutaire, à l'image du roman.16/08/2019 à 11:19 4
-
Trafic sur la grande bleue
Jean-Luc Delvaux, Thierry Dubois
6/10 Plaisant de retrouver Jacques Gipar, qui cette fois-ci enquête sur un trafic de cigarettes dans la région de Marseille. L'intrigue n'est pas transcendante (les scènes de course-poursuite sont redondantes et le tout fait déjà-vu) mais c'est agréable de se plonger dans les années 50, avec ces vieilles voitures (c'est la Ford Vedette, produite en France, qui est particulièrement à l'honneur dans cet opus) fidèlement reproduites. J'ouvrirai le 6e tome avec autant de plaisir.
15/08/2019 à 18:44 2