1855 votes
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Le Mangeur d'hommes
6/10 Habituellement R.L. Stine fait monter la pression. La tension va crescendo, à mesure que les adolescents font face à l'horreur, l'inexplicable etc...
Là, il faut à peine une page à l'auteur pour que les héros soient en face du monstre. C'est inhabituel et peu efficace. Bien sûr la tension retombe dès le 2e chapitre lorsque l'on comprend que ce début d'histoire "terrifiante" est en fait le récit issu de l'imaginaire du principal protagoniste (Zack), jusqu'à ce que ce récit devienne réalité, grâce à une mystérieuse machine à écrire trouvée dans un magasin d'antiquités ravagé par un incendie.
La suite se résume à un enchaînement d'actions à mesure que le récit tapé à la machine par Zack prend forme.
C'est pas mal dans l'ensemble, il y a de bonnes idées mais le tout n'est pas très convaincant, la faute à un chapitre ultime qui rate son coup. 5.5.01/09/2019 à 21:40 2
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L'Assassin de papa
7/10 Valentin est un jeune garçon qui vit dans la rue avec son papa. Le chômage, la maladie puis la mort de la maman, ont conduit le père et le fils à cette triste situation. Mais grâce à la solidarité des habitants du quartier et à la débrouillardise du père, leur vie est supportable.
Jusqu'au jour où le père de Valentin croise la route du "tueur de Passy", un tueur en série qui s'en prend aux jeunes femmes...
Malika Ferdjoukh prend prétexte d'une intrigue policière (qui apporte certes du suspense) pour aborder la vie des SDF, leur sort mais aussi l'amour paternel ou encore le désir de normalité de Valentin, gamin des rues non scolarisé, quasi-illettré.
L'épilogue sous forme de happy-end, apporte des réponses à la fois à l'enquête mais aussi aux problèmes de Valentin et son père, en mettant notamment en avant les bienfaits de la lecture.
Une chouette histoire, publiée il y a 30 ans mais qui a bien vieilli. 7.5/10.29/08/2019 à 14:02 4
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Les Quatre
8/10 Voilà une BD très dense, au sein de laquelle il faut bien s'accrocher pour ne pas perdre le fil avec tous les personnages mais cela en vaut la peine. Dans des tons souvent sépia, l'auteur a su se montrer à la hauteur d'un texte que j'imagine exigeant (je n'ai pas, encore, lu le roman d'Agatha Christie).
Une belle réussite qui donne envie de découvrir le roman dont elle est tirée et qui semble par ailleurs assez différent de la production "habituelle" de la "Reine du crime".29/08/2019 à 13:49 2
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Faux Rebond
8/10 Voilà un 3e opus qui me réconcilie avec la série dédiée à Myron Bolitar. J'avais trouvé le 1er tome plutôt moyen avec des personnages caricaturaux, un humour un peu lourd et une intrigue que... j'ai oubliée.
Ici j'ai appris à m'attacher au héros, ex-futur crack de la NBA, fauché en pleine ascension par une vilaine blessure. Mais, pour les besoins d'une enquête diligentée par un grand club de NBA (retrouver la star de l'équipe, Greg Downing, volatilisé, par ailleurs ex-concurrent de Bolitar), Myron va, à 32 ans, fouler les parquets de la prestigieuse ligue américaine de basket. Comme le souligne Newsovski dans son avis plus bas, c'est un peu gros de croire à ce come-back (l'expérience sur le parquet va "heureusement" se solder par des prestations fort médiocres, ce qui rend la chose plus crédible). En revanche, j'ai marché pour tout le reste et si je n'ai pas deviné qui a tué (car, une fois n'est pas coutume chez Harlan Coben, il n'y a pas seulement disparition mais bien crime), j'ai en revanche compris, grâce aux allusions de Win, le lien entre le passé douloureux de Bolitar et le disparu. Disons un mot de Win, sorte de super-héros toujours-là-quand-il-faut (c'est-à-dire quand ça chauffe pour Myron), je trouve que finalement c'est lui le plus efficace du duo concernant l'enquête. Bolitar est un personnage attachant, mais je ne le trouve pas hyper débrouillard quand il s'agit d'enquêter (au contraire de son compère blondinet).
Bref, une bonne intrigue, des personnages réussis, pas un page-turner façon one-shot de l'auteur mais un solide suspense, des ingrédients qui m'ont permis de passer un bon moment de lecture.26/08/2019 à 19:46 5
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Les Chiens
8/10 Voilà une bien belle surprise que ce roman à suspense à destination des ados. On suit le jeune Cameron, adolescent perturbé par une mère paranoïaque qui fuit un père a priori violent. Leur 4e déménagement les amène au Creux du Loup, une petite ville où Cameron et sa maman vont louer une vieille ferme.
Une ferme au passé sordide, que le lecteur (et Cameron) découvrira au fur et à mesure de sa lecture...
Allan Stratton a habilement construit son intrigue, en mettant l'histoire personnelle de Cameron en miroir de celle du jeune occupant de la ferme il y a une cinquantaine d'années. Le suspense est omniprésent, on a là à la fois un page-turner, un roman psychologique (car la santé mentale de Cameron interroge), un roman un brin fantastique (les conversations avec Jackie, les aboiements des chiens etc...). Seul bémol à mon goût, une fin un peu hâtive, mais qui ne gâche pas un roman au final très réussi !19/08/2019 à 17:04 5
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Poirot joue le jeu
7/10 Il est toujours aussi difficile d'adapter en BD un roman d'Agatha Christie et si cet opus s'en sort mieux que d'autres de la même série, force est de constater qu'il est impossible pour le lecteur de deviner qui est l'assassin, faute d'informations qui arrivent toutes en deux pages à la fin.
Mais ce n'est pas bien grave car au final l'intrigue reste compréhensible, le dessin est sympa, on passe un bon moment à la lecture de cette BD et l'on a envie de découvrir le roman dont elle est tirée, donc contrat rempli pour ce Poirot joue le jeu.19/08/2019 à 16:51 4
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Le Retour d'Ataï
Didier Daeninckx, Emmanuel Reuzé
8/10 Quelques mois après avoir lu le roman de D. Daeninckx, je découvre cette très fidèle adaptation. Le dessin est, comme l'intrigue, très réussi.
L'occasion de se replonger dans cette sombre histoire de tête coupée d'un chef canaque, disparue pendant plus d'un siècle et recherchée par Gocéné, "héros" de Cannibales, qui retraçait l'exposition coloniale de 1931 et son zoo humain parallèle.
La postface de Didier Daeninckx permet de découvrir la réelle histoire de cette tête, finalement retrouvée en 2011 dans les réserves du Musée de l'homme.
Une BD salutaire, à l'image du roman.16/08/2019 à 11:19 4
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Trafic sur la grande bleue
Jean-Luc Delvaux, Thierry Dubois
6/10 Plaisant de retrouver Jacques Gipar, qui cette fois-ci enquête sur un trafic de cigarettes dans la région de Marseille. L'intrigue n'est pas transcendante (les scènes de course-poursuite sont redondantes et le tout fait déjà-vu) mais c'est agréable de se plonger dans les années 50, avec ces vieilles voitures (c'est la Ford Vedette, produite en France, qui est particulièrement à l'honneur dans cet opus) fidèlement reproduites. J'ouvrirai le 6e tome avec autant de plaisir.
15/08/2019 à 18:44 2
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Ainsi débute la chasse
8/10 Ce qui m'a tout de suite frappé après quelques pages, c'est la remarquable plume de David Patsouris. Un rythme tantôt syncopé, presque télégraphique, tantôt plus descriptif, dans ce beau coin qu'est la Côte Sauvage. Un personnage central (difficile de le qualifier de héros) tourmenté par des fantômes, anciennes cibles abattues, victimes de contrats (Charly "le dingue" est tueur à gages), qui souhaite tourner le dos à ses activités mais qui est tenu par un caïd local particulièrement tenace (Véroncle).
L'intrigue est hélas assez quelconque, avec en fond des magouilles politico-financières. En revanche, les personnages secondaires sont remarquablement dépeints (je pense à Axelle Lessanges, à Poulou ou encore Lisa).
A noter qu'Ainsi débute la chasse peut se lire indépendamment de Cognac Blues, le 1er roman mettant en scène Charly, les références sont certes présentes mais ne "spoilent" pas Cognac Blues et ne gênent pas à la compréhension dans Ainsi débute la chasse.
Une bien "belle" découverte pour ma part, j'espère que l'auteur ne s'arrêtera pas là !12/08/2019 à 19:56 3
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Monstres à l'état pur
5/10 Ambiance western dans cette province argentine du Chaco, mais à la sauce bien noire, avec pêle-mêle une scène de zoophilie, un tabassage à mort d'un innocent, un viol sur mineure etc... J'ai eu beaucoup de mal à accrocher, aucun personnage auquel se raccrocher, tous pourris ou tarés, ou les deux (la palme aux forces de police, avec des scènes abjectes). Et en refermant le roman, je me suis un peu dit "tout ça pour ça" ?
Bref, j'attendais beaucoup de ce roman, au final une déception.10/08/2019 à 12:26 5
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La Belle et les Ténèbres
7/10 Sur fond de magouille entre studios de cinéma et mafia, la jeune Candy va tenter d'obtenir le scoop qui boostera sa carrière et permettra enfin à une femme de faire sa place dans un milieu journalistique très macho. Elle sera pour cela aidée du privé Spenser, qui quitte tout spécialement la côte Est et Boston pour jouer les gardes du corps auprès de la jeune journaliste. Mais Spenser suffira t-il à empêcher Candy de se fourrer dans de sales draps ?
Dans ce 8e tome de la série, on plonge dans les arcanes d'Hollywood, même si cela reste léger. Plus intéressante est la description de Los Angeles, ou encore la personnalité de Spenser, chevaleresque dans son rapport à la jeune Candy, rigoureux et efficace, mais jusqu'à quel point ?
J'ai un poil moins accroché à l'intrigue que pour le tome précédent mais je suis toujours aussi fan du privé Spenser !01/08/2019 à 17:53 3
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L'Oeil incandescent
6/10 1958, Golfe d'Aden. Le Cumbria, un cargo en perdition, fait naufrage au large d'un petit port de la côte somalienne, Sugulli.
Quelques rescapés occidentaux parviennent à rejoindre le village. Sur place, ils font la connaissance d'un carabinier italien, Dracopoli et d'un Américain, Harmer, ingénieur des mines qui fait de la prospection pétrolière dans le coin, jusqu'ici sans réussite. Le "coin" est dirigé par le sultan Ali Yacquibi, un homme dur, qui va mettre la main sur un rapport secret d'Harmer, rapport qui va mettre le feu au poudre et mettre grandement en péril les survivants du Cumbria, que tout le monde croit morts, par ailleurs.
Un récit d'aventures dont l'originalité principale réside dans le lieu de l'intrigue, la côte somalienne de la fin des années 1950, alors sous protectorat italien. Le reste est assez quelconque même si la scène du siège de l'hôtel est réussie. Je ne sais pas si le texte a été coupé (grande mode de l'époque à la Série Noire...) mais je trouve que le roman est un peu court (183 pages), que l'auteur ne prend pas le temps de développer psychologie des personnages et détails des lieux. Tout n'est qu'ébauché, c'est dommage.
Au final un roman qui devrait me marquer pour son lieu atypique mais dont je vais très probablement oublier assez rapidement l'histoire...23/07/2019 à 15:38 2
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Printemps pourri
8/10 Boston. Le privé Spenser est contacté par une femme qui veut récupérer son fils, "kidnappé" par son père. Spenser accepte la mission, sans se douter qu'il va se prendre de compassion pour cet ado balloté entre ces deux parents, divorcés. Car le jeune Paul Giacomin ne compte pas ou si peu aux yeux de parents indignes, un père qui préfère le business (parfois louche d'ailleurs), une mère qui préfère les hommes...
Alors Spenser va faire le nécessaire pour faire de cet adolescent, qui n'a goût à rien, un homme.
Premier contact avec un roman de Robert B. Parker et son héros le privé Spenser. Lecture très plaisante, premier contact fort concluant. Il faut le dire, Spenser est un privé d'une grande humanité mais qui n'hésite pas à se servir de son physique musclé (l'homme pratique la musculation) pour régler certains soucis. Fidèle, féministe, faisant preuve d'altruisme, droit... bref on tient là un personnage fort attachant.
Sûr que je lirai un autre roman de la série !19/07/2019 à 23:21 2
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La Nuit du 12 au 13
7/10 Un roman dont l'intrigue se passe à Shanghaï, avec en fond le trafic d'opium et une énigme en "chambre close", dont la résolution est assez évidente.
Pas sûr que je garde un immense souvenir de ce roman même si ma lecture ne fut pas déplaisante.
A noter que ce roman, initialement paru en 1931, a été adapté au cinéma sous le titre Mystère à Shanghaï en 1949 ; le film a plu à Steeman qui a décidé de réécrire son roman et de le situer en Chine, à Shanghaï. C'est donc cette version réécrite que j'ai lue.18/07/2019 à 19:34 2
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Comme un engrenage...
8/10 Polonais formé en URSS, Serge Taraski a émigré en Angleterre pour ses études, le tout financé par le régime communiste. Pas gratuitement évidemment. L'URSS a placé là un pion, à qui elle fera un jour appel. En somme, Serge Taraski est un agent dormant.
Mais lorsque les Soviétiques font appel à lui, Serge s'est bien intégré à la société anglaise : il est ingénieur en électronique, il est marié à une Anglaise, fille de député, et avec qui il a un fils... Le dilemme est grand : obéir à ceux qui lui ont permis d'être qui il est et donc trahir son pays d'adoption, ou ne pas obéir et risquer alors de lourdes représailles.
C'est dans cet engrenage qu'est pris le pauvre Serge Taraski, la tête entre le marteau et l'enclume, sans cesse tirailler entre les deux solutions. Mais chaque camp a des arguments très persuasifs...
Deuxième roman que je lis de Claude Joste et ce fut encore plaisant. L'auteur a su nous faire partager le terrible dilemme dans lequel se trouve son héros et l'on imagine que de véritables agents dormants, durant la Guerre froide, ont dû connaître ce type de situations.
Pour la note, c'est entre 7 et 8, donc 7.5.
Je relirai avec plaisir un autre roman de cet auteur.18/07/2019 à 19:25 1
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Stratèges de l'ombre
Jean Libert, Gaston Vandenpanhuyse
8/10 Billy Krauss est un journaliste américain installé à Paris, chargé d'écrire une chronique hebdomadaire sur la vie parisienne à destination de ces concitoyens de Chicago.
Mais ce poste est en fait une couverture. Billy Krauss est un ennemi du capitalisme et a rejoint le camp soviétique qui va le charger d'une mission : récupérer, auprès de son meilleur ami ingénieur, des documents concernant le projet américain Pegasus, qui permettrait à l'horizon 1980 de faire voler des avions à 200 km d'altitude à la vitesse de 27 350 km/h... un projet dont on devine aisément la pertinence dans le cadre de la Guerre froide...
Plus connus sous le pseudonyme de Paul Kenny et leur série Coplan, les auteurs belges Jean Libert et Gaston Vandenpanhuyse ont écrit quelques titres sous d'autres pseudonymes, comme celui de Jack Murray.
Dans Stratèges de l'ombre, l'intérêt principal réside pour le lecteur de 2019 de se plonger (ou replonger pour les plus anciens) dans cette littérature d'espionnage inspirée de cette omniprésente Guerre froide. Il est parfois difficile aujourd'hui de s'imaginer la paranoïa dans laquelle vivaient des centaines de millions d'êtres humains de part et d'autre du rideau de fer et de tous les stratagèmes mis en place par les deux camps pour damer le pion à celui d'en face, notamment dans le domaine de l'armement.
Stratèges de l'ombre est sur ce plan très réussi, aidé en plus par un vrai savoir-faire de la part des auteurs (qui s'appuie, il est vrai, sur une production industrielle à raison d'un polar publié tous les deux mois à l'époque !), avec un personnage central intéressant, une bonne intrigue, un bon rythme, bref, on a envie d'en savoir plus tout en se délectant de vivre à distance (et donc sans subir la peur d'une guerre nucléaire) cette incroyable période de l'histoire.
Premier titre du duo belge que je lisais, et première bonne pioche !18/07/2019 à 00:06 3
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L'Arracheur de Visages
6/10 J'ai eu un mal fou à m'intéresser à l'intrigue de ce thriller publié il y a déjà 20 ans. La faute à un tueur psychopathe vu cent fois depuis (même si celui-ci est particulièrement tordu) et aux motivations peu crédibles. La partie traqueur/traqué qui s'inverse est plus intéressante, notamment lorsque le flic Shepherd commence à se poser les bonnes questions.
Resteront en mémoire, peut-être, quelques scènes dans l'hôpital psychiatrique ou encore dans le désert de ce coin d'Arizona, dans la banlieue de Tucson...
Pour le reste, ce sera très probablement vite oublié, hélas.17/07/2019 à 23:43 2
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A chacun sa guerre
6/10 John Sanders, de la CIA ("du" C.I.A. dans le livre) est envoyé à Rome pour des raisons que le lecteur découvrira au fur et à mesure de sa lecture. Sur place, il poursuivra un agent passé à l'ennemi, tentera de mettre la main sur une machine potentiellement hautement destructrice, croisera la route d'agents soviétiques, égyptiens, d'une belle italienne, Tina, d'une belle russe, Silvana, le tout dans les rues et ruelles d'un Rome bruyant et dynamique, avec des passages sur le Forum ou encore dans le Colisée.
Autant le dire, l'intrigue ne casse pas trois pattes à un canard et peut tenir sur un post-it.
Ce qui, en revanche, est plus intéressant, c'est le personnage de John Sanders, un agent certes très professionnel mais aussi humain, plaçant de temps en temps quelques remarques pertinentes sur l'absurdité de la guerre (on est alors en pleine guerre du Viêtnam).
L'écriture de Gilles Maurice-Dumoulin est par ailleurs plaisante, l'auteur parsemant son texte de calembours la plupart réussis. Le tout est mené tambour battant et s'il n'échappe pas à la caricature, le roman tire son épingle du jeu par la proximité (utilisation de la première personne du singulier) que l'on a avec le héros.30/06/2019 à 18:08 1
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Simetierre
9/10 C'est après avoir vu l'excellente adaptation cinématographique récente que j'ai décidé de lire, enfin, un des romans du King les mieux notés sur PP.
Et oui, Simetierre est un excellent roman. Pendant trois semaines de lecture, j'ai suivi Louis et sa famille sur le chemin de l'inexorable. J'ai partagé le chagrin, dévastateur, d'un père de famille, poussé à commettre l'irréparable. L'ennui n'a jamais été au rendez-vous, contrairement à la tristesse de voir l'évolution de cette famille effondrée alors même qu'elle portait en elle l'espoir de lendemains heureux.
Mais à Ludlow, le bonheur n'est pas possible, pas si près de ce qu'il y a au-delà du "simetierre" pour animaux...
Ayant lu le roman après avoir vu le film, je n'ai pas trouvé le premier flippant (contrairement au 2nd, dont j'ai par ailleurs davantage apprécié le dénouement) mais plutôt pesant, une langueur qui s'installe à mesure que l'on avance vers le point de non-retour. Oui, ce roman est avant tout très triste, très dur sur le plan des sentiments humains. King nous interroge sur certains de nos choix, sur leurs conséquences, tout cela dans le cadre de notre rapport à la mort.
Un immense roman, un de plus de la part d'un des plus grands auteurs contemporains.27/06/2019 à 11:09 8
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Liquidation
8/10 Premier roman d'un de mes auteurs américains favoris et première réussite grâce au personnage de Nick Stefanos, un trentenaire d'origine grecque attachant qui abuse cependant un peu trop de la bouteille, ce qui ne l'empêche pas de résoudre une affaire coriace tout en changeant radicalement de métier puisque l'enfant du Péloponnèse passe de responsable de la publicité d'une chaîne de magasins à détective privé, toujours à Washington. Une ville comme un personnage, mais pas de premier plan, pas encore.
J'ai beaucoup aimé les scènes se déroulant dans le magasin où Nick décide de retourner pour mieux enquêter, avec des personnages attachants comme McGinnes (que j'espère retrouver dans le 2e tome de la trilogie), un vendeur hors pair très porté sur la bouteille et la fumette. Les techniques commerciales pour faire du chiffre m'ont fait rire, ces passages-là allègent un peu la noirceur de l'intrigue (relative par rapport à d'autres romans noirs cependant) basée sur un trafic de drogue qui déraille.
Ce qui m'a finalement le plus touché, c'est l'amour que porte Pelecanos à ses personnages, et la façon dont il arrive à nous le transmettre.
Du coup, j'ai très envie de retrouver rapidement Nick Stefanos dans la suite de Liquidation, Nick la Galère.27/06/2019 à 10:51 4