LeJugeW

1855 votes

  • L'Île du disparu

    Max de Radiguès

    8/10 Dans la ville de Stig et Tilde, jumeaux, tous les adolescents de 14 ans doivent partir un mois (c'était même un an, pour leurs grands-parents et parents) vivre sur une des îles du lac qui borde la ville. Un rite de passage à l'âge adulte appelé "kulku" qui va prendre une drôle de tournure lorsque le frère et la sœur se retrouvent coincés dans le bateau et perdent le cap... pour se retrouver sur une île inconnue...
    L'intrigue façon huis clos sur une île perdue, j'adore ! Bien sûr les questions habituelles liées à la survie sont présentes mais très vite, Tilde se trouve nez à nez avec d'étranges sculptures... puis l'auteur de ces sculptures...
    Le dessin est simple, mais pas simpliste, les cases très colorées, visuellement c'est agréable. Je pense que ce titre peut plaire aux jeunes lecteurs (disons dès 11-12 ans) mais aussi aux adultes, comme ce fut mon cas. Curieux de voir ce que donne le tome 2...

    10/04/2020 à 12:12 1

  • Himizu 1/4

    Minoru Furuya

    8/10 Je poursuis ma découverte de l’œuvre du mangaka Minoru Furuya avec ce 1er tome de la série Himizu. Et j'ai retrouvé la dureté de Saltiness, avec certains personnages sans cœur, sans aucune empathie pour leur prochain, cyniques, désabusés (le dessin est cependant ici moins "adulte", mais le propos l'est bien).
    Il se dégage une certaine fascination mêlée de gêne à la lecture de ce manga, comme lors de celle de Saltiness (tome 1, je n'ai pas encore lu les autres). Et l'on se demande où veut en venir l'auteur, tout en sentant qu'il touche du doigt des choses sensibles et sensées... Vraiment intrigant et là encore je vais tenter de lire les autres tomes de la série.

    09/04/2020 à 19:44 1

  • Saltiness 1/4

    Minoru Furuya

    8/10 Takehiko a 31 ans. Sans emploi, sans perspective, il vit confortablement chez son grand-père depuis ses 14 ans. C'est d'ailleurs à peu près l'âge de sa mentalité (cf la scène des mots sur sa porte, p. 27).
    Sa petite soeur, professeure des écoles, a 28 ans. Elle n'est toujours pas mariée, ce qui inquiète beaucoup le grand-père. Sa raison est la suivante : elle ne se mariera pas tant que son grand frère ne le sera pas. Le grand-père décide alors d'affranchir son Tanguy en l'aidant à trouver un travail.
    Mais Takehiko, persuadé d'avoir "un mental hors du commun" (selon ses propres mots et grâce à des entraînements d'un type particulier...) prend les devants et s'en va, direction Tokyo, à la découverte du monde...

    Je ne suis pas très calé manga, je n'en ai pas lu beaucoup jusqu'ici (à part la série Détective Conan et Dragon Ball quand j'étais ado). Je trouve que les dessins sont souvent ressemblants d'un auteur à l'autre tout comme les "effets" (visages, réactions des personnages...).
    Mais là, dès les 3 premières cases, j'ai accroché. Le dessin est particulièrement soigné, les traits des visages ne sont pas caricaturaux (pas des yeux démesurés etc...). C'est vraiment du très beau dessin. Et l'on sent rapidement le grand potentiel du personnage "habité" de Takehiko. Un personnage qui, par certains côtés, m'a fait penser à Polza Mancini de Blast. Ce manga est un OVNI, et j'en redemande !
    Une belle découverte, je poursuivrai très sûrement l'aventure avec le tome 2.

    09/04/2020 à 09:31

  • Ça ne coûte rien de demander

    Sara Lövestam

    9/10 Kouplan, détective sans-papiers, est de retour dans ce 2nd opus de la tétralogie qui lui est dédiée.
    Dans cette enquête il s'agit de retrouver une femme qui a volé une coquette somme à une conseillère municipale de Stockholm. Les deux femmes entretenaient une relation amoureuse et cette trahison est sûrement plus douloureuse que la perte de cet argent, peut-être obtenu de façon pas très légale...
    Kouplan va devoir se mettre à nouveau en danger pour mettre la main sur la "disparue". On navigue entre Stockholm et Göteborg, en passant par Jönköping, une ville où Kouplan a beaucoup de souvenirs...
    Il est impossible de ne pas s'attacher à ce personnage de Kouplan. Sans en dévoiler trop (il est d'ailleurs indispensable de lire le premier tome avant les autres), je peux dire que je suis de plus en plus touché par l'histoire personnel de Kouplan. J'ai déjà hâte de le retrouver dans le tome suivant. Quant à l'intrigue, on va de surprises en surprises.
    Bref, c'est encore une réussite pour Sara Lövestam dans cette œuvre pétrie d'humanisme et de tolérance.

    05/04/2020 à 10:21 5

  • La Bête et la Belle

    Thierry Jonquet

    8/10 Je dois reconnaître que j'ai eu du mal à suivre au début, l'impression de prendre un train en marche qui file un peu trop vite. J'ai donc mis du temps à me repérer, perdant au passage, probablement, plusieurs indices qui m'auraient permis de pouvoir anticiper une fin juste... whouahou. Car je me suis complètement fait avoir, je n'ai pas une seule fois imaginé ce qui m'attendait dans le dernier chapitre !
    Au-delà de ce dernier coup bluffant, Thierry Jonquet narre l'histoire d'un coin de banlieue parisienne qui change, à vitesse grand V, passant de la campagne à la ville en quelques années, des fermes aux barres et aux tours. J'ai apprécié ce portrait en mouvement.
    Bon, il faudra quand même que je réécoute (livre audio, très bonne lecture avec le ton qu'il faut de Lionel Epaillard) ou lise le roman maintenant que je connais le dénouement.

    04/04/2020 à 09:54 10

  • Carnets noirs

    Stephen King

    6/10 Carnets noirs est en quelque sorte une suite de Mr Mercedes et autant le dire tout de suite, j'ai préféré Mr Mercedes. Sur ce point et contrairement à QuoiLire ci-dessous, je pense qu'il est important de lire les romans de la série dans l'ordre, sinon vous vous gâchez la lecture de Mr Mercedes.
    Certains points m'ont déplu, comme les tics d'écriture, que j'aime habituellement chez le King et qui m'ont un peu lassé ici. Certaines longueurs, elles aussi inhérentes à l’œuvre de l'écrivain américain, ont pesé plus que d'habitude à mes yeux, altérant un rythme qui aurait pu être plus nerveux. J'ai aussi trouvé un peu gros qu'une famille accepte de l'argent, tous les mois et pendant plusieurs années, sans savoir d'où il vient ni même envie de savoir...
    J'ai aimé en revanche les parties où les deux principaux protagonistes sont comme habités par leur amour d'une œuvre qu'il sacralise au point, l'un de tuer, l'autre de mettre sa famille en danger.
    Côté lecture (livre audio), rien à redire sur la prestation d'Antoine Tomé, c'est réussi. Merci au passage à Ironheart qui m'a permis l'écoute de ce roman. ;-)
    Même si mon avis est un peu mitigé, cela ne m'empêchera pas de lire le 3e et dernier tome de la série, Fin de ronde.

    01/04/2020 à 14:33 4

  • Agent 6

    Tom Rob Smith

    9/10 Quel plaisir de retrouver Léo Demidov ! Tom Rob Smith clôt ici de manière magistrale sa trilogie dédiée à son héros soviétique.
    Je me suis régalé grâce à ce voyage dans le temps et dans l'espace. Dans le temps et l'espace car l'intrigue débute en 1950 en URSS (et l'auteur y explique la rencontre entre Léo et Raïssa), se poursuit en 1965 aux Etats-Unis (partie que j'ai adorée, avec la lutte pour les droits civiques des Afro-Américains), continue en 1980 en Afghanistan (suite à l'invasion de 1979, partie là-aussi captivante) en passant par la frontière russo-finlandaise dans les années 70.
    30 ans d'Union soviétique et de Guerre froide à travers une intrigue palpitante, un thriller qui tient en haleine sur 600 pages.
    Bravo et merci à l'auteur pour cette trilogie remarquable et originale !

    30/03/2020 à 10:03 6

  • Partie de foot

    Hervé Jourdain

    8/10 Il ne faut parfois pas beaucoup de pages pour se trouver immergé au milieu d'une histoire, d'un décor, d'un paysage ici désertique à des milliers de km de chez soi.
    Il ne faut parfois pas beaucoup de pages pour enfermer le lecteur au milieu de protagonistes, lecteur invisible aux yeux des personnages. Et de ses yeux le lecteur assiste, impuissant, à l'impunité totale d'un groupe d'hommes appartenant à Daesh, jouant (on n'est pas à une contradiction près...) à une sordide partie de football.
    Ou comment rappeler, en quelques pages, que l'immonde a frappé, il n'y a pas si longtemps en Irak, une communauté appelée "Yézidis", génocidée...
    Un texte puissant, marquant, horrible, dur mais nécessaire.

    28/03/2020 à 10:56 2

  • Par accident

    Harlan Coben

    7/10 Nouveau personnage qui, comme l'a dit Jackbauer plus bas, est le pendant francophile et hockeyeur de Myron Bolitar (qui fait une apparition d'ailleurs... passage de témoin ?), Napoléon Dumas (ne vous fiez pas à ce patronyme saugrenu et peu crédible). Récit à la première personne et les ingrédients sont les mêmes que d'habitude (disparition, passé etc...) mais avec une touche de complotisme et sur un thème vis-à-vis duquel je n'attendais pas Harlan Coben...
    Le résultat est comme très souvent chez l'auteur : réussi. Il remplit à merveille sa fonction de divertissement, page-turner comme le sait si bien faire Coben.
    Mais comme d'habitude chez l'auteur, on oubliera assez vite l'intrigue et lorsque quelques années (mois ?) plus tard, on lira le titre, on se demandera "de quoi ça parle déjà ?"...

    28/03/2020 à 10:27 4

  • Le Sixième homme

    Monica Kristensen

    6/10 Fin du XXe s. Longyearbyen, île de Spitzberg, archipel du Svalbard, territoire norvégien dans l'océan Arctique. Sur place, un gouverneur administre. Une équipe de police restreinte gère la sécurité. Et pour cause, seulement 2000 habitants environ y vivent. Nous sommes en hiver, les touristes sont rares.
    Pourtant pendant quelques jours la petite ville va vivre des évènements très inhabituels. Une petite fille disparaît. Puis son père. Puis un autre habitant connu des locaux pour avoir perdu la boule dans un accident de la mine. La mine, genèse de la colonisation de l'île et poumon économique depuis des décennies...
    Bilan de ma lecture : très intéressant pour tout ce qui touche à l'histoire et à la géographie de l'île, son climat arctique, la vie de ses habitants, le travail à la mine...
    L'auteure a y introduit une intrigue mêlant beaucoup d'éléments très intéressants, façon puzzle, mais selon une construction déroutante. J'ai été lassé des allers-retours temporels et me suis parfois perdu en ce qui concerne les personnages...
    Au final, c'est un assez bon polar, avec un cadre dépaysant, une intrigue originale mais à la construction trop tortueuse à mon goût. Cela ne m'empêchera toutefois par de poursuivre ma lecture de cette série.

    24/03/2020 à 13:44 2

  • Le Mystère Sherlock

    J.M. Erre

    9/10 J'ai trouvé ce roman brillant. C'est un bijou d'inventivité. L'auteur reprend les codes du whodunit (un huis clos, des meurtres qui s'enchaînent, un coupable impossible à trouver, des protagonistes que l'on suspecte à tour de rôle...) pour les détourner de façon très drôle (il est pourtant rare que je m'esclaffe à la lecture d'un polar !). Et quelle connaissance de l’œuvre de Conan Doyle !
    Non vraiment un travail remarquable, un gros coup de cœur, bravo et merci à l'auteur, j'en redemande !!!

    23/03/2020 à 08:50 10

  • Les Imposteurs

    John Grisham

    7/10 J'attendais beaucoup de ce roman. D'une part parce que John Grisham m'a rarement déçu et d'autre part parce que le sujet des prêts étudiants aux Etats-Unis est un sujet qui m'intéresse.
    La première partie est passionnante. J'ai beaucoup aimé découvrir ou creuser des pans pas très glorieux de la société américaine grâce à cet auteur comme ici les prêts étudiants. Une véritable bombe à retardement qui pousse des millions de jeunes Américains à s'endetter sur des décennies... parce que les crédits sont donnés à tout-va, sans se soucier de la solvabilité des étudiants... tiens, ça rappelle quelque chose (#crisedessubprimes).
    L'histoire se détache petit à petit de ce constat alarmant au moment où les trois principaux protagonistes décident de tout plaquer, de changer d'identité et de se lancer dans l'arnaque d'abord de petite ampleur puis de grande envergure... à mesure que l'on quittait le sujet initial, j'accrochais moins, mais j'ai tout de même été intéressé par les passages sur le sort qui est fait aux clandestins malgré des décennies de labeur sur le sol américain parfois. Les passages qui se déroulent au Sénégal sont aussi intéressants. J'ajoute que la lecture de Maxime Van Santfoort (livre audio) qui joue tous les personnages est très réussie.
    Au final, pas déçu mais peut-être que j'en attendais encore davantage... Grisham nous habitue à de l'extraordinaire alors forcément on en devient dépendant !

    22/03/2020 à 17:39 3

  • Plein gaz

    Joe Hill, Stephen King

    7/10 Après un coup raté sur fond de trafic de méthamphétamines qui s'est fini de façon particulièrement sanglante, un gang de motards, la Tribu, fuit à travers le désert. Sur la route, il s'arrête à une station essence pour savoir quelle route choisir. Vince, le vieux chef, n'est pas d'accord avec Race, son fils rebelle. A proximité, un routier entend leur conversation. Nous voilà à mi-chemin de la nouvelle quand s'engage la course-poursuite...
    Un hommage humble, sans éclat mais sympathique à lire, à Duel, écrit par Richard Matheson en 1971 (que je n'ai pas lu mais dont j'ai vu quelques passages de l'adaptation cinéma de Spielberg). Ce n'est pas extraordinaire, ni particulièrement mémorable, mais ça joue son rôle de divertissement. Au final une lecture agréable au suspense bien tenu.

    21/03/2020 à 16:55 3

  • La Lune dans le caniveau

    David Goodis

    9/10 Vernon Street, voilà le caniveau. Misère, alcool, drogue, violence. Kerrigan vit là. Sa soeur Catherine aussi. Enfin, vivait là, plutôt. Car elle s'est suicidée, voilà 7 mois, après avoir été violée. Depuis Kerrigan cherche le coupable. Sa vie se résume à un travail harassant de docker et une famille pour le moins originale (quoique pas tant, dans Vernon Street) : un père coureur, une belle-mère en matrone, une belle-sœur qui est aussi son amante, un frère drogué et fuyant...
    Loretta, voilà la lune. Une très jolie blonde venue des beaux quartiers pour gérer son frère, adepte d'un bar de Vernon Street, chez Dugan. La lune qui éclaire le caniveau, coup de foudre à Vernon Street.
    La suite ? Le tiraillement... quitter Vernon Street ? Plus facile à dire qu'à faire...
    David Goodis, avec un style sans fioritures mais poétique par moments, nous entraîne dans un roman pur hard-boiled, qui m'a fait penser à un autre de ses romans, La blonde au coin de la rue, en mieux. Un très très grand roman.

    08/03/2020 à 11:26 4

  • Seul au monde

    Elizabeth Daly

    7/10 Seul au monde, comme semble l'être M. Crenshaw, atteint d'une leucémie. Heureusement, l'énigmatique mais dévoué Pike l'accompagne dans ses derniers instants... Il faudra tout l'acharnement d'Henry Gamadge, expert en livres rares et détective amateur, pour faire la lumière sur cette mort mystérieuse et sur l'immense machination qu'elle cache...
    Un court roman très agréable à lire, un roman à énigmes à l'accent so british et pourtant tout se passe sur la côté Est américaine. Une lecture bien plaisante entre deux polars plus noirs.

    02/03/2020 à 10:31 2

  • Le Siècle d'or des châteaux

    Philippe Grandcoing

    8/10 Très bon ouvrage historique sur les châteaux bâtis au XIXe siècle en Haute-Vienne, avec une excellente introduction sur "l'expérience de l'altérité châtelaine". Un ouvrage agrémenté de belles photographies illustrant le propos.
    L'historien s'est mis récemment (depuis 2018) à l'écriture de romans policiers historiques, je suis curieux de voir ce que cela donne.

    02/03/2020 à 09:53 1

  • Le Der des ders

    Didier Daeninckx

    8/10 Je rejoins complètement l'avis de LeeWeel ci-dessous.
    1920, immédiate après-guerre, une société qui peine à se reconstruire, traumatisée par la Grande Guerre (la scène du mariage avec les gueules cassées faisant une haie d'honneur restera longtemps gravée dans ma mémoire). Un détective privé, ex-poilu qui a tiré de son expérience au feu un inexpugnable dégoût de la guerre, enquête sur des menaces reçues par un colonel à la retraite largement décoré pendant la Première Guerre mondiale. A travers cette enquête, l'auteur nous entraîne, entre autres, dans les injustices de cette guerre.
    Roman remarquable, solidement documenté (immersion complète dans l'époque), engagé comme toujours chez Daeninckx, j'ai beaucoup aimé cette lecture que je verrais bien adaptée au cinéma...

    29/02/2020 à 12:43 4

  • Fugit irreparabile tempus

    Sylvain Cordurié, Laci

    7/10 Suite et fin du diptyque de la série "Sherlock Holmes et les Voyageurs du temps". Encore beaucoup de magie et de surnaturel au programme. Si j'ai de nouveau été séduit par le dessin, magnifique, de Laci, je l'ai moins été par l'intrigue et des personnages quasi-invincibles. Après le cliffhanger du précédent opus je m'attendais à plus qu'une simple "course contre la montre". Les références aux autres tomes des séries du même univers se multiplient et ne les ayant pas lus, je n'ai pu les apprécier à leur juste valeur. Le tout se tient mais j'ai préféré le 1er tome.

    24/02/2020 à 17:43 1

  • La Trame

    Sylvain Cordurié, Laci

    8/10 Un peu perdu au départ, car j'ai le sentiment qu'il faut connaître a minima l'histoire de Sherlock Holmes (ce qui n'est pas mon cas) pour tout de suite apprécier cette intrigue. En revanche le dessin est réussi et colle bien à l'époque décrite (1894). L'histoire adopte résolument un point de vue fantastique avec un intrigue basée sur un voyage temporel et l'on assiste à du surnaturel et à de la magie. Ce n'est pas forcément ma came mais cela se laisse lire plaisamment.

    24/02/2020 à 11:57 1

  • Un échec de Maigret

    Georges Simenon

    8/10 Ah, Fumal ! Voilà un personnage des plus antipathiques ! Maigret va croiser sa route, des décennies après l'avoir connu à Saint-Fiacre, dans sa jeunesse. Un homme devenu riche grâce à ses boucheries, un type arrogant, méprisant, qui écrase la moindre concurrence et que beaucoup craignent presque autant qu'ils le détestent. Fumal va voir Maigret car il reçoit des lettres de menace. Ce dernier se montre peu enthousiaste à l'idée de devoir protéger cet être qui le considère, de façon surprenante, comme un ami. Ce manque de zèle sera fatal à Fumal... A travers son enquête, Maigret va découvrir que derrière cette arrogance, cette puissance financière et politique, se cache un homme extrêmement seul.
    J'avais vu, à plusieurs reprises, l'excellente adaptation TV avec Bruno Cremer et surtout l'excellent Jean-Luc Bideau en Fumal détestable, une des mes adaptations préférées de la série. J'ai essayé de faire abstraction de mes souvenirs mais j'ai eu du mal à oublier Bideau en Fumal. La plume de Simenon m'a cependant permis de prendre tout autant de plaisir à la lecture. Ici Maigret est, une fois n'est pas coutume, victime de ses préjugés. Il risquera de le payer cher, tant la mort de Fumal secoue jusqu'aux plus hautes sphères de l'Etat...

    24/02/2020 à 10:42 5