jackbauer

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  • Eloge de la pièce manquante

    Antoine Bello

    5/10 A partir de ses 260 pièces en vrac, format numérique, Antoine Bello vous met au défi de reconstituer le motif d'origine, et de résoudre cette drôle d'énigme policière...
    Objet livresque non identifié, son Éloge de la pièce manquante est en définitive à l'image de ces puzzles dont il nous parle : éparpillé au début, hésitant au milieu et insatisfaisant au final...

    10/08/2017 à 20:49 1

  • Le Tricycle Rouge

    Vincent Hauuy

    7/10 On peut dire que l'auteur, dont c'est le premier ouvrage, sait comment s'y prendre pour inciter son lectorat à tourner les pages de manière frénétique : un rebondissement à chaque fin de courts chapitres, l'envie d'en savoir plus...
    En tous cas, en ce qui me concerne, ça marche... Ou plutôt devrais-je dire ça roule, très vite, (trop vite ?), et ce tricycle rouge de donner finalement l'impression d'user du mauvais braquet pour gravir un sommet un poil trop haut...
    Une histoire ambitieuse, qui brûle parfois les étapes, l'auteur qui, à trop vouloir maintenir un rythme soutenu à son intrigue, finit par se mettre dans le rouge, celui du sang de ses personnages, qu'il élimine de façon un peu trop systématique, éludant ainsi les réponses à certaines questions posées qui, de fait, restent en suspens...

    03/08/2017 à 09:43 5

  • Tu tueras l'ange

    Sandrone Dazieri

    9/10 Dazieri ne se contente pas d'un vulgaire copier coller, il bonifie ses personnages en les poussant dans leurs derniers retranchements, et exalte leur relation, en les plaçant dans des situations toujours plus dramatiques...
    Un tandem d'enquêteurs au profil exceptionnel, un sens de la répartie ad hoc, une intrigue qui puise sa source au cœur de l'Histoire contemporaine, aux ramifications diaboliques, autant de bons points distribués à l'élève Danzieri, qui hérite in fine des félicitations du jury pour son final qui vous plonge dans une expectative insoutenable...

    23/07/2017 à 21:26 10

  • Toxique

    Niko Tackian

    7/10 Ce n'est pas tant l'intrigue policière en elle-même, somme toute classique, que les mensonges avec lesquels se débattent les hommes et les femmes du groupe Khan, les secrets toxiques qui polluent leurs rapports, qui capte l'intérêt du lecteur ici, et donne du sens à l'ouvrage...
    Un chemin de croix pour Tomar, comme une promesse de retour, et une mise en place efficace et sans fioritures, qui donne l'occasion à ce thriller de se singulariser, comme l'émanation d'une fragrance subtile, dont l'énergie et le caractère suscitent l'adhésion immédiate, mais que le temps aura tôt fait d'étioler...

    15/07/2017 à 20:59 5

  • Supernormal

    Robert Mayer

    5/10 Quelques quarante années avant Christopher Nolan, Sam Raimi et autres Bryan Singer, Robert Mayer tombait le masque du super-héros, et levait le voile sur le questionnement existentiel de ces surhommes atypiques...
    Ici, un Superman de banlieue, rassasié par l'American way of life, et contraint de reprendre du service, après l'extinction de la majeure partie de ses confrères...
    Une parabole cynique et délirante, une plongée hallucinante dans l'intimité d'un super-héros, qui permet à l'auteur de sonder les névroses de cette Amérique-là...
    Malheureusement, un côté foutraque et fourre-tout qui aura eu raison de mon indulgence; pris dans cette frénésie très Monty Pythonesque, j'ai décroché à la moitié du roman, lassé par la complexification de l'intrigue, les enjeux nébuleux aux sources du récit, les allusions répétées quant à la libido défaillante du héros... Même si elles demeurent nécessaires, les références multiples à la culture pop des 70's, au milieu desquelles baigne le roman, obligent le lecteur néophyte à une gymnastique oculaire quelque peu excédante...

    10/07/2017 à 19:07 1

  • Rien ne se perd

    Cloé Mehdi

    7/10 Ni thriller, ni polar, ce roman du dedans, dans lequel les blessures intérieures esquintent plus que les coups venant de l'extérieur, s'apparente surtout à un cours de géométrie existentielle : les destins parallèles des protagonistes qui, bon gré, mal gré, se croisent et s'entrechoquent, produisant les arêtes sur lesquelles viennent s'écorcher les rêves de tout un chacun...
    Ces enfants grandis trop vite, mal à l'aise dans leur peau de fils prodige, ces personnages sur le fil, l'auteur réussit à les croquer tout en gardant son équilibre, à la limite du pathos et du misérabilisme...
    Quand bien même si rien ne se perd, tout ne m'a pas paru indispensable dans cette histoire, une justese à deux vitesses, comme une certaine redondance dans l'action, un propos parfois trop à charge et un enfermement qui sature le récit...
    La belle plume de Chloe Medhi parvient malgré tout à transformer ces petites réticences en un ravissement désabusé...

    08/07/2017 à 14:22 9

  • En lettres de feu

    Marcus Sakey

    9/10 Ça se termine maintenant...
    Avec ce dernier tome, Marcus Sakey clôt brillamment sa trilogie, thriller dystopique qui voit s'entre-déchirer le peuple d'Amérique, et dont la conclusion vient s'écrire en lettres de feu...
    Sous ses dehors de superproduction à l'américaine, la réussite majeure de l'auteur est de donner du relief et d'insuffler une vigueur épique à son œuvre, avec des personnages complètement incarnés et des péripéties en cascade, sans céder à la facilité...
    Sous ses airs de divertissement calibré, l'ouvrage brasse des thématiques dramatiquement contemporaines, qui nous interpellent et nous interrogent...
    Au final, Marcus Sakey aura su nous proposer une épopée à l'addiction brutale, à la subtilité tenace, propice à une introspection collective plus que jamais d'actualité...

    28/06/2017 à 06:20 6

  • De Cauchemar et de feu

    Nicolas Lebel

    9/10 Une foi n'est pas coutume, entre guerres de religion et querelles intestines, et comme l'a très justement fait remarquer Gruz, avec ce quatrième opus, Nicolas Lebel nous livre un condensé de son brio littéraire, entre passé et présent, ancien et moderne, l'adepte et le profane...
    A ses lecteurs les plus fervents, il fournit matière à alimenter encore un peu plus la légende du groupe Merhlicht...
    Aux amateurs éventuels, il confesse son appétence pour les intrigues fouillées, dans lesquelles ésotérisme et commémoration communient avec une semblable exaltation...

    21/06/2017 à 22:11 11

  • Femme sur écoute

    Hervé Jourdain

    8/10 Hervé Jourdain décroche le bon numéro, avec ce polar loin d'être téléphoné...
    La mise en réseau des différentes histoires qui transitent au sein du roman est le point névralgique qui concourt à la réussite de l'entreprise; tout est connecté, relié...
    Fondamentalement, Hervé Jourdain partage avec ces auteurs flics de terrain cette connaissance pointue et intrinsèque de l'administration judiciaire, qu'il nous restitue de manière pédagogique, sans jamais jouer les donneurs de leçon...Les engrenages démontés, les méthodes décortiquées, l'auteur est le grand artisan d'une mécanique d'horlogerie qui assemble ses dernières pièces lors des ultimes pages...
    Le descriptif des nombreuses procédures judiciaires, les états d'âme des membres des forces de l'ordre, généralement passés sous silence, la tension qui émane de l'investigation apportent au récit une authenticité immersive à nulle autre pareille...

    16/06/2017 à 22:49 11

  • Sans pitié, ni remords

    Nicolas Lebel

    8/10 Humour caustique, le verbe haut, une gouaille affable et généreuse, Nicolas Lebel ne fait montre d'aucune pitié, ni d'aucun remords, quand il s'agit de placer son fidèle Merhlicht dans la ligne du pire d'un quarteron de mercenaires...
    Fiction de l'affliction, sur laquelle plane l'ombre de l'ami disparu, cette nouvelle affaire ravira les amateurs du capitaine à la face de batracien; le caractère foncièrement misanthrope du personnage principal accentue la démarche profondément humaniste du propos de l'auteur, qui peut se permettre de faire rimer Baudelaire avec Sig Sauer, et sait se ménager d'improbables moments de tendresse, sans paraître sentencieux...
    Mention particulière au capitaine Cuvier; en effet, ici, point de stagiaire pour essuyer les plâtres de l'humeur goguenarde du capitaine Google, mais ce phénoménal chef de groupe, dont les aphorismes feront le bonheur des aficionados d'un certain Jean-Claude Van Damme...

    16/06/2017 à 22:42 10

  • J'attraperai ta mort

    Hervé Commère

    8/10 Comme toujours chez Commère, ses romans, ce sont des concentrés de vie... Des trajectoires aléatoires qui s'imbriquent et s'enroulent les unes autour des autres, des destinées que le hasard modèle à sa guise, des petites gens soumis au vertige d'une existence qui finit par les dépasser...
    C'est un peu ma madeleine de Proust à moi, un doudou littéraire, la quasi certitude d'un plaisir généreux et réciproque, une contagion roborative qui fait du bien...

    02/06/2017 à 10:05 8

  • Le Jour du chien

    Patrick Bauwen

    7/10 En parcourant la quatrième de couverture du " Jour du chien", je n'ai pas pu m'empêcher de penser à " Ne le dis à personne" d'Harlan Coben...
    Mais très vite, Bauwen vous renifle, vous caresse dans le sens du poil, avant de marquer son territoire à grands coups de théâtre et autres rebondissements improbables...
    Patrick Bauwen est un auteur étonnant: il souffre d'une forme de schizophrénie stylistique, qui se traduit par un grand écart qualitatif manifeste d'un roman à l'autre... Du très bon pour Monster, du plutôt pas mal pour L'oeil de Caine et Les fantômes d'Eden, du franchement navrant pour Seul à savoir...
    Ici, on est plutôt dans un Jour avec; déjà, j'aime quand j'apprends des choses, quand l'auteur nous fait profiter de ses connaissances professionnelles pour éclairer d'une lumière particulière certains aspects techniques de son thriller, comme c'est le cas ici à propos de la médecine légale...
    Et cette fois, la réalité du propos est confortée par l'expérience médicale de son auteur, qui nous embarque de facto, en déroulant le fil narratif de son récit d'une manière implacable; les dialogues, l'environnement, les relations entre les différents protagonistes sonnent vrai et juste...
    Bilan clinique: une réalisation qui a du chien, même si l'épilogue tient plus du bâtard que du chien de race...

    31/05/2017 à 09:51 9

  • Sharko

    Franck Thilliez

    7/10 Avec cette nouvelle intrigue à vous glacer les sangs, Franck Thilliez vampirise l'actualité littéraire du thriller et place ses fidèles enquêteurs, plus que jamais en manque de veine, dans la position du chassé...
    Le pitch est assez savoureux : en cherchant à maquiller une perquisition illégale ayant mal tournée, Sharko oriente ses collègues sur une affaire hors normes, comme lui seul les polarise...
    Le degré d'exigence est tel, à chaque sortie d'un nouveau Thilliez, qu'il faut saluer la gageure relevée par l'auteur de parvenir à bâtir, une fois encore, une création aussi extravagante que son socle scientifique est solide...
    Au fond, Franck Thilliez est un peu comme ces alpinistes qui s'en vont défier systématiquement les mêmes sommets, tout en empruntant des voies différentes... Même si, en l'occurrence, subsiste la sensation tenace de poser ses pas dans ceux d'un autre, comme si certains détails de son histoire faisaient écho à d'autres de ses romans, un petit air de déjà-lu assez prégnant...
    Pourtant, fidèle parmi les fidèles, je continue à vouer à cet artiste un culte irraisonné, reconnaissant du travail bien fait, et admiratif, devant l'énergie déployée et les mésaventures enchainées, de persister à entretenir la mythologie Sharko avec une telle ferveur et une telle authenticité, l'élargissement du "cercle des héros" n'étant pas la moindre de ses réussites...

    22/05/2017 à 15:30 9

  • Fin de ronde

    Stephen King

    8/10 Cette fin de ronde, c'est la dernière ligne droite pour les deux principaux protagonistes de la trilogie de Stephen King: Bill Hodges, le flic à la retraite et Brady Hartsfield, le psychopathe catatonique... Un baroud d'honneur, le round final, mais sûrement pas la mise au rancart du talent de l'auteur qui intègre à sa diablerie policière un deus ex machina démesurément retors, et profite de l'aubaine pour s'offrir un duel au soleil (couchant), digne des meilleurs westerns...
    Une touche de fantastique qui rehausse le teint d'une intrigue bien noire, pour moi, le meilleur tome de la trilogie, King n'étant jamais aussi habile que lorsqu'il surfe sur nos angoisses ordinaires, celles que l'époque, et son modernisme, charrie au quotidien, qu'elles soient insidieuses, pernicieuses ou malignes... Ici, la boucle est bouclée...

    17/05/2017 à 09:40 4

  • L'Effet domino

    François Baranger

    8/10 Plutôt que l'Effet domino, c'est surtout l'effet miroir qui donne une complexion notable à ce roman; à quelques centaines d'années d'écart, rien, dans le domaine macabre du grand fait divers, n'a changé...
    Bien que tout ne soit que fiction, François Baranger contextualise son intrigue en l'émaillant d'à-côtés historiques et sociétaux, qui mettent en lumière le caractère immuable de certains de ses acteurs ( la presse avide de sensationnalisme, le phénomène de bandes en périphérie de la capitale, les fameux apaches), tout en y glissant une touche de modernisme, avec son personnage d'inspecteur anti-conformiste et progressiste, en butte à l'obscurantisme et le nationalisme grandissants de son époque...
    Très proche du dernier livre de Dominique Maisons, de par sa thématique et son traitement, je me suis interrogé sur le bien-fondé des nombreuses digressions qui balisent le roman, coupables de freiner la progression de cette manigance...Finalement, j'en suis venu à estimer qu'elles étaient nécessaires, afin de pouvoir refléter l'état d'esprit du personnage principal quant au basculement s'opérant chez ces protagonistes, à cheval sur deux siècles, voyant ces bouleversements changer radicalement leur mode de vie et leur façon d'appréhender le monde dans lequel ils évoluent...
    En nous impliquant de cette façon dans son scénario, l'auteur réussit à nous transporter au coeur de son intrigue, subtilement bâtie, et abominablement incisive...

    08/05/2017 à 22:05 6

  • Zanzara

    Paul Colize

    6/10 Journaliste en quête de sensations, trompe-la-mort à ses heures perdues, égotiste et égoïste, le moins que l'on puisse dire du héros de Zanzara, c'est qu'il ne prête pas le flanc à l'empathie... Néanmoins, Paul Colize réhabilite cette attitude de tête brulée en parvenant à la justifier de façon totalement dramatique, et trouve le moyen de rendre son personnage, si ce n'est sympathique, du moins terriblement humain...
    C'est l'axe fort du roman, celui qui le sort de l'ornière du tout venant, car pour ce qui est de l'intrigue, du déroulement de celle-ci, et de la chute, aussi brusque qu'elliptique, je suis resté sur ma faim...

    29/04/2017 à 20:31 7

  • Majestic murder

    Armelle Carbonel

    7/10 Avec cette représentation insolite, Armelle Carbonel lève le rideau sur sa nouvelle oeuvre, frappant les trois coups comme l'esprit du lecteur, et nous convie à la générale d'un spectacle en trois actes: enfer/mement, souffre/rance, des vies/ance... En montant cette pièce outrageusement cruelle et funeste, l'auteure fait entendre une fois encore sa voix si particulière dans le concert du polar francophone...
    Même si parfois, dans la volonté qu'elle a de retranscrire la noirceur qui caractérise l'état d'esprit de ses personnages, Armelle Carbonel nous immerge dans une opacité narrative assez dérangeante, l'habitude qu'elle a de mener son projet à son terme, sans renier son parti pris, est assez saisissante...
    Le lecteur, qu'elle prend plaisir à rudoyer, assiste, interdit, au démantèlement de ses préjugés, pour finir par délibérer du caractère affirmé et réel de ce qu'il aura lu...

    26/04/2017 à 16:21 4

  • Papillon de nuit

    R. J. Ellory

    9/10 Ce vol de nuit, c'est le passage à l'acte d'un amoureux de la littérature américaine, la transformation de la chrysalide, avec l'affirmation d'un style, l'émergence d'une voix, le tumulte d'un souffle épique...
    C'est aussi l'art d'évoquer de grands bouleversements historiques et sociologiques à travers le prisme d'une complicité compliquée par l'hypertrophie intellectuelle d'une minorité, à l'heure de la ségrégation...
    Ce coeur en cage, ce sont les actes de bonne foi qui rachètent les égarements du temps d'avant, ou que l'on croit, comme le napalm pour cautériser la plaie du Vietnam, la chaise électrique pour s'asseoir sur sa mauvaise conscience, ou les droits civils pour redresser les torts passés...
    Mais l'effet papillon, c'est surtout la théorie du chaos émotionnel: un battement de coeur au détour de chaque page, qui finit par provoquer un tremblement des sens, une effervescence sensitive qui chamboule nos âmes et saccage nos certitudes...

    22/04/2017 à 14:01 5

  • Block 46

    Johana Gustawsson

    7/10 L'incursion au coeur de la barbarie nazie durant la seconde guerre mondiale, le quotidien des déportés esquissé durant la première moitié de l'ouvrage, à l'origine des délits qui y seront commis, octroie, par le contraste qu'il provoque, et son abject réalisme, une authentique valeur ajoutée au roman de Johana Gustawsson, qui tire sa singularité d'un détonnant mélange des genres...
    En confrontant passé et présent, en jouant habilement avec les points de vue des différents protagonistes, son oeuvre sait nous tenir en haleine, en dépit d'une investigation quelque peu indolente, avec très peu de séquences d'action, mais un duo d'enquêteuses que j'aurais plaisir à retrouver, pour creuser encore un peu plus leurs zones d'ombre qui demeurent...

    16/04/2017 à 09:45 8

  • Version officielle

    James Renner

    10/10 Si vous lisez ces lignes et décidez d'accréditer ma version des faits, c'est que, quelque part, la vérité est ailleurs... Probablement au large des côtes de l'Alaska, sur une île ignorée de tous; c'est en tous cas la Version Officielle de James Renner, fiction "subversive" à propos d'une réalité historique instrumentalisée et frelatée...
    Alors, dans ce monde, James Renner ne serait que la réincarnation du talentueux Rod Serling, et son roman une passerelle de plus vers la Twilight Zone, comme en témoigne la concordance des styles, et une familiarité indéniable dans la manière qu'ils ont d'exploiter le fantastique pour obliger le lecteur à raisonner et s'interroger...
    Dans ce monde, l'auteur envisagerait notre rapport au passé comme quelque chose d'erroné, de prémâché, voire de suggestionné...La désinformation et la théorie du complot au coeur du récit, comme pour mieux souligner le pouvoir des mots et de la fiction...
    Dans ce monde, le 11 septembre s'apparenterait à un acte de bravoure et d'héroïsme, Stephen King à un vulgaire copiste, boire l'eau du robinet à un lavage de cerveau...
    Dans ce monde, James Renner parsemerait son récit follement conspirationniste de références à ses illustres devanciers: Pierre Boulle, Philip K. Dick, Ray Bradbury, dans un hommage à peine déguisé...
    Dans ce monde, la virtuosité de James Renner nous sauterait aux yeux... Mais ça, n'est-ce pas déjà fait?...

    11/04/2017 à 09:15 8