El Marco Modérateur

3260 votes

  • Monkey Peak tome 12

    Akihiro Kumeta, Koji Shinasaka

    8/10 Un combat entre les créatures simiesques tout en haut du sommet, voilà de quoi (d)étonner. Même si certaines réponses étaient déjà apparues précédemment, le voile tout entier se lève sur les raisons de cette cordée sanglante. Une série de confrontations physiques très cinématographiques, où la violence n’éclipse pas pour autant de belles émotions au gré de ce final fort réussi.

    12/09/2023 à 18:56 2

  • Monkey Peak tome 2

    Akihiro Kumeta, Koji Shinasaka

    7/10 Les survivants pensent désormais qu’il y a un traître parmi eux : le mot d’ordre est donc « Ne faites confiance à personne ». La soif et l’épuisement font des ravages tandis qu’ils atteignent le sommet du Mont Maedake. Et même quand l’espoir renaît, c’est pour voir arriver un singe armé d’un arc et de flèches, qui attaque avant de vider les bouteilles d’eau de leur contenu.
    Un deuxième tome qui se déroule presque exclusivement dans le refuge, avec des tensions croissantes entre les membres du groupe, quitte à torturer l’un des leurs avec une fourchette pour lui faire avouer la vérité. L’arrivée de la créature dans la dernière planche augure probablement un coup de fouet attendu pour cet opus qui, même classique, a eu l’intelligence de jouer autre chose que la partition attendue d’un nouveau massacre.

    15/07/2023 à 08:21 2

  • Monkey Peak tome 3

    Akihiro Kumeta, Koji Shinasaka

    6/10 La créature simiesque réapparaît devant le refuge qui abrite les survivants, et ces derniers ont méchamment les foies, déterminés à lutter autant qu’à châtier les hypothétiques complices du monstre. Un chouette combat entre la bête et Sacchi. Un épisode très correct où la paranoïa, la lutte pour la survie et le suspense figurent à parts égales. On reste certes dans le basique du genre – avec quelques éléments attendus voire téléphonés – mais l’ensemble se lit plutôt agréablement, avec une nouvelle apparition du prédateur en fin d’ouvrage.

    14/06/2023 à 18:51 2

  • Monkey Peak tome 4

    Akihiro Kumeta, Koji Shinasaka

    6/10 La créature est réapparue, cette fois-ci sur une corniche, bloquant le passage à quelques-uns des survivants. Pas mal de planches de pur suspense dès cette entame, entre combat contre le monstre et tentative de survie sur cette falaise escarpée : on est encore une fois dans quelque chose d’attendu et d’assez classique, mais l’ensemble passe bien. Pendant ce temps-là, la tension augmente encore d’un cran dans le refuge, alors que deux prédateurs viennent d’entrer dans le chalet. Pas le moindre temps mort dans ce quatrième opus où les singes meurtriers font de sacrés dégâts dans les rangs des montagnards.

    22/06/2023 à 18:45 2

  • Monkey Peak tome 5

    Akihiro Kumeta, Koji Shinasaka

    7/10 Ambiance survie pour nos rescapés perdus dans la montagne, face au froid, à la faim et à la fatigue. Puis c’est à la fronde et au piolet que l’on affronte les bestioles simiesques. L’ensemble demeure finalement assez balisé mais ça n’en reste pas moins distractif et intéressant, d’autant qu’apparaît un homme mystérieux, muni d’un sabre et visiblement en cheville avec les créatures, qui est porteur d’un ultimatum inattendu.

    16/07/2023 à 08:41 2

  • Monkey Peak tome 6

    Akihiro Kumeta, Koji Shinasaka

    7/10 L’inconnu armé d’un sabre et visiblement du côté des monstres a laissé son ultimatum, et les survivants cherchent à trouver de l’eau autour du refuge en creusant le sol. Ils en viennent même à collecter des coléoptères pour les manger et pallier leur faim avant de préparer des pièges mortels pour les singes au cas où ils essaieraient de se glisser dans le chalet durant la nuit. Plus de tension dans ce sixième tome que de véritable action, et c’en est presque préférable d’après moi : un suspense qui trouve son acmé avec l’arrivée des prédateurs, la prise d’otage et le final explosif.

    17/07/2023 à 08:38 2

  • Monkey Peak tome 7

    Akihiro Kumeta, Koji Shinasaka

    7/10 La bombe artisanale de Tôno a fait son œuvre de destruction mais il se peut également que son sacrifice ait été un peu inutile. De nuit et désormais privés de toit, nos rescapés vont devoir survivre différemment, et les tensions entre eux semblent être en train de s’exacerber. Le mystérieux inconnu au sabre laisse un nouveau message aux survivants avec une vidéo de l’un des otages. Un septième tome bien tendu où ce sont les intempéries naturelles qui font davantage de ravages parmi les protagonistes que les prédateurs. Une série toujours aussi prenante.

    18/07/2023 à 08:33

  • Monkey Peak tome 8

    Akihiro Kumeta, Koji Shinasaka

    7/10 Un groupe d’alpinistes se retrouve aux prises avec un groupe de bestioles simiesques : plutôt que l’affrontement, ils tentent de trouver leur salut dans la fuite puis le fait de semer ces créatures. Un huitième tome moins axé sur la confrontation avec les prédateurs, mais qui mise beaucoup sur l’escalade des protagonistes pour échapper aux monstres et les tensions qui vont avec (environnement hostile, corniche escarpée), même si une des bêtes apparaît vers la moitié du manga… armée d’un cocktail Molotov. Un chouette virage dans la série, avec un cliffhanger inattendu en fin d’ouvrage et l’un des singes à qui l’on retire son masque : hâte de connaître la suite, d’autant que la fin de la série va vite arriver !

    20/07/2023 à 08:26 2

  • Monkey Peak tome 9

    Akihiro Kumeta, Koji Shinasaka

    7/10 Encore sous le coup de la mort de Fujishiba – visiblement morte d’hypothermie –, les survivants finissent par se débarrasser de sa dépouille avant d’entendre des coups de feu. L’autre groupe fait une sordide découverte dans le flanc d’une falaise tandis que l’inconnu au katana fait sa réapparition. De chouettes rebondissements scénaristiques viennent dynamiser le début de ce neuvième tome – dont une trahison inattendue, et beaucoup de suspense et d’énergie dans cette série qui semble presque se bonifier au fur et à mesure des opus.

    21/07/2023 à 08:29 1

  • Ace Attorney Investigations tome 1

    Kenji Kuroda, Kazuo Maekawa

    6/10 Deux intrigues sympathiques pour ce non moins sympathique manga, avec un cadavre retrouvé lors d’un bal costumé et un chanteur de rock tué non loin de la scène. Les traits sont agréables, l’humour bien présent avec un Dick Tektiv gaffeur et gamin à tel point que l’on a parfois envie de le baffer. Benjamin Hunter, en procureur perspicace, saura démêler le vrai du faux, avec flegme et raison. Un manga qui ne réinvente rien, ni du point de vue esthétique ou scénaristique, mais ça permet néanmoins de passer un bon moment.

    18/03/2015 à 18:30

  • Ace Attorney Investigations tome 2

    Kenji Kuroda, Kazuo Maekawa

    6/10 Une histoire de braquage qui tourne mal avec une prise d’otage puis un cambriolage dans un musée isolé. Deux récits simples et au dénouement parfois attendu, avec des ficelles un peu épaisses. Cela se laisse lire sans marquer les esprits ni révolutionner le genre.

    22/02/2016 à 20:08

  • La Glace

    John Kåre Raake

    8/10 Anna Aune, trente-six ans, ancienne militaire, est missionnée pour accompagner Daniel Zakariassen, soixante-treize ans, pendant neuf mois au pôle Nord. Leur objectif : collecter des données afin de décrire les effets du réchauffement climatique sur a banquise. Mais un jour, le séjour tourne au cauchemar : une fusée de détresse, et les voilà qui viennent en aide à une base chinoise. Sur place, une dizaine de cadavres. Qui a fait ça et pourquoi ? Le ou les meurtriers tenaient probablement à dissimuler un secret, et la vie d’Anna et de Daniel n’est probablement que le cadet de leurs soucis.

    John Kåre Raake, dont il s’agit ici du premier roman, livre un thriller de premier ordre. Prenant l’Arctique comme décor, l’auteur décrit avec beaucoup de talent et de maîtrise cet environnement à la fois sublime et profondément hostile à la vie humaine. Dans le même temps, l’écrivain sait ce dont il parle : les techniques scientifiques, les méthodes de survie en ces lieux sauvages ainsi que les enjeux de pouvoir qui peuvent s’y déchaîner nous sont rapportés avec efficacité, sans jamais que ces éléments ne deviennent une démonstration scolaire ou pénible. Anne Aune, en ancienne sniper ayant notamment œuvré en Syrie face à l’Etat Islamique, devient rapidement une protagoniste qui attire la sympathie et dont le parcours de vie, fragmenté puis brisé, intrigue : John Kåre Raake nous livre, au compte-goutte, des informations à son sujet via des flash-back qui viennent émailler le récit, depuis sa terrible blessure par balle à sa rencontre avec le bel humanitaire Yann Renault, jusqu’au final, éprouvant et poignant. L’histoire de ce livre est très bien charpentée, hautement visuelle et cinématographique – le fait que l’auteur est scénariste n’y est certainement pas étranger, avec des cliffhangers à la fin de nombre de chapitres. Une aventure dure et âpre, où il sera question de découvertes sous-marines aptes à attiser la convoitise de pays ainsi que d’un drame ayant eu lieu une soixantaine d’années auparavant et qu’il faut à tout prix effacer pour de bon. Si l’auteur cède parfois à quelques facilités, notamment lors de scènes plutôt improbables, il n’en demeure pas moins que son opus est particulièrement réussi : pas le moindre temps mort, de multiples rebondissements, et un voyage au pôle Nord qui se dévore plus qu’il ne se lit.

    Voilà un très bon page-tuner, presque l’archétype de ce que doit être un thriller qui emprunte les codes américains du genre tout en proposant une intrigue originale, un cadre fort et des personnages marquants. Dans le genre, assurément une réussite.

    26/01/2022 à 07:05 6

  • Quand me tues-tu ?

    Jean Laborde

    8/10 … ou les mésaventures de Léonard et d’Eléonore Boulainvilliers, un jeune couple, dont les deux membres veulent chacun toucher l’assurance-décès du conjoint en assassinant ce dernier, mais qui s’y prennent si mal – et sont tellement malchanceux – que les cadavres s’accumulent autour d’eux. Empoisonnements ratés, quiproquos, erreurs de jugements et de timing, acharnement du sort qui tient absolument à ce que ces deux Pieds Nickelés du crime conjugal s’en sortent, et un duo de policiers enquêtant sur ce ménage tourmenté qui n’en revient pas d’une telle folie meurtrière. Un très bon moment de lecture, enthousiasmant au possible, au gré de ce jeu de massacre jubilatoire et autres chantages, surtout quand la tante et l’oncle s’en mêlent. Un style simple, au cordeau, sans la moindre description de lieux, centré sur les péripéties jouissives de ces deux guignols, finalement encore amourachés au point de douter de leur propre volonté de toucher le jackpot. Je finis presque par m’étonner que ce livre réjouissant datant de 1965 n’ait pas été adapté au cinéma, peut-être agrémenté de dialogues de Michel Audiard, avec à la manœuvre un réalisateur comme Georges Lautner ou Henri Verneuil.

    01/10/2017 à 19:36 2

  • Café Quinquin

    Jean-Louis Lafon

    7/10 Dans le quartier populaire de Moulins, à Lille, un incendie détruit des habitations ainsi qu’une institution locale, le Café Quinquin. Des familles déshéritées se retrouvent dans la rue, sans toit ni perspective de relogement rapide. Alors on se met à parler. Parfois à raison, parfois à tort. On ressasse l’insalubrité endémique de la zone, même si le bailleur avait été rappelé à l’ordre. On évoque ces étranges ombres croisées dans la pénombre, la veille du drame. On met en cause un possible trafic des compteurs d’électricité. Nul ne détient la vérité avec certitude. Mais peut-être que la découverte d’un cadavre fera jaillir les évidences…

    Premier ouvrage de Jean-Louis Lafon paru chez Ravet-Anceau, ce Café Quinquin est un très agréable roman. La plume de l’auteur est élégante, très plaisante à lire, et l’on plonge sans retenue dans ce microcosme que constitue le secteur de Lille-Moulins. Ses divers habitants sont dépeints avec beaucoup d’humanité, depuis les locataires en grande difficulté pécuniaire jusqu’aux travailleurs sociaux, en passant par quelques hommes d’affaires peu scrupuleux. Le combat social de Jean-Louis Lafon y est total et sincère. Le tableau qui est fait des personnages compose d’ailleurs la qualité essentielle de ce livre : malgré quelques traits parfois un peu épais, l’aspect sociologique de ce drame est une réussite. On se souviendra par exemple longtemps de Camamber, ainsi surnommé en raison de l’odeur qu’il répand, fieffé buveur, au comportement magmatique, et s’exprimant en ch’ti. La catastrophe viendra mettre en relief les embarras de la population et, dans le même temps, une formidable solidarité locale. L’intrigue policière est en soi intéressante, sans pour autant être remarquable ; on devine assez vite qui sont les coupables, ou tout du moins dans quel groupe ils se situent.

    L’objectif de Jean-Louis Lafon est atteint : croquer un drame social avec une histoire policière en arrière-plan. Voilà un roman engagé très réussi, peuplé d’êtres humains dessinés avec une évidente affection, et bien écrit.

    13/01/2013 à 18:39

  • Killing Kate

    Alex Lake

    7/10 Kate Armstrong a peur. Dans sa ville de Stockton Heath, un tueur en série sévit. Il étrangle, énuclée et viole ses victimes… Des femmes qui ressemblent toutes à Kate. Sera-t-elle sa prochaine victime ?

    Derrière le pseudonyme d’Alex Lake se dissimule un « écrivain britannique à succès », proclame la maison d’édition. Ici, l’auteur joue à plein la carte de la crédibilité, sans fioriture ni grands effets littéraires. Une écriture simple, sans recherche particulière, donnant à voir des personnages communs – sans que ce terme ne soit péjoratif. Mais ce sont les circonstances qui le sont moins : un tueur en série, visiblement en chasse après des dames étant presque les sosies de l’avocate Kate. Est-elle au centre des préoccupations du monstre ? N’est-ce qu’un hasard ? Une machination ? Kate, après avoir tout juste quitté Phil, son compagnon depuis dix ans, se demande si ce dernier ne serait pas l’assassin, poursuivant ainsi une œuvre de vengeance à l’égard de celle qui l’a abandonné. La peur va alors s’emparer d’elle, avec une paranoïa croissante, et des pans du passé se révéler, faisant le lien avec le court prologue intitulé « Quatre Filles dans le Vent ». Si certains passages sont un peu lents et desservis par un style réduit à sa plus simple expression descriptive, Alex Lake réserve néanmoins une belle surprise quant aux motivations du serial killer, grâce à une pirouette assez habile. Même si on a déjà vu ce subterfuge auparavant chez des écrivains aussi variés que Georges Simenon ou Lee Child pour ne citer qu’eux, à défaut d’être novatrice, cette ficelle est ingénieuse et inattendue.

    Un roman à suspense bien mené, intéressant, même si des scènes auraient gagné à être plus échevelées, sombres ou approfondies, pour un ouvrage à réserver en priorité aux fans de Mary Higgins Clark pour son côté sentimental et au traitement finalement assez sage.

    20/11/2019 à 17:14 1

  • Haumont 14-16 : L'or et la boue

    Christophe Lambert

    7/10 Un roman très habile et prenant, conjuguant une plongée joliment documentée sur le front de la Première Guerre mondiale et une chasse au trésor. De bien jolies réflexions quant à l’amitié, le bellicisme acharné, et un témoignage, certes fictif, sur les horreurs du front.

    24/12/2015 à 08:50

  • Papa, Maman, mon clone et moi

    Christophe Lambert

    7/10 Un roman particulièrement court (trente-cinq pages bien aérées) pour une intrigue intelligemment bâtie. Une réflexion intéressante pour les jeunes quant à l’existence humaine, le libre arbitre, et les enjeux du clonage.

    12/02/2016 à 08:40

  • Petit frère

    Christophe Lambert

    8/10 Un bon petit ouvrage, thriller fantastique, ou comment une famille, après le décès de leur fils de dix ans suite à une noyade accidentelle dans une piscine, en vient à porter ses espoirs en le faisant cloner puis grandir artificiellement dans une sorte de matrice, au sein d’un village isolé et surprotégé dans le désert américain. Christophe Lambert a signé un ouvrage court, où les premières pages placent d’entrée le couple Martin et leur fille Kimberley face à la mort de David. Une écriture soignée, parfois émouvante, toujours juste, et une série de réflexions pertinents et intelligentes, à la hauteur des jeunes consciences auxquelles s’adresse le roman, en plus de son lot de suspense. Parfois, le trait est un peu trop appuyé, et sans nécessité aucune (le côté raciste de cette chapelle scientifique), mais l’ensemble du livre est un véritable régal, alliant des références adéquates voire nécessaires aux pratiques sectaires, à la famille, au deuil et à la question centrale : jusqu’où est-on prêt à aller pour l’amour de son enfant ?

    09/08/2018 à 23:51 2

  • L'Homme aux babioles

    Julien Lambert

    8/10 Une bien curieuse histoire que celle de ce Jacques Peuplier, détective privé d’un genre assez particulier. Solitaire et cradingue, sa spécialité est de retrouver des objets perdus ou volés, et il est aidé en cela par un don singulier, celui de pouvoir entendre ce que lui disent les objets. Mais en ville, plusieurs affaires se côtoient : celles concernant Jacques, un gamin dont le passe-temps est de capturer des insectes volants pour les revendre aux frères Monk, un individu ailé qui semble capturer une femme (Christina) dès la troisième page, etc. Une histoire vraiment atypique, prenante, où je me suis laissé capturer par le récit et les graphismes si particuliers (donnant l’impression d’être bruts de décoffrage alors qu’ils sont en réalité, à mes yeux, beaucoup plus travaillés que ne le laissent penser les apparences). En outre, quand s’achève ce premier tome, il y a eu des réponses (ou du moins partielles), mais aussi des questions qui restent en suspens (comme le devenir du pouvoir de communication de Jacques). Une BD très réussie, qui tranche avec ce que j’ai pu lire jusqu’à présent, et qui donne furieusement envie de lire le tome suivant (qui sera également le dernier, puisque c’est un diptyque).

    13/04/2020 à 14:24 1

  • La Mort sous enveloppe

    Maurice Lambert

    6/10 L’inspecteur Machard, de la brigade mobile, enquête sur un fait divers sans grand intérêt : le vol de 200000 francs. Déjà que ça ne l’emballe pas plus que ça, mais en plus à Beauvais et sous la pluie ! Mais voilà, une fois sur place, notre policier découvre que Lucien Leroy, l’homme spolié, a été assassiné, empoisonné à la strychnine. Dès lors, son fils, René, sa furie de sœur Angélique ainsi que ses trois principaux amis deviennent les suspects privilégiés.
    Une nouvelle agréable, sans grande prétention, et qui fait passer un agréable moment. Machard est un enquêteur observateur, gentiment bougon, capable de légers coups de sang, prêt à faire des planques, et qui soliloque. Il va devoir affronter un cocon d’êtres peu aimables (ou qui pourraient l’être), où l’appât du gain compose un mobile classique mais efficace. L’idée de la lettre soi-disant vierge, en réalité écrite à l’encre sympathique, est bienvenue, mais le dénouement laisse assez perplexe : l’identité du tueur devient vite évidente, et le fait qu’il ait commis deux telles bourdes (en laissant des empreintes digitales sur la lettre et en la postant du lieu où il se trouvait), confine à la bêtise la plus crasse, à moins que l’auteur, Maurice Lambert, n’ait voulu souligner, sans le dire, le côté non machiavélique du criminel. Bref, rien d’extraordinaire ni de mémorable, mais ça n’en reste pas moins plutôt plaisant.

    06/07/2021 à 18:30