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Le Tableau
7/10 Le corps du peintre Maximilien Schäfer vient d’être découvert dans une usine désaffectée qui a été réhabilitée en pôle peuplé d’artistes en tous genres : il a été lardé de coups de couteau et ses mains ont été tranchées avant d’être déposées au sol. Le cadavre repose devant une toile fantasmagorique où une goule épouvantable a été peinte. Les inspecteurs Ji et Costa mènent l’enquête qui va les conduire à la fois dans le milieu de l’art, des relations ambiguës de la victime avec les membres de sa propre famille, et un réseau d’ordures pédophiles.
Après Rouge, voici le deuxième ouvrage de la série consacré à l’inspecteur Ji de Claude Robert. On y retrouve la plume épurée de l’auteure, son style si enclin aux ellipses, ce récit qui ne souffre d’aucun temps mort. L’investigation est prenante, et c’est un réel plaisir que de retrouver nos protagonistes, dont Ji dont la compagne Larissa, également policière, est enceinte de cinq mois, Costa qui essaie de vivre sereinement son homosexualité, ou encore Leyvraz et Anna, leur procédurière. Ce qui retient l’attention dans cette histoire, ce sont les connexions tumultueuses avec les membres de la famille de Max ainsi qu’avec les autres artistes, entre détestation, attraction, inspiration et quête de vengeance. D’ailleurs, le dénouement est à cet égard typique de la globalité de ce roman : il s’avère pertinent et très vraisemblable sans pour autant renouveler le genre – cela n’était visiblement pas l’objectif de Claude Robert – ni marquer durablement les esprits.
Un livre parfaitement maîtrisé, sans véritable frisson ni fièvre hémorragique, d’une belle concision, et qui propose une lecture intéressante : l’écrivaine creuse le sillon de son univers si singulier, souligné par une prose délicate et charpentée autour d’une intrigue crédible.25/02/2025 à 06:43 3
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Les Yeux de Chamza
Dominique Bertail, Thierry Smolderen
3/10 « Une connexion vers le monde extérieur… C’est tout ce qu’elle demande » : c’est ainsi que commence ce deuxième tome. Perso, j’aurais préféré trouver une connexion vers cette BD car, comme l’explique gamille67, le dessin est vraiment réussi mais l’histoire est inutilement compliquée pour, finalement, pas grand-chose. Les scènes d’action sont réussies mais on navigue d’une scène à l’autre sans jamais apercevoir le moindre horizon fiable ni palper la moindre colonne vertébrale scénaristique. Ça donne vraiment la sensation d’un récit vainement complexe pour pallier une absence d’originalité. Je pense que je vais également m’arrêter ici.
25/02/2025 à 05:50 2
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La Disparue de la réserve Blackfeet
8/10 Juin 2017, dans le réserve Blackfeet du Montana. Ashley Loring Heavyrunner disparaît après s’être rendue à une fête. Ce qu’il est advenu de cette Amérindienne n’émeut guère la police ni les médias, et ce sont diverses personnes qui vont remuer ciel et terre pour tenter de retrouver la jeune femme de vingt ans. Au-delà de ce fait divers, c’est l’ensemble de la société américaine qui est interrogée sur ses liens coupables avec le sort qu’elle a destiné aux Natifs.
Ce documentaire, publié dans la collection True crime, est une nouvelle réussite. Anaïs Renevier, à qui l’on doit déjà le très bon L'Affaire Alice Crimmins, revient avec ce récit très circonstancié. La journaliste dresse un portrait saisissant de l’enquête, des multiples protagonistes, des errances du FBI et du Bureau des Affaires Indiennes – entre laxisme, délai insupportable pour lancer une enquête officielle et perte des preuves – ainsi que des rebondissements. Le final, où il est question d’un aigle susceptible de fournir un signe qui se veut à la fois encourageant et dramatique, est marquant, mais c’est davantage le cadre global de l’investigation et les nombreuses questions sociétales soulevées tant par l’affaire que par l’auteure qui retiennent l’attention, braquant les projecteurs sur des lésions béantes. Il y est question de la criminalité endémique dans les réserves indiennes, du taux de violence qui y règne, de la quantité effroyable de disparitions de femmes en ces territoires pourtant nationaux et du sort plus général des Natifs. Quelques statistiques épouvantables : « Au moins 90 % des femmes amérindiennes ont été victimes de violence dans leur vie. Une femme native disparaît toutes les huit heures aux Etats-Unis ». Autre donnée révoltante : « Quand on est une femme amérindienne, on a statistiquement plus de probabilités d’être violée ou tuée que d’aller à l’université ». Anaïs Renevier ne se contente pas d’être la comptable de ces relevés criminalistiques : elle les exploite, les surligne, crée des connexions avec l’Histoire du pays et livre ce tableau saisissant. Il faudra d’ailleurs d’autres disparitions inquiétantes (Henny, Kaysera et Selena) pour que les lignes bougent enfin et que le problème – doux euphémisme – soit enfin porté à la connaissance du public comme des politiques.
Un ouvrage fort et engagé, féministe en diable et d’une redoutable efficacité, qui surprend, effraie et lance l’alerte.24/02/2025 à 06:53 4
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Le Géant englouti
André-Paul Duchâteau, Daniel Hulet
6/10 Dans cette deuxième partie des « Feux de la mer », un commando déboule à la recherche de la mystérieuse cassette. L’ultime tome de cette série s’avère correct, avec un dernier tiers dans le milieu sous-marin qui propose d’agréables péripéties, sans plus. Pas le final que j’espérais en termes de qualité ou d’originalité.
23/02/2025 à 17:32 1
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Les Feux de la mer
André-Paul Duchâteau, Daniel Hulet
6/10 Encore un cauchemar pour Pharaon dans l’avion qui l’amène à Athènes, suivi d’autres hallucinations, et il découvre que Quiyng a été enlevée.
Si on met de côté l’esthétique typée assez réussie et le côté divertissant du périple en Grèce, l’histoire n’a en soi rien de fameux et ne s’achève pas avec ce septième tome. Agréable, sans plus.23/02/2025 à 17:32 1
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Black Lagoon tome 4
6/10 Une entame qui pose bien le décor et rappelle les fondamentaux de la série : une fusillade échevelée sur la route avec une flingueuse très proche de Lara Croft. Le reste est du même tonneau : ça bastonne, ça cartonne, ça défouraille à tout-va, le tout dans le plus pur style manga, et ça ne fait surtout pas mal à la tête.
23/02/2025 à 08:00 2
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Jeu de massacre
6/10 Alexa Chase, marshal, a trente-et-un ans quand elle procède au transfert d’un prisonnier, Drake Logan, un sinistre tueur en série qui compte des adeptes avec sa philosophie sur les faibles et les puissants du monde. Mais le convoi est attaqué et Logan s’échappe. Devant faire équipe avec l’agent spécial du FBI Stuart Barrett, elle se lance sur la piste de ce prédateur manipulateur.
Un roman à suspense de Kate Bold qui coche les cases attendues : un personnage central féminin, un tueur en série, un duo mal assorti d’enquêteurs, le lot convenu de sensations fortes et autres péripéties dynamiques, etc. Certains éléments sont regrettables, comme l’aspect hautement efficace d’Alexa – elle a déjà neutralisé pas mal de serial killers, ce qui amoindrit la crédibilité de ce qu’elle représente – ou encore des moments un peu téléphonés, mais globalement, ce livre est plus qu’acceptable. Il s’intègre certes dans un moule de convenances et de clichés, mais l’écriture enjouée, le scénario plutôt bien troussé et l’idéologie étrange de Logan – pousser les individus à découvrir voire à recouvrer leur réelle nature – sort un peu du lot. Bref, rien de transcendant, mais un ouvrage qui permet de passer un agréable moment de lecture.22/02/2025 à 08:07 2
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Question de survie
7/10 Une amorce qui remet dans le bain : vocabulaire ordurier, baston, un superhéros nostalgique du Troisième Reich, hémoglobine et humour trash. C’est hautement politiquement incorrect et délectable, et je loue cette quasi-absence de sexe qui était si étalé dans le tome précédent. Toujours aussi jouissif de voir des icones être dégommées – ici, les superhéros qui s’en prennent vraiment plein la tronche.
19/02/2025 à 17:30 2
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... faut y aller !
6/10 Je retrouve avec plaisir le ton si décalé de cette série, avec une entame qui plante l’ambiance : des scènes de sexe avec des parties fines auxquelles participent nos superhéros. Bon, on l’aura compris, la finesse ne va pas particulièrement constituer la caractéristique de ce huitième opus et la présence du vice-président himself des Etats-Unis accroit le côté iconoclaste de l’ensemble. Auteur et dessinateur en ont fait un peu trop point de vue pornographie (surtout dans la première moitié) et l’humour est souvent inutilement graveleux (cf. la scène où le gars de la protection enfile le préservatif sur le pénis du vice-président), mais ça a le mérite d’être atypique et détendant.
19/02/2025 à 17:28 2
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Hérogasme
7/10 Une Saint-Patrick furieuse pour commencer ce septième tome. Je reste captivé par la manière dont le scénariste et le dessinateur se sont emparés du monde des superhéros pour mieux le dézinguer : c’est comme un blues très classique avec des notes volontairement parasites, hétérogènes, iconoclastes. Rien que la scène du massacre des dizaines et dizaines de superhéros par les soldats illustre en soi la destruction du mythe. Vraiment chouette !
19/02/2025 à 08:10 2
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Le dossier Jason Fly
7/10 Greenfalls, un village perdu sous la neige abritant 2872 habitants. XIII y est toujours à la recherche de son propre passé. Jones apprend qu’elle ne pourra plus jamais avoir d’enfants et elle est agressée en haut d’un building. XIII va apprendre dans le « Moutain News » de solides informations sur la mort du père de l’actuel propriétaire du journal local.
J’ai adoré me replonger dans cette série que j’avais laissée de côté depuis des années et, même si le graphisme a nécessairement vieilli, le suspense demeure prenant et le récit efficace. « Messieurs, la chasse est ouverte », est-il dit à la fin de ce sixième tome : ma chasse aux suivants également !17/02/2025 à 16:45 3
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Les Légions de sang
7/10 Le capitaine Harper se présente à une commission d’enquête du Sénat américain pour leur expliquer ce qui s’est passé avec Nicolas Bullizzo – surnommé Bull – et ça commence avec une adolescente dans les bras de Bull qu’il présente à une clinique en demandant aux praticiens de détruire son sang.
Il y a du Jack Reacher chez ce protagoniste, tant dans l’action que dans les répliques, cinglantes – et je me suis bien distrait avec ce premier tome. Un graphisme classique mais efficace, idem pour l’intrigue, et l’ensemble, avec cette traque mettant notamment en scène le hacker baptisé Neocrus ou des terroristes fondamentalistes, procure ce qu’il faut de divertissement.15/02/2025 à 11:31 1
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Depuis la nuit des temps
Richard D. Nolane, Zeljko Vladetic
6/10 Deuxième tome de la série, où les flashbacks font revivre le (sordide) emballement pour le nazisme, et le détour par Santorin apporte des éléments de réponse à l’histoire. Des bavardages superflus à mon goût. Cependant, la perspective d’une « nouvelle expédition » évoquée lors de l’épilogue de la BD laisse peut-être augurer un coup de fouet final.
15/02/2025 à 11:30 1
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L'Héritage des ancêtres
Richard D. Nolane, Zeljko Vladetic
7/10 Friedrich Saxhäuser et Andrea Von Der Goltz font connaissance en 1937 et s’unissent. Ils se retrouvent en 1939 en Irak tandis que le nazisme louche sur cette région pour des raisons liées à l'Ahnenerbe et à ce qu’il va pouvoir trouver sur place pour accroître son emprise sur le monde.
Une idée déjà lue bien des fois, mais le scénario tient la route, le graphisme est intéressant et certains passages – comme l’apparition céleste dans le désert – relancent régulièrement le dynamisme du récit. Une partition connue mais une histoire qui se laisse lire.14/02/2025 à 07:47 2
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Ne regarde pas
6/10 Des cadavres d’hommes disposés à la vue de tous, et curieusement attifés, comme des poupées maquillées. L’agent du FBI Taylor Sage vient à peine d’emménager avec son compagnon Ben Chambers qu’on lui confie l’enquête qu’elle va mener avec Calvin Scott, un collègue encore plus jeune qu’elle. Et ils ne sont pas au bout de leurs surprises. Mais ça, la diseuse de bonne aventure, Miriam Belasco, le lui avait bien dit…
Pour qui a déjà lu du Molly Black, on est typiquement dans du terrain connu, ici : tout est, comme d’habitude, extrêmement balisé, presque jalonné comme un sentier dont il serait interdit de s’écarter. Personnage central féminin avec un lourd passé/passif (notamment sa sœur qui a mystérieusement disparu et la balle qu’elle a reçue quand elle était enceinte), un tueur en série bien typique, des crimes odieux, un récit court sans le moindre superflu, et une écriture qui va à l’essentiel. Encore une fois, je me suis laissé prendre même si objectivement, nous ne sommes pas là dans de l’immense littérature policière – elle permet cependant de passer quelques agréables heures de lecture, ce qui n’est déjà pas si mal. Quelques poncifs viennent érafler le récit, certes, mais j’ai fini par m’habituer à ces gimmicks de l’auteur, comme selon le principe de la mithridatisation. Je reconnais donc bien volontiers quelques écueils (comme des clichés et le fait qu’au final, tous les romans de Blake Pierce et consorts finissent par énormément se ressembler), mais je note aussi des points positifs, comme le rôle de la voyante, la psyché traumatisée du prédateur (décidément, de la mauvaise influence des mamans…) ou encore des passages plutôt poignants avec Taylor. Bref, sans se tamponner le crâne au plafond de bonheur, ça reste satisfaisant et parfaitement calibré pour passer un assez bon moment.13/02/2025 à 07:48 1
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Un survivant solitaire
3/10 Alex Hawkins, marshal des airs, prend un avion qui doit mener son équipage à Dubaï. Ce vétéran, encore marqué par le crash de son hélico en Afghanistan et de la perte du reste de ses camarades, reste aux aguets mais semble confiant quant à ce vol dont il doit veiller à la sécurité. Mais des terroristes ne tardent pas à détourner l’appareil et prendre les clients en otages.
Bon, vraiment pas emballé par ce récit. L’idée de départ était vaguement intéressante mais on bascule vite sur les clichés du genre et des passages vraiment grotesques. Quelques exemples ? Alors que l’avion est pris d’assaut, il peut continuer à envoyer tranquillement des SMS. Il se prend une balle dans le bras mais il se sert ensuite de ce membre pour se battre. On l’enferme dans une pièce alors que c’est justement là que l’on peut gérer les connexions avec les satellites. Il fait comme Rambo et cautérise une plaie avec la poudre de cartouches. Il arrive à lutter après l’atterrissage de l’appareil contre d’autres agresseurs. Et je ne parle même pas des passages qui ont échappé à la traduction en français, de nombreux paragraphes répétés à plusieurs reprises (des copier/coller erratiques ?) ou des approximations dans la mise en page. Bref, dans le fond comme dans la forme, ça oscille entre l’amateurisme profond et les stéréotypes brassés sans états d’âme : à oublier de toute urgence.12/02/2025 à 07:44 3
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Ne jamais fuir
6/10 « Je suis maintenant adjointe au shérif du comté de Tamarack » : May Moore est heureuse de faire cette annonce aux siens, mais ceux-ci s’en moquent, comparant ce succès professionnel jugé dérisoire par rapport à celui de sa sœur Kerry, agent du FBI qui surfe sur le succès depuis plusieurs années. Quand on se met à retrouver des femmes aux abords d’un lac, May trouvera peut-être la force de mettre hors d’état de nuire ce prédateur tout en prouvant qu’elle vaut autant que sa sœur.
Un roman de Blake Pierce qui ne déroge pas au cahier des charges fixé à cet auteur : une héroïne enquêtrice, le FBI, un tueur en série, sa troisième sœur Lauren qui a disparu dix ans auparavant, etc. Sur le papier, c’est convenu, et dans les faits, ça l’est également. Cependant, des points nettement positifs émergent : une écriture plutôt réussie, une cadence intéressante, et un moment de lecture globalement agréable. Des poncifs viennent enrayer la mécanique, le mobile du tueur apparaît bien trop évident, et le final est trop abrupt à mon goût, mais quand on se lance dans du Blake Pierce – sans dédain de ma part, c’est purement factuel –, on sait que le récit sera stéréotypé mais qu’il est susceptible de procurer ce qu’il faut de plaisir minimal, ce qui est à mon avis le cas ici. Un autre élément : le prédateur, avec sa « collection » de « spécimens », me rappelle James Patterson et son « Et tombent les filles ». On a déjà vu pire inspiration. Bref, du classique, mais ça n’en demeure pas moins plutôt efficace et divertissant.11/02/2025 à 07:59 2
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Le Baron fantôme
Frédéric Campoy, Jean-Pierre Pécau
7/10 Jungle des montagnes mayas, 1999 : un hélicoptère puis un avion sont abattus au-dessus du Guatemala. Pour retrouver miss Mood qui a disparu lors du second crash, Walter Duncan est embauché. Sa capacité spéciale ? Manier des cartes pour ainsi dire magiques, détentrices de grands pouvoir pour qui sait les exploiter.
Un biais intéressant et original qui permet de proposer un contenu un peu plus classique, avec pas mal d’action à l’américaine. Un rythme trépidant et un graphisme réussi pour un premier tome très prenant et divertissant.11/02/2025 à 07:58 2
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Atlantis
6/10 Un récit qui commence dans le Darien (entre la Colombie et le Panama actuels) en 1513 avec la découverte d’un vaisseau spatial à l’époque contemporaine, en passant par des éléments mythologiques et religieux, jusqu’à l’arrêt inattendu et mondial de toutes les montres et horloges à 13h13 UTC le 22 septembre 2019. Un premier tome assez intéressant, parfois un peu bavard, mais il est encore trop tôt pour dire si je suis totalement convaincu ou pas. Une anecdote amusante : l’un des personnages ressemble à s’y méprendre au défunt acteur Fred Ward.
09/02/2025 à 07:59 2
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Tannhauser
Luc Jacamon, Benjamin Legrand, Tim Willocks
7/10 Une BD au scénario sacrément dense, au point que pour ce premier tome, moi qui ne suis pourtant pas amateur de longueurs, j’aurais préféré que cette série se déploie sur davantage que deux tomes. Les dessins sont magnifiques et singuliers, mais n’ayant pas lu l’œuvre originelle de Tim Willocks, c’est peut-être un prérequis qui m’a manqué. Toujours est-il qu’au-delà de la qualité de l’ensemble, j’ai eu un peu de mal.
08/02/2025 à 08:00 2