El Marco Modérateur

3321 votes

  • Nigredo, l'oeuvre au noir

    Jérémy, Alexandro Jodorowsky

    7/10 Dans le nord de l’Espagne, dans le temple secret des Chevaliers d’Héliopolis, Dix-sept doit prouver son aptitude au combat… ou mourir. Parce qu’il vient de gagner, on lui apprend que cet individu à la fois homme et femme s’appelle en réalité Louis XVII et qu’il est le fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette, le prétendu véritable Louis XVII n’étant qu’un bâtard, attardé mental, que le Roi a eu avec une servante. Il va revenir en France pour réclamer le trône qui lui est dû.
    Une esthétique absolument remarquable, des graphismes envoûtants, pour un cocktail détonnant qui apparaît dès les premières planches. Jugez plutôt : au terme d’un combat contre un singe géant qui ressemble à King Kong et est habillé en karatéka (oui, vous avez bien lu…), Dix-sept parvient à le briser avec une prise de judo (bah quoi, c’est pas con, dans le fond…), puis au combat à l’épée (allons bon…), et le bat après une diversion au cours de laquelle il s’est montré nu (c’est sûr qu’un singe géant doit être surpris par un individu avec à la fois un sifflet et de la poitrine). Un étrange mélange d’arts martiaux, d’alchimie, de sexe, d’une atmosphère à la « Assassin’s Creed », d’immenses libertés avec l’Histoire (Jean-Paul Marat non pas tué par Charlotte Corday mais par ladite servante) alors que dans le même temps, on nous présente un Louis XVIII plus vrai que nature. Franchement, c’est du énième degré difficilement défendable, et c’est peut-être justement ce qui en constitue l’attrait principal. Je vais continuer, histoire de voir où ça me mène.

    08/09/2021 à 20:29 1

  • Survivre

    Jerry Frissen, Francesco Trifogli

    7/10 Si l’aède chante le courageux combat de Thésée contre le monstrueux Minotaure, il est aussitôt rappelé à la vérité quand une inconnue lui signifie que tout ceci n’est que balivernes. En réalité, la légende est féminine et non masculine. On a alors droit à un long flashback au cours duquel on suit les périples d’une jeune femme qui a connu la violence des hommes, leurs appétits sexuels également, et a appris à se battre comme une gladiatrice pour mieux se venger de ceux qui l’ont livrée en pâture, dont son propre père. Une relecture ambitieuse et réussie d’un épisode célébrissime de la mythologie grecque, au gré d’un récit ponctué de nombreuses scènes de sexe et de sang et au graphisme volontairement assagi, presque jailli d’une ou deux décennies en arrière.

    06/09/2021 à 20:34 2

  • Pierre

    José Robledo, Marcial Toledano

    7/10 Pierre Fermat est un boxeur qui sait exploiter les emportements de ses adversaires autant qu’il maîtrise les mathématiques. Son ami Thierry-Jean Feuille est banquier. Anne, sa copine, est une institutrice très douée dans l’écriture. Tout cela est-il vrai ? Anne vivote avec un job de serveuse dans un bar. TJ joue au poker. Un soir, tout s’écroule pour chacun d’eux : TJ tombe sur un mauvais joueur qui lui rafle ses gains, Pierre est battu par un boxeur qui n’entrait pas dans son système de raisonnement mathématique, et Anne est violée. Chacun des membres de ce trio va, individuellement, prendre sa revanche. Un premier tome étrange, à l’esthétique léchée, presque aseptisée, où tombent les premiers mensonges. Je ne vois pas du tout comment vont se dérouler les opus suivants ni comment l’histoire va se mettre en place, mais tout ça m’intrigue.

    05/09/2021 à 20:34 2

  • Akumetsu tome 10

    Yoshiaki Tabata, Yûki Yogo

    6/10 On reprend là où l’on était resté avec l’opus précédent, avec Akumetsu à bord de sa Countach. Un tome presque intégralement constitué de cette longue course-poursuite, avec la traque du député et de nouveau les diatribes d’Akumetsu contre les corruptions politico-financières. Distractif et agréable, sans plus.

    04/09/2021 à 08:25 1

  • Règlements de contes

    Jérémy Bouquin

    8/10 Le baron Sylvestre Perodin est attaqué à son domicile orléanais par trois inconnus dont les cagoules imitent des faciès de cochons. Ce magnat était alors avec une prostituée obèse, le spécimen dont il raffole, et une vidéo où on le voit dans le plus simple appareil est postée sur Internet. Son garde du corps est abattu. Pour mener l’enquête, Philippe Grenier, de la DCRI, et le capitaine Thomas Gambert. Mais l’affaire s’avère rapidement bien plus sombre, et nos deux limiers, si différents l’un de l’autre, vont affronter des forces manipulatrices issues à la fois des milieux anarchistes, des mercenaires et des renseignements généraux.

    Jérémy Bouquin nous offrait en 2012 cet opus noir et de grande qualité. Dès l’entame, on est pris par la construction soigneuse de l’auteur, sa plume maîtrisée, son art consommé pour les dialogues qui claquent, et les personnages croustillants. Du duo d’enquêteurs, c’est surtout Philippe Grenier qui retient l’attention : âgé, les poumons mités par les cigarettes qu’il s’envoie comme d’autres respirent, vivant à l’état de SDF dans son break transformé en logis de fortune, encore manœuvré par le général Crépin, et au trouble passé de barbouze habitué aux coups de force au nom de la sacrosainte raison d’État. L’intrigue se révèle bien plus riche et glauque que ne le laisse présumer l’entame et le résumé : si nos trois petits cochons – surnom donné aux malfaiteurs qui vont également braquer un casino – peuvent de prime abord faire sourire voire rire, l’investigation mettra en lumière le revers peu reluisant de la république, des magouilles politiques aux emplois réservés aux nervis censés servir la cause de la nation, en passant par des exécutions – pardon, des neutralisations – afin de taire certains secrets trop sulfureux. Jérémy Bouquin noue des liens avec d’autres de ses œuvres, comme Le Printemps des barges ou Le Nègre du flic où l’on retrouve Remy Martingon, journaliste qui apparaît dans cette histoire. Le final, loin d’être convenu, se montre aussi noir que l’ensemble du livre, avec quelques rebondissements bien sentis et l’envie d’applaudir l’ensemble de ce roman où l’écrivain Jérémy Bouquin se distingue avec lard et la manière.

    Un ouvrage fort et prenant, dont le titre n’est pas sans rappeler les meilleurs jeux de mots de la série du Poulpe. Si l’ensemble est de la pure fiction, impossible de ne pas penser à l’affaire Pierre Goldman, ou à la société militaire privée Academi, anciennement « Blackwater », quand est ici mentionnée l’entreprise de mercenariat « Eau trouble ». Mais bien évidemment, toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait purement fortuite…

    03/09/2021 à 06:33 1

  • Akumetsu tome 9

    Yoshiaki Tabata, Yûki Yogo

    7/10 Petit flashback autour de cette histoire de fauteuil roulant armé (faut dire que l’idée était loin d’être mauvaise), et c’est reparti : Akumetsu semble s’intéresser à un homme appelé Gamon ainsi qu’à une histoire de détournement d’argent autour de constructions autoroutières. Notre héros vengeur retourne à la « pêche au mal ». Un bon cocktail action et dénonciation des magouilles politico-financières, même si c’est ce dernier point qui prend le pas sur le premier.

    01/09/2021 à 18:11 1

  • Au-delà des brumes

    Jean-Luc Istin, Guy Michel

    7/10 Le capitaine Hannibal Mériadec s’est mis en tête de récupérer le trésor amassé par le terrible Mel-Talec. Après avoir capturé deux elfes, il se met en quête de ce magot avec son équipage à bord du Mac Lir et débarque sur une île. Le schéma classique des pirates et de la chasse au trésor dans lequel s’enchâssent des éléments de fantasy comme la présence d’elfes (capables de se montrer très voraces, voire cannibales), pour une aventure prenante et récréative qui ne réinvente pas le genre mais m’a permis de passer un chouette moment de lecture.

    28/08/2021 à 08:19 2

  • Le Club du feu d'enfer

    José Moselli

    7/10 Une histoire qui commence comme un simple fait divers : un jeune homme cherche à se noyer dans le port de San Francisco mais est sauvé in extremis. La raison ? Il est très lourdement endetté après avoir joué au « Club du feu d’enfer », où il a déjà dilapidé huit cents dix mille dollars, perdus face au colonel Grégorio Berludez y Campos. Mais il se pourrait bien que ce club cache d’autres secrets… et que John Strobbins ait décidé d’y fourrer son nez. Une histoire agréable, gentiment menée, avec son duel aux cartes entre ce Streefield et le colonel, certes, mais qui trouve à mes yeux bien davantage d’allant par la suite, avec ce mort découvert dans le coffre-fort, la disparition d’une somme colossale (pardon : « kolossale »), et l’espèce de chantage orchestré par la suite avec une jolie manipulation à la clef. José Moselli a astucieusement bâti son histoire, sans grand éclair d’originalité ni aspect mémorable, mais ça se laisse bien lire et ça permet de passer un bon moment. Autre point plus flagrant : le sentiment antiallemand, avec cette espèce de paranoïa face au « Boche » : à défaut d’être légitime, elle s’explique par le contexte histoire (nous sommes en décembre 1914).

    26/08/2021 à 23:36 2

  • Le Choc de Carnac

    Sophie Marvaud

    8/10 4700 ans avant notre ère. Le Géant, un commerçant habitué aux grands périples est assassiné par des flèches. Autres éléments troublants : les objets qu’il possédait ont été dérobés, et son crâne, ouvert, laisse penser que l’on a mangé son cerveau. Dans le même temps, les Cultivateurs veulent étendre leur village, voire développer une colonie, sans pour autant entrer en guerre avec les Pêcheurs de la côte ou les Nomades de la Forêt-des-Buttes. Afin de comprendre ce qui s’est passé, trois femmes, émanant chacune de l’une de ces ethnies, vont mener l’enquête, avec à leur tête La Vivace, une Cultivatrice particulièrement sagace et courageuse.

    Sophie Marvaud s’est fait une spécialité d’emporter son lecteur dans des époques lointaines : l’Antiquité (Adieu Pompéi), la Première Guerre mondiale (Suzie la rebelle dans la Grande guerre), ou la Préhistoire (Meurtre chez les Magdaléniens), et c’est justement à cette époque – plus exactement le Néolithique – qu’elle nous invite pour ce Choc de Carnac. L’ouvrage, très réussi, mêle les éléments du classique whodunit à l’aventure, en passant par une description délicieuse et fort instructive de cette époque, assez peu exploitée dans la littérature policière. L’histoire est très intéressante, ménageant de nombreuses fausses pistes, et ça n’est que dans les ultimes pages que l’on obtiendra la résolution de l’énigme, crédible et marquante, qui se paie en outre le luxe d’être, au choix, intemporelle ou d’une incroyable modernité. Qui a bien pu s’en prendre à ce colosse qui revenait au village à intervalles réguliers, toujours prompt à narrer les expériences de ses voyages, et assez pacifique ? Secrets de famille, chamanisme, luttes pour le pouvoir, négociations politiques et trahisons, cannibalisme, de multiples ingrédients viennent alimenter un récit très bien bâti et intelligent, même si l’on peut, de temps en temps, regretter que la langue de Sophie Marvaud se montre un peu trop simple. Parallèlement, cette reproduction de la société préhistorique tient amplement la route, et la bibliographie présentée à la fin de l’ouvrage est consistante et n’a pu qu’aider l’écrivaine à construire un panorama historiquement valable. Quel régal que de se cultiver aux côtés de La Vivace, petit bout de femme sec et hardi !

    Un roman à la fois distractif, didactique et atypique, et qui ne cède à aucune mode littéraire. Une véritable gageure doublée d’une réussite indéniable.

    26/08/2021 à 08:14 6

  • Business Blues

    Philippe Francq, Jean Van Hamme

    7/10 Après une épigraphe de Molière et un résumé des événements précédents, on replonge dans les magouilles financières. On lui réclame 1382614277 dollars et 37 cents en guise de droits de succession. Une fois de plus, je regrette les deux premiers opus de la BD, un peu plus musclés, moins bavards, mais quelques moments plus agités (combat contre l’archer, treuillage, coffre-fort piégé, fusillade sur l’autoroute) et l’intelligence du montage financier font néanmoins de ce tome une réussite.

    25/08/2021 à 08:11 1

  • Infection tome 3

    Toru Oikawa

    4/10 Une esthétique léchée pour ce manga où l’on retrouve ces « porteurs », des êtres humains infestés d’asticots, également morts-vivants… et les défauts des précédents opus. D’entrée de jeu, ces pompiers judokas/sprinteurs/karatékas/quarterbacks/presque superhéros, c’est du grand-guignol consommé. Les plans érotiques tombent à plat (une jeune femme qui vient d’être libérée des zombies qui prend bien son temps pour faire sa toilette intime, avec gros plans à la clef, pfff…), et tout ça sent sacrément le réchauffé, mais presque immangeable. Seul le porteur géant apparaissant à la toute fin peut, éventuellement, épicer l’avis global quant à ce tome. Je verrai dans le quatrième ce qu’il en est de cette espèce de créature, mais après, je pense vraiment que je vais m’arrêter.

    23/08/2021 à 08:13 1

  • Guérilla tchétchène

    Jean-Claude Bartoll, Renaud Garreta

    5/10 Une bande dessinée qui commence à toute allure avec un véhicule attaqué en Tchétchénie par un hélicoptère russe aussitôt détruit par une roquette décochée par une dénommée Najah, et qui se poursuit avec de sombres tractions autour du pétrole. L’Angola, le Président des Etats-Unis dans son avion, les Îles Caïmans, Hawaï, le Cap d’Antibes (le décor ne lui ressemble d’ailleurs absolument pas…), la Suisse, Paris, etc. : les auteurs nous en donnent pour notre argent au niveau des voyages, mais aussi du point de vue des courses-poursuites et autres fusillades. Cependant, l’intrigue ne s’est pas vraiment imposée à mes yeux lors de ce premier tome et, je suis d’accord avec gamille67, on se perd vraiment dans ce dédale de personnages sans pour autant être emporté par le scénario, un peu décousu à ce stade, assez fade et déjà-vu, et sans véritables émotions engendrées.

    22/08/2021 à 08:18 3

  • Green Blood Tome 3

    Masasumi Kakizaki

    8/10 Un graphisme toujours aussi ténébreux et percutant, qui revient d’entrée de jeu sur les raisons qui ont porté Brad à devenir un tueur, et où l’on découvre la Gatling qui apparaît sur la couverture. Les relations entre Luke et Brad, face au danger, prennent une tournure poignante, ce qui n’empêche nullement le sang qui coule d’un bout à l’autre de cet opus, au même titre qu’il est traversé par de sacrées tiraillements de familles. On découvre sur la fin un personnage, Fastdraw Hawk, qui est coupable d’un acte criminel qui achève ce tome survolté et prenant.

    21/08/2021 à 08:26 1

  • Détective Conan Tome 85

    Gosho Aoyama

    6/10 Suite et fin de l’histoire présente dans l’opus précédent, emboîtée dans une autre qui commence aussitôt : un peu filandreuse et longuette, d’autant qu’elle fait référence à des événements intervenus plus tôt dans la série, ce qui est moyennement ma tasse de thé. Ensuite, un joueur de go à qui un inconnu indique que sa femme a été enlevée, qu’elle est prise en otage, et qu’elle ne sera libérée que s’il parvient à réussir une partie. Trop de références – même si elles sont bien expliquées – à la culture nippone pour que l’Occidental que je suis y adhère complètement. Seule rareté notable et marquante : le fait que le mobile du criminel soit expliqué en cours de récit, et non à la toute fin. Enfin, une jeune et riche héritière, insupportable, est retrouvée noyée au fond d’une piscine, et des morceaux de verre sont découverts au fond du bassin. Le tueur semble avoir opéré avec grand soin et laissé dans son sillage un étrange stratagème : résolution dans le tome 86. De manière globale, un manga un bon cran en deçà des autres œuvres de Gosho Aoyama.

    20/08/2021 à 08:12 2

  • Ctrl+Alt+Suppr Saison 2

    Bertrand Puard

    9/10 Le combat de Zéphyr, Selma et Lisa n’est pas fini. Le Sokaramé, un petit pays africain, est aux mains d’Oscar-Amédée Chance, et il est en train d’ériger un data center dans un massif montagneux. En réalité, cette opération cache des travaux pour y créer un écrin pour Ananta, une intelligence artificielle d’une incroyable efficacité, et potentiellement capable de bouleverser le monde grâce aux désinformations qu’elle produit et propage, mais aussi apte à prendre le propre contrôle de sa destinée.

    Après le remarquable Ctrl+Alt+Suppr, Bertrand Puard revient avec ce dernier épisode de ce diptyque. On est aussitôt plongé dans une ambiance délicieusement anxiogène avec ce chapitre montrant une cérémonie proche du vaudou, d’une grande qualité stylistique et décrite avec maestria. Par la suite, l’ouvrage réunit ce qui se fait de mieux dans le domaine de la littérature jeunesse : des accents à la James Bond, des passages proches de la saga CHERUB, mais également un excellent clin d’œil à une autre série de l’auteur, à savoir L’Archipel. Mais ainsi dit, cette description ne rend pas hommage au foisonnement scénaristique de ce roman : un dictateur dépeint avec beaucoup de nuances, sa propre fille qui en vient à vouloir le détrôner, des flashbacks remontant jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, des deepfakes d’un incroyable réalisme construites par cette machiavélique intelligence artificielle, des Présidents français, américain et russe ressemblant à s’y méprendre (hum hum…) aux actuels, de belles leçons de géopolitique, sans compter quelques chapitres à la première personne où l’on explore la psyché de Marie-Rose, l’une des filles du tyran, mais aussi celle d’Ananta… Un magnifique bouquet de scènes d’un formidable réalisme, ne tombant jamais dans le cliché, et se payant même le luxe de s’adresser autant aux jeunes qu’à des lecteurs plus matures.

    Bertrand Puard nous avait régalé avec le premier opus de cette série, le second se montre presque plus réussi, ce qui constitue en soi un exploit. Un livre à la fois distractif, instructif et, qui sait, prophétique.

    19/08/2021 à 08:07 1

  • Akumetsu tome 8

    Yoshiaki Tabata, Yûki Yogo

    7/10 Akumetsu est encore sur le plateau de télévision, aux prises avec l’homme politique Tsuruta. Une sorte de compte à rebours est enclenché tandis que les hommes de la SAT, variante japonaise du SWAT en quelque sorte, s’apprête à prendre les lieux d’assaut. L’assistance présente sur le plateau va jouer un rôle inattendu. Le fauteuil roulant muni d’armes blanches est une belle trouvaille visuelle. Un opus qui renoue avec la violence en même temps qu’il démontre clairement le côté obscur d’Akumetsu, prêt à bien des sacrifices pour atteindre ses cibles et poursuivre sa croisade vengeresse.

    17/08/2021 à 23:42 1

  • Akumetsu tome 7

    Yoshiaki Tabata, Yûki Yogo

    6/10 Akumetsu intervient juste à temps pour empêcher la bombe de faire des victimes et semble être mort dans l’explosion pendant qu’un homme politique, Tsuruta, avance ses pions pour tenter de surfer sur la vague populiste qui agite le pays. Le débat télévisé entre les deux hommes politiques devient alors une véritable arène oratoire quand Akumetsu déboule sur le plateau. Bon, soyons honnêtes, les diatribes d’Akumetsu sur la corruption, la gabegie et les errements de la classe politique sont un peu attendues, mais ce tome tient bien la route et offre à notre vengeur masqué un sacré crachoir d’où atteindre la population.

    16/08/2021 à 23:26 1

  • Akumetsu tome 6

    Yoshiaki Tabata, Yûki Yogo

    7/10 Un plagiaire, le professeur Kuronuma, décide de prendre l’identité d’Akumetsu et d’utiliser un fusil de sniper pour abattre un homme politique. Mais l’acte en lui-même va déraper, et Akumetsu va sortir de sa léthargie pour alerter la population qu’il s’agit du fait d’un imitateur. S’engage alors un combat entre le faux et le vrai Akumetsu. Un opus bien troussé, plutôt habile et qui, comme dans le tome précédent, semble décocher la série dans un élan moins bourrin, avec un suspense sympathique en fin du manga avec une bombe à retardement au compte à rebours enclenché et reliée… à un chou à la crème.

    16/08/2021 à 08:31 1

  • Akumetsu tome 5

    Yoshiaki Tabata, Yûki Yogo

    7/10 Un administrateur véreux de fonds de pension meurt poignardé, et son assassin pourrait avoir été influencé par la croisade justicière des Akumetsu. L’enquêtrice surnommée « Bloody Mary », une procureure, est en charge de l’investigation. Elle a un don très particulier : en présence d’un sale type, elle se met à saigner du nez. Pendant ce temps, Akumetsu se retrouve pris au piège dans un lycée encadré par plus de quatre cents policiers : privé de son déguisement, sera-t-il découvert ? Un opus bien moins bourrin que les précédents, mettant davantage en relief l’expédition vengeresse d’Akumetsu et la façon dont la population se rallie à son panache, avec une touche d’humour final (le contrôleur général de la police en train de plier les caleçons d’un suspect et abondamment photographié par les journalistes).

    15/08/2021 à 08:31 1

  • La meilleure des mères

    Philippe Delaby, Jean Dufaux

    8/10 Britannicus est mort, et l’on repart dans le camp d’entraînement des gladiateurs, avec une tête en haut d’une fourche présente pour rappeler la violence qui règne entre ces hommes. Les tractations reprennent de plus belle au sein du gouvernement alors qu’apparaît la belle Poppée. Sexe, complots politiques, un soupçon d’adultère, poisons et autres violences : une belle reconstitution historique plaquée sur une BD de grande qualité. Je continue cette série.

    14/08/2021 à 08:35 1