El Marco Modérateur

3405 votes

  • Môth

    Christophe Bec, Xavier Dorison

    7/10 Suite et fin de ce triptyque, et on bascule encore d’un cran dans l’anxiogène, avec une atmosphère qui oscille entre « Alien » et « Predator » (c’est un peu réducteur mais ça permet de situer). Des hallucinations en pagaille, des flashbacks qui viennent nourrir la psychologie de quelques-uns des personnages, et un final certes attendu mais réussi dans la mesure où il boucle correctement l’histoire. Rien de renversant du premier à ce troisième tome, certes, mais une chouette montée en puissance doublée d’une belle efficacité. Plus gênant, le côté esthétique dont je parlais dans le tome 1 et qui prend ici une dimension curieuse : ces visages qui sont carrément calqués sur ceux d’acteurs célèbres, de Scott Glenn à Johnny Depp en passant par William Hurt et Bruce Willis (si vous en avez l’occasion, regardez donc, c’est déstabilisant). Sûrement des clins d’œil complices très appuyés mais le procédé est assez embarrassant dans la mesure où je ne suis pas persuadé que les intéressés aient donné leur accord…

    25/08/2023 à 08:11 2

  • Center Lane

    Chetville, Hervé Richez

    6/10 L’expérience de « remote viewing » se poursuit. Même si ce sixième et ultime tome est plutôt habile en plus de clore la série de façon correcte, je regrette justement sa fin, presque trop abrupte, comme si le scénariste et le dessinateur avaient manqué de place pour insérer quelques planches supplémentaires d’explications, ce qui me laisse tout de même un (léger et subjectif) goût d’inachevé. Mais globalement, j’ai apprécié cette série.

    23/08/2023 à 08:22 2

  • Le Jardin des guerriers, deuxième partie

    Serge Brussolo

    8/10 … ou la suite et fin du diptyque consacré à ce « Jardin des Guerriers » autant que la fin tout court de la série « Agence 13 ». Serge Brussolo, avec son imagination débridée, son sens unique de la narration exaltée et ses personnages excentriques, est à la hauteur : le récit, court, ne marque aucun temps mort et nous laisse à voir la reconstitution de la terrible et sanglante bataille de Gettysburg avec des enfants en guise de soldats. Les scènes sont féroces, c’est du brutal comme disait Michel Audiard, et le roman convient également de beaux moments, notamment lors des confrontations avec ce terrible ours brun qui rôde du côté de la propriété de Joan DeBregan. Un chouette moment de littérature, décomplexé et distractif, qui permet un très agréable moment de délassement, un bel échantillon de ce dont est capable l’auteur lorsqu’il libère ses délires créatifs tout en les gardant en laisse pour ne pas les laisser s’égayer dans des extrémités trop effrénées.

    22/08/2023 à 08:24 3

  • La dernière épreuve

    Edouard Aidans

    6/10 Tounga échappe à un naufrage avant de tomber dans un piège tendu par la tribu des Hap’ Poï. On retrouve les caractéristiques de la série : combat contre des animaux (tigre noir, crocodile), contre des guerriers farouches, et autres péripéties (éruption, notamment). Rien de transcendant ni de mémorable, mais ça fait passer le temps d’une façon agréable.

    21/08/2023 à 08:37 1

  • La Piste perdue

    Edouard Aidans

    6/10 Ohama assiste à une chasse au mammouth menée par une tribu tandis que Tounga essaie de la retrouver. Encore une fois, un coup de projo porté sur les animaux (mammouths, ours, hyènes, etc.) et, tandis qu’Ohama est en quelque sorte adoptée par la peuplade – les Whyoums –, le scénario de cet opus manque d’un réel scénario, laissant la voie libre à un graphisme certes sympa et à une touche d’érotisme, un treizième tome qui ne marquera pas longtemps les esprits.

    20/08/2023 à 08:23 1

  • Le Faiseur de feu

    Edouard Aidans

    6/10 Tounga et ses amis découvrent une immense sphère dorée dans le fond d’un cratère puis un ermite aux allures de messie dans une grotte, qui s’avère être un sorcier. Ils vont ensuite tomber sur un hominidé qui maîtrise l’art de faire du feu. Les ingrédients classiques (éruption volcanique, animaux sauvages avec même des tyrannosaures, saut dans un fleuve) viennent se mêler, assez agréablement, à des éléments chamaniques pour cet opus sympathique qui sort un peu du lot de la série, selon moi.

    18/08/2023 à 08:15 1

  • Ennemis de l'intérieur

    Maza, Richard D. Nolane

    6/10 Vingtième tome, avec des bombardiers alliés en approche de la Belgique occupée. Même remarque que pour le précédent opus : le début s’éloigne un peu trop du cœur de la série à mon goût. En revanche, après, ça s’améliore avec un bel échec pour les nazis et Hitler qui en perd un bras.

    17/08/2023 à 08:37 1

  • L'Île de Hôzuki tome 4

    Kei Sanbe

    6/10 Ce quatrième et ultime tome de la série montre deux personnages au fond de la cuve et s’arrangeant en une alliance contre-nature pour espérer en sortir, tandis que les autres gamins tâchent de s’enfuir de l’île. Le dénouement apporte toutes les réponses attendues, mais le coup du tueur indestructible qui rejaillit dans le récit après avoir fait une chute pas possible et s’être brisé sur une grosse branche au passage est presque risible. Dommage que ce cliché vienne ternir un dernier opus bien sympa quoique finalement assez classique dans le fond comme dans la forme.

    16/08/2023 à 08:19 1

  • Shinotori tome 3

    Dr. Imu

    7/10 Haru vient d’être enlevée par une créature ailée, et Kurô décide de rejoindre la Skyfall Tower pour atteindre le nid des mutants. Un graphisme toujours aussi réussi, une ambiance dynamique à laquelle se mêlent ces monstres sanguinaires, et pas mal de moments à frissons à la clef. Mais j’en finis presque par regretter le ton trop guilleret du final : ce dernier apporte toutes les réponses attendues mais il s’avère à mes yeux trop béat pour réellement correspondre au ton global de cette trilogie.

    15/08/2023 à 08:06 1

  • Akumetsu tome 15

    Yoshiaki Tabata, Yûki Yogo

    6/10 Akumetsu s’en prend ici à des types qui spolient les retraités du Japon : de la pure castagne au ixième degré, décontracté et distrayant. Un véritable carnage sur fond de croisade contre les corruptions politiques, avec pas mal de cadavres au pied du building.

    14/08/2023 à 08:15 1

  • Mission confidentielle

    Lee Child

    6/10 Mission infiltration pour Jack Reacher. Il est envoyé à Carter Crossing, un patelin du Mississippi, où une femme a été retrouvée égorgée non loin du camp Kelham, un endroit d’où partent ou vont partir des Rangers pour le Kosovo : autant dire que le sujet est brûlant. Sur place, chargé d’opérer incognito, il va vite se rendre compte que le problème est plus complexe et sanglant, avec d’autres assassinats à venir, des voitures et des corps délibérément lâchés sur les rails du train, et un secret qu’il faut absolument tenir à l’ombre.
    Un petit bonbon pour ses fans qu’offre Lee Child, puisqu’il s’agit de la première mission de Jack Reacher (« On était en 1997, vous vous souvenez ? », martèle-t-il), et l’on voit déjà, alors que ce héros a trente-six ans, qu’il était déjà solidement campé sur ce qui allait le rendre célèbre. Au programme : un peu de castagne, de l’humour à froid dans les dialogues et dans quelques scènes (ah, ces scènes de sexe lors du passage du train…), de l’amour (Reacher et Elizabeth Devereaux, la shérif locale), de l’émotion également (cf. les liens entre Reacher et le frère à grosse tête de l’une des victimes), des déductions et des raisonnements toujours typiques de cet enquêteur atypique, sans compter son savoir en divers domaines (de l’usage du marteau à la configuration du Pentagone, de la cicatrisation des plaies à la technique du coup de boule). Maintenant, Lee Child, je me fais graduellement sa bibliographie, mais ce roman n’est probablement pas le meilleur : les scènes de baston sont peu nombreuses et expéditives voire expédiées (face aux frangins McKinney ou dans le bureau du Pentagone), pas mal de longueurs à certains moments, et surtout une intrigue un peu simpliste, dont on devine trop tôt qui est le méchant de service, caricatural à souhait, le prototype du criminel déjà lu ou vu des centaines de fois ailleurs. Alors, au final, encore un agréable moment de divertissement aux côtés de Reacher, même si force est de constater qu’on l’a déjà trouvé plus tonique ou original.

    12/08/2023 à 08:36 3

  • To Hell

    François Boucq, Alexandro Jodorowsky

    9/10 Bouncer, fin bourré, apprend que la squaw Sakayawea et le bébé qu’elle portait viennent d’être assassinés au saloon. Il apprend qu’elle est intervenue pour empêcher une sorte de dandy sadique, Pretty John, de continuer à fouetter des prostituées et que ce taré l’a poignardée avec la lame de sa canne-épée. Revoilà donc notre manchot sur le sentier de la guerre pour venger son amie. Un sacré bestiaire de psychopathes, entre le fiston dégénéré, les moines qui escortent ce dément, et un combat épique contre un ours en guise de final. Tout simplement excellent !

    11/08/2023 à 18:35 1

  • Le Maître des mammouths

    Edouard Aidans

    5/10 Quand Tounga est de retour chez lui, on lui apprend que Ohama est partie avec un homme. Accompagné de Nooun, il se rend sur place tandis qu’une éruption gronde. Après une folle cavale, tous deux retrouvent la jeune femme, comme zombifiée, qui est parvenue à domestiquer un mammouth. Une intrigue que j’ai trouvée au final assez sommaire, classique et brouillonne, qui permet seulement de passer un (court) instant de délassement : c’est déjà pas mal mais ça manquait sévèrement d’originalité et de piment.

    10/08/2023 à 22:49 1

  • Le Peuple des arbres

    Edouard Aidans

    6/10 Tounga vient en aide à un jeune homme blond qui est attaqué par une hyène. Ils finissent par sympathiser avant de tomber sur les membres de la tribu des Oak-ros. Les animaux (singes et éléphants, principalement) auront une fois de plus une grande importance dans cet opus, Tounga venant même à lutter contre un gorille avant qu’une forme de coopération ne s’engage. Une fois de plus, ça n’est guère très puissant mais ça détend.

    10/08/2023 à 22:47 1

  • Survivor's club tome 2

    Anajiro, Aoisei

    8/10 Serizawa continue son procès du harcèlement autant que le petit jeu de carnage entre les otages tandis que les survivants du drame ayant eu lieu trois ans auparavant poursuivent leur enquête. Pas le moindre temps mort, une tension constante, des images puissantes des mutilations post-explosion comme autant de marque-pages mémorables, et une véritable intelligence dans le scénario. Je vais tâcher de me procurer le troisième et dernier tome de cette très bonne série.

    09/08/2023 à 18:01 1

  • Scumbag Loser tome 1

    Mikoto Yamaguchi

    4/10 Masahiko n’a rien pour lui, le pauvre : il est harcelé dans son lycée parce qu’il est gros, moche, à lunettes, et à forte odeur corporelle. Il aurait encore pu être épargné en raison de la pression également mise sur Yamada, un autre bouc émissaire, jusqu’à ce que ce dernier montre une photo de sa nouvelle petite copine, très mignonne. Objectif de Masahiko, du coup : trouver à son tour une petite amie. Le hasard, c’est le retour de la belle adolescente Haruka Mizusawa dont il prétend vite être le compagnon. Double hic : les deux ne pouvaient pas se sentir lorsqu’ils étaient gosses, et surtout, l’adolescente est censée être morte.
    Une idée de base intéressante mais la suite m’a gêné : un sacré brin malsain voire voyeuriste, entre harcèlement, manipulation, fortes connotations sexuelles, complaisance dans les brimades subies par le protagoniste, etc. Le manga aurait pu être une dénonciation du harcèlement, au contraire creuser le sillon de la noirceur, pour n’être au final ni l’un ni l’autre. Et je ne parle même pas du côté fantastique qui vient comme un cheveu sur la soupe. Pour moi, un coche raté.

    08/08/2023 à 08:38 1

  • Sang-Délire

    Jean Dufaux, Viviane Nicaise

    7/10 Entre tentative ratée de meurtre avec une voiture et confessions d’un moine mourant, découverte d’un asile inquiétant et course-poursuite dans une église, voilà à nouveau une belle entame pour cette BD. Les corbeaux interviennent à nouveau au cours d’une scène que n’aurait pas renié Daphné du Maurier. Un ton de plus en plus sombre, avec quelques passages bien violents et sanglants, pour un tome réussi malgré l’esthétique qui a beaucoup vieilli.

    08/08/2023 à 08:12 1

  • Lune noire

    Anthony Neil Smith

    7/10 Billy Laffite, adjoint du shérif dans une bourgade du Minnesota, se retrouve face à l’agent du FBI Rome dans une salle d’interrogatoire : il doit s’expliquer sur une série de meurtres et autres crimes dont on le rend au moins responsable, sinon coupable. Comment a-t-il pu se mettre dans un tel nid d’embêtements ? Et dire que tout avait commencé parce qu’il avait voulu rendre service à Drew, une ancienne compagne. A croire que la formule « L’enfer est pavé de bonnes intentions » a été créée pour lui.

    Ce premier ouvrage de la série consacrée à Billy Lafitte met très rapidement dans l’ambiance : l’auteur, Anthony Neil Smith ne va pas y aller par quatre chemins. Le style est haché, émaillé de propos plutôt grossiers et d’un humour à sec, notamment dans les réparties. On découvre alors Billy Lafitte, un personnage qui détonne : ancien policier dans le Mississippi, l’ouragan Katrina et les dévastations qui en découlèrent l’avaient obligé à prendre des décisions radicales dans son métier. Gentiment violent, parfois corruptible, capable de demander des faveurs sexuelles en échange de son silence, il ne correspond absolument pas à l’idée que l’on se fait d’un enquêteur, ce qui lui a valu d’être démis de ses fonctions et d’accepter la proposition du shérif Graham, son ancien beau-frère, en le rejoignant. Il est également alcoolique et sujet aux tentations suicidaires, ce qui ne l’empêche pas d’avoir le cœur sur la main. C’est d’ailleurs sa bonté qui le perd et le pousse à accepter la demande de Drew : elle souhaite qu’il vienne en aide à Ian, son compagnon actuel, qui a maille à partir avec des individus louches et violents, visiblement investis dans les laboratoires clandestins de métamphétamines, et qui dernièrement lui ont marqué une fesse au fer rouge pour lui faire comprendre qui étaient les chefs. La suite du périple de Billy sera sanglante et gentiment déjantée, entre terroristes islamistes, agents fédéraux incertains, attaques kamikazes, décapitations et autres joyeusetés du genre. Anthony Neil Smith prend les codes du thriller à rebrousse-poil, imposant un personnage central atypique, aimablement amoral et pris dans la spirale infernale de rebondissements explosifs, dont chacun d’entre eux va entraîner des actions encore plus terribles. La finesse n’est certainement pas le trait le plus caractéristique de ce roman, et l’ensemble aurait probablement mérité davantage d’originalité et de concision, notamment dans la partie finale, mais il ne laisse guère le temps à la monotonie tout en proposant une lecture distractive à défaut d’être nécessaire.

    Un cocktail de sang, de sexe, de drogue et de rock’n’roll, au shaker mais pas à la cuillère : du pur divertissement littéraire, pas toujours de bon goût mais suffisant pour passer un bon moment de délassement.

    07/08/2023 à 08:06 3

  • Coeur double

    François Boucq, Alexandro Jodorowsky

    9/10 Bouncer est resté solidement épris de l’institutrice et il débarque dans la maison enkystée dans le canyon au moment où se joue une chouette manipulation menée par la diabolique sœur de l’enseignante. Toujours un trait magnifique et violent, notamment lors de cette embuscade menée par ces satanés enfants tueurs. Des personnages explosifs et bien barrés, entre des frangines machiavéliques, Axe Head et la lame de hache plantée sur le crâne, le bonhomme au visage brûlé, pour un Bouncer sentimentalement perturbé. Une nouvelle fois, un régal !

    04/08/2023 à 17:12

  • L'Oeil du chien enragé

    Yûko Yuzuki

    8/10 Shûichi Hioka, jeune lieutenant de police, a été muté dans une zone rurale. A l’occasion des funérailles de son oncle, il reconnaît un homme malgré son déguisement dans un restaurant : Kunimitsu. Ce dernier, un yakuza, surnommé le « guerrier businessman », fait alors une curieuse proposition au policier : il acceptera qu’il lui passe les menottes, mais plus tard, une fois que certaines histoires auront été réglées. Hioka et Kunimitsu, malgré le fossé qui les sépare, peuvent-ils se mettre à nourrir l’un pour l’autre des sentiments de respect voire d’amitié ?

    Après Le Loup d’Hiroshima, voici cet Œil du chien enragé, le deuxième polar de Yûko Yuzuki à être traduit en France. Ces deux livres mettent en scène le lieutenant Shûichi Hioka mais il n’est pas indispensable d’avoir lu le premier tome de cette série pour s’attaquer à celui-ci. On y retrouve donc cet enquêteur, cette fois-ci muté en plein désert agricole, fort loin des préoccupations à la fois urbaines et criminelles de son précédent poste. Il y vivote, s’est fait aux relations si particulières qui animent les individus vivant en milieu paysan. Il y trompe son ennui en prenant soin de lui et de son alimentation, donne même des cours à la jeune Shôko, et c’est le plus grand des hasards qui va lui faire croiser la route de Kunimitsu. Alors que la guerre des gangs sévit et que l’on compte les corps des mafieux, ce yakuza semble préparer quelque chose. Un mauvais coup ? Est-ce en lien avec la construction d’un golf dans le voisinage ? Songe-t-il à prendre du recul, voire sa retraite ? Au gré d’une langue riche et agréable, Yûko Yuzuki nous donne à voir une société japonaise proche de la schizophrénie, où les gangsters ont parfois pignon sur rue, riches comme cela n'est guère permis, dans un pays où la multiplication des lois antigangs ne parvient pas à détruire leur profond enracinement. « Le gang était en fait une meute de bâtards avides et égoïstes. Bonne bouffe, vins fins, voitures de luxe et jolies gonzesses. Ils auraient sauté à la gorge de leur propre famille », est-il écrit. Néanmoins, dans cet obscur entrelacs de clans, de soumissions aux divers chefs, de quête avide d’argent et de trahisons opportunistes, peut-être existe-il encore des yakuzas animés par une morale à l’ancienne, dont fait partie Kunimitsu. Entre ce dernier et l’enquêteur, cela va être le début d’un étonnant rapprochement, entre méfiance et déférence, solidarité et services rendus ou à rendre. Yûko Yuzuki a l’excellent goût de nous éviter les poncifs du genre, tout en mettant en lumière les complots de palais au sein des organisations de la pègre, les infidélités de passage comme les loyautés durables. Une belle histoire d’hommes, au cours de laquelle Hioka saura prêter main-forte à Kunimitsu à propos – en langage codé – d’un improbable oiseau venant déféquer sur la tombe de son père.

    Une belle intrigue policière qui se double de remarquables moments d’émotions contradictoires et ambivalentes.

    03/08/2023 à 08:22 3