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Cauchemars en série
5/10 Un récit fidèle à l’esprit de l’auteur, avec les mêmes gimmicks et un univers typique. Mais l’histoire a tardé à vraiment démarrer à mon goût et la fin est très prévisible.
26/07/2014 à 08:58
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Le Magicien du pharaon
6/10 Un récit prenant et intéressant, qui saura divertir les jeunes lecteurs. Djar, en spécialiste des tours de magie et des énigmes faisant appel à la logique, attire la sympathie. Je suis juste un peu dubitatif quant à l’intrigue en elle-même, qui part parfois dans trop de directions et brasse les genres.
11/07/2014 à 08:33
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Que ta volonté soit faite
9/10 Une surprenante histoire de passion qui tourne à la tragédie. Un récit prenant et noir, où les amours désenchantées dépérissent jusqu’à ce que coule le sang. C’est terriblement crédible et humain, d’une grande densité, avec un final à la fois grandiose et sombre. Pour moi, une pièce maîtresse de la série.
11/07/2014 à 08:32 5
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Triste comme un enfant
8/10 Une histoire simple et classique, tant dans la psychologie que le déroulé, mais attirante. Paradoxalement, c’est justement cette fin lapidaire et abrupte, véritable concentré de sentiments contraires, qui retient mon attention, et parachève ce récit de manière mémorable.
30/06/2014 à 18:49 1
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Angus
8/10 Des planches absolument magnifiques et une ambiance aussi noire que la période pendant laquelle se déroule cette histoire. L’aspect fantastique ne se dévoile que dans les ultimes pages. Mention particulière au scénario qui évite les angélismes traditionnels concernant ce conflit, avec des membres de l’IRA loin d’être des anges.
30/06/2014 à 18:48
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Lady Tara Cornwall
9/10 Une intrigue impeccable, nourrie de théâtre, avec de puissants accents shakespeariens. Les traits sont magnifiques, avec de larges planches et des illustrations somptueuses, à forte connotation gothique. Une lecture très prenante !
30/06/2014 à 18:48
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Boulevard du Midi
7/10 Une nouvelle fort sympathique, bien écrite et imaginée, avec quelques personnages croustillants même s’ils n’évitent pas certains clichés. La fin se laisse cependant facilement deviner à mon goût.
30/06/2014 à 18:47
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Hématomes
6/10 Une histoire sobre et sombre. Des personnages un peu trop manichéens à mon goût pour être crédibles, d’où ce sentiment de ne jamais avoir totalement été embarqué. Dommage, car le personnage d’Anne, avec les références à l’artiste Marc Quinn, aurait pu emmener bien plus loin.
30/06/2014 à 18:46
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Vacances criminelles
6/10 Quatre nouvelles autour du thème des vacances et avec le commissaire Cremer en personnage central. La première, « Le piège de Lacoste », est sympathique, sans plus. La deuxième intitulée « L’ange de la mort » est excellente, quelque part entre « Dix petits nègres » et les poupées gigognes. « Crime en réserve » est divertissante et maligne. La dernière, « Soleil brûlant », est intelligente, ou comment une victime croit commettre en retour un crime parfait, malgré quelques erreurs évidentes de sa part. Au final, un recueil un peu déséquilibré en terme de qualité, mais agréable à lire, et un clin d’œil appuyé et amusant à l’acteur Bruno Cremer dont use de manière transparente l’auteur pour camper son protagoniste.
30/06/2014 à 18:46
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Sans temps de latitude
3/10 Une intrigue assez foutraque, avec beaucoup d’éléments qui ne se relient qu’à la fin du roman. Même si tout y est rondement mené, je n’y ai jamais cru. Tout y est trop léger, et le ton badin côtoie trop souvent le burlesque, voire le grotesque, pour ne pas y sombrer.
30/06/2014 à 18:45 3
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Hostiles
7/10 Une nouvelle maîtrisée à mon goût, avec en fait deux histoires qui s’entremêlent et dont la seconde n’apparaît en fait que dans les dernières lignes. Un peu mou par moments, mais l’ensemble est sympa même si cela peut sembler décevant lorsque l’on connaît le panache habituel de l’écrivain.
30/06/2014 à 18:44 1
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Retour au Magenta
9/10 Il s’agit d’une compilation de vingt nouvelles de Marc Villard parue précédemment en 1998. Des trajectoires sombres et sanglantes dont on ne cesse de se délecter de l’écriture. Poésie et nébulosité. Lyrisme et argot. Lumière et ténèbres. Tout s’y mélange, s’entrecroise, s’entrechoque, se distord, pour des dénouements sauvages. La ligne directrice y est la femme, dans sa pluralité. Désirable, passionnante, ensorcelante ou sournoise, pour laquelle on tue, ou, paradoxalement, que l’on assassine par trop-plein d’amour. Dans ce recueil, les termes « espoir » et « avenir » n’y sont jamais imprimés autrement qu’avec du sang, aussi brûlant et sulfureux que la passion. Car, au-delà de cette quête perpétuelle du noir, Marc Villard ne dénigre pas la figure tutélaire féminine, bien au contraire. Il la magnifie de ses mots si personnels, soulignant les sentiments ambivalents, contradictoires et diaboliques qu’elle génère dans les cœurs et les esprits. Vingt récits tels un éblouissant bouquet de roses épineuses dont on ne peut mesurer la beauté qu’avec ce contrejour si particulier de la cruauté.
16/06/2014 à 20:25
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Pris au piège
7/10 Un récit réussi, prenant et électrique, où la tension saura tenir les jeunes lecteurs. Dommage cependant que la psychologie des personnages ne soit que survolée. Dans le même genre, plus efficace et réussi à mon goût, demeure l’excellent « Ippon » de Jean-Hugues Oppel, qui est un modèle du genre.
16/06/2014 à 20:24
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Les Négatifs de la Canebière
9/10 Une nouvelle ensorcelante, où se tressent une époque trouble et une intrigue serrée. Tout en faux-semblants, le récit s’articule de manière prenante, jusqu’à la chute, remarquable. Une réussite totale !
16/06/2014 à 20:24 4
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Boarding
8/10 Un tueur en série qui semble ne s’en prendre qu’à des hommes s’appelant Dupont. Curieuse croisade, d’autant que celle-ci réserve encore des surprises… de haut vol !
Au tour de Jean-Marc Demetz de signer une nouvelle chez Krakoen dans la collection « Petit noir ». Quatorze pages seulement, qui défilent à la vitesse d’un avion. L’ambiance est bien étrange, avec cette narration à la deuxième personne du singulier. Le lecteur commence à se demander si cela tourne rond dans l’esprit de l’auteur, tant l’ensemble paraît baroque. Et la lumière se fait, de manière très inattendue, dans l’ultime page. Le ton est singulier, l’écriture prenante, et le modus operandi du criminel prend toute son ampleur à ce moment. Difficile de trouver plus décalé comme épilogue et, dans le même temps, sacrément osé. Il faut un peu de temps pour digérer ce style insolite, qui surprend d’autant plus que le final, marquant, est inattendu.
Une nouvelle où le saugrenu le dispute au noir le plus profond. Assurément, un récit iconoclaste et réussi, où l’on a à peine le loisir de s’interroger que la conclusion nous éclate déjà au visage.16/06/2014 à 20:21
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La Cerise sur le gâteux
7/10 Foire du Trône. Alvaro, d’origine capverdienne, est tué à la sortie des attractions par des skinheads. Sa petite sœur, Yanissa, disparait mystérieusement. Gabriel Lecouvreur se rend sur place, et ses tentacules le mènent rapidement vers la ville de Charençon-le-Plomb, où l’attendent bien des surprises.
Douzième enquête du Poulpe signée par Jean-Jacques Reboux, cet ouvrage contient tous les éléments à même de satisfaire les fans du Poulpe. Le langage est enlevé, le style direct, sans temps morts, et c’est toujours avec un plaisir presque juvénile que l’on suit Gabriel déglinguer du malfaisant. Et dans la commune de Charençon-le-Plomb, ils sont bien nombreux. Entre les néonazis, les politiciens sans scrupule, des policiers municipaux au passé troublé, il n’y a pas de quoi s’ennuyer. D’ailleurs, ce livre est sans concession, assez sombre, et exploite peu l’humour, alors que la série consacrée au limier libertaire est connue pour ses jeux de mots et ses blagues souvent potaches. On se souviendra longtemps de Don Quichotte, vagabond aussi vibrionnant qu’atypique, véritable monument humain de la ville. Le lien avec le peintre est un peu tiré par les cheveux, ce qui nuit à la crédibilité de l’histoire mais ne gâche guère le plaisir de lecture.
Un ouvrage intéressant de la saga du Poulpe, beaucoup plus noir que les autres, et qui se lit facilement.16/06/2014 à 20:20 4
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Manga connexion
7/10 Inès et son amie Gaia sont on ne peut plus heureuses : elles vont participer à un cosplay sur l’archipel du Frioul. Dans le même temps, un milliardaire, Nathan Loukas, compte y présenter une statuette qui permettrait d’accorder l’immortalité à son possesseur. Mais cette réjouissance va être brisée par la présence d’un ninja bien décidé à récupérer l’œuvre d’art.
Voilà donc le neuvième ouvrage de la série Brigade Sud qui devrait sans mal plaire à ses fans. Le style de Jean-Luc Luciani est inimitable : les mots sont comptés, l’écriture directe, la psychologie à peine brossée, et pourtant, on ne ressent aucune défaillance. Il est vrai que l’auteur, spécialisé en littérature jeunesse, maîtrise les codes du genre ainsi que les attentes de son lectorat. Ce dernier retrouvera donc avec plaisir cette enquête féconde en suspense, très attractive et qui, cerise sur ce délicieux petit gâteau, s’achève sur un événement qui laissera les lecteurs avides de connaître la suite.
De bien belle tenue, Manga connexion est donc un polar jeunesse attrayant et distrayant, dans la droite et fière lignée des précédents opus.16/06/2014 à 20:17
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Cent visages
6/10 Dans la France de 2025, un Président tout-puissant domine le pays. La population est soumise à un système de castes et l’État semble bien proche de la dictature. Un criminel connu sous le sobriquet de « Cent visages » terrifie les foules. Gregor, un adolescent en quête de nourriture, découvre justement ce tueur alors qu’il pénètre dans un entrepôt. Et c’est le début d’une folle cavalcade qui pourrait mener le jeune homme jusqu’aux fondements du pouvoir politique.
Pour son premier ouvrage paru chez Rageot dans la collection «Thriller », Thomas Geha a bien compris le fil rouge des autres livres ainsi que les souhaits du lectorat. Avec des chapitres diaboliquement courts, de l’action à revendre et des rebondissements incessants, l’auteur mène son récit tambour battant, et ce jusque dans les dernières pages. Indéniablement, il y a dans ces mots, cette structure et ce scénario une immense énergie. C’est aussi, au-delà du suspense qui tisse cette chevauchée audacieuse, un portrait cinglant d’un État tyrannique où se nouent des rapports particulièrement sombres entre cercles tactiques, terrorisme et milieux scientifiques.
Et c’est d’ailleurs également là que le bât blesse. À force de vouloir en mettre plein les yeux aux lecteurs, Thomas Geha finit par en faire trop. Nanotechnologies, usurpations d’identité, complots diplomatiques, et des scènes intrépides si nombreuses que certains risquent de perdre pied. Selon la métaphore connue, tous les ingrédients sont là pour contenter le public, mais la surabondance d’éléments et autres épices finit par atténuer le goût originel du produit.
Singulièrement fringant, ce roman se dévore autant qu’il dévore. Il est juste regrettable que Thomas Geha n’ait pas davantage opté pour la sobriété ou l’économie de sujets abordés.08/06/2014 à 08:46
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L'Assassin habite au 21
8/10 Londres vit dans l’effroi. Un tueur insaisissable s’en est déjà pris à sept personnes avant de les voler. Scotland Yard semble dans l’impuissance de capturer ce criminel qui signe ses méfaits d’un papier signé « Mr Smith » sur les dépouilles de ses proies. Quand un aigrefin indique à la police que l’assassin habite au numéro 21 à Russell Square, les espoirs de la maréchaussée renaissent avant de mourir aussitôt, car à cet endroit, ce n’est pas une personne qui y vit, mais plusieurs, dans une pension de famille. Comment parvenir à identifier ce terrible monstre ?
En 1939, Stanislas-André Steeman signait ce roman qui devait faire date dans le genre policier. Malgré son âge prononcé, c’est avec régal que l’on peut (re)découvrir ce jalon de la littérature. L’écriture est typique de l’époque, légèrement surannée, et la plume de l’auteur procure un rare bonheur : les personnages, bien que nombreux, sont rapidement identifiables, et les dialogues, malgré la légitime tension qu’apporte la traque de ce tueur machiavélique, ne sont pas exempts d’un humour salvateur. Assez court, le livre se lit avec avidité, et l’on se plait à essayer d’imaginer le fin mot de l’histoire, d’autant que Stanislas-André Steeman s’adresse par deux fois au lecteur en lui indiquant qu’il dispose désormais de toutes les cartes nécessaires à la résolution de l’énigme. C’est d’ailleurs une partie de cartes qui permettra à l’un des protagonistes de comprendre l’identité de Mr Smith.
Même si le retournement final pourra être imaginé par les amateurs du genre, il faut replacer cet ouvrage dans son contexte : écrit il y a plus de sept décennies, il n’en demeure pas moins prenant et diaboliquement original pour l’époque. Et c’est ressentir une réelle jouissance que de pouvoir, en quelque sorte, converser avec un septuagénaire aussi bien conservé.08/06/2014 à 08:41 3
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Affreux, sales et gentils
7/10 Un petit texte sympathique et enjoué, rédigé avec intelligence et calibré pour son lectorat. Assez loin des autres ouvrages de Guillaume Guéraud, car plus gamin et divertissant. Cependant, la fin est bien loin des canons du genre et l’on y retrouve un peu la patte de l’écrivain, dure et coupante. En sachant éviter la compromission tout en acceptant d’édulcorer son univers, avec cette cohérence personnelle et littéraire, l’auteur maintient habilement le cap de son style.
08/06/2014 à 08:41 1