El Marco Modérateur

3235 votes

  • L'Île du Crâne

    Anthony Horowitz

    7/10 Quelque part entre l’univers d’Harry Potter et Percy Jackson, avec évidemment le talent naturel et éprouvé d’Anthony Horowitz, un récit à la fois prenant, parfois angoissant, de temps en temps amusant. Je ne suis pas un aficionado de la sorcellerie et du traitement qui en est fait en littérature jeunesse, mais l’ensemble est intéressant et je comprends parfaitement que nombre de mes élèves aient succombé au charme de cet opus.

    03/07/2017 à 18:11 1

  • L'Indicible

    Howard Phillips Lovecraft

    7/10 … ou comment deux amis discutent près d’un cimetière. L’un, Carter, le narrateur, est écrivain, féru de surnaturel (une sombre histoire familiale l’obsède) et persuadé de l’existence de forces occultes, tandis que son ami, Manton, ne croit qu’au « bon sens ». Mais une rencontre fera basculer les convictions cartésiennes de Manton. Une langue raffinée, une atmosphère pesante et anxiogène habilement plantée, et un dénouement classique mais efficace. Je n’ai pas boudé mon plaisir, loin de là, mais je ne suis pas persuadé de me souvenir longtemps de cette nouvelle, non pas en raison de sa – grande – qualité, mais surtout parce que rien de très mémorable n’émerge à mes yeux de l’ensemble.

    21/06/2020 à 19:30 1

  • L'instinct de la meute

    Doug Allyn

    9/10 Doug Allyn est un écrivain de premier ordre. Avec ses histoires brillantes, ses protagonistes si denses et son sens inouï pour magnifier l’espèce canine, il se singularise avec une élégance et un panache ahurissants. Ayant écrit peu de livres, les occasions de pénétrer son univers si original sont si rares qu’elles ne peuvent être manquées.

    22/09/2013 à 18:24 1

  • L'Instinct maternel

    Barbara Abel

    9/10 Jeanne et Richard avaient tout pour réussir leur mariage. Pourtant, le temps, leurs sentiments réciproques et des vents contraires les ont progressivement éloignés l’un de l’autre. S’ils semblent heureux, ça n’est qu’en apparence. Richard finit par annoncer à sa femme qu’il va la quitter. Dans un accès de fureur, Jeanne tue Richard dans ce qui ressemble à un banal accident. Mais même de sa tombe, Richard poursuit son travail de destruction : sans héritier mâle, Jeanne ne peut hériter de la fortune de son défunt mari. Pour toucher ce patrimoine, elle se rapproche de Suzanna, la maîtresse de Richard enceinte de ce dernier, et met en place un plan diabolique pour capter la fortune.

    Prix du roman policier du Festival de Cognac en 2002, ce livre de Barbara Abel mérite amplement les éloges reçus. Avec une écriture soignée, le lecteur suit la lente descente aux enfers de la jeune portugaise, faite prisonnière par cette veuve noire mue autant par la soif de vengeance que l’appât du gain. Tout se fait lentement, par paliers successifs, avec une rare ingéniosité autant qu’avec un réalisme qui fait froid dans le dos. Tous les personnages sont croqués avec intelligence, dans leurs névroses comme dans leurs errements. Suzanna, en victime recluse, est bouleversante de sincérité, tandis que l’on s’étonnera d’éprouver des sentiments ambivalents pour Jeanne, à la fois abjecte de cruauté et parfois touchante dans son aliénation.

    Une œuvre infernale, qui prend aux tripes en même temps qu’elle interroge sur les démences humaines, avec des moments particulièrement forts, comme ce vingt-cinquième chapitre où se déploie toute l’envergure de la folie de la geôlière.

    12/03/2014 à 18:12 1

  • L'oeil du témoin

    Carole Martinez

    9/10 Dans le village de Rochesson, il ne se passe habituellement pas grand-chose. Noé, déçu de ne pas avoir pu partir avec ses camarades en voyage scolaire, observe les alentours avec son télescope. Il voit alors Marguerite, la brave bibliothécaire, se faire étrangler. Il y a un autre témoin, une jolie jeune fille de son âge, qu’il surnomme dans un premier temps « Vague ». Qui a bien pu assassiner une quinquagénaire aussi inoffensive que la victime ? Aidé de sa nouvelle amie – pour laquelle il a le béguin, Noé enquête.

    Avec ce roman, Carole Martinez enchante. Certes, le postulat du malheureux témoin a déjà été moult fois employé. Mais il y a un véritable envoûtement qui se dégage des pages au fur et à mesure de l’histoire. La plume de l’écrivaine est admirable ; ce n’est pas parce qu’elle s’adresse à des jeunes lecteurs qu’elle est simpliste, au rabais. Tout y est poétique, joliment tourné. Les personnages, nombreux – les deux limiers comptabilisent soixante-deux suspects – et tous sont admirablement retranscrits. Depuis les parents de Noé – des aveugles à qui leur fils joue un tour pendable en mettant le capharnaüm dans l’appartement pour qu’ils pâtissent de leur décision de le garder avec eux – en passant par ces inénarrables personnes âgées vivant dans le village, chaque description et chaque situation mettant en scène ces individus deviennent, au choix, un petit délice d’humour ou d’humanité, quand ce n’est pas les deux à la fois. L’intrigue est également habilement tournée, et l’on s’achemine lentement vers une résolution très crédible, habile et efficace, mettant en relief l’accablement humain. Et la manière dont Noé et sa camarade découvriront le coupable du meurtre est adroite et marquante.

    Un exquis moment de littérature policière pour les jeunes, magnifiquement rédigé, et qui emporte de la première à la dernière page.

    26/07/2017 à 08:38 1

  • L'Ombre de Janus

    Laurent Scalese

    8/10 Un très bon polar, qui tire selon moi sa force de son authenticité - sacré travail de documentation et de terrain de la part de l'auteur - et du final où l'identité du tueur n'apparait qu'à la toute dernière ligne du livre.

    17/06/2006 à 09:36 1

  • L'Origine du mal

    Gilles Haumont

    7/10 Dans un futur proche, un terrible virus mutant anéantit la population du continent nord-américain. Est aussitôt créée l’INGEN, l’International Genetic Agency, une organisation ayant pour vocation de veiller au bon déroulement des recherches en matière de génie génétique. Parmi ses nouvelles recrues se trouvent Guillaume Beaumont, un jeune Français au talent indéniable, et deux de ses amis. Une série d’éliminations ciblées va venir décimer les rangs des élites de l’INGEN. Guillaume est alors chargé d’enquêter et mettre à nu le complot ainsi que ses instigateurs.

    Gilles Haumont signe un premier roman riche et ambitieux. Le style s’impose rapidement de lui-même : la langue de l’auteur est belle, très agréable à lire, les divers personnages rapidement mis en scène, le tout au gré de scènes passionnantes. Le lecteur est aussitôt plongé dans les débats houleux entre les divers courants de pensée concernant l’évolution et la génétique. Les assertions y sont nombreuses et passionnantes, intelligemment présentées, vulgarisées sans pour autant être simplificatrices. De même, des notions religieuses et géopolitiques viennent enrichir le récit. Gilles Haumont sait indéniablement planter un décor, y faire s’ébattre des protagonistes denses et crédibles, et leur faire mener une investigation captivante.
    Le seul véritable reproche que l’on pourrait lui adresser concerne la construction de l’ouvrage. Schématiquement, on assiste à une enquête, certes captivante, puis vient la découverte du territoire nord-américain, qui fera obligatoirement penser à Je suis une légende de Richard Matheson. Succède alors une série de scènes faisant furieusement penser à du Agatha Christie, et ensuite une autre courte partie où l’ésotérique et le scientifique s’entremêlent. L’ensemble se lit avec délectation, il s’agit d’une évidence, mais cette succession de genres peut déstabiliser, voire décevoir.

    Entre thriller, livre fantastique, roman d’aventures et roman à énigme, Gilles Haumont a conçu un premier ouvrage singulier, à la fois distractif et instructif, qu’il est bien difficile de lâcher, même si sa structure hétérogène pourra éventuellement dépiter.

    12/12/2012 à 17:25 1

  • La Bague du roi du saumon

    José Moselli

    6/10 John Strobbins promène son ennui dans les rues de San Francisco lorsqu’il finit par arriver devant la boutique du joaillier Josuah May. Le voleur y entre et finit par se faire présenter un bijou promis à M. Mac Boony, dit « le roi du saumon », d’une valeur de plus de trois millions de dollars. Et quand la précieuse bague s’évanouit, ni Mac Boony ni Strobbins n’avouent être les responsables de cette disparition…
    Une manipulation bien amenée, et doublée d’une autre mystification de la part de Strobbins. Une nouvelle certes simple mais plaisante et procurant un chouette moment de distraction.

    05/01/2024 à 23:04 1

  • La ballade des perdus

    Jean-Marc Ligny

    6/10 Un ouvrage original dans la série puisque l’intrigue fait largement intervenir le surnaturel. Si l’ensemble est fort bien mené et que de nombreuses bonnes idées apparaissent, je regrette que la fin n’en soit pas vraiment une : trop courte, trop allusive, et finalement trop éludée pour être concluante.

    11/08/2014 à 00:19 1

  • La bonne a tout fait

    Franz Bartelt

    7/10 Depuis un an, Gabriel reçoit des lettres émanant d’un certain Versus Bellum, un vieil anarchiste vivant dans le village de Painrupt, dans les Ardennes. Ce dernier le presse de venir enquêter sur la mort de la femme d’un propriétaire forestier. Sur place, Gabriel doit prendre l’identité d’un riche homme d’affaires italien et forcer le ploutocrate à se confier à lui. Y a-t-il un rapport avec la disparition de trois femmes ainsi que des animaux ? Et si la bonne du magnat en savait un peu plus qu’elle ne veut bien le dire ?

    Deux-cent-quatre-vingt-deuxième enquête du Poulpe signée par Franz Bartelt, ce livre se distingue rapidement par son ton. Celles et ceux qui ont lu, entre autres, Le Jardin du bossu, sauront de quoi il est question. Entre aphorismes, formule colorées et autres saillies à la Michel Audiard, l’auteur excelle dans ces propos tantôt drôles tantôt profonds, où la langue française est secouée et molestée. Il en ressort de délicieuses rencontres, comme ce Versus Bellum, obstiné dans sa lutte contre les « gros » qui ne peuvent être, par essence, que coupables. On retient également de bien belles descriptions des Ardennes où les forêts et les virages sont rois.
    L’intrigue est intéressante et conforme aux attentes des fans de la série, elle saura donc sans mal les régaler. On se laisse prendre, une fois de plus, et en même temps que le Poulpe, à l’inclination qu’il va nourrir pour cette domestique bien moins nonchalante qu’il n’y paraît. De même, si l’histoire du crime de la femme du propriétaire est classique, celle concernant les disparitions sont bien plus originales et prenantes, au point que leur résolution dans les ultimes pages offre un second souffle surprenant et inattendu au récit.

    Jouant sur la partition désormais connue des autres aventures du Poulpe, ce roman est un petit régal, tant par son fond que par sa forme. Le seul véritable reproche que l’on puisse lui faire, c’est le choix du titre : le jeu de mots est sympathique, mais, choix étonnant, il est beaucoup trop informatif et annihile donc une partie du suspense.

    08/12/2013 à 08:46 1

  • La Brie ne fait pas le moine

    Christian Rauth

    7/10 Un bon petit Poulpe, très en phase avec la série. De l’humour et de l’action au sein d’une galerie de personnages sulfureux ou croustillants. Le seul petit bémol que j’émets concerne justement le nombre un peu important de protagonistes et l’intrigue qui navigue selon trop de pistes à mon goût.

    20/08/2014 à 15:35 1

  • La Cabane au fond du chantier

    Christian Roux

    7/10 Un sympathique ouvrage pour la jeunesse, qui prend comme fil rouge une histoire de trafic, mais qui s’attache bien plus à l’étude des caractères d’une poignée d’adolescents, d’un éloge de la nostalgie et de l’amitié. L’écriture de Christian Roux sert à merveille ces tendres pages, certes pas inoubliables, mais qui font passer un agréable moment.

    03/07/2017 à 18:13 1

  • La Caisse oblongue

    Edgar Allan Poe

    6/10 … ou comment le narrateur raconte qu’il a retrouvé un vieux camarade, peintre et pétri de qualités humaines, Cornelius Wyatt, dans un bateau. Des questions se posent alors rapidement : pourquoi Cornelius a-t-il retenu trois chambres au lieu d’une seule ? Qu’y a-t-il à l’intérieur de cette « caisse oblongue » de six pieds de long sur deux et demi de large ? Pourquoi ne l’a-t-il pas faite porter dans une des deux chambres surnuméraires, à la place de quoi il a décidé de la faire mettre dans la sienne ? Pourquoi porte-t-elle la mention de sa belle-mère ? Pourquoi Cornelius fait-il de son mieux pour éviter sa propre épouse ? Les réponses viendront après une tempête cataclysmique. Pour ma part, ayant lu pas mal d’œuvres d’Edgar Allan Poe, je n’ai pas été particulièrement saisi par la chute. Certes, elle est ingénieuse, mais pas mal d’éléments disséminés dans le récit (ou peut-être est-ce parce que l’univers de cet immense écrivain m’a imprégné au point que j’ai compris quelques gimmicks littéraires et autres « ficelles » dont il est passé maître) laissent présager le final. Même si cette (très) courte nouvelle est plutôt réussie, achevée intelligemment et avec une forme certaine d’émotion, tout cela ne parvient vraiment pas, selon moi, à la hisser au niveau d’autres histoires majeures de l’auteur.

    13/04/2021 à 08:17 1

  • La Carte du pendu

    Jeffery Deaver

    7/10 Même si ce n'est pas pour moi le meilleur opus avec Lincoln Rhyme, il n'en demeure pas moins vraiment bon, avec un déroulement intéressant et des personnages fouillés.

    04/12/2008 à 18:55 1

  • La Cavale de Lina

    Marc Villard

    6/10 Une nouvelle sympathique, avec un non moins sympathique journaliste et enquêteur, aussi têtu qu’ardent amateur de tabac, d’alcool et de belles femmes. L’intrigue est rondement menée, ne déçoit jamais, mais sans jamais vraiment surprendre. Un bon moment de lecture, cependant.

    26/08/2014 à 19:17 1

  • La chambre des âmes

    Frank Tallis

    8/10 Fin des années 1950. Le psychiatre James Richardson accepte un poste dans un hôpital au fin fond du Suffolk, le poste étant vacant depuis le départ précipité de son prédécesseur. Son tuteur, le médecin Maitland, a conçu un projet expérimental : pour les soigner, il a plongé des patients dans une narcose prolongée, c’est-à-dire un sommeil chimique, celui-ci durant plusieurs semaines voire des mois. Richardson ne va pas tarder à se rendre compte que des phénomènes étranges surgissent dans cette mystérieuse salle.

    Franck Tallis avait déjà charmé ses fans avec sa série consacrée à Max Liebermann, et il nous revient avec cet ouvrage original. D’entrée de jeu, sa plume séduit : de manière subtile et intelligente, il fait flotter avec un talent rare un voile de terreur sur cette contrée isolée ainsi que sur ce mystérieux asile. Un stylo qui chute, un murmure dans un couloir, une alliance qui réapparaît subitement : le moindre événement anodin devient, par la magie de son écriture, un délicieux moment de suspense voire d’effroi. Le lecteur aura droit à des scènes fortes, comme la découverte de Chapman, l’un des aliénés, terrassé par un mal inconnu, ou encore ces moments passés auprès des endormis où l’ésotérique s’allie à un puissant suspense. Le lecteur, au même titre que Richardson, doute, frissonne, tente de se raisonner, puis ploie sous l’énigmatique chape qui trône sur ce projet médical. En auteur espiègle et maître dans l’art de la diversion, Franck Tallis désoriente, offre des pistes de résolution, fait surgir le paranormal, avant que ne tombent les ultimes pages, surprenantes et obligeant à repenser l’ensemble du roman.

    A la manière de Dennis Lehane et son fameux Shutter Island, voilà un ouvrage saisissant qui fait plonger dans les arcanes de la psychiatrie et où tout se dénoue dans un épilogue remarquable. Une réussite totale.

    01/04/2015 à 17:38 1

  • La Chambre mortuaire

    Jean-Luc Bizien

    9/10 Dans le Paris de la fin du dix-neuvième siècle, Sarah Englewood, une jeune Anglaise, entre aux services de Simon Bloomberg, un très charismatique aliéniste. Rapidement, Sarah va se rendre compte que la bâtisse recèle d'étranges secrets : qu'est devenue la femme de Bloomberg ? Pourquoi l'une des pièces de l'habitation est-elle interdite d'accès ?
    Parallèlement, les policiers Desnoyers et Mesnard enquêtent sur la défenestration d'un homme depuis son domicile, et découvre dans la même journée qu'un cadavre a été volé à la morgue. Les deux limiers vont progressivement découvrir l'envers du décor d'un certain Paris : asiles, salons de tatouage, univers spirite…

    Premier ouvrage de La cour des miracles, La chambre mortuaire inaugure avec brio cette série de polars historiques. Jean-Luc Bizien a concocté une intrigue remarquable, à la fois complexe et très bien structurée, où les points de vue des divers personnages alternent avec justesse et impriment un rythme indéniable au récit. Le Paris de l'époque est vibrant de réalisme, les protagonistes sont tous très réussis, du premier cercle jusqu'aux seconds couteaux, et la langue de l'auteur est un véritable régal. Le lecteur suivra avec un grand intérêt la quête de Sarah au cœur d'une maison dont le propriétaire semble avoir bien des vérités à faire taire, ainsi que l'investigation des deux policiers.

    Jean-Luc Bizien a donc signé un polar historique de très haute volée, à la fois instructif, original et marquant, et dont on lira avec plaisir le deuxième volet, La main de gloire.

    03/08/2009 à 12:03 1

  • La Colère de la momie

    R. L. Stine

    7/10 A la manière de La Malédiction de la momie, se passe dans une pyramide, avec une ambiance générale assez tendue, proche du roman d’aventures. Un bon petit moment de frissons, à placer bien évidemment à côté de l’ouvrage précité et de Ne Réveillez pas la momie, et qui constitue une sympathique parenthèse égyptienne dans la bibliographie de l’écrivain.

    12/09/2017 à 18:54 1

  • La Conjuration primitive

    Maxime Chattam

    7/10 Un ouvrage typique de Maxime Chattam, tant dans le fond que dans la forme. Rien de bien surprenant à mes yeux, beaucoup de passages évoquent certaines lectures, films ou séries américaines bien connus, avec cependant de beaux moments que je n’ai pas vu venir sur la fin, avec cette histoire de village damné. Comme d’habitude, l’écrivain se répand pas mal sur l’origine du mal, sa propagation ; je ne suis pas toujours convaincu par cette prose, mais force est de reconnaître qu’elle est très efficace et prenante. Je n’ai pas vu passer les nombreuses pages et j’ai donc passé un agréable moment.

    08/09/2015 à 19:51 1

  • La Disparition

    Jean-Luc Luciani

    8/10 En se rendant sur une aire d’autoroute, Damien Admentis perd de vue quelques instants sa fille Morgane : c’est amplement suffisant pour que la gamine disparaisse. Fugue ? Enlèvement ? Son père est un joueur invétéré, sa mère une vedette de la télévision. Pas de demande de rançon et aucun indice. Le capitaine Roullier et son équipe enquêtent.

    Cet opus de la série consacrée à la Brigade sud est un petit délice. On retrouve les divers personnages composant les adjoints du capitaine Roullier, ce dernier étant bien évidemment aidé par Inès, sa fille. Une véritable tension se dégage des pages, avec les zones d’ombre et les rebondissements nécessaires au maintien de l’intérêt des lecteurs. Avec des termes simples et efficaces, Jean-Luc Luciani exploite au mieux une intrigue très intéressante et crédible. Ce qui marque le plus, c’est probablement la psychologie du ravisseur : l’idée est à la fois forte et intelligente, nous changeant des habituels psychopathes et autres racketteurs uniquement motivés par l’appât du gain. Et il faudra toute la pugnacité ainsi que le courage d’Inès pour permettre, grâce une action particulièrement altruiste et presque chevaleresque, l’arrestation du coupable.

    Un roman pour la jeunesse vif et prenant, du début à la fin, et achevant de faire de la série comme de son auteur des éléments forts du paysage de la littérature policière pour la jeunesse.

    12/06/2017 à 14:05 1