gilmoutsky

50 votes

  • La Résurrection de Luther Grove

    Barry Gornell

    8/10 La Résurrection de Luther Grove nous immerge dans un quotidien toujours fragile où le drame peut s'inviter subrepticement. Alliant suspens psychologique et une écriture sensible, Barry Gornell nous offre un diamant brut et étincelant.

    20/02/2015 à 12:07 2

  • Le Camp des Morts

    Craig Johnson

    7/10 Une intrigue bien ficelée, l'intégration de petites blagounettes nonchalantes et parfois surréalistes dans le dialogue, toujours agréables, beaucoup d'action, quelques bons rebondissements... mais... la puissance du premier volet a perdu un peu de son charme. Les personnages déjà connus semblent juste être là, pour aider, sympathiques mais plus fonctionnels que véritablement intéressants et les nouveaux arrivants ne se démarquent pas plus que ça.
    Le Camp des morts m'a donc déçu mais pas assez pour continuer la série. Non je me fiche plutôt de savoir si Walt retrouvera l'amour ou pas. Ce que j'attends des prochains tomes, c'est une légère folie et une mélancolie que j'ai si peu retrouvées.

    26/04/2012 à 21:39 2

  • Mr Mercedes

    Stephen King

    8/10 Mr Mercedes est l'occasion de nous présenter Bill Hodges, flic à la retraite depuis plusieurs mois et qui souffre de la dépression typique après tant d'années de bons et loyaux services. C'est avec pour seule compagnie les programmes télévisés sans substance de l'après-midi et une arme à portée de main qu'il ressasse les affaires qu'il n'a pas eu le temps de résoudre. Parmi celles-ci, il y a ce tueur qui s'est amusé huit mois plus tôt à foncer en Mercedes dans une longue file de chômeurs, tuant plusieurs personnes.
    Ce tueur s'appelle Brady Hatsfield, jeune homme dérangé dont les plans criminels continuent à germer. Il décide de jouer avec Hodges. Il lui envoie donc une lettre où il manifeste sa satisfaction de ne pas avoir été pris mais surtout le plaisir qu'il a eu de passer à l'acte. Dans cette lettre il propose également à l'ancien policier d'entretenir un dialogue sur un site internet. Commence alors une féroce joute en ligne entre Hodges et Brady. Sauf que Brady a un net avantage sur Hodges : il le surveille et peut aussi s'en prendre aux personnes qui l'entourent. Hodges qui a pris le risque de ne pas prévenir ses anciens collègues va enquêter tout seul.
    Les inconditionnels de Stephen King autant que ses lecteurs occasionnels ne manqueront bien évidemment pas de se régaler à la lecture de cette bombe à retardement psychologique. Nul doute n'est permis, King n'a pas perdu le sens de l'accroche et il développe son intrigue avec son efficacité habituelle.

    01/02/2015 à 16:22 2

  • Trait bleu

    Jacques Bablon

    8/10 Pas tout à fait comédie policière ni roman noir, Trait bleu est le récit d'une seule voix, ce narrateur dont le nom nous restera inconnu (tout comme le lieu de l'action), un peu naïf, un peu bonne poire, ballotté d'une péripétie à une autre. Cette petite frappe loin d'être parfaite mais bougrement sympathique nous balance avec verve un monologue échevelé de 150 pages aux multiples rebondissements, ornées d'une ivresse douce-amère.

    14/03/2015 à 17:32 2

  • Angel Baby

    Richard Lange

    8/10 Le rythme haletant et très cinématographique de Angel Baby saura convaincre les amateurs de polars bruts. Les rebondissements de ce roman sur la route, sont autant de virages très serrés qui rendent la conduite de l'intrigue imprévisible. Cependant Richard Lange, sans manichéisme ni clichés, montre de multiples façons son attachement à ses personnages et nuance l'omniprésente tension d'humanité et de poésie.

    22/04/2015 à 12:11 1

  • Ceux qui restent

    Jane Casey

    8/10 Héroïne attachante et vulnérable, Sarah s’attire tout de suite la sympathie du lecteur. Jane Casey signe un premier effort bien construit et qui ne retient aucun coup.

    29/01/2015 à 13:39 1

  • Comme une tombe

    Peter James

    8/10 Le lecteur est vite happé par ce compte à rebours habilement fignolé. Une belle surprise que le lecteur pensera arriver de nulle part constituera un magnifique rebondissement. Pour vous donner une idée, j'ai lu ce livre en à peine trois jours. Si vous avez déjà lu les auteurs plus connus ou qui finissent par vous lasser, ce second couteau britannique mérite le coup d'oeil.

    13/02/2012 à 23:04 1

  • Deep Winter

    Samuel Gailey

    8/10 Même s'il est un peu trop manichéen par moments, ce premier roman se dévore surtout grâce à l'expérience de scénariste de l'auteur. Il sait tenir son lecteur avec efficacité. (En passant, un grand merci à Fredo, qui a laissé le commentaire ci-dessous, pour m'avoir aiguillé sur l'excellent Enfant perdu de John Hart).

    25/09/2014 à 01:31 1

  • Dernier meurtre avant la fin du monde

    Ben H. Winters

    9/10 C'est sûr et certain, inévitable, dans quelques mois un astéroïde de 6,5 km de diamètre va entrer en collision avec la Terre. L'originalité de Dernier meurtre avant la fin du monde réside dans cette atmosphère à la fois expectative et pourtant résignée, ce compte à rebours, cette épée de Damoclès que l'on considère implacable. Cette ambiance n'empêche ni Henry Palace de résoudre son enquête ni Ben H, Winters de distiller un humour logiquement noir, parfois pince-sans-rire.
    Il ne faut pas s'attendre à de la science-fiction, c'est bel et bien un polar, mais avec un élément hypothétique qui est dans la mesure du probable dans la vraie vie. Henry Palace est un personnage vulnérable dans le doute perpétuel, ce qui le rend très crédible. L'échéance est heureusement repoussée pour le lecteur, des interrogations trouveront leurs réponses dans les deux tomes qui suivront.

    28/02/2015 à 12:10 1

  • L'homme qui tue les gens

    Stan Jones

    8/10 Ce titre peut paraître stupide ou naïf, mais c'est en fait la traduction d'un terme inupiaq (langage des inupiat, plus couramment appelés Esquimau) désignant un personnage de leur folklore. Ceci est le premier tome d'une série mettant en scène Nathan Active, Inupiaq lui-même mais adopté dès la naissance par des Blancs, ce qui explique qu'il n'est pas totalement familier avec la culture de ses ancêtres.
    Au-delà de l'intrigue policière, L'homme qui tue les gens est une peinture de l'Alaska contemporain. On est immédiatement charmé par les personnages secondaires pour la plupart attachants: Martha, la mère de Nathan, Jim Silver, le chef de la police municipale, Kinnuk Wilson, le jeune dealer désoeuvré et Tillie Miller, la vieille folle qui souffre autant de l'alcool que de solitude. L'humanité chaleureuse qu'ils portent en eux nous fait oublier le vent glacial, cet autre personnage impitoyable et omniprésent.

    15/02/2015 à 15:26 1

  • L'Usine à lapins

    Larry Brown

    8/10

    14/02/2011 à 00:21 1

  • La Dette

    Mike Nicol

    8/10 Ce premier tome se construit peu à peu, les dangers ne sont jamais définitivement évités, les vieilles connaissances refont toujours surface et les trahisons planent. Gare à ceux qui ne voient rien venir...

    03/12/2014 à 18:49 1

  • Le Contrat Salinger

    Adam Langer

    8/10 Ce polar littéraire, à la fois réflexion et critique du monde de l'édition réussit à planter ses mystères avec subtilité. Jouant sur la forme, entre réalité et fiction, sa lecture est fluide et agréable.

    19/09/2015 à 11:46 1

  • Le jaguar sur les toits

    François Arango

    7/10 Thriller bien écrit, Le Jaguar sur les toits est un premier effort estimable et honnête que quelques travers mineurs n'arrivent pas à affaiblir de manière dommageable. On trouve bien pire, et pas forcément dans la catégorie premier roman. Je m'avancerais même à dire que François Arango s'annonce comme un auteur à prendre au sérieux. On décèle un potentiel littéraire qu'un peu de bouteille pourrait perfectionner.

    18/04/2011 à 17:02 1

  • Pike

    Benjamin Whitmer

    7/10 Rude, cru, brutal. Pike ne manque pas de prétextes aux âmes sensibles d'être remuées. Cependant, au milieu du sordide, en grattant un peu, on trouve un éclat d'humanité, poétique et fascinant, qui suffit à contrebalancer cette violence.

    12/03/2015 à 18:22 1

  • Retour à Watersbridge

    James Scott

    8/10 Happés dès le premier chapitre, notre empathie immédiate envers cette famille se
    complique de petites vérités et autres révélations que James Scott sait subtilement
    distiller. Retour à Watersbridge est un magnifique premier roman quelque part entre
    polar, western et roman d'initiation.

    12/03/2015 à 18:19 1

  • Rouge Connemara

    Seamus Smyth

    8/10 Un roman noir, amer et tourmenté. Plein de rebondissements, une intrigue qui noue les tripes (bon appétit) et qui réussit à fasciner son lecteur tout en le mettant mal à l'aise. L'auteur s'inspire des maltraitance des enfants dans ce qui fut baptisé les "goulags irlandais" (voir le petit préambule avant de commencer). Destiné aux amateur de polars nerveux et impitoyables.

    13/02/2012 à 22:58 1

  • Sale Boulot

    Larry Brown

    8/10 Sale boulot est un pamphlet anti-guerre aucunement moralisateur et subtilement universel, malgré son cadre, huis-clos dont lequel les protagonistes tentent de s'échapper par l'imagination ou les souvenirs. On peut le mettre aux côtés du Vin de la colère divine de l'australien Kenneth Cook.

    26/06/2012 à 00:30 1

  • Angle mort

    Ingrid Astier

    8/10 Il est une chose qu'on ne peut reprocher à Ingrid Astier, c'est celle de se reposer sur ses lauriers. Ce second roman dépayse s'il on est resté dans l'atmosphère brumeuse et gothique du premier. On retrouve bien les mêmes personnages, mais il y a eu du mouvement autant dans les galons que dans la situation géographique. Ainsi l'intrigue n'est plus exclusivement parisienne mais s'étale dans la proche banlieue. Une des bonnes idées d'Ingrid Astier c'est de ne pas nous avoir resservi une histoire de tueur en série mystérieux, mais d'avoir bifurquer sur un thème plus nerveux comme le grand banditisme et ses braqueurs. On entre ainsi dans un décor banlieusard où les petites frappes, beaucoup plus accessibles aux médias friands de sensationnel, n'ont pas leur place. Il n'est donc pas question de jeunes de banlieue prenant racine dans des halls d'immeubles. L'ambiance qui rappelait Simenon ou Vargas qui a attiré beaucoup de détracteurs pour Quai des Enfers laisse place à une brutalité banlieusarde dont l'auteure a su gommer la plupart des clichés au bénéfice de réalités ignorés par d'autres polars dit "sociaux".

    23/01/2013 à 09:48

  • Australia Underground

    Andrew McGahan

    8/10

    14/02/2011 à 00:14