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8/10 Il est une chose qu'on ne peut reprocher à Ingrid Astier, c'est celle de se reposer sur ses lauriers. Ce second roman dépayse s'il on est resté dans l'atmosphère brumeuse et gothique du premier. On retrouve bien les mêmes personnages, mais il y a eu du mouvement autant dans les galons que dans la situation géographique. Ainsi l'intrigue n'est plus exclusivement parisienne mais s'étale dans la proche banlieue. Une des bonnes idées d'Ingrid Astier c'est de ne pas nous avoir resservi une histoire de tueur en série mystérieux, mais d'avoir bifurquer sur un thème plus nerveux comme le grand banditisme et ses braqueurs. On entre ainsi dans un décor banlieusard où les petites frappes, beaucoup plus accessibles aux médias friands de sensationnel, n'ont pas leur place. Il n'est donc pas question de jeunes de banlieue prenant racine dans des halls d'immeubles. L'ambiance qui rappelait Simenon ou Vargas qui a attiré beaucoup de détracteurs pour Quai des Enfers laisse place à une brutalité banlieusarde dont l'auteure a su gommer la plupart des clichés au bénéfice de réalités ignorés par d'autres polars dit "sociaux".
23/01/2013 à 09:48 gilmoutsky (50 votes, 8.1/10 de moyenne)