853 votes
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Company Man
3/10 Je ne crois pas qu'on appelle un thriller, un roman qui permet au bout de 50 pages de deviner qui sont les bons et les méchants. Les personnages caricaturaux et transparents sont un autre ennui sans parler des dialogues sorties des séries TV de 3e zone. On se dit que ce pavé de 700 pages doit bien avoir quelque chose de bon alors on pousse, on pousse la lecture mais sans grande joie et heureuse découverte. Beaucoup de pub pour rien.
19/08/2009 à 13:20
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Tranchecaille
8/10 Un travail sur l'écriture impressionnant, avec une intrigue assez opaque pour entretenir le suspense dans une guerre et ses absurdités. Un roman qui donne envie de connaître davantage l'oeuvre de l'auteur.
09/08/2009 à 21:10 4
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L'Infiltré
7/10 Du Grisham moyen, assez entraînant quand même. L'intrigue est bien déroulée sans invraisemblance notable. Se lit vite.
09/08/2009 à 21:04
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Les Coeurs déchiquetés
9/10 Une écriture exceptionnelle captivante qui m'a complètement accroché au roman. Un art du récit qui fait de l'auteur un grand du genre. Si l'intrigue n'avait pas eu un côté très légèrement décevant, le 10 s'imposait.
09/08/2009 à 21:01 3
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La Bourse ou la vie
5/10 Déçu par les approximations sur le milieu clandestin chinois, j'ai un peu raté le coche avec le roman. L'intrigue ou le traitement du secteur financier n'avaient rien d'assez consistants pour m'accrocher. Dommage, l'idée de cette collection me séduit!
09/08/2009 à 20:58 1
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Fakirs
5/10 Je n'ai pas accroché au style et à l'intrigue que j'ai lâchée au bout de 100 pages.
02/08/2009 à 15:12 1
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Elvis et la Cheyenne
9/10 Un héritage dur à assumer ? Un accident de la vie ? Une attirance pour la pente dangereuse de l’existence ? Pourquoi un être traverse les écueils de la vie sans encombre alors qu’un autre trime pour rester la tête hors de l’eau avant la noyade? Olivier David avec « Elvis et la Cheyenne » paru en 2000 aux éditions Hors Commerce lance le lecteur sur la piste du destin et de ses interrogations en nous posant devant l’aventure bouillonnante et tragique d’Abel devenu Elvis.
Dès les premières années, le sort ne l’a pas gâté : « L’enfance d’Abel se jouait en de tendres ténèbres à peine contrariées par une lampe d’ouvreuse. Le soir où le suicide de Bob est venu au bout de la réalité, cette nuit lors de laquelle son corps admit qu’il serait toujours du mauvais côté de l’écran. Abel, comme tous les hommes, comprit que le piège des contre-marches obscures n’appartenait plus à lui seul. » Corseté par la douleur de sa destinée, il préfèrera quelques braquages pour survivre et faire vivre son fils Marvin, sans mère. Alors qu’il tente de retrouver les clous et ses anciens quartiers, une machination l’obligera à se battre et faire couler le sang pour tenter de sauver sa tribu et la Cheyenne, femme et fille d’une ex.
Ce roman noir crie une réalité cruelle, la Cheyenne voudra la fuir et ne pas être prise dans le piège maternel, « Tout plutôt que finir comme sa mère, employée aux archives d’une compagnie d’assurances depuis plus de dix ans, abrutie de néons et de climatisation, de rebuffades pour sous-payés et autres laborieux .»
Un humour tout aussi noir transperce le récit. Lors de l’enterrement du père d’Elvis, les ouvriers de la dernière heure ivres au cimetière ont des difficultés à accomplir leur devoir, « Les employés des pompes funèbres ne réussissaient pas à faire descendre le cercueil dans le trou. Abel se demandait comment on pouvait être saoul à onze heures du matin. Son père patientait toujours jusqu’au coucher du soleil. »
Les personnages jouissent d’une sorte d’ élasticité, Olivier David leur confère un espace de liberté, j’avais l’impression qu’en certains moments, Elvis le marginal, Clara la future ex-perdue, et même Patrick le véreux ultra pourri avaient encore la capacité de faire basculer leur destin en faisant un autre choix. D’ailleurs, la Cheyenne en a profité pour rejoindre des cieux plus cléments.
L’écriture est sobre, sans fioritures et pesanteurs, pour être efficace, emmener le lecteur dans un récit qui captive au fil des pages et le mettre dans l’histoire. J’ai pris beaucoup de plaisir dans la lecture de ce roman.14/07/2009 à 03:10
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Le Rocher aux corbeaux
9/10 Le style habituel de l’auteur, une intrigue bien ficelée, une atmosphère prenante et un Banks dans le Yorkshire toujours aussi désarçonnant pour aller scruter le passé d’un universitaire assassiné.
13/07/2009 à 04:24 1
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Les villas rouges
9/10 Un roman plus noir que policier. Kyra est la conductrice d’une voiture qui bloque un fourgon de la prison pour permettre à un activiste allemand de se faire la belle. Après, égarée, elle erre à la poursuite d’ Udo, un amant disparu. Trahison ? Mort ? Prison ? La vérité sera aussi frappante que le dénouement.
J’ai surtout apprécié une écriture sèche, directe même violente parfois pour s’en tenir seulement aux faits. Le récit, même si il n’abonde pas en actions, retient toute l’attention pour captiver. Un livre remarquable.13/07/2009 à 04:23
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Baka !
7/10 Un récit mené tambour battant avec une intrigue tortueuse bien agencée..
13/07/2009 à 04:13
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La Mort du privé
8/10 Michael Koryta, ancien détective privé, place ses récits dans sa ville natale, Cleveland, qui est l’une des seules grandes villes américaine a accusé le déclin de sa population. Son âme a laissé place à la pauvreté et à la montée du crime. Koryta fait de cette cité un véritable personnage, on se fond avec aisance dans les quartiers et les rues de la ville de l’Ohio. Avec art, il nous fait rentrer dans la peau de ses deux privés Lincoln Perry et Joe Pritchard, on vibre avec eux au fil des soubresauts de leur enquête. Le récit est remarquablement bien ficelé et le suspense calibré au mieux avec un dosage de rebondissement réussi.
Les deux détectives doivent dénouer les fils d’une mort et d’une double disparition. Engagés par le père de la victime qui ne croit pas au suicide, les deux compères devront affronter un tourbillon infernal.07/07/2009 à 03:29
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La Mort, entre autres
9/10 Philip Kerr nous plonge dans les premières années de l’Allemagne de l’après-guerre, notamment à Munich où se côtoient anciens SS, criminels de guerres pourchassés, espions de tout bord et les perdus du conflit.
Kerr excelle à peindre l’époque, recréer l’atmosphère d’une ville en convalescence et exposer les contradictions du temps entre chasse aux sorcières et récupération des meilleurs cerveaux pour raison d’Etat. Un magistral cours d’histoire qui repose les interrogations sur la responsabilité allemande. L’écriture est teintée d’un humour mordant qui donne un atout supplémentaire à un récit bien ficelé.
Après un début à pas comptés, l’intrigue se met en place pour accrocher le lecteur et le tenir en haleine jusqu’aux dernières pages.02/07/2009 à 09:59 3
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Out
9/10 Bercé par quelques romans phares de la littérature japonaise, le mythe de la douceur de la femme japonaise reçoit quelques secousses avec « Out » .
Quand le mari boit, met le ménage sur la paille et la bat, l’épouse Yayoi réagit dans la violence qui ne lui offre qu’une seule issue et crie après l’exécution : « J’ai fini par le tuer ». A côté d’une dénonciation ouatée de la place de la femme dans la société nippone et d’une satire de l’enfer de l’argent, sorcier implacable, la romancière japonaise signe un roman noir époustouflant de maîtrise et de manipulation, de finesse et de subtilité dans la peinture de ses personnages. Un engrenage diabolique va entraîner des femmes simples dans un tourbillon sans fin. Le labyrinthe infernal donne un suspense latent qui accroche le lecteur et incite à tourner les pages en espérant que le cauchemar naissant prendra vite fin. La symphonie virant au tragique entre les quatre femmes est admirablement orchestrée, l’auteur a employé un jeu psychologique en rebondissements intrigants et entraînants. Un excellent roman plus versé dans le noir que dans le thriller, bien écrit, qui donne envie d’aller plus loin dans la découverte de l’œuvre de Kirino.22/06/2009 à 07:08
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L'Appel des morts
8/10 Un bon Rankin qui m'a accroché
13/06/2009 à 13:34 2
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Fleshmarket close
7/10 Le dernier Ian Rankin, « Fleshmarket Close » paru en 2008 en France remet en selle l’inspecteur Rebus et sa partenaire Siobhan Clarke qui se retrouvent aux croisements de trois enquêtes, deux squelettes, un meurtre et une disparition. Les deux policiers devront mettre en lumière les liens qui tissent ces affaires.
Un centre de détention pour étrangers aux conditions peu respectueuses de la condition humaine et un racisme latent dans des banlieues où le pouvoir a défailli crient les lacunes d’un système répressif.
Un bon roman qui s’articule autour de personnages bien campés, Rébus et Clarke gagnent en épaisseur et en singularité. Toute l’ambiguïté de l’inspecteur surgit dans ses pratiques peu orthodoxes et son humanité devant les erreurs du système. Son indépendance de pensée et son ouverture lui permettent de mieux être à l’écoute de cette artiste qui milite pour les droits des étrangers. Il pourra rester perplexe devant cette phrase de Voltaire mise en exergue par Ian Rankin dans cet opus, « C’est en Ecosse que nous allons chercher notre conception de la civilisation ».
Si les techniques du suspense sont bien maîtrisées, certaines longueurs cassent un peu le rythme et enlèvent un peu de nerf à ce bon policier.13/06/2009 à 13:33 1
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Le Cinquième clandestin
9/10 Un récit qui colle à l'action avec une écriture dynamique qui entraîne le lecteur. Je l'ai lu la seconde fois avec encore plus de plaisir.
06/06/2009 à 12:16 1
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La Firme
9/10 Un très bon Grisham avec un suspense bien orchestré et des frissons garantis.
02/06/2009 à 04:41
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Les petites filles et les petits garcons
9/10 Didier Sénécal (à ne pas confondre avec son homonyme canadien prénommé Patrick) est parvenu à créer un personnage atypique et captivant – les bons romans sont davantage construits à partir de personnages réussis que sur des histoires prenantes – avec un Lediacre rusé, taciturne, alambiqué et du côté opaque de la ligne jaune : « Chez lui, tout n’est que calcul tortueux, arrière-pensée sournoise, contournement de l’obstacle, progression en crabe, dérapage contrôlé. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? disent ses détracteurs. Ce à quoi il leur répondrait, s’il avait du temps à leur consacrer, que les enquêtes qui constituent sa spécialité se distinguent précisément par leur complexité ». Les deux personnages secondaires s’emboîtent à merveille dans l’interaction sinueuse d’enquêtes tout aussi sombres. En effet, leur cheval de bataille est la caste des intouchables, « les gens bien informés murmuraient qu’il était chargé en quelque sorte des intouchables, des délinquants protégés par leur statut ou par leur célébrité, et que le pouvoir lui accordait tacitement le droit d’allumer son feu de bois avec le Code de procédure pénale (pour rester polie). » Dans « Les petites filles et les petits garçons », la cible est une ONG qui sert à enrichir les dirigeants et à couvrir des trafics rémunérateurs. Les trois fins limiers profiteront d’une aubaine pour serrer un célèbre délinquant sexuel grâce à leur rouerie et au nez de Lediacre. Sénécal, et c’est là encore un point fort appréciable, parvient à circonscrire l’intrigue et les dénouements dans le vraisemblable sans héros/deus ex machina.
L’écriture teintée d’humour et d’ironie est au service de l’histoire pour transporter le lecteur du début à la fin du roman avec enthousiasme et joie.
Un des romans de 2009 à lire absolument pour tout amateur de polar et non-amateur.29/05/2009 à 05:46
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Sleeping Beauty
6/10 Tous les thrillers de Margolin se suivent et ne se ressemblent pas. Si le roman commence sur les chapeaux de roue avec la vie d’Ashley Spencer qui bascule en une nuit, l’intrigue et les rebondissements pèchent dans la vraisemblance pour rester plausibles. Les personnages manquent de relief et ne m’ont pas accroché, je ne suis pas parvenu à rentrer dans leurs problèmes et donc dans l’histoire. Tout n’est pas noir. Je me suis accroché et le suspense m’a emmené à la fin du livre même si le dénouement se dessine dès le début de la seconde partie. Un bon moment de lecture quand même.
29/05/2009 à 05:42
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L'Amie du diable
9/10 En deux temps, trois mouvements au coeur de deux nuits, j’ai dévoré à la suite « L’été qui ne s’achève jamais » (« Close to home », 2003) et “L’amie du diable” (Friend of the devil, 2007). Quand on aime, avouons-le, il est difficile d’être objectif. Mes louanges ne peuvent être difficilement retenues, l’intrigue, la tension narrative, l’art du récit et le suspense sont maîtrisés à merveille. Le point commun de ces deux romans est le plongeon dans le passé avec des meurtres qui ont un parfum similaire. Aller-retour avec un présent menaçant et les fantômes des jeunes années.
Robinson, c’est du bon, prenez-en ! J’ai dû me faire violence pour ne pas poursuivre sur un troisième Robinson!29/05/2009 à 05:13