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Le Passager
6/10 Lire un livre de Grangé c’est un peu comme regarder un épisode des Experts. On se laisse embarquer par une histoire bien construite et une narration qui tient la route. Peu importe finalement qui est l’assassin (on est d’ailleurs souvent déçu), on se laisse bercer par le récit et on en profite pour apprendre deux ou trois choses qu’on ignorait. Comme le dit le sage, qu’importe la destination, c’est le chemin parcouru pour y parvenir qui compte vraiment.
Le Passager ne fait pas exception à la règle. Mathias Freire, le personnage principal, est psychologue à Bordeaux. En prenant en charge un nouveau patient il se rend vite compte qu’il souffre lui même d’une pathologie identique : le passager sans bagages. Cette notion fait référence aux individus qui, pour fuir une réalité insoutenable, prennent la fuite (physiquement et psychologiquement). Après être passé par une courte phase d’amnésie ils finissent pas se réinventer un nom, un métier, un passé.
Anaïs Chatelet est une jeune capitaine de police au caractère bien trempé. Elle enquête sur un meurtre à consonance mythologique autour du Minotaure. Très vite le destin de ces deux personnages se croisent au travers du patient de Mathias qui a été retrouvé amnésique à quelques pas de la scène de crime.
Mathias prend conscience de sa pathologie au moment même où les soupçons de meurtre le pointent du doigt. Il découvre que son identité ne repose que sur des mensonges et de faux document. Il décide alors de remonter ses identités successives, imbriquées comme des poupées russes, pour remonter à la source et prouver son innocence.
Sur le chemin de sa quête d’identité le héros se rend compte que des crimes mythologiques ont jalonnés son parcours à rebours jusque son moi originel. Poursuivi par la police, puis par des tueurs professionnels au service d’un conglomérat militaro-médical, Mathias ne pourra compter que sur lui-même (suivi de près par Anaïs qui reste persuadée de son innocence et enquête en parallèle) pour démêler toute cette affaire et faire la lumière sur son passé pour comprendre comment quel a été son rôle dans cette série de meurtres.
Même si Le Passager n’est peut-être pas le meilleur ouvrage de Grangé, sa lecture est assez fluide et agréable. On ne s’attache malheureusement pas beaucoup aux personnages et l’histoire est parfois vraiment rocambolesque. La révélation finale et la scène de clôture sont assez décevantes et on sens que l’auteur a ramé pour trouver comment terminer habillement son récit.
Au final, Le Passager nous laisse une impression assez mitigée même si sa lecture n’est pas désagréable et nous fait parfois passer de bons moments.11/01/2016 à 12:21 3
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Fantôme
8/10 Fan depuis des années, un nouveau Jo Nesbo est toujours pour moi un événement. La prise en main est presque fébrile. Les pages s'égrènent lentement pour ne surtout pas en perdre une miette.
Fantôme ne fait pas exception à la règle. Le livre est épais, l'histoire simple mais prenante, Harry Hole toujours aussi attachant. Car c'est bien là le génie de cet auteur : parvenir à nous passionner jusqu'au bout pour ce flic norvégien alcoolique qui se détruit à petit feu au fil du récit. Harry Hole nous rappelle parfois ce bon vieux John McClane, personnage emblématique incarné par Bruce Willis, pour lequel on s'inquiète de savoir dans quel état il va finir l'aventure. Mais la comparaison s'arrête là. Sous son physique de géant norvégien Hole est d'une humanité et d'une sensibilité à fleur de peau.
Dans ce dernier volet Harry a quitté la police et est de retour au pays après avoir vécu quelques temps en Asie. Oleg, le fils de Rackel, son éternel amour, est accusé de meurtre. Hole devra enquêter dans les milieux de la drogue d'Oslo, découvrir qui se cache derrière l'homme de Dubaï pour démêler le vrai du faux et tenter d'innocenter Oleg.11/01/2016 à 12:19
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Le Secret d'Edwin Strafford
8/10 Robert Goddard est un auteur anglais qui a été découvert sur le tard mais ses ouvrages méritent vraiment d’être exhumés. Seuls 4 d’entre eux ont été traduits en français à ce jour sur les 23 que comptent sa bibliographie. Le secret d’Edwin Strafford est en fait son premier roman, paru en 1986.
On retrouve ici tout le talent de l’auteur pour rendre passionnantes des histoires familiales par ce mélange habile de personnages du présent amenés à fouiller dans un passé souvent sombre et mystérieux. Le passé et le présent s'entremêlent, se superposent parfois, et développent ensemble une histoire riche et passionnante.
Contrairement à Par un matin d’automne ou Heather Mallender a disparu, cet opus bénéficie également d’un écho historique intéressant dans l’Angleterre du début du siècle. On y retrouvera tous les thèmes abordés par Ken Follett dans son premier tome du Siècle (La Chute des Géants) : la Grande guerre, le droit de vote des femmes, les suffragettes et les grands hommes de cette époque.
Paradoxalement, Le secret d’Edwin Strafford est pour moi l’ouvrage le plus ancré dans le présent parmi les oeuvres de Goddard. On y retrouve tous les ingrédients d’un thriller avec le charme si particulier à l’écriture, au phrasé et au rythme de l’auteur. Impossible de le lâcher dès l’instant où les premières pages nous ont pris dans leur piège. A découvrir de toute urgence si vous ne connaissez pas cet auteur.11/01/2016 à 12:18 4
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N'éteins pas la lumière
4/10 Et un talent gâché, un ! Bernard Minier était vraiment prometteur avec "Glacé" qui était vraiment frais dans le paysage du polar français. "Le Cercle" commençait à dériver un peu mais restait très bon.
"N'éteins pas la lumière" est une vrai déception. Minier semble céder aux facilités du thriller bas de gamme à l'image de ce que nous fait un Granger dans ces derniers opus mais avec moins de recherche. On sent aussi la tentative de se rapprocher d'un Thomas Harris avec son personnage de Hirtmann mais sans grande conviction.
Au niveau du scénario c'est assez inintéressant et Pierre Lemaître a fait beaucoup mieux sur le même thème dans "Robe de mariée".
Il n'y a que l'écriture qui reste agréable mais j'ai beaucoup de mal à trouver des points positifs. Je ne massacre toutefois pas la note car j'ai beaucoup aimé ses œuvres précédentes et je laisse au personnage de Servaz la chance de se refaire dans le pochain opus.11/01/2016 à 12:17 2
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Reflex
8/10 Vraiment très agréablement surpris par ce petit bijoux de polar français. Une écriture incisive et habile, un sens du twist joliment travaillé, des personnages attachants... Je recommande chaudement.
11/01/2016 à 12:16 3
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Le piège de Lovecraft
7/10 A lire pour tous les amateurs du Mythe de Chtulhu.
11/01/2016 à 12:15
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Le Crime de l'Orient-Express
8/10 Un must de la culture polar.
11/01/2016 à 12:13 1
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Le Dahlia Noir
7/10 Un polar sombre et captivant sur cette histoire vraie qui a fait couler beaucoup d'encre.
11/01/2016 à 12:13
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Le Prisonnier du ciel
6/10 Zafon comment à tourner en rond dans son style et son imaginaire qui étaient pourtant très bon au départ avec l'Ombre du vent.
11/01/2016 à 12:12
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Nymphéas noirs
8/10 Le seul bon roman de Bussi à ma connaissance. L'écriture à plusieurs voix est très bien amenée et rend cette histoire plutôt hors normes.
11/01/2016 à 12:11 1
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L'Homme qui voulait vivre sa vie
7/10 Lecture très agréable
11/01/2016 à 12:10
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Un avion sans elle
5/10 Bon bah c'est du Michel Bussi quoi...
11/01/2016 à 12:09
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Dortoir interdit
6/10 L'imaginaire de Brussolo est toujours aussi bon. L'histoire et l'écriture ne sont pas à la même hauteur.
11/01/2016 à 11:50 1
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Joyland
7/10 Un très bon Stephen King. Lecture très agréable.
11/01/2016 à 11:49 2
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Le Retour
8/10 Un très bon Goddard dans ce qu'il fait de mieux : un roman où se mêle passé et présent avec de multiples rebondissements.
11/01/2016 à 11:48
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Le Syndrome E
5/10 Histoire abracadabrante et suspense qui tombe à plat. A déconseiller aux lecteurs de polar exigeants.
11/01/2016 à 11:46
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Meurtres à Pékin
6/10 Je n'ai pas garder un souvenir très marquant de cette lecture...
11/01/2016 à 11:44
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Une fille comme les autres
8/10 Coup de coeur pour ce polar très sombre et pas loin du trash de part le thème qu'il aborde. A déconseiller aux âmes sensibles
11/01/2016 à 11:43 2
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Eloge de la pièce manquante
6/10 Ce roman est assez déroutant. Ses références à Agatha Christie en font un livre amusant à lire pour les fans de polar.
11/01/2016 à 11:42
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Le quatrième sacrifice
6/10 Sympathique mais pas trépidant non plus. Sa trilogie écossaise est quand même bien meilleure.
11/01/2016 à 11:40