LeeWeel

357 votes

  • Les mantes religieuses

    Hubert Monteilhet

    8/10 Le roman d'Hubert Monteilhet est impressionnant de finesse, véritable bijou subtilement ciselé.
    Une ronde de mari cocu, d'amante et d'épouse machiavéliques, d'avocat, d'agent d'assurance... agencée par une succession d'extraits de journaux intimes, d'échanges de lettres, d'articles de journaux...
    On pense autant aux "Diaboliques" de Clouzot (ou au "D'entre les morts" de Boileau-Narcejac) qu' aux "Liaisons dangereuses" de Choderlos de Laclos dans cette succession d'attitudes cyniques, pleines de faux-semblants, dont on se demande si finalement quelqu'un en sortira gagnant.

    07/12/2015 à 12:16

  • Miracles à vendre

    Clayton Rawson

    8/10 Avis aux amateurs de chambres closes comme à tous les amoureux de magie: vous tenez-là un chef-d'oeuvre du genre.
    Clayton Rawson fut lui-même magicien et ami de John Dickson Carr, C'est dire si le monsieur connait son affaire.
    Tout débute lorsque Ross Harte, le narrateur, sort de son appartement pour demander aux personnes qui tambourinent à la porte de l'un de ses voisins pourquoi elles persistent autant. Après avoir défoncé la porte du dénommé Cesare Sabbat, l'assistance tombe sur le sieur raide mort. Le mystère va vite s'imposer lorsqu'il s'avérera que le domicile est totalement clos et que personne n'a pu en sortir !
    Et comme si cela ne suffisait pas, Rawson gratifiera son lecteur d'un second meurtre en local clos.
    Très vite, la police va demander l'aide du Grand Merlini, magicien parmi les plus doués, qui connaît toutes les ficelles du métier, le héros tenant de plus une boutique qui fournit tous ses collègues.
    De la médium au ventriloque en passant par le roi de l'évasion, la galerie de personnages est complète, qui réunit tous les cas de figure de la profession.
    A noter la présence de Roland Lacourbe pour la préface, spécialiste du meurtre en chambre close.

    07/12/2015 à 12:15

  • Manie de la persécution

    Louis C. Thomas

    7/10 Tout commence par une voiture tombant le long d'un ravin.
    Lorsqu'il se réveille quinze jours plus tard, après avoir frôlé la mort, George se rend vite compte qu'il n'a plus aucuns souvenirs. Toutefois, il est persuadé de ne pas se nommer Romery mais Campo et de n'avoir pas de femme, ce que les circonstances et ses proches semblent contredire...
    Louis C. Thomas reprend ici le thème au combien usé de la machination et s'en tire avec brio, puisque le lecteur jusqu'au bout va s'interroger sur le bien fondé des propos du personnage central.
    Un court roman très agréable, que l'on pourrait rapprocher de certains films d'Hitchcock ou Chabrol.

    07/12/2015 à 12:12

  • Un Détour par l'enfer

    René-Charles Rey

    8/10 Voilà un très bon polar qui débute par le meurtre de Jean Maurepain, alors qu'il doit se voir remettre, lors d'une cérémonie du 14 juillet, la médaille de la Résistance dans son petit village du Jura. Notre homme est un ancien résistant infiltré parmi la Gestapo, qui finira la Seconde guerre dans le camp de Mauthausen. Mais ce qui intrigue tout le monde, c'est que l'assassin de Maurepain est également un ancien déporté.
    Très vite, des doutes seront émis quant à l'attitude de Maurepain durant l'Occupation.
    Le lecteur suit alors en parallèle les enquêtes de l'inspecteur Lesourd, de la police judiciaire, et du journaliste Jacques Boitelet.
    Emmanuel Errer - Jean Mazarin construit parfaitement son intrigue dans laquelle on découvre petit-à-petit le passé de Maurepain en même temps que les agissements de la Collaboration, et notamment certains méfaits de la Gestapo française installée rue Lauriston à Paris.
    L'auteur mêle donc fiction et réalité historique, mettant en scène notamment Henri Lafont et Emile Buisson, et tient en haleine jusqu'à la toute fin du roman.

    07/12/2015 à 12:11

  • Shutter Island

    Dennis Lehane

    8/10 Un roman policier qui m'a laissé quelque peu déçu, ne sachant pas vraiment quel effet l'auteur cherche à obtenir sur son lecteur. On s'attache aux pas de Teddy Daniels, marshal de son état, chargé avec son coéquipier Chuck Aule, d'enquêter sur la disparition d'une patiente d'un hôpital psychiatrique situé sur l'île de Shutter Island au large de Boston. Dennis Lehane parvient d'emblée à plonger le lecteur dans une atmosphère trouble, malsaine, entre deux eaux. Et la réussite majeure de ce roman est selon moi cette façon qu'à l'auteur de retranscrire l'état maladif de la psyché du héros. C'est d'ailleurs toute la dimension illusoire de la fiction qui est ici mise en scène. Daniels est enfermé dans les nombreuses pièces de son esprit comme le lecteur au sein des pages du roman. Mais malgré tout, la fin n'a pour moi été aucunement une surprise dans la mesure où elle se devine très rapidement, sinon dans le détail, du moins en substance. Je me suis alors demandé si Lehane voulait "subjuguer" le lecteur par une chute-coup de poing ou s'il l'amène simplement jusqu'à un dénouement que celui-ci sait inéluctable depuis un moment. La lecture de toute façon n'en est pas moins très agréable et le cauchemar bien présent du début à la fin dans ce polar qui n'en est pas réellement un.

    04/12/2015 à 15:27 1

  • Cosmix banditos

    Allan Weisbecker

    7/10 Tout a commencé pour ainsi dire avec le braquage du père de Tina. Parce que figurez-vous que parmi les affaires volées à ce père et à sa famille, touristes américains visitant l'Amérique du Sud, se trouvaient quelques livres traitant de physique quantique. Et que le narrateur va récupérer ces livres et ne cessera alors de méditer sur la signification de leur contenu et des mystères de l'univers, initiant au passage les banditos de tout poil et autre vieil indien vaguement sorcier. Un voyage complétement loufoque parmi et en compagnie des rebelles sud-américains, des patrons de la drogue et d'un groupe de gringos complétement allumés, abonnés aux pires catastrophes, sorte de trip à mi-chemin entre Tex Avery et "Las Vegas Parano", le tout saupoudré de citations de grands physiciens. Une quête dans laquelle le narrateur va entraîner ses amis, jouant au passage avec le temps, pour obtenir des réponses à ses questions sur l'univers et ses méandres. Quête qui ne pourra aboutir qu'à sa déception: si nous avions ces réponses, cela se saurait !

    04/12/2015 à 15:24 1

  • Anges déchus

    Gunnar Staalesen

    8/10 Gunnar Staalesen prend son temps pour installer son intrigue, l'enquête de son privé Varg Veum ne débutant qu'au bout d'une centaine de pages. Et tout l'intérêt du livre est selon moi dans cette disposition à la fois des personnages et de l'espace dans lequel ils évoluent, à savoir Bergen, deuxième ville de Norvège. Car l'enquête en elle-même n'est pas d'une très grande originalité. Mais les rapports qui existent entre les personnages au premier rang desquels figure Veum lui-même sont parfaitement construits. On en apprend donc tout à la fois sur le passé des protagonistes comme sur celui de la ville. Le temps qui passe revêt ici une importance primordiale, et si Varg Veum est profondément ancré dans ce passé, il va vite déchanter et devra se résoudre à accepter une situation qui ne peut plus être.

    04/12/2015 à 15:23 1

  • Le Vautour

    Gil Scott-Heron

    9/10 Tout commence avec la découverte du meurtre de John Lee, dealer sans réelle envergure dans le New-York du tout début des années 70. Scott-Heron va alors développer son intrigue en remontant quelques mois auparavant et en suivant les destins de quatre hommes qui ont connu John Lee. L'auteur se fait la voix de l'Amérique noire d'alors avec ce premier roman et transcrit avec beaucoup de réalisme l'ambiance de la rue, sur fonds de musique soul et des revendications des militants du Black power. Un roman subtilement construit, qui à chaque changement de personnage, c'est-à-dire à chaque partie, adopte le point de vue de celui-ci; ainsi le lecteur est-il toujours au coeur de l'action. A noter que Gil Scott-Heron est également une voix importante de la musique, à la confluence de divers genres, souvent reconnu comme l'un des inspirateurs du rap.

    04/12/2015 à 15:22 1

  • Cantique des gisants

    Laurent Martin

    8/10 Patrice et Mathilde sont deux amis, aux existences vaguement paumées, sans réel but dans la vie, et qui se contentent de vivoter de petits boulots en petits boulots. Alors qu'une nuit ils rentrent d'une sortie bien arrosée, les deux jeunes gens ont un accident de voiture: le type que Patrice a percuté est sonné, et Mathilde en profite pour lui voler une enveloppe contenant une somme importante et surtout des documents codés semblant compromettre certaines personnalités politiques. Les deux amis vont tenter de monnayer leur découverte, déclenchant sans s'en douter une réaction en chaîne meurtrière. Avec ce court roman, qui se lit d'une traite tant le rythme est soutenu, Laurent Martin met en scène de nombreux personnages dont les destins se croisent, chaque chapitre étant réservé à l'un des protagonistes. Tout se petit monde va se rencontrer à un moment ou un autre du roman, au milieu des corruptions policières ou politiques, des magouilles en tout genre et autre trafic, d'histoire de prostitution... Et personne ne sort propre de cette salade très noire, dans laquelle l'auteur fait fi de tout manichéisme.

    04/12/2015 à 15:20

  • Huit millions de façons de mourir

    Lawrence Block

    9/10 Kim Dakkinen décide de mettre fin à son boulot de prostituée. Pour cela, elle va contacter le détective Matt Scudder afin qu'il aille trouver pour elle, Chance, son souteneur. Scudder s'acquitte de son boulot, mais, peu de temps après, on retrouvera Kim sauvagement assassinée... Block nous convie à une descente dans les rues de New-York, personnage à part entière de cette aventure de Matt Scudder. Celui-ci tente de démêler l'écheveau de cette affaire embrouillée tout en combattant du mieux qu'il peut son démon, à savoir l'alcool. Le personnage de Block est très attachant et humain, et le poids de l'alcoolisme est parfaitement mis en scène, dépendance qui ronge Scudder et le menace à chaque instant de mort. Un excellent polar, promenade tant dans les rues de New-York que dans l'esprit tourmenté du détective.

    04/12/2015 à 15:16 1

  • Autoroute

    Michel Lebrun

    9/10 Un polar de grande envergure dans lequel l'autoroute du titre n'est rien d'autre que le personnage central; et un roman qui au bout du compte est quasi une étude sociologique sur les autoroutes en même temps qu'un exercice réussit d'un des membres les plus célèbres de l'Oulipopo, en même tant qu'un érudit impressionnant en matière de littérature policière. On suit de nombreux personnages, de Paris à Salon-de-Provence, qui vont se croiser à un moment ou un autre de l'intrigue, ou pour être exact des intrigues. A partir du moment où tous ces héros vont entrer sur l'autoroute, Michel Lebrun donne pour titre aux chapitres les modèles et immatriculations des véhicules qui les charrient. On croise entre autres protagonistes un restaurateur en mal de vacances, un couple de voleurs à la roulotte, un groupe de terroristes, un représentant de commerce quelque peu pervers... Et on trouve donc cette autoroute qui voit défiler tant de vies et assiste parfois à de nombreuses morts. Territoire grouillant, aux facettes multiples, véritable scène sur laquelle les hommes viennent laisser leur empreinte l'espace d'un instant plus ou moins important. Un roman qui se permet une réflexion intelligente tout en nous conviant à un divertissement parfaitement réussi.

    04/12/2015 à 15:14 1

  • Blanc comme Neige

    George P. Pelecanos

    8/10 Derek Strange, ancien flic, détective depuis de nombreuses années, est chargé, par Mme Wilson, d'enquêter sur la mort de son fils, policier noir abattu alors qu'il n'était pas en service, par un autre policier, Terry Quinn, qui suite à l'affaire a quitté la police après avoir prouvé sa légitime défense. Dans ce premier roman de la série mettant en scène Strange et Quinn, Pelecanos, qui situe son intrigue à Washington, nous gratifie d'une enquête pas très originale mais réussit avec succès la mise en place de ses deux héros, les rendre parfaitement crédible; Strange, par son âge, fait preuve de plus de sagesse que Quinn, davantage fougueux. L'auteur développe par ailleurs la question du racisme avec beaucoup de talent et sans parti pris. Il souligne parfaitement les frontières qui existent entre les différentes communautés et la difficile cohabitation entre elles, même si le crime s'avère être une passerelle efficace. Un polar très humain doublé d'une bande son qui donne une dimension supplémentaire au climat de base.

    04/12/2015 à 15:12 2

  • Les Canyons de la mort

    Roger Martin, Nicolas Otéro

    7/10 L'album commence avec la découverte par une patrouille à la frontière entre le Texas et le Mexique de plusieurs corps de femmes assassinées. Les soupçons se portent de suite sur une branche locale du Ku Klux Klan. Ainsi entre en scènes Steve Ryan et Angela Freeman, deux agents de l'Anti-Klan Network, qui lutte contre l'extrême-droite. Aidés par des membres du Cefnomex (ou Centre d'études de la frontière du nord du Mexique), nos deux héros vont avoir fort à faire avec les allumés racistes d'El Paso et des environs. Un album très documenté qui, s'il ne révèle rien de neuf, a le mérite de pointer du doigt les agissements des azimutés d'extrême-droite du Texas qui agissent malheureusement parfois avec les bonnes grâces des policiers locaux.

    04/12/2015 à 14:39 1

  • Chicago en flammes

    Eugène Izzi

    9/10 Eugene Izzi nous entraîne dans un passionnant polar où il confronte de multiples points de vue et axe l'ensemble sur la question du racisme et de l'appartenance à une famille (qu'elle soit marquée par le lien du sang ou nom). A ce propos, le titre original, A matter of honor, est beaucoup plus parlant. Ses deux héros, Marshall Del Greco et Ellis Turner, sont flics, l'un blanc, d'origine italienne, et l'autre noir. Partenaires par leur travail, ils vont oeuvrer ensemble puis séparément pour défendre leur conception de la justice. Izzi nous évite tout tableau manichéen, et met avec beaucoup d'intelligence les différentes factions en scène. Le lecteur se rend alors très vite compte de la sauvagerie et de la bêtise des camps extrémistes, notamment avec le portrait très vrai de personnages engoncés dans leurs idées courtes, et qui font froid dans le dos tout en révoltant. Et puis dans le dernier tiers du livre, l'histoire bascule dans une espèce de thriller qui emballe le tout et marque la vengeance d'un homme écorché, qui a mis sur pied un plan machiavélique pour obtenir justice.

    04/12/2015 à 14:37

  • Les Bayous de la haine

    Roger Martin, Nicolas Otéro

    7/10 On retrouve ici Steve Ryan et Angela Freeman, agents du AKN ou Anti-Klan Network, qui vont enquêter cette fois en Floride sur le crime d'un vieil homme témoin dans une affaire de meurtre raciste. La police de la localité de Tallahassee, chapeautée par un noir, va s'avérer être infiltrée par des hommes du Klan. Comme dans le premier tome de la série, les deux héros ne vont pas hésiter à recourir à la manière forte, faisant fi de la loi, pour pouvoir déjouer les plans des membres du Klan, une bande d'hommes dangereux, à l'esprit pour le moins obtus. Une BD très bien documentée qui dévoile une part d'une Amérique qui fait frissonner.

    04/12/2015 à 14:32

  • Les neiges de l'Idaho

    Roger Martin, Nicolas Otéro

    7/10 Où l'on retrouve Angela Freeman et Steve Ryan partit cette fois enquêter sous le froid glacial de l'Idaho. Steve va s'infiltrer dans un camp de néo-nazis des Nations Aryennes pour tenter d'en faire sortir une mère de famille et deux de ses enfants qui se sont laissés endoctriner. Notre héros va devoir suivre un entraînement des plus rudes pour tenter de prouver ses convictions, en essayant ainsi d'amadouer les responsables du camp et notamment un pasteur complétement illuminé. Encore une fois, les auteurs nous font froid dans le dos avec cette histoire qui met en scène tout une bande de personnes aveuglées par une idéologie raciste, haineuse, sur fond pseudo-religieux, groupuscule des plus dangereux car très entraîné, complétement dévoué à leur cause et sur-armé.

    04/12/2015 à 14:31

  • Sueurs chaudes

    Sylvie Granotier

    4/10 Grace Potier, artiste peintre, est partie vivre à New York sur les recommandations de Alf, son cousin bien-aimé. Mais les affaires ne vont pas pour le mieux, surtout qu'elle a bien du mal à se sortir de la tête cette histoire d'amour avec Tom. C'est ainsi que ce samedi-là, elle décide d'aller à un vernissage dans l'intention de se trouver un homme à se mettre sous la dent. Notre héroïne va alors se retrouver emportée durant quatre journées de péripéties en péripéties avec pour point de départ le meurtre d'une galeriste, équipée folle en compagnie du beau et mystérieux Victor. Un polar sans aucun temps mort, dans lequel Sylvie Granotier en fait voir de toutes les couleurs à Grace; une histoire pleine de rebondissements mais également d'humour, dans un décor new yorkais à mon sens sous-exploité.

    04/12/2015 à 14:29

  • Le Boucher des Hurlus

    Jean Amila

    9/10 L'action débute peu de temps après la fin de la Grande Guerre. Le petit Michel et sa mère vivent dans un appartement parisien, seuls contre tous. En effet, la maman est régulièrement agressée autant verbalement que physiquement par le voisinage parce que son mari a été fusillé en 1917, suite à son refus, en même temps que celui d'autres soldats, d'obéir aux ordres et de se lancer à l'assaut de la colline des Hurlus. Suite à l'internement de sa maman, Michel sera placé dans un pensionnat de jeunes pupilles de la nation. Là, en compagnie de trois "grands", il va mettre en place leur évasion et leur périple afin de se rendre sur les lieux qui ont vu mourir leurs pères et de se venger de ce général qui a ordonné leur exécution, et qu'ils nomment le Boucher des Hurlus. Un excellent roman qui place le lecteur directement aux côtés de ces petits hommes qui ont à la fois toute l'innocence de l'enfance et déjà de nombreux traits des adultes. Jean Amila, dont le père était du nombre des victimes de cette boucherie, dénonce avec rigueur toute la bêtise de la guerre mais aussi la méchanceté dont est capable l'humanité. On s'attache à ces quatre copains, aux traits bien marqués, à leur langage de petits Parisiens de la rue, et qui font front face à leur destin et au monde des adultes, traversant une partie de la France, en proie notamment à la grippe espagnole, avec beaucoup de courage.

    04/12/2015 à 14:28 3

  • 1980

    David Peace

    9/10 Dans ce troisième épisode de la tétralogie de Peace consacrée à l'éventreur du Yorkshire, on suit Peter Hunter, directeur adjoint de la police de Manchester, chargé de réunir une équipe de flics de grande compétence pour résoudre enfin la série de meurtres qui mine la région de Leeds. Mais très vite, Hunter sera confronté aux policiers du coin et devra composer avec leur hostilité. L'écriture de David Peace est hypnotisante et rend très bien les sentiments des personnages comme leur désespoir et celui des habitants de la région. La guerre entre policiers et les conflits hiérarchiques sont causes de nombreuses complications dans l'enquête et on comprend rapidement que tout cela ne relève pas forcément du même meurtrier. L'auteur ne nous épargne rien quant au sordide et fait de nombreuses références aux volumes précédents. Un cycle parmi les classiques du genre, qu'on pourrait difficilement plus noir.

    04/12/2015 à 14:20 2

  • Cauchemar dans la rue

    Robin Cook (UK)

    8/10 Kléber est flic au commissariat du boulevard Sébastopol, à Paris. Un excellent flic mais qui ne supporte pas les bassesses et le manque de savoir faire de ses collègues. Un flic qui a pour meilleur ami, depuis son enfance, un truand notoire. Et qui vit, comble de tout, un amour sans bornes avec Elenya, une ancienne prostituée d’origine polonaise qu’il a sortie de la rue. Mais un beau jour, Kléber va tabasser un de ses collègues qui l’avait provoqué. Il sera mis alors « à pied » et commencera pour lui le début d’un véritable cauchemar. Robin Cook nous plonge une fois encore dans la noirceur de l’humanité, mettant en place une histoire simple, dans les rues parisiennes, et nous dévoilant les tourments d’un personnage qui n’a que peu de foi en l’homme. Rien de très réjouissant dans cette descente aux enfers sinon un amour immense qui ronge Kléber et qu’il aimerait vivre en paix. Le héros ne cesse de réfléchir à ce monde qui l’entoure, un monde qui le dégoûte la plupart du temps, et contre lequel il ne peut s’empêcher de frotter son extrême sensibilité. Et que l’on se rassure, c’est bel et bien ce monde pourri qui aura le dernier mot.

    04/12/2015 à 12:52 4